Si les gens se mariaient moins, il y aurait moins de cocus, moins de divorces et moins d'encombrement des tribunaux.
Il faut être dingue pour se marier ! Cela ne sert à rien d'autre qu'à tenter de résoudre à deux des problèmes qu'on n'aurait jamais eus si on ne s'était pas foutus dans cette galère.
Le mariage ne fait la fortune que des avocats et du théâtre de boulevard.
Brassens écrivit et chanta en 1966 sa
"non-demande en mariage", c'est la plus belle déclaration d'amour qui soit.
Pour beaucoup de gens, se marier consiste peu ou prou à établir une domination sur l'autre, à en faire sa chasse gardée.
Quelle abomination !
A quoi sert-il à notre époque de se marier ?
Ce qui me fait rigoler ce sont les personnes homosexuelles qui ont fait des pieds et des mains pour acquérir le droit de se marier, droit qui leur était acquis depuis les origines mais que l'usage n'avait pas rendu coutumier.
Cambacérès (que Napoléon surnommait "tante Turlurette" parce qu'il avait "le petit défaut") était un homme prudent et un juriste méticuleux, son Code Civil (abusivement nommé "code Napoléon") ne mentionnait nulle part l'homosexualité ni l'obligation pour les époux d'être de sexes différents. A contrario le mariage était donc permis aux personnes de même sexe.
Ce qui me plait c'est qu'il y aura des divorces dans lesquels le juge ne pourra plus donner raison à la femme et condamner l'homme à payer, payer et encore payer.
La justice et l'équité y gagneront.
Depuis quelques dizaines d'années, l'enterrement de vie de garçon sert de prétexte à un grand défoulement franchouillard et fait marcher le commerce, donc il y a maintenant aussi l'enterrement de vie de jeune fille. (*)
En fait c'est l'enterrement tout court de la liberté d'être, et Sacha Guitry faisait observer que "les chaînes du mariage sont si lourdes qu'il faut être trois pour les porter". Le même se disait absolument contre le mariage, à preuve ses cinq divorces.
Ce n'est pas par l'artifice plus ou moins religieux du mariage qu'on s'approprie une personne ni qu'on pérennise ad vitam aeternam les sentiments d'une époque de la vie. Par contre, avec le mariage, on se retrouve à prendre en pleine gueule ce que l'autre ne disait pas avant.
Le revers de la médaille est moins pimpant que l'avers.
Effeuiller la marguerite est charmant mais pas dans le pot-au-feu.
En tout cas j'étais plutôt un bon parti dans les années 1992-2000 et quelques aventurières firent patte de velours pour tenter de me conduire à la mairie, avec pour objectif évident de les prendre en charge avec leurs mômes. S'il y avait des sentiments - il y en avait sans doute - ils étaient accompagnées du cliquetis des chaînes du bagne.
Je cours encore.
Mon ex (1995-2004) me fit 8 ruptures définitives, heureusement qu'il n'y avait pas entre nous de lien administratif ! Je pus ainsi lui faire sans vergogne des cornes bien ramifiées et bien méritées. Qu'elle m'en fît aussi ne m'eût sans doute pas ravie mais c'était son droit, je n'en sus jamais rien et de toute façon il y a prescription.
Ne vous mariez pas, n'officialisez pas vos amours par des actes administratifs, ne vous enchaînez ni par les pieds ni par le cul, restez LIBRES pour vous et pour l'autre, le premier secret du bonheur est là.
Et pour vous envoyer en l'air vous avez aussi le parapente, ça aussi c'est du bonheur.
(*) Paul Fort écrivait :
Il faut nous aimer vivants
Il faut nous aimer sur Terre
Ne crois pas aux cimetières
Il faut nous aimer avant.