Bon vieux déterrage de topic, mais quand même ça me chatouille le clavier.
Cette histoire de Mont-Blanc n'est pas très clair dans mon esprit et les posés au sommet n'aident pas (2003 et 2009). Prenons le cas de 2009 car un arrêté de 2008 a abrogé celui de 2001 et c'est celui qui nous concerne toujours.
Alors bien qu'il ne faille pas être obnubilé pas les règles (lu sur cette discussion), j'aime quand même bien savoir si je suis dans les clous ou pas.
Si je prends le site de Kortel qui fait référence au posé au sommet en 2009 (donc après
le décret ministériel de 2008), sur la page
http://www.korteldesign.com/spip/?+Le-team-Kortel-Gin-pose-au-Mont+ ils disent avoir pris toutes les mesure nécessaire pour éviter cette zone,
image issue de google earth+trace GPS à l'appui.
Il est également dit sur cette page:
De ci, de là, nous avons remarqué que pas mal d’interrogations s’étaient levées sur le respect des espaces aériens lors de ce vol. En effet, la face côté Chamonix est interdite de survol pendant la période estivale.
Nous étions bien évidemment au courant de cette restriction, et nous en avons tenu compte lors de notre cheminement.
L'image proposée tient compte de l'altitude 3500m mais pas des 1000m par rapport au sol.
Pas de problème pour le cheminement donc, mais quid du posé et décollage ?
Maintenant sur le site d'absolute-chamonix
sur la page dédiée qui relate également "une première mondiale": le cheminement s'est fait par l'Italie, pas de problème non plus, mais le posé et le décollage sont-ils dans les clous ?
Pour répondre à ma question, j'utilise le fameux
arrêté de 2008.
Les limites horizontales sont clairement définies et il est assez facile de les tracer sur une carte. Pour ce qui concerne les altitudes, il me semble que des largesses ont été prises.
Quand je lis l'arrêté en détail, voilà ce qui me chagrine:
Art. 2
Partie 2 : LF-R 30 B
b) Limites verticales : de la surface au plus élevé des deux niveaux : 3 300 pieds (1 000 mètres) par rapport au niveau du sol ou niveau de vol 115 (3 500 mètres).
Je parle bien du sommet où a été effectué les atterro et décollages, donc inclus dans la zone concernée par l'arrêté (limite de la zone entre Dolent et Bionnassay = ligne de frontière).
La limite verticale est donc la suivante:
On peut voler dans cette zone à plus de 3500m d'altitude et à plus de 1000m/sol.Donc au niveau du sommet du Mont-Blanc, la zone interdite s'étend jusqu'à 5 807m (sol à 4807m + les 3 300 pieds au-dessus). Comment donc atterrir au sommet durant cette période en respectant l'interdiction ?
Bref, je mets peut-être un coup de pied dans la fourmilière, la frontière n'est QUE à 350m du sommet etc... C'est juste pour être informé au cas où l'occasion se présenterait: faudrait-il hésiter ou y aller sans aucune réserve ?
Apparemment, sur les deux sites web cités plus haut ça ne leur a pas posé problème. Quel est votre avis ?
Est-ce que mon raisonnement présente un problème et à quel niveau ?
Lionel (qui intervient parfois sur le forum), un autre qui était de l'expédition ou toute autre personne pourrait-elle m'éclairer ?
Merci.
Je le répète, ce n'est pas pour dénoncer quelque chose qui a été fait par le passé mais bien en vue de connaître les restrictions au cas où l'occasion se présenterait. C'est d'ailleurs le passage
des interrogations qui s’étaient levées sur le respect des espaces aériens qui m'a amené à approfondir le sujet.