Sur le fil qui parle des voiles « light » des commentaires ont dérivé sur les problèmes de décollage par vent « soutenu » (avec du matériel léger ou non).
Du coup j’ouvre ce nouveau fil en rappelant les messages en question de façon à poursuivre la discussion sur ce fil sans « polluer » le fil sur les voiles légères.
Bon ok le light c'est plus facile, ça gonfle mieux, c'est plus amorti, ça décolle vent de cul, c'est moins lourd, mais dans du + de 25 au déco, c'est quand même plus délicat qu'une aile normale d'après moi, ou alors je m'y prends comme un gland ; pourtant à un récent stage de remise a niveau je n'étais pas le plus glandu. Qui a la bonne recette ???
Je vole toujours avec du matériel ultraléger (Ultralite1 d'Ozone).
Lorsque le vent est supérieur à 25 km/h au décollage, j'utilise une technique simple, que je maîtrise parfaitement : ma voile reste dans le sac !
Je n'ai en effet jamais décollé avec un vent de plus de 25 km/h (je ne sais pas faire).
Par contre je regarde avec intérêt les pilotes qui maîtrisent en sécurité une telle situation !
En fait cela m'est quand même arrivé une fois de le faire.
C'était cette année au mois de mars lors de mon stage au Maroc avec J.C. L. (qui suit ce forum).
Nous étions sur le site d'Aglou au sud d'Agadir face à l'océan (l'endroit est magnifique).
Les copains en l'air ne se faisaient pas secouer et ils tricotaient des allers-retours au-dessus des falaises face au soleil qui déclinait.
Mais le vent était bien établi au décollage (au moins 25 km/h, peut-être plus ?).
J'avais envie de me retrouver en l'air avec les autres, mais je ne me sentais pas d'assurer un décollage en sécurité avec cette force de vent.
J.C. m'a assisté et m'a permis de me mettre en l'air !
Un très grand merci à lui car le vol a été superbe.
Mais tout seul je ne sais pas décoller dans ces conditions-là (matériel léger ou pas).
A cause de ça j'ai dû rater quelques vols, mais en fait pas beaucoup (dont un du sommet du Mont-Blanc avec un vent de l'ordre de 30 à 35 km/h, mais à cette altitude cela peut décoller, si on sait faire... !).
A chacun ses modes de pratique !
Marc
Voile light ou "lourde", pas question de décoller avec + de 25 km/h. Le vol ne sera pas intéressant de toute façon si c'est pour rester scotché au même endroit tout le temps. Probablement au sol le vent sera bien pour faire du gonflage.
Ne t'inquiète pas Marc, moi c'est à partir de 20 km/h que je ne décolle plus ; j'ai les genoux d'un vieillard avec presque plus de cartilage et encore moins d'agilité...
M'enfin il faut relativiser, il y a plus malheureux.
Mais quand on a goûté au light, genre Ultralite 4, on apprécie. L'année prochaine je change mon Alpha 6 et je pense prendre soit la Masala 3, soit la MCC Arolla 2.
Dans mes critères de sélection, outre que je veux qu'elle soit en A, il faut qu'elle n'arrache pas quand il y a de la brise.
Juste pour compléter mon message : je n’ai pas de ventimètre et je ne suis pas suffisamment précis pour distinguer vraiment 20 ou 25 km/h !
Voici une petite anecdote qui montre que nous ne sommes pas tous égaux en matière de maîtrise du décollage par vent un peu soutenu.
J’étais un jour au décollage du Pic des Mouches avec Guillaume Chatain (nous étions tous les deux seuls là-haut).
Je rappelle que Guillaume est l’un des meilleurs pilotes français ; il a déjà gagné la CFD et il détient le record de distance de la Sainte-Victoire avec un vol depuis le Pic des Mouches (à l’extrémité est de la montagne) jusqu’à Saint-Gervais (quel vol !) !
Le vent était bien orienté de face et établi avec une vitesse moyenne de l’ordre de 20 km/h environ, avec des cycles plus ou moins forts.
Nous nous sommes préparés tous les deux, lui avec sa R11 d’Ozone (les R11 et R12 sont les voiles qui ont précédé les Enzo) qui devait avoir environ 7 d’allongement (?) et moi avec mon Ultralite (et ses 4,54 d’allongement) !
C’était assez rigolo de voir nos deux voiles étalées l’une à côté de l’autre.
Puis nous avons attendu un peu avant de décoller :
- lui attendait que cela forcisse un peu ;
- et moi j’attendais un moment où le vent allait baisser !
Il y a eu un cycle où la convection s’est renforcée (25 km/h bien établis) et Guillaume en a profité pour décoller de façon absolument impeccable (c’était très beau à voir).
Deux à trois minutes plus tard le vent est tombé à 15 km/h environ, ce qui m’a permis de décoller de façon confortable et sûre.
Ce jour-là j’ai fait un joli vol en soaring, en local, de plus d’une heure au-dessus des crêtes de la montagne et Guillaume, après avoir pris de suite un gros gain au-dessus du décollage, est allé jusqu’à Grenoble !
Comme quoi les pratiques et les compétences peuvent être très différentes !
J’étais très heureux de mon vol comme il a certainement été très heureux du sien…
Marc