(...) j'ai attendu 90 vols avant de prendre les premiers thermique de midi.
Juste une observation : la petite fiche à gauche indique 25 vols et le post plus de 90, une mise à jour ne serait pas inutile.
Personnellement je me suis lancée dans un vol thermique de l'après-midi à mon 13ème vol, 1h40 en l'air, sans secours évidemment, un PIED géant et une connerie géante, le truc à tirer une directissime vers le cimetière en cas de pépin. Quand un jeune mec fait ça on le traite de jeune con et on l'engueule vilain, mais quand c'est une vieille dame de presque 60ans on dit quoi ? On la qualifie de cinglée et on a pas mal d'arguments pour étayer cette évidence.
Depuis il y a eu 400 vols, + deux en hélico avec des fractures, quelques descentes express vers l'atterro quand les conditions me semblaient malsaines et que j'avais les jetons, ou plutôt un sentiment de mal-aise qui ressemblait à de la trouille.
L'expérience nourrit la réflexion : c'est trop bon de voler en parapente, c'est trop con de se casser et de ne pas pouvoir voler pendant des mois, nonobstant les séquelles qui resteront.
Aller voler en thermique quand on n'en a pas l'expérience est une aventure, le plus souvent sans grand danger quand les conditions sont douces, comme en hiver ou assez souvent en septembre-octobre, c'est très formateur et les moniteurs y envoient leurs élèves qui en sont capables dès les premiers stages de perfectionnement.
Si les écoles volent, on doit pouvoir y aller aussi. Se mettre dans une lessiveuse en avril, c'est autre chose.
Le bon parapentiste, comme le bon motard et le bon marin, est celui qui ne grille pas tous ses fusibles en jouant au con avec un engin de plaisir fantastique, parce que quand on joue au con il arrive qu'on gagne, que ce soit en mer, sur la route ou dans les airs.
Il faut du temps pour progresser en éduquant le ressenti et les réflexes, il faut quelques secondes pour faire un gros vrac.
Ugh !