Ca y est!!!
J'ai fait mes premiers décros avant hier et tout seul.
Bon je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je ne le recommande à personne, car je pense qu'on est tous différents et peut-être aussi que j'ai eu bcp de chance de les réussir.
Pour le côté "expérience", ça fait 5 ans que je suis sous Boléro. J'ai mangé des heures et des heures et des heures de gonflages surtout parce que c'est hyper ludique.
Je vais très très très lentement dans ma progression et depuis deux ans je vole très très souvent.
Donc jeudi j'avais décidé que c'était le jour.
Grâce à vos super contributions dans différentes files, on peut se faire une idée de ce qu'il faut faire et ne pas faire pour décrocher et surtout ressortir du décro proprement.
Il y a aussi le site paragliding forum qui est également plein de remarques géniales pour le décrochage.
Il était 11h et après un petit vol thermique depuis le col de Jaman (Suisse), j'ai presque failli me dégonfler à tournicoter dans la base des petits cums et ne pas aller au-dessus du lac pour tester ce décrochage. Finalement, le lac léman s'est glissé sous mes pieds et je n'avais plus le choix que de faire le test. J'avoue que j'en tremblais presque, car d'un seul coup j'imaginais que j'allais avoir les mauvais réflexes...etc...et puis faut arrêter de psychoter alors une grande inspiration et j'y vais quasi en apnée
Donc j'avais surtout en tête, s'assoir droit dans la sellette et pas allongé. Ecarter les jambes pour bien "solidariser" l'ensemble. Ensuite faire un tour de frein, freiner assez l'aile pour la ralentir et dissiper un maximum d'énergie. Puis enfoncer vraiment les commandes et bloquer les bras en allant mettre les poignets sous la sellette...et....CHAAAAAAAAA...pinaise, vous aviez beau décrire cette sensation de se faire tirer en arrière (sur paragliding forum je crois qu'il parle de se faire jeter du bar
) mais la vivre c'est incroyable! Puis vient la sensation de mini-chute libre hyper courte et ensuite ça ballote pas mal. Et pendant ce bref instant, il fallait bien garder à l'esprit, NE PAS RELEVER les mains. Mais une fois stabilisé sous l'aile décrochée, alors j'ai été surpris par la facilité pour la reconstruire en relevant doucement les mains. Le premier décrochage, j'ai remonté super lentement (car je n'avais pas vraiment d'idée sur la vitesse à laquelle il fallait les remonter) les mains et il n'y avait quasi pas d'à-coups. C'était assez léger dans les commandes, alors que je m'attendais à ce qu'elle tire à fond sur les freins pour vouloir se reconstruire.
Toute la période précédente, je n'ai pas regardé l'aile pour ne pas me mettre par erreur en positon allongée en perdant mes repères. Le regard était donc droit devant en vérifiant visuellement en plus des sensations, que j'avais les mains bien au même niveau. Par contre dès que j'ai relevé un peu les mains, j'ai tout de suite regardé l'aile et là c'était déjà sympa de voir qu'elle se reconstruisait bien. Une fois les bouts d'aile quasiment regonflés, on aurait bien envie de rester comme ça. C'est vraiment super calme et stable, mais en même temps comme on ne sait pas encore à quoi s'attendre avec l'abattée qui va suivre quand on devra relâcher les derniers centimètre de frein de façon assez rapide, alors il faut se lancer.
Et l'abattée en question sur la Boléro est vraiment super douce.
Ensuite on ressent l'air venant de face et c'est la grande joie d'avoir réussi ce décro. Mais la peur est encore là...alors pour démystifier le truc, il faut en refaire un aussitôt que l'aile à repris de la vitesse. Et hop c'est reparti comme ça pour 3 autres décros.
Le pied!
Pendant un des décros, il y a quand même eu un à-coups pendant le début de la reconstruction de l'aile, j'ai vu ma main partir quasi jusqu'au mousqueton, alors j'ai tout de suite pensé qu'une demi-aile allait recrocher l'air et me faire une grosse attaque oblique mais en fait en gardant la force dans la commande pour la ramener vers le bas, tout c'est bien passé. J'aurai cru qu'il aurait fallu corriger ce mouvement d'à-coups, mais il n'y pas eu besoin du tout. L'entrée de ce même décro avait commencée droite mais m'avait un peu surpris ensuite en me faisant bouger un peu un coup à gauche puis à droite. Mais finalement là encore, il n'y a pas eu de souci, J'ai gardé les mains en bas en attendant que ça se calme et ça c'est arrêté immédiatement.
Désormais, je me pose la question est-ce bien de vouloir faire régulièrement des décros? ou faut quand même éviter? maintenant que je sais à quoi ça ressemble le décrochage ne m'intéresse pas plus que ça, c'est juste que je voudrais bien comprendre la marche arrière pour ensuite passer à l'hélico. Mais est-ce le bon chemin. Je sens que je vais faire un tour sur le forum pour trouver les anciens posts concernant cette marche arrière et l'apprentissage des hélicos
Dernier truc que je ne crois avoir lu nul part (ou ne me souviens plus) et avec lequel je me suis fait avoir, c'est d'avoir failli sortir le secour par inadvertance pendant le second décro. J'avais du déjà effleurer la poignée au premier et c'est après avoir fini le second que j'ai vu que j'avais sorti complètement la poignée et qu'elle pendait sous la sellette.
Heureusement ça s'est arrêté là. Bon c'est un peu un défaut des poignées sur les sellettes supair evoxc de 2004, où la poignée sort facilement de son logement. Mais une fois qu'on a ce point en tête, alors il n'y a plus de souci. J'ai fait bien plus attention pour la suite de ne pas la sortir sans faire exprès alors qu'on remonte les mains pendant la reconstruction de l'aile.
Merci à tous pour vos précieuses remarques dans les précédents posts, sans quoi je suis quasi sûr que je n'aurai jamais tenté de réaliser seul. Mais encore une fois je ne le conseille à personne pour tout ce que je disais au début et surtout il y a ce fameux point imprévisible, qui joue avec nos réflexes instinctifs, où personne ne peut dire comment il réagira pendant la fameuse phase où il ne faut surtout pas relever les mains.