Bon… c’est une déception ce soir. Il n’y aura probablement pas d’essai de vol.
Je viens de demander à mon revendeur un remboursement. Je ne sais pas si ça va passer.
D’entrée de jeu l’achat à été décidé sur un mensonge de Supair.
J’avais pris la peine avant de commander de leurs spécifier que je volait régulièrement par-20 celcius l’hiver et demandé si ce cocon était compatible avec un vrai manteau d’hiver.
Leur réponse ne laissait place à aucun doute possible.
Ils ont répondu « aucun problème ».
Une réponse aussi assurée laisse penser soit que les manches et la gorge du cocon sont fait de matériaux très extensibles, soit qu’ils sont prévus lâche et que la corde d’étranglement de la gorge est prévue pour faire tout le travail.
Premier constat au déballage, je suis habillé d’un fin t-shirt à manche courte et les manches du cocon sont déjà ajusté sur mes bras et je n’ai pas de jeu à la gorge. Même pas besoin d’utiliser la corde. Les matériaux sont très très peu extensibles.
Je comprends au premier instant que c’est impossible que j’utilise cette sellette avec mon manteau d’hiver.
J’ai des bras filiforme type araignée ou guêpe. Une personne avec des biceps moindrement un peu généreux pourrait déjà commencer à se sentir en problème avant même d’avoir ajouté un vêtement normal.
Ça commence mal pour une sellette payé 3500$.
Mais c’est juste un début…
Suspension sous portique.
Sur mon cocon Skywalk Range X-Alps 1 de 1 kilo, les 2 cuissardes sont faites de corde 4 mm de diamètre environ. Je pensais qu’il n’était pas possible de faire pire que ça.
Supair à réussi à faire pire.
Ils ont eu l’idée de concevoir la sellette avec une seule cuissarde centrale type corde. Imaginez votre 90 kilos appuyé sur une simple corde dans la fourche. Les risques de blessures sont évidente.
Conjuguez cette douleur avec une sellette dont on n’est pas capable d’entrer les pieds à l’intérieur…
Une fois assis par bonheur, cette cuissarde est enfui si profondément dans le tiers-monde et gardé en place par le pantalon que si vous n’entrez pas un bras à l’intérieur du cocon (entièrement fermé)pour la déloger, elle continuera d’hanter vos pensées jusqu’à la fin de votre vol.
L’ouverture du cocon fait d’un zip magnétique ne monte pas assez haut sur le cocon. Ils auraient dû utiliser toute la longueur qui était disponible soit 4 pouces plus long.
Quand les 2 jambes sont au travers de cette ligne d’ouverture trop courte, l’effet de triangulation du tissu fait beaucoup trop remonter le bout du cocon. On arrive bien à y mettre un talon de pied à l’intérieur mais les 2 cotés de l’ouverture du cocon deviennent alors tellement tendu qu’on ne peut pas entrer le deuxième pied. Et puisqu’il n’y a pas de tissu extensible sur le bout du cocon, défense de pousser avec le premier talon pénétré car le tissu de la jupe se ferait tirer directement entre le pied et les mousquetons de la sellette.
Pareil pour sortir les jambes. Les pieds ne sortent pas.
Dès que la première jambe est en travers de l’ouverture du cocon, l’écartement des 2 côtés de cette fermeture trop courte tire suffisamment pour raccourcir le cocon qu’on n’est plus capable de sortir la deuxième jambe. Le deuxième pied devient prisonnier.
Concernant cette unique cuissarde centrale, lorsque votre poids est dessus, cette cuissarde qui traverse le siège par un trou n’est pas en tension par elle même. Elle à un mou sous le siège et c’est une couture de 1 cm de long qui coud cette corde à travers le matériel du siège. (Je rappel qu’on parle d’une sellette ultra light). Je ne donne pas 6 mois d’utilisation pour que le siège se déchire.
À l’intérieur de la sellette sous les mousquetons, il y a 2 petites poches de rangement à gauche et à droite pour mettre genre monnaie ou portefeuille. Une couture qui tient en suspension la poche de droite est déjà lâchée de presque la moitié de sa longueur.
Ajustement de la planchette de pied.
Les points d’ancrage des cordes allant à la planchette de pied sont illogiques.
Si je centre mes pieds sur la planchette, les 2 points d’ancrage du bas ont une ligne de force qui est plus haute que la ligne de pression fait par les jambes via les talons. Ça donne une planchette qui cherche naturellement à basculer pour laisser tomber les pieds dans la jupe du cocon si on arrête de pousser avec la pointe des pieds. C’était pourtant quelque chose de complètement facile dans la conception de placer les 2 points d’ancrage bas à l’extrême bas du plateau.
Pour ne pas avoir une planchette qui cherche à pivoter pour faire tomber les pieds, je dois offsetter mes pieds de 3 pouces vers le haut hors de la planchette. Ça le ferait sans la housse du cocon installé mais pas avec la housse…
J’avais hâte d’être en vol dans ce cocon mais avec un cocon qu’on ne peut même pas entrer les jambes après le décollage ou les sortir à l’atterrissage pour pas briser le cocon, inutile de commencer à vouloir parler du reste comme l’espace de stockage, protection, etcétéra.
Supair écrit sur leur site qu’ils ont fait une quarantaine de prototypes.
Mon impression est que cette sellette n’est pas terminée d’être conçue et qu’ils ont décidés de la sortir quand même peut-être pour la coupe Icare où encore parce qu’elle a coûté assez cher à faire qu’ils ont décidés de lâcher prise et de l’envoyer sur le marché même si elle n’est pas prête.
Vivement d’être remboursé car ça n’a pas de bon sang.