et bé!!!!
je trouve que vous êtes impressionnants!!! je savais pas qu'on pouvait décoller au delà de 35km/h!!! pfiouuuuu! flippant!
certains (dont toi) vous êtes fais pas mal chahuté mais je suis étonné qu'il n'y ai eu ni fermeture ni décro ni quoi que ce soit, parcequ'avec ce vent et ces thermiques, ca aurait pu!
Tu n'as là qu'un petit échantillon de ce qui s'est vraiment passé au déco, il y a eu un certain nombre de gonflages foireux où les pilotes se faisaient arrachés et dans la foulée décrochaient la voile pour amortir la réception au sol. Du coup la voile se mettait en spi et traînait un peu le pilote vers le sommet du déco, voir derrière pour ceux qui avaient eu l'imprudence de gonfler au sommet de la pente, là ou le venturi est le plus fort. Mais il y avait suffisamment d'assistants pour stopper le suplice rapidement. C'est pour cette raison que, juste après avoir amorti la reception au sol, j'ai préféré continuer à gérer la voile sur la tête en attendant de pouvoir me redresser. J'ai pas eu vraiment besoin de me redresser d'ailleurs, vu que j'ai décollé couché..
Par contre je suppose que la consigne avait été donnée de ne pas tenir les pilotes durant le gonflage et de les laisser gérer la chose comme des grandes personnes. On peut se souvenir de situations catastrophiques où l'assistant restait pendu à la sellette du pilote alors que tout ce petit monde s'était fait arraché en l'air comme un bouchon. Il y avait même eu une issue dramatique dans cette circonstance il y a longtemps au Roc des Boeufs, si je me souviens bien.
juste de temps en temps des gars qui se font reculer sacrément rapidement, j'ai l'impression qu'il se mettent en parachutale, et je me demande si c'était volontaire ou non?
Non il y a une brise laminaire à laquelle s'ajoute des cycles thermiques assez puissants, tu comprend mieux quand tu vois le relief en dessous du déco. Du coup il y a des coups de boutoir où la voile cabre à cause du thermique et donne l'impression de reculer à cause du vent météo. Pour donner une idée, j'ai passé le venturi des antennes pas très haut, vitesse sol 3 à 5 Km/h (c'était loooonnnng..) détrimé plus un peu d'accélérateur, donc vitesse air env 50-55Km/h. Je comprend bien que les filles aient eu de sévères difficultés à passer ce gros point dur, et elles en ont d'autant plus de mérite!
en tout cas, ton déco est magnifiquement géré!
chapeau!
Merci, j'avais un peu d'appréhension avant le gonflage et j'étais très concentré sur ma préparation pour que chaque chose soit bien à sa place, surtout ne rien négliger car une fois amorcé le gonflage, tout va très vite, hauteur des mains sur les élévateurs, traction sur les freins, centrage par rapport à la voile. Mais, malgré cela, j'ai quand même été surpris du coup de bélier que j'ai pris, pour finir par terre!!
Il faut dire que la dernière fois que j'avait fais un déco équivalent à St André, c'était au mois d'août 2001, et j'avais une Nova Argon. Il y avait eu le départ d'une compétition, championnat Anglais il me semble, et j'avais attendu que toute la meute soit partie. J'avais étalé la voile dans la zone delta (plus au sud) qui est plus en pente. Cette fois aussi j'étais bien descendu dans la pente, je m'étais fait arraché comme un bouchon de champagne. La sellette que j'avais à l'époque ayant des points d'attache plus haut, je n'avais pas basculé en arrière, mais lors du demi-tour en pleine montée à +6 pour revenir dans l'axe de la voile, j'ai découvert que je n'avais pas fermé la ventrale.
Je me suis efforcé de rester le plus au fond de ma sellette qui s'était bien redressée vu l'écartement des maillons, et d'attendre en contrôlant la voile que la montée se calme quelques 500m plus haut. J'ai aussi évité de trop regarder le grand vide devant moi. Après il a fallut rapprocher les sangles porteuses avec un bras, pour pouvoir enfiler les vieilles boucles rectangulaires l'une dans l'autre avec l'autre main, la voile étant priée de ne PAS FAIRE CHIER!!.
Cette petite séance ayant déjà passablement entamé ma réserve d'adrénaline.. J'avais finalement abandonné l'idée de rallier Dormillouse.
Y'a pas à dire, durant mes 20 ans de compétition en parapente, voler à St André m'aura laissé des sacrés souvenirs, tant en émerveillement qu'en gros stress à gérer.. C'est une expérience que je recommande. Si on se sent bien sous son aile à St André (en été), on le sera à peux prêt partout ailleurs!
++
Pascal