J'ai vu des "ailes + selettes + casque" dont l'ensemble font moins de 2Kg
Sans vouloir te décourager, il faut déjà commencer à voler et avoir un certain recul pour réellement voir comment on se sent sous un parapente. Et surtout être lucide avec soi même. Au début on est grisé par le vol libre, aveuglé par la progression, la facilité déconcertante avec laquelle on enroule ses premiers thermiques et où l'on fait ses premiers cross en dehors du bocal.
Mais au bout de quelques saisons, à s'être parfois fait peur, à avoir eu un pépin, à avoir vu des copains se tuer ou se blesser gravement, on cogite pas mal sur sa pratique... Et bien souvent on met de coté ses illusions du début.
J'aime bien l'approche de Archaleon du vol bivouac d'automne en conditions calmes. J'imagine bien une rando de 2/3 jours à faire du saute mouton dans un massif en s'économisant les genoux. Le plus dur est de trouver un enchainement logique et pas galère. Pas si simple !
Je partage ce point de vue, j'ai débuté il y 12 ans maintenant avec beaucoup d'ambition et puis après pas mal de cross , deux vertèbres et quelques frayeurs. Je me suis bien calmé (pour les vertèbres c'était une erreur de pilotage grossière).
Je me suis en fait rendu compte que je n'aimais pas ou plus trop me faire brasser en thermique et que mon vrai kif c'était le vol du matin après une belle ascension. Pour les thermiques, à +3 c'est ma limite après je balise, c'est ainsi, maintenant je me connais bien et après avoir gouté aux ailes sportives je suis revenu à une ENA sous laquelle je me sens en sécurité.
Je vole le matin ou l'après midi quand l'activité thermique diminue, il m'arrive quand meme de rester des heures en l'air avec ma petite voile montagne.
Malgré tout, cela ne m'empêche pas de faire des vols bivouac, mais à ma façon sans chercher à batailler avec les thermiques. Il y a deux ans je suis parti de chez moi près de Grand Bornand pour rejoindre Grenoble via les le massif des Bornes, les Bauges et la Chartreuse.
Je volais le matin jusqu'a 11h environ et le soir après 17/18h.
Je pense avoir fait 60% du parcours à pieds mais j'ai pu éviter la plus part des longues descentes ce qui épargne la fatigue et permet de rallonger considérablement les étapes.
Coté matériel j'avais fait un choix minimaliste:
voile montagne, sellette string, secours light (pour le moral), casque d'alpinisme, vrai sac a dos montagne et matériel de bivouac light avec tente, matelas, duvet, réchaud, Pas de vario, pas de GPS.
Poids total 12kg environ.
Meme si cela parait simple de faire un plouf le matin ou le soir cela demande quand meme une bonne expérience. il faut être capable d'anticiper son itinéraire pour choisir le bon déco au bon moment (et pas sous le vent) , être capable de décoller sur un terrain non aménagé, de se poser n'importe ou et surtout avoir la lucidité de renoncer quand "on ne le sent pas".
cela je n'aurais pas été capable de le faire dans mes premières années années de vols.
Cela valait le coup d'attendre !