Après quelques temps à apprendre à voler, l'envie de marcher avant de décoller, voir de commencer le vol rando, a commencé à prendre forme.
Or, ma sellette actuelle n'est vraiment pas des plus légères. Profitant de deux mois de pause pour faire des recherches sur le sujet, d'abord intéressé par une sellette réversible, j'ai fini par me tourner vers un modèle Light, compact et d'après les utilisateurs, stables et confortable, mais qui ne sacrifie pas la sécurité pour autant!
La Skywalk Breeze
Alors, allons-y! Une petite review en bonne et due forme :Première impression au déballage de la bête, acquise à vil-prix en occasion : c'est presque neuf, tout beau, tout brillant, sobre à l'extérieur, clinquant à l'intérieur. Le tissus est fin mais il se dégage un impression de solidité malgré tout. la structure du tissus extérieur rappel un type Rip-Stop (anti-déchirure)
L'orange pétard de l'intérieur peut servir à se signaler en cas de soucis. L'ensemble est très bien fini, les coutures impeccables et on constate un vrais soucis du détail dans certaines finitions comme les petits rabats de tissus qui viennent protéger les glissières des fermetures éclairs par exemple.
La sellette en version light (qui pèse à peine plus d'un kilo en taille "L") est une trois points à cuissarde (poitrine, hanche gauche, hanche droite), réglable en inclinaison du dos, soutien lombaire, longueur des bretelles et écartement des maillons.
Une poche minimaliste fermé par glissière permet de glisser les sacs de la voile, le sac de portage et le sac de rangement de la sellette, mais pas beaucoup plus... Avec un sandwich triangle mou de station service à la limite, mais pas plus...
Un élévateur en "Y" pour le secours, connecté aux épaules, est astucieusement caché dans une doublure de la sellette...
et peut au besoin être glissé dans une gaine passant sous l'aisselle droite afin de venir se connecter sur un conteneur ventral (non fourni). Voler sans le système "Permair" ne contraint donc pas à se passer totalement de sécurité!
Puisqu'on en parle, le système "Permair" donc, qui vient faire quasiment doubler le poids de la sellette, se compose d'une large poche dorsale et d'un coussin d'air gonflable mécaniquement, protégé par une couche de tissus épais qui ressemble à du Cordura (1000 denier peut-être? je suis pas allé vérifier et j'ai la flemme...). La buse qui permet de le mettre sous pression, dont le bouchon est sécurisé par un bout de suspente, est soigneusement rangée dans une petite poche à l'arrière et maintenue en place par un scratch afin d'éviter, une fois la sellette repliée et rangée, de la perdre...
La poche de rangement dorsal est large et dispose d'un filet de maintiens d'un clip pour poche à eau, et d'un espace pour faire sortir la paille de la dite poche. Un passant sur l'épaule gauche permet d'avoir la pipette à porté de gosier et un autre passant sur l'épaule droite, nanti d'un pad en velcro, permet de fixer un accessoire comme un mini-vario ou une radio.
Le système "Permair" à proprement parlé est accessible par une glissière située dans l'assise et maintenu en place par un autre velcro. Il est parfaitement possible de le retirer pour le remplacer ou le réparer. A ce sujet, le questionnement concernant le pouvoir de décélération des protections pré-gonflées s'explique peut-être par le fait qu'il n'y a pas de valve intégrée à la buse de gonflage et que le bouchon semble conçu pour sauter sous la pression.
L'élévateur du secours, une fois le système Permair en place, va venir prendre place dans un cheminement fermé par glissière qui l'amène au conteneur sous-cutal.
La sellette est d'ailleurs fournie avec son propre Pod intégré, dimensionné pour les secours moderne... Ce qui est fort dommage, c'est que le secours de prêt que m'a fourni mon école est surdimensionné pour moi et rentre certes dans le Pod, mais avec un chausse-pied... L'extraction reste toutefois possible malgré le fait qu'on sente ce dernier à l'étroit.
La liaison secours-élévateur peut se faire soit de manière classique, soit par un soft-link, soit, selon les recommandations de skywalk, par une tête d'alouette, l'élévateur disposant d'une boucle assez large pour y faire passer même mon secours obèse!
Afin d'assembler la sellette et son airbag, il faut faire usage, une fois encore, d'une glissière...
passant tout autour de la sellette, depuis sa cuissarde gauche jusqu'à la droite...
de deux boucles type "fastex" venant mettre en place des panneaux latéraux en tissus coupe-vent...
et de deux petits mousquetons qui vienne solidariser l'extrémité des cuissardes avec l'airbag.
Pour mettre le système en pression, il suffit de servir du sac de rangement fourni en tissus imperméable et équipé d'une buse qui vient se connecter sur celle de l'airbag. Deux ou trois prises d'air et pressions suffisent à gonfler la protection.
La version qui m'a été fournie est accompagné d'un cockpit avec poche intégré qui viens se clipper simplement sur la ventrale et doté d'une sangle de rappel de charge fixé entre les cuisse qui permet d'en régler l'inclinaison.
L'intérieur de la poche semble vaste et dispose de rangements, une petite poche souple, un filet, une simple boucle de tissus et un mousqueton ainsi qu'un porte carte dans le rabat.
Le tout assemblé est bien pensé et franchement ergonomique! Ma tentative de cockpit fait-maison à partir d'un sac pour appareil photo était nettement moins confortable, même en charge!
Passons maintenant aux essais sous portique :Je l'ai bien entendu testé sous les deux configurations et j'ai pas mal joué avec les réglages dans les deux cas, cependant, gardez à l'esprit que mon seul élément de comparaison est mon ancienne sellette, une Woody valey exsense air et les quelques sellettes du même genre que j'ai testé lors de mes premiers vols, pendant mon stage d'initiation.
En version montagne, ce qui surprend, c'est la légèreté : quand on est habitué aux 5kg de l'exense air, secours compris (8kg avec le camel-back plein), passer à un petit kilo fait tout bizarre. Les boucles de connexion, deux maillons carrés à insérer l'un dans l'autre semblent robuste mais vont m'obliger à changer ma routine de prévol.
Une fois suspendu comme en sortie de déco sous le portique, basculer en position assise ne pose pas de soucis mais soulage grandement quand on a le malheur d'être doté d'un chromosome Y : le positionnement manuel du service trois-pièces pour éviter les pincements inconfortables va devoir s'intégrer à la prévol... la grande classe...
Une fois assis on est franchement bien calé. Le maintien, pour peu qu'on règle intelligemment les diverses sangles, est bon et très ergonomique, je ne sens pour ma part ni point dur, ni flottement. L'ajout du système "Permair" renforce encore le confort de la chose en rigidifiant les cuissarde encore un peu plus. A noter toutefois un pression à l'intérieur des cuisses lié à la géométrie même du système. Je ne pense pas que cela soit gênant mais il va falloir s'y habituer en revanche.
La poignée du secours tombe sous la main, ni trop protubérante, ni trop peu. le fait que sa position sur l'avant à droite soit presque identique à celle de mon ancienne sellette rend l'adaptation très facile. Attraper la poignée avec des gants se fait sans problème et les aiguilles sont sécurisées par deux petits passages en tissus qui empêche qu'on s'y accroche.
Pour rester dans la sécurité, un réflecteur Recco® est intégré à la sellette, histoire de simplifier la tâche aux sauveteurs en montagne quand il faudra ramener mon corps à ma veuve éplorée...
Le transfert de poids est très intuitif! C'est un point qui m'inquiétait car, étant débutant, passer d'une planchette aux cuissardes me posait question. Je trouve plus facile de doser l'appui sellette sur ma nouvelle Breeze que sur mon ancienne Exsense qui était un poil large pour moi et me rendait la chose hasardeuse, voir me balançait d'un coté à l'autre de mon assise.
L'accélérateur est par contre des plus basiques. Une simple sangle très fine et souple, couplée à une tige semi rigide en arc de cercle. L'ensemble parrait fonctionnel mais sans-plus. Je me laisserais sans doute aller à quelques modifications dans un avenir proche...
Il manque évidement à ce test un vrais test au sol et en vol... mais vu qu'il pleut à seau, voir à baignoire, dans ma région, cette partie du test va devoir attendre. Je compte aussi investir dans un secours compact et light qui sera bien plus adéquat que mon actuel parpaing...
Voilà, voilà! À suivre!