Gonflage cela fait penser à gonflant... barbant
Il faudrait parler de 'techniques au sol', être capable de faire la bonne action vite et bien pour rattraper une aile déséquilibrée.
Et pas de mystère pour en être capable il faut y consacrer du temps même si on vole depuis longtemps.
Bonjour,
C'est tout à fait vrai.
Je vole depuis longtemps et je ne fais pour ainsi dire jamais de travail au sol.
Je n'aime pas ça, je ne prends pas le temps de le faire et on n'en faisait pas en école en 1987 : on passait de suite aux grands vols, dès le mardi matin après 2 heures de pente école la veille.
Du coup je suis mauvais au décollage dès que les conditions ne sont pas tip-top : il y a une évidente corrélation !
J'adore voler, mais je n'aime pas décoller.
Pour ce qui est de me faire aider au décollage, cela m'est déjà arrivé dans plusieurs circonstances :
- Alternance de moments calmes et de brusques bouffes thermiques sur un décollage petit et caillouteux.
J'attends un moment calme, mais si les accélérations du vent de face sont fréquentes, il m'arrive de demander une assistance pour éviter de me faire reculer en cas d'augmentation subite du vent (pour les décollages dos voile).
- Ascension de la ferrata des Mines du Grand Clôt à côté de La Grave avec un ami (chacun avec sa voile).
A la sortie de la ferrata on rejoint un sentier de randonnée avec de belles pentes herbeuses assez raides qui débouchent sur la falaise de la ferrata.
Mais il y a de la place ; il ne s'agit pas d'un décollage "falaise".
Le vent n'est pas fort, mais assez travers (à 45° environ par rapport à l'axe du décollage).
Mon ami décolle un peu en vrac avec un mauvais contrôle de la voile, mais ça décolle quand même !
Le vent n'est pas fort en l'air ; il est simplement mal orienté au décollage.
J'hésite à demander de l'assistance à un groupe de randonneurs qui se trouve là, car je ne souhaite pas trop demander à quelqu'un qui ne connait rien au parapente.
Comme j'hésite, une jeune randonneuse du groupe s'approche de moi et me demande si je souhaite qu'elle m'assiste (elle n'est pas parapentiste, mais son compagnon l'est et il lui est déjà arrivé de l'assister au décollage à sa demande).
J'accepte le temps de monter ma voile et de la contrôler, puis je décolle en 3 pas en la remerciant !
- Comme je l'ai déjà dit : décollage falaise au sommet de l'Aiguille Verte sur un tout petit plan incliné de finesse de l'ordre de 4, alors que la finesse de ma voile est de 8 (aucune chance de décoller avant la cassure).
Le trou devant moi (les 1 200 m du toboggan gelé que constitue le Couloir Couturier à 55°) est à moins de 5 m de moi lorsque les suspentes sont tendues.
Il n'y a absolument aucun droit à l'erreur et il faut assurer le décollage à 100 %.
Le vent est très faible de face, mais je suis absolument incapable de décoller seul en sécurité d'un endroit pareil.
Et si, avec des amis, nous avions demandé à un guide parapentiste (Zébulon) de nous emmener là-haut, c'était bien, en particulier, pour qu'il nous aide à décoller et c'est bien sûr ce qu'il a fait.
Comme quoi il y a eu des occasions où je me suis fait assister et je n'ai pas de blessure d'amour-propre à cause de cela.
Par contre si le vent au déco est régulier et trop fort par rapport à mes capacités, je ne demanderai jamais à quelqu'un de m'aider à me mettre en l'air.
Je préfère alors redescendre à pied et ne pas voler.
Cela m'est déjà arrivé, dont une fois au sommet du Mont-Blanc dans des conditions où il aurait sans doute été possible de décoller.
Par contre la moralité en ce qui me concerne est évidente : il faut absolument que je fasse du travail de contrôle au sol et que j'améliore ma technique tout à fait moyenne au décollage.
Je me dis cela depuis pas mal de temps et je ne prends jamais le temps de le faire.
J'envisage carrément d'aller passer au début du printemps un week-end en école uniquement pour travailler le contrôle au sol...
Il y a aussi le fait que je n'ai comme voile que mon Ultralite ultralégère d'Ozone qui est plus fragile qu'une voile "classique" et je ne voudrais pas que le travail au sol (mal maîtrisé) soit de nature à l'user prématurément.
Elle a peu d'heures de vol, mais je l'ai depuis 8 ans !
Quand je l'ai achetée (pour mes vols montagne) je volais surtout avec ma Faïal que j'ai vendue au moment de ma maladie car je ne pensais pas pouvoir revoler un jour.
Et avec le peu de vols annuels que je fais maintenant, acheter une seconde voile serait quand même un luxe pas vraiment justifié.
Mais pourquoi pas une Spantik pour mes 70 balais en avril prochain ?
Ce serait un super cadeau pour cet anniversaire un peu spécial. On verra bien...
Marc