gr 400 en vol bivouac

[sertorisylvain]

Bonjour, j'envisage le GR 400 en vol bivouac, des conseils? (En mai ou juin) Dans le cantal.

[proxima]

Salut sertorisylvain, bonjour à tous,

Suite à ton poste, j'ai décidé de faire le GR400 en marche et vol, une première en rando bivouac sur 6 jours avec du matériel que je n'avais jamais vraiment testé, et le GR comme terrain de jeu !

C'était vraiment une belle expérience, (je ferai un petit récit détaillé plus tard). Comme c'était notre (avec ma copine) première vraie expérience de vol rando, on a pas fait des folies, mais dur 6 jours j'ai pu faire 3 descentes en 4 vols du coup on s'en sort bien !

Belle météo, un peu trop de vent mais beaucoup de beaux paysages, de beaux décollages, pas tant que ça de beaux atterrissages finalement.

Merci pour tous les conseils sur les autres topics, très précieux !

A bientôt pour le petit récit et si quelqu'un veut des petits conseils pour ce GR n'hésitez pas !

[sertorisylvain]

Au final pas pu réaliser en mai ni juin, j espère pouvoir fin septembre. J atends ton topo, merci.

[proxima]

Salut à tous,

Voilà le premier jour de notre petite aventure.

L'itinéraire du GR est dispo ici :
https://www.mongr.fr/trouver-prochaine-randonnee/itineraire/gr-400-le-tour-du-volcan-cantalien

Après un super week-end dans la vallée du claux pour les 30ans de l'école de parapente du puy mary, on passe notre dernière nuit avant la rando dans la voiture, le réveil est tardif finalement, le week-end a été intense et puis de toute manière, la météo prévoit beaucoup trop de vent pour voler...

L'itinéraire prévu initialement, c'est :

le GR400, avec une petite variante de 1km au départ du Claux pour se mettre en jambes,
L'ascension jusqu'au rocher de l'Aygue sur les hauteurs du falgoux,
Décollage vers le Falgoux,
Ascension du Puy Violent (on pensait bivouaquer entre le Falgoux et le puy violent)

Finalement après un petit café, la préparation des affaires, et la pose du sursac (eh oui malgré l'anticyclone et le beau temps prévu pour deux semaines on a de la bruine !) nous nous mettons en route à 9h.

Le Gr est très bien balisé et nous fait randonner sur les petits chemins du Cantal, puis un peu plus tard sur les pâturages occupés par des bastions de vaches et finalement sur les "crêtes".  Le paysage est magnifique, il semble accueillant, on se fraye les chemins dans les myrtilles et les fraises sauvages et le vert est resplendissant !

  quand je parle d'ascension, de crêtes et de col ce n'est pas ce à quoi vous pensez chers amis des Alpes, nous sommes quand même dans le Cantal, mais la rando n'en perd pas de son charme et pour deux zigottos pas entraînés c'était parfait !

Bref, nous montons dans les champs minés par les vache non plus vers le Roc, mais vers le puy de la tourte, où le vent de nord ouest, serait ok pour le vol.

Bon il est un peu fort, peut être 25-30 km/h dans le col mais régulier, on descend alors vers un petit éperon, qui finalement est accueillant, du vent moins fort bien que moins régulier.

Je donne la nourriture à ma copine et mon téléphone si jamais elle ne décolle pas j'ai le mot d'ordre de l'attendre en bas. Je décolle, c'est turbulent (un peu trop ?) puis ça se transforme en conditions idéales pour le soaring alors je reste en l'air un peu pour profiter. Finalement les conditions se renforcent, je suis plus à l'aise, ma copine décide de descendre à pied, de mon côté c'est aux oreilles accélérés que je dois descendre sinon ça fait que monter.

L'atterrissage proposé par la FFVL est un getapan, un prairie avec beaucoup trop de dévers, je fuis le piège et je me pause, comme une fleurs mais rincé de ce vol dans un champs plus loin.

La haut de la vallée n'est pas acceuillante et elle est soumise à un régime de brise.

Ne la voyant pas, j'essaie de rejoindre ma copine, rando, stop, j'arrive sur le déco (une deuxième fois) et du coup je redescends à pied (j'aurai du suivre ce qu'on avait convenu !)

La descente est terriblement escarpée, et sans chemin, on se retrouve finalement au lieu de rdv à quelques minutes près. il est 15h...

On a pas beaucoup avancé, la descente a pas été top, et on a des leçons à tirer :

Pas de vols si quelqu'un le sent pas
un moyen de communication est utile mais la radio c'est l'idéal
si on se donne un rendez vous on s'y tient !

On mange un bout, un peu de lessive, et de toilette, le plein d'eau et on se mets en route pour notre bivouac, le premier aussi, on a pas vraiment non plus testé notre bache... On ne suit pas le GR400, on est à la chaze, et on décide de monter directe sur la pente vers le GR400 en sautant le Falgoux.

On trouve donc notre bivouac sous l'abri des arbres 300m plus haut dans la pente, bâches posées, et tout le matériel en place, on se pose enfin pour manger un peu de semoule et de fromage. La nuit fera du bien.
 
résumé :

7h de marche 20min de vol pour moi D-800 D+1000

La répartition des poids est à peu près 15-16kg pour ma copine 18-19 pour moi

L'eau ne manque pas

je n'aurai pas dû voler

un secours pour deux est-ce bien utile

ne pas hésiter à modifier l'itinéraire, les chemins sont nombreux

attention aux atterrissages FFVL dans les vallées qui volent peu

répartir la nourriture avant de voler.

paysages superbes

[proxima]

Jour 2

Déjà c'est plus simple que le jour 1, on sait à quoi s'attendre niveau équipement !

La nuit sous notre bâche, a été pas trop désagréable, on s'en sort bien, beau temps, pas de moustiques, sol pas trop inconfortable, nous voilà prêt pour notre deuxième journée de marche.

Rafales à 40-50km/h prévu alors on décide d'aménager le parcours.

Initialement prévu :

montée jusqu'au puy violent,
décollage du puy violent ou un  peu plus bas pour le Fau,
On a repéré un terrain d'atterrissage possible
Puis remontée vers le col du redondet

en réalité

Nous partons à 08h00 environ pour notre rando, première erreur, s'arrêter avant une montée costaud, le matin ça pique ! Mais les mystérieuses forêts du cantal nous font rêver au seigneur des anneaux et aux films fantastiques que l'on a pu voir dans notre enfance alors la montée se révèle moins terrible que ce qu'elle paraissait !

Quelques arrêts rythme la randonnée, remplissage de la catadyne et des camelbags, petite lessive au passage, ramassage de fraises des bois, visite de burons et discussion avec nos amies les vaches.

Comme pendant toute la rando, on sort de la forêt pour découvrir les magnifiques pâturages aussi rappelant la comté, est-ce là où se serait tourné le seigneur des anneaux ?!

Un petit sentier monte droit dans la pente vers le puy violent, le vent aussi est violent, tout nous fait penser que c'était la journée violente ! Nous mangeons au puy et profitons pour faire une sieste.

Les décollages possibles sont infinis, un volcan c'est chouette des hectares d'herbes pour pouvoir décoller. Malheureusement, on ne voit pas le Fau donc impossible de savoir si l'atterrissage qu'on a envisagé aurait été utilisable !

On a décidé de ne pas y descendre (pas la peine de se faire mal) et de longer la crète qui mène au col. C'eut été une bonne idée, s'il n'y avait pas eu cette brèche à franchir au milieu. Avec nos sac, nous n'étions pas à l'aise pour cette descente verticale, mais une fois cet obstacle passé, la rando jusqu'au col à été reposante.

Malgré tout ne pas voler pour une rando vol bivouac est assez crevant. On s'arrête dans le col pour dormir, seul endroit à peu près plat, battu par les vents et beaucoup moins accueillant que le bivouac de la veille. Malgré tout on a un magnifique coucher de soleil et ça ça vaut de l'or !

Notre repas se limite a un peu de semoule, ça fait deux jours que nous n'avons pas ravitailler, il ne nous reste pas grand chose, vivement demain.

En résumé :

8h de rando
D+500m
D-200
Les dénivelés ne sont pas cumulés mais c'était une journée quasi plate.

la catadyne est un super outil, très pratique

Le cantal est un endroit merveilleux et fantastique

le vent, c'est chiant

Les décollages ne manquent pas

changer de projet en cours de route peut être compliqué, la brèche a été vraiment compliquée à passer

dormir dans un col c'est pas la meilleure des solutions, mais une bâche est un super abris finalement

Avoir un jour d'autonomie de plus que ce que l'on prévoit (même si c'est rustique par exemple 500g de semoule en plus) permet d'adapter son trajet facilement et sereinement.

[Buck Danny]

Sympa tes compte-rendus. Merci 
Je retiens une de tes remarques (qui devrait faire l'objet d'un fil de discussion - ou qui a peut être déjà fait l'objet d'un fil de discussion - c'est "L'atterrissage proposé par la FFVL est un guet apens"
Les clubs indiquent leurs atterrissages, parfois en signalant les dangers ou particularités, parfois pas. A mon avis certains devraient être signalés dangereux. C'est un autre débat.
Bon vol bivouac, en vous souhaitant une météo favorable   

[Man's]

Merci pour ces CR journaliers fort sympathiques, j'aime beaucoup les conclusions tirées dans les résumés !
Bon vol biv !

[proxima]

Avant notre départ, après les tonnes de post que j'ai lu, mon expérience en rando, j'ai décidé de faire quelques règles. Je vais en lister une ou deux :

Ravitailler en eau dès que possible : même dans le cantal où l'eau est abondante, c'est important,
on s'est retrouvé un jour malgré tout avec juste ce qu'il fallait et c'est contraignant, d'autant plus
j'imagine en haute montagne, nous on pouvait en 4-5h de marche retourner en chercher quelque part.

dans chaque village se nourrir : se nourrir au maximum sur place (petit dej+ repas après lessive et courses), pain fromage fruits, pour ne pas avoir à trop porter la journée

Avoir 1 jour de nourriture en plus

Voler que si on le sent, et ça en vol rando d'autant plus quand on part sur une semaine, c'est pas si
simple de résister à la tentation de s'économiser 3h de marche mais bon après le vol du premier jour,
prendre la décision de ne pas voler était vachement plus simple 

ne pas se surmener pour profiter : prendre une marge de deux jours par rapport au projet permet d'aller à son rythme, d'attendre la bonne météo, se reposer ou profiter d'un coin sympa et franchement mentalement ça met moins la pression et on profite ! ce qui nous amène au jour n°3

jour 3

Le réveil ce matin est décidément dur, ne pas avoir voler, avoir pas mal crapahuté, escaladé etc... nous a quand même fatigué. La nuit a été pas ouf, un côté du campement était bien pour dormir, l'autre non alors à 2h du mat on a changé de place pour qu'on puisse se reposer équitablement. Le réveil est donc pateux. Mais la météo prévoit pas trop de vent donc peut être qu'on pourra décoller.

Du côté du col, j'avais repéré le soir des déco possible mais peut être un peu trop engagés, surtout qu'avec la fatigue on est moins habile. On ne voit pas l'atterro de toute manière et on aimerai quand même être sûrs de l'atteindre en finesse. Donc on remet les chaussure pour une petite rando l'estomac vide cette fois (il nous reste quelques graines si on décolle pas).

Initialement prévu

Décollage du col du redondet (soit disant un déco officiel que je n'ai jamais vu) atterro à Mandailles derrière la mairie, atterro à priori officiel, que j'ai pu repérer en me rendant au claux en voiture
Ensuite ravitaillement lessive et puis rando
on suit le GR400 en faisant la variante qui contourne le puy de l'usclade
bivouac à l'Elancèze

finalement

Départ du campement vers 07h30 on longe la crête, pas trop d'endroits bien orienté, et surtout encore un peu trop pentu, donc on marche. On ramasse en passant quelques myrtilles et on profite de la fin du lever de soleil. Quelques tentes parsèment le paysage, il y a pas mal de randonneur finalement, mais rien à voir avec le GR65 ou le GR10.

Une demi heure après je trouve une petite pente sympa, pas super bien orientée mais suffisamment bien pour gérer un déco pépère. La course d'envol se finit sur une petite falaise donc au moins on est sûrs de voler quelques secondes 

On se prépare vraiment tranquillement, on parle du plan de vol, je pars le premier, enfin un vol tranquille qui va nous faire plaisir. Après deux jours de marche, on a pas l'impression de plus pouvoir mériter un vol, on respecte le vol, on sait ce qu'il coûte alors on en profite à chaque secondes.

la pente est pas très raide, je cours je cours, la falaise, j'ai à peu près la vitesses qu'il faut mais ça n'empêche pas un beau rappel pendulaire une fois dans le vide !

Quel plaisir de voler, à cet instant dans l'air calme, on se souvient quel plaisir c'est de voler en parapente, et ça vaut tout autant que n'importe quel cross !

Je vois l'aterro, Camille me suit de près, on ne s'est pas suffisamment espacés alors quelques mini wing et je commence mon encadrement, posé, mouillé (satanée rosée) et le sourire !!!

On met nos voile à sècher dans la rue, je vais chercher le ptit dej et on planifie la suite. On décide que ce sera journée repos.

On plie tout, lessive, sieste au soleil et... truffade au restau !!! Après deux jours de semoule et museli on est tellement heureux. Parapente, nourriture, soleil, nature, le combo parfait !

Planning fait, on partira vers 14h et on fait le GR400 avec une plus petite variante agréable dans les bois, où nous croisons poulains juments et poulains méchants ! Ah finalement le plus dangereux dans le Cantal c'est peut être plus les animaux que les vols (je plaisante, on a eu très peu de mésaventures avec les animaux).

Donc retour sur le GR400 vers le puy de la poche. La rando est agréable et la journée nous a un peu requinqués ! Mais mes chaussures rendent l'âme.

Vers 18h on pose le campement, sur notre promontoire, personne. Qu'est ce qu'on est bien ! On voit au loin notre prochaine étape Thiezac qui me semblait pus proche sur la carte mais on attendra demain pour voir.

Vers 20h une vache arrive, euh pardon 30 vaches arrivent, elle s'approchent, paraissent méfiantes. Toutes les histoires de parapentes piétinés, de gens embrochés (vu la taille de leurs cornes...) etc défilent. Une s'approchent pour brouter les chaussettes imprudemment laissées au soleil, une autre s'approche accompagnée. Le taureau la suit de prêt, on bouge pas et on maudit ces punaise de couvertures de survie qui nous isolent du sol avec leur bruit incessant. Le taureau reste là mais ne nous calcule pas, il broute, les vaches aussi. Mais les veaux se mettent de la partie, et décident de nous voir de plus prêt ! Sh** les vaches les surveillent, nous on en mène pas large, on a déjà prévu un plan d'évacuation. Mais le temps passe et les curieux animaux nous laissent en paix et on peut enfin se mettre dans le duvet, après 1h30 statufiés !

La nuit est royale sur ce tapis d'herbe tout doux.

résumé

6h de marche 10min de vol
D-700 (en vol) D+700

Le repos est agréable, le restau aussi

Prévoir après les vols un temps de séchage pour la voile

prendre des chaussures résistantes (elles me tiendront jusqu'à la fin mais le dernier jour elles ont rendu l'âme) et confortable (pas d'ampoules une seule fois)

Si un champs est occupé par des animaux, essayer de mettre une clôture entre eux et vous c'est toujours plus safe.

Dormir dans la nature, être autonome pour monter au déco, faire de la distance, ne pas consommer plus d'énergie fossiles que pour la nourriture c'est quand même un sacré liberté à laquelle il ne faut pas renoncer !

Le vol économise sacrément beaucoup de marche.

Tous les atterros officiels ne sont pas des guet-apens (c'est mieux avec la bonne orthographe)

[Buck Danny]

Excellent ! On en veut encore ... Pour le parapente et les animaux, j'ai déjà eu:

- Le chien du berger qui vient pisser sur mon aile ... avec la bénédiction et le sourire narquois du dit berger.
- Un troupeau entier qui vient remplir mes caissons de bave (Tu en chasses une pour 10 qui reviennent)
- Une vache de combat (Sur un sentier au dessus d'Evolène, une vache d'Hérens) qui vient me pousser sans ménagement et traîtreusement (Sellette Fusion partiellement Rouge ?)

La suite, vite ! 

[proxima]

Puisque la suite est attendu et que j'ai 5min :

remarque : c'est peut être l'absence de rouge autre part que sur mon nez qui les a gardé calme ?!

Une règle que je rajouterai la prochaine fois sur ma liste : se mettre de la crème solaire quitte a ressembler à un cheese cake. Le premier jour je n'ai pas assez été prudent, j'ai eu beau me rattraper tous les autres jours, au moindre écart le rouge se plaque sur la peau ! Finalement heureusement qu'on avait un peu de biafine, ça m'a sauvé le nez !

Jour 3

La nuit nous a bien reposé, les vaches se sont couchés à l'autre bout du champs n'ayant pas apprécié finalement le gout des chaussettes. On pli tout le barda (environ 20min la tête dans le ***). Le vent évidement est descendant et n'a pas l'air de vouloir remonter, il est peut être encore un peu endormi lui aussi. Mais on a de la place, même si la pente est pas très prononcée.

initialement prévu

décollage du bivouac, vol vers thiézac
Posé dans un champs qui parait top sur google earth
ptit dej à Thiezac, courses
rando vers le plomb du cantal sommet le plus haut du Cantal.

Finalement

Le village nous parait loin quand même, est ce qu'on va y arriver ? Bon je me dis que oui Camille me suis. Je prépare ma voile avec l'objectif de pas trop la laisser traîner dans la Bouse de vache qui mine le territoire. Et surtout ne pas attirer les vaches qui sont encore loin. On est prêt, cette fois ci on se donne rdv à l'entrée du village si jamais quelqu'un vole pas. Je décolle en premier.

Mon vario installé pour garder la trace buuuuurrrrrpppp un peu trop à mon goût, première clôture passée en fulsbury (je pensais passer plus haut). Je regarde où je peux me poser car le village est bien trop loin (je me suis planté dans les calculs de finesse à tous les coups). Le seul champ visible dans la vallée est traversée par deux lignes trois brins 
Je vois un éperon herbeux sur ma gauche, pas de vaches, je me pose à contre pente. Je laisse ma voile visible pour prévenir ma copine de se poser ici car c'est dangereux en bas, mais je ne vois pas de voile arriver...

10min après je commence ma descente, je regarde la carte, en fait le village est caché et était beaucoup plus près... re-sh** j'aurai pu y descendre en parapente quand même mais bon dans le doute. Je descends donc à travers champs, je rejoins je GR je saute quelques barbelés, quelques clôtures électriques (j'aime pas ça). Je marche 30 min et là je vois une partie du village à gauche, un champs assez pentu, entouré d'arbre mais décollable, enfin à peu près. Je m'y lance, à reculons (encore une fichue clôture électrique 2 brins) je décolle, et là le village se découvre, ce que je suis content de ne pas marcher !!!!

Je vois l'atterrissage que j'avais prévu, un peu de pente mais posable mais à côté il y a un stade de foot      j'ai pris le stade sous le regard ébahi de gamins présent au camping.

Voile pliée, bonhomme heureux mais préoccupé de ne pas être avec sa dulcinée, je me passe un coup d'eau sur la tête, je traverse le ruisseau à gué, et je fonce en haut du village attendre Camille. J'en profite pour faire deux trois courses.

On se retrouve sans problème (merci le jour 1 pour les leçons) ! Elle est descendu à pied et en stop, elle a eu bien raison !

Rassasiés, ravitaillés on se remet en route à travers l'enchantement des forêts mystiques du cantal. On passe la porte du lion, on monte dans les chaos, on grimpe vers cette longue crête (comment l'appeler autrement même si elle est plate). On déjeune à l'ombre et c'est reparti pour une rando à couper le souffle sur ces grandes étendues vertes, encore battues par les vents. Si il y avait 10km/h de vent on aurait pu grimper jusqu'au plomb du Cantal en soaring, largement faisable. Clôtures après clôtures on peut mesurer l'avancement. On commence à apercevoir la station de ski du Lioran mais toujours pas le plomb du cantal.

Le sac rempli de nourriture commence à peser lourd, mes épaules brûlent, on décide de ré-équilibrer un peu les sacs, et mes épaules soufflent un peu. 18-20kg ça se fait bien, mais sur les dernières heures ça commence à tirer. On se retrouve à 17kg chacun à peu près et ça roule bien comme ça.

Dernière épreuve avant le plomb. Un combo taureau clôture électrique 
Après analyse, la plus grande menace se révèle être... la clôture, le taureau broute tranquillement !
Clôture passée, on trouve un petit endroit pour pouvoir nettoyer les affaires et nos aisselles visage etc...

Le plomb du cantal est pas bien loin, 15min de marche mais un spot sympa nous dit de nous arrêter. Alors on s'exécute.

La fatigue plombe l'ambiance un peu, je suis grognon mais la nuit va faire du bien encore une fois.

résumé

D+1100
D-600 (+- en vol)
7h de marche 6min de vol pour moi

La crème solaire est super importante si on ne veut pas à avoir à porter de la crème hydratante !

Les taureaux sont parfois sympas

Parfois la carte ne suffit pas à prendre une décision

Les leçons des jours précédents sont super importantes

Si les conditions sont bonnes le plomb du Cantal peu permettre un joli vol avec une remontée le lendemain matin en téléphérique

Les terrains de foot bien placé est un atterrissage plutôt agréable

Les éperons en pente beaucoup moins quand on est pas Chrigel ( )

Prendre quelques grammes de jeu de cartes pour se détendre le soir

La carte est un bon support de carnet de bord

Le sac Kolibri est quand même génial pour le portage, c'est vraiment un bon rapport poids confort. Les douleurs commencent à partir de 7-8h de marche avec 17-20 kg sur le dos et après 3jours de marche. Il me convient bien

Les chaussettes lavées dans les ruisseaux conservent leur odeur toute la rando !

[proxima]

Le post précédent était le jour 4 (oups)

Le jour que j'attendais tant ! Enfin avant de le vivre en vrai !

jour 5

Le réveil est humide, quelle idée de mettre l'ouverture de notre abri face au vent, toute l'humidité a été stockée dans notre campement. 06h30 réveil, si il y a un créneau pour décoller c'est tôt ! On plis le bivouac, on laisse les bache et le duvet de Camille hors de nos sac pour les faire sècher.

initialement prévu

Décollage du plomb du cantal, poser dans le col de prat de bouc après le survol de la station, si possible continuer la descente le plus loin dans la vallée ou décollage du puy du rocher un peu plus tard et essayer de descendre à Murat en vol.
Si jamais on est posé au col, descente jusqu'à Murat puis une bonne partie de la montée vers le Puy Mary.
Beaucoup de distance prévue alors si on peut faire durer le vol ce serait top

finalement

Le vent est déjà trop fort et trop ouest pour décoller, adieu le survol de la station ou la distance prévue en vol.

On finit la rando vers le plomb du cantal avant d'entamer notre pire cauchemar, la descente à pate. Plus on avance dans les journée et plus les descentes sont compliquées.

Les déco possibles sont nombreux, le col posable et toute la vallée jusqu'à Murat et le début de la vallée adjacente aussi, de quoi nous frustrer.
Mais étrangement on a pas de regrets, on ne veut pas se faire peur, on sait que le petit dej nous attends à Albepierre. Et le repas à Murat.

Durant la descente, on croise de drôles de vaches (sans cornes  ) on est à l'abri du bois, c'est plutôt agréable. On arrive à Albepierre, très beau village, et salvateur. Au centre un hotel épicerie bar restau, un peu étrange, vieux, glauque mais on saute sur l'occasion pour manger un bout et surtout prendre un café !

On reprend le chemin, apprenti vol randonneur transformé en randonneur tout court ces derniers jours. Agréable pas de dénivelé, on avance sans souci. On parlede tauromachie quand soudain j'ai eu des nausées, à genoux, prêt à rendre à la terre le fruit de ses entrailles, enfin pour le coup des miennes, mais rien... Est ce que ce serait les 5 jours d'eau non potable qui seraient en train de me jouer un tour ou l'image des taureaux accablés de coup ?! Toujours est-il que 5min après je reprends le chemin et 1h après on est à Murat.

Comme notre rythme nous a permis d'avancer, on s'offre un restau à Murat, super repas, on achète du pain chez un boulanger bio et on attends pour faire les courses.

On reprends le chemin vers 15h vers un bivouac quelque part entre Murat et le Puy Mary.

Le début de la montée est chouette, très électrique avec les clotures, qu'on ouvre à tour de rôle ! Mais dans ma tête l'image des orages prévu sur météociel tourne en boucle. Déjà que par beau temps notre bivouac n'est pas super confort alors sous les orages ?.. Eh puis mince on est pas à l'armée, je dégaine le portable, je réserve un hotel à Murat, demi tour une heure de marche et nous voilà au sec pour la nuit.

L'hotel quel bonheur, vraie douche, bon lit, ah que c'est agréable !! L'idée de bien dormir me conforte dans notre choix d'y dormir ! On prévoit de finir le GR demain avec un bon coup de collier on devrait y arriver ! La météo de toute manière est encore une fois pas favorable alors autant être en forme pour profiter de la rando !

résumé

D-900 D+400 8h de rando

Partir quelque soit la météo c'est une super idée, la rando c'est tellement bien

Porter 7-8kg en plus sur le dos pour ne pas en avoir l'utilité, c'est parfois frustrant mais tellement mieux quand on peut faire un vol

S'offrir une nuit d'hotel quand les conditions sont mauvaise permet de mieux profiter du trip

Les vaches sans cornes après 5jours dans les paturages du Cantal c'est étonnant

Ne jamais mettre son abri face au vent, si on a un doute au moins le mettre perpendiculaire au vent possibles

[sertorisylvain]

Merci pour le compte rendu, Pk passer par Murat pour remonter au Puy Mary? Moi je vais le tenter fin septembre en comptant sur une meteo favorable,

[Buck Danny]

Ah, très très bien la suite, les vaches sans cornes, les matins humides, les fustrations, les glauques épiceries, les émotions, toussa toussa, mais ce que le public veut savoir, c'est: le couple a-t-il résisté à l'épreuve ? Camille a-t-elle décidé de rester dans une ferme de la comté ou retentera-t-elle un défi extrême avec son amoureux ? 

[proxima]

Bonjour tout le monde,

@Sertorisylvain, Le but de notre trip c'était de suivre le trajet global du GR400 quand même, si on avait sauté l'étape de murat, on aurait finit dans la journée et on voulait quand même profiter du beau temps pour marcher !

Sinon il y a l'option profiter du plomb du cantal pour voler si les conditions sont bonnes et partir directement du Lioran vers le puy Mary, ça dépend de la météo et des objectifs.

Nous la météo était carrément pas favorable au vol (à mon niveau), avec plus de 25-30 km/h sur des déco rando sans parachute on a pas trop osé.

@Buckdanny, si le Mordor a mis à rude épreuve Frodon et Sam, la comté est quand même plus accueillante alors oui notre couple a tenu bon la barre ou dois-je dire les commandes, malgré les thermiques, appui sellette et regard au loin nous a permis de garder le cap ! Il a fallut se battre contre le désir d'un nouveau confinement dans un buron, mais Camille a soif d'aventure et dans un an c'est elle qui me guidera et qui me conseillera, peut être même dans les Pyrénées ou dans les alpes ?!

Mais ne spoilons pas la suite.

[proxima]

Nous voilà bientôt à la fin de notre rando. 

jour 6

La nuit d'hôtel nous a vraiment bien reposés, la météo n'annonce rien de très bon, peut être un créneau pour décoller face à la vallée de Dienne le matin, mais rien de sûr.


initialement prévu

Départ du bivouac entre Murat et le rocher de l'aigle
décollage du rocher de l'aigle vers le lioran (poser sur la station)
(le décollage du rocher et le poser sur la station est largement faisable)
rando vers le puy mary


prévu suite à l'arrêt à Murat

départ de Murat,
Décollage face à la vallée de Dienne
rando pour bivouaquer sur le plateau au dessus du Claux


finalement

Départ à 08h30 après un petit pain au raisin. Le début nous est familier vu qu'on  fait le début de la rando la veille. On avance assez vite du coup.
Le chemin est fréquenté, c'est sympa de voir enfin du monde qui marche à peu près au même rythme.

Plus on avance, plus la rando nous plait et plus les conditions se révèlent être vraiment mauvaises pour le vol (encore).

La rando n'a rien d'original aujourd'hui, on avance, peu de pauses, un bon rythme !

Peut être aura-t-on un créneau ce soir au puy de la tourte ? Les prévis n'ont pas l'air d'être horribles !
On avance avec plus d'entrain, on enchaîne la distance, heureusement la montée est douce, et la nuit reposante. On a l'espoir de voler et ça ça nous pousse. On vois le puy Mary se rapprocher au fur et à mesure, enfin !

On arrive à la brèche de Roland vers 16h quasiment déjà 7h de marche et le rythme qu'on s'est imposé nous a un peu cassé. La brèche de Roland qui doit être sympa sans sac est beaucoup moins agréable avec un sac. Il y a du monde, on a un sac lourd et c'est pas de l'escalade mais c'est suffisamment escarpé pour en être dangereux. Mais on passe cet obstacle entier !

Le puy mary est là, mais on avance beaucoup moins vite. On voit des parapentes, c'est surement volable. La décision est prise, on poursuit vers le Puy de la Tourte, cette fois ci décollage officiel atterrissage aussi. Un petit peu de semoule pour avoir le ventre plein et on va chercher un coin sympa.
Le vent est fort et vu comme les parapentes se font bouger, on décide de descendre un peu plus loin sur le vers le GR pour trouver un endroit plus safe.

Sous le col qu'on a passé sous un vent à décorner les boeufs, on se pose pour remanger un bout. Et analyser le vent quand même. Bon, on est fatigués, la pente est belle mais le vent quand même est fort, et en plus pas de secours. On est quand même un peu frustrés, on voit le claux, 2h de marche quand même (que de la descente), on a déjà marché plus de 8h on est cuits.

Décision prise, on continue. En mode sanglier tout droit dans la pente, passage à gué. En bas du champs nos amies les vaches, parmi elle une nous regarde fixement depuis le col. Je passe à 3m d'elle quand soudain elle commence à avancer vers moi d'un pas décidé, volte face, j'essaie de l'impressionner, elle fait demi tour... ouf !

On continue à avancer, triste d'arriver sans repas, sans personne pour nous accueillir, mais le Cantal recèle de miracles. Au fond du bois que nous empruntons, nous tombons sur une pizzeria, eh oui une pizzeria loin de tout, est-ce la maison de la sorcière dans le conte de hansel et gretel ?! On prend le risque et on mange une bonne pizza !!!

On finit la dernière ligne droite et là deuxième surprise, du monde est à l'école de parapente avec qui on peut partager notre expérience et... une bonne bière de récompense pour cette belle aventure.

résumé

10h de marche, d+1100 d-900

Le Cantal c'est fantastique et plein de surprises !

10h de marche c'est trop long pour une étape, on prend moins de plaisir

Le parapente est un sport où le renoncement dur à prendre mais riche pour ça

méfiance avec les vaches

la semoule c'est la meilleure invention en rando (semoule eau bouillon cub et zip lock pas besoin de réchau)

C'est pour moi la plus belle étape

Mes chaussures ont tenu, les chaussures de rando à 300 euros c'est surfait, 0 ampoules avec mes chaussures de réccup à 20€
mais bon mes chevilles ont été extraordinaires, elles ont fait tout le travail de stabilisation

à suivre

Impressions, ce qui a marché, ce qui a pas marché, notre matériel.

[Man's]

Merci pour ce petit journal bien sympathique qui te fera un beau souvenir dans quelques années !

[Buck Danny]

Le Puy de la Tourte ??? c'est un vrai nom d'un vrai endroit  ???
J'attends le numéro spécial matos pour savoir ce que vous aviez comme literie ...
  pour ce fil comme on aimerait en avoir plus souvent 

[Man's]

Le Puy de la Tourte ??? c'est un vrai nom d'un vrai endroit  ???

Puy de la Tourte, puy de la Tâche, puy de la Vache, puy Violent...Z'ont de l'imagination, dans le Cantal !

[proxima]

Merci pour vos commentaire, oui les Cantaliens on de l'imagination pour l’appellation de leurs puy, le puy violent étant mon préféré !

Impression

Pour une première expérience de vol bivouac, je trouve que l'on s'est bien débrouillé, matériel adapté, étapes pas trop longues, bon rythme, mais surtout bonnes décisions, enfin 100% de bonnes décisions pour Camille qui a volé que quand elle le sentait et 90% de bonnes décisions pour moi qui n'aurait pas du voler le premier jour, même si je le sentais.

Le Cantal, est un bon terrain de jeu pour commencer, malgré les vallées moins accueillantes parfois que celles des Pyrénées (celle que j'ai vues). Les décollages sont immenses et en se renseignant un peu avant on peut repérer facilement un ou deux champs pour se poser en vallée. Les atterrissage sur les hauteurs sont du coup aussi très nombreux.

Le dénivelé est sympathique, quasiment 800 de D+ par jour si on randonne, mais pas horribles, donc de quoi se faire les jambes et le mental sans être traumatisé.

Lors de la préparation, j'ai pris un sens dans le GR400, j'ai repéré sur la carte et sur google earth les possibilités de vol, les lignes etc... La préparation finalement s'est révélée bonne, sauf pour l'atterro du premier jour.

Le Cantal est beau, la faune et la flore abondante (qu'il faut préserver pendant nos rando hein ?!) et c'est ydillique.

Randonner à deux n'est pas simple et j'ai eu de la chance d'être tombé avec Camille, qui a eu un super rythme, a été arrangeante quand il y  a eu des opportunités de vol, qui m'a aussi aidé à pas prendre de mauvaises décisions.

Forcément, on aurait aimé coller au plan original qui consistait à une descente en vol par jour mais la météo est la météo et on doit faire avec. Je pense que quand on prévoit un trip comme ça, il faut partir quelque soit la météo, parce que c'est quoi qu'il en soit une super expérience, riche en prise de décision et puis la rando c'est chouette.

ce que je changerai

Prendre un tracer en boucle comme le GR400 et le suivre est pas super pour du vol rando, il permet moins d'altération pour trouver des bonnes conditions météo.

Pendant la préparation, j'ai choisi un sens de parcours, j'aurai du préparer l'autre sens aussi car au départ, il y avait plus de probabilités d'être sous le vent toute a durée du trip, ce qui a finalement été le cas.

Deux trois bricoles de matériel (prochain post)

ce que je ne changerai pas

La personne avec qui je suis parti

Le lieu de notre première vraie aventure en vol biv

99% de mon matériel

la longueur des étapes

l'emport d'une gourde filtrante et le ravitaillement systématique

les ravitaillement en nourriture au maximum dans les villages

le poids de la nourriture (fruits et fromage) parce que ça fait du bien au moral


Pour en finir avec ce récit, je recommande à tout le monde de voler dans le cantal en vol biv, c'est un endroit magnifique qui est riche pour le vol, la rando et tellement accueillant !

N'hésitez pas si vous prévoyez de le faire de m'envoyer un MP ou de poser des questions sur ce fil !

[Flyin Matmute]

Merci pour ce fil rafraîchissant, plein d'infos, très personnel, dépaysant... Bravo à tous les deux, chouette aventure à vivre à deux 

[proxima]

Alors pour finir ce récit, parlons du matériel. Le but initial était d'avoir 15kg sur le dos. Recommandation de la majorité des gens du forum. Alors on a fait en sorte de prévoir le matériel qu'il fallait.

Matériel de vol :

parachute plum nervure - 1300g
strapless 2 -  300g
advance Epsilon 8 (avec saucisse bag néo) - 5000g
casque - 480g
vario - 110g
gopro - 125g
balise de détresse spot gen 3 - 100g

La voile je ne choisirai pas autre chose, le premier vol j'étais content d'être sous une voile avec laquelle je vole souvent et sous laquelle je suis à l'aise.
Le parachute de secours, on avait prévu de le prendre pour Camille, en cas de journée thermique calmes, finalement je le reprendrai pour moi la prochaine fois.
Le vario, sys nav v3, parce que c'est un luxe que j'ai voulu m'offrir et garder une trace sur syride de mes vols.
Sellette string super agréable, et balise de détresse au cas où, on ne capte pas super bien dans le cantal.

rando :

kortel - 900g (+240gr de provisions secrètes pour le moral au début de la rando)
gourde catadyne 60cl - 65g
batons - 425g
lunettes sol - 25g
carte - 105g
casquette - 50g
quelques suspente et ripstop - 20g

Sac kortel parfait à la fois pour la place, 80l super grand pour notre rando, largement de quoi échanger des affaires, en rajouter, agréable sur les épaules, et le petit plus l'emplacement pour la carte facilement accessible en randonnant.

Catadyne : indispensable ! Pour se ravitailler partout et être indépendant des pastilles de purification (il faut quand même en prendre un ou deux pour nettoyer la gourde tous les 5l)

Battons de marche pliables en 4, idéale pour la rando, pour la tente, pour faire manche à air, pour servir de selfi-stick et suffisamment petit pour rentrer dans le sac.

Carte : indispensable pour le carnet de bord !

électrique

chargeur syride - 30
batterie - 150
portable -175
chargeur solaire - 310

Portable, plus utile quand on en a deux, et encore l'idéal finalement c'est 2 radios. Un portable est utile pour réserver un hotel.
Chargeur solaire finalement utile pour la gopro uniquement.

bivouac

bâche (x2) - 1000
duvet (5°) - 600
Opinel - 25
frontale - 90
cuillère en plastique - 10
sac poubelle x1   - 20
zip lock x5 - 30
sac advance light pack - 52
CB+CI+masque+clé - 70
matelas - 160
couverture de secours - 20g

Comme module bivouac on avait prévu, comme un anticyclone était prévu pour deux semaines, une bâche pour le sol, une bâche décathlon au dessus, deux battons de marche. Ce qui est largement suffisant pour le vent et de la bruine, pas plus par contre. On avait une couverture de survie par dessus chacun. J'avais un tapis de sol découpé à la largeur de mon torse pour gagner du poids (eh oui je suis pas tom cruise). Avec mon duvet 5°C j'avais froid le matin. Je dormais habillé.

Si c'était à refaire, je prendrai un matelas autogonflant un peu plus lourd mais qui nous permet de bien dormir la nuit et d'être plus en forme.

La frontale nous a pas servi, de toute manière elle n'avait plus de piles... Elle aurait pu être utile si nous voulions marcher tôt ou tard.

Pas de gaz pour manger, c'est superflux et lourd ! surtout qu'on avait de quoi manger chaud de temps en temps dans les villages (2 repas et 1 petit dej).

On a choisit une cuillère pour deux.

Le sac advance n'était pas prévu, c'est un cadeau de l'école PPM la veille de notre départ et c'est finalement super pratique ! ça permet d'éviter que les affaires se promènent dans le sac et c'est vachement utile.

Le sac de poubelle inutile : tout dans la nature !  Non non on avait le sac du pain de mie du premier jour !

La carte bancaire, je l'ai perdu : du coup gain de 20g en cours de route. Et le masque indispensable pour ne pas répandre le coco dans le cantal !

hygiène secours

crème solaire - 50
biafine - 50
brosse à dent coupée en deux - 15
argile (dentifrice) - 10
pansements ampoules - 10
pastille purification eau - 2
papier toilette - 90
savon dur (échantillon d'hôtel) - 25
serviette légère - 90
sachet - 5

La crème solaire est indispensable ! On a pas eu d'ampoules, et puis le reste rien à dire dessus. La biafine aurait pu être enlevée si je ne m'étais pas pris un coup de soleil la veille du départ, heureusement que Camille avait un tube quasiment fini.

vêtements

gants - 65
buff KFC- 45
poncho - 300
teeshirt vol - 120
pantalon- 425
polaire - 320
doudoune - 410
3 caleçons - 170
3 chaussettes - 180
chaussures - 500
teeshirt marche - 115
short marche - 100

Le poncho super utile pour garder le sac au sec la nuit. Rien de superflu de ce côté, mais rien de light non plus.

nourriture et eau

Au max, on avait chacun 3.5l d'eau, si on passait dessous de 2l dès qu'on avait de quoi ravitailler on le faisait. Et souvent la gourde filtrante je la remplissais dès que je trouvais un point d'eau.

Nourriture environ 1.5kg de nourriture par jour, on a pas cherché à s’alléger de ce côté là. Pas de regrets.

En moyenne donc pour nourriture et eau on avait 2.5kg chacun.

en résumé

Rien de vraiment superflu dans notre chargement, à refaire, on améliorera les moyens de communication, un peu de confort pour la nuit, un parachute de secours. Mais peu d'allègement prévu.

On avait en moyenne sur le GR, 18 kg chacun, largement ok pour la rando, rien d'insurmontable. Et on pense que c'est pas la peine de payer cher un allègement en sachant que c'est supportable.

Seul axe d’investissement pour moi : duvet léger et chaud, ou ajout d'un sac à viande pour dormir. Peut être un jeu de carte aussi.

Voilà je crois ne rien oublier de toute cette aventure !
Bonne lecture !
proxima

[Buck Danny]

La carte bancaire, je l'ai perdu : du coup gain de 20g en cours de route.

C'est la magie du voyage ... on s'allège matériellement mais on s'enrichit spirituellement 

Merci, vraiment sympa ton retour d'aventure    Je vous en souhaite plein d'autres 

 

[Géraud]

 
Un grand merci pour ce super récit ! Et pour toutes les infos pratiques
Bravo à vous et bonne continuation !!

[sertorisylvain]

Merci pour ce retour qui me sera très utile en septembre, a +

[You 7]

On s'y croirait !

Le rêve en restant assis devant le clavier.