lamimolet
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Aile: Sup’air Leaf
pratique principale: apprends à voler
vols: - 200 vols
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« le: 24 Avril 2022 - 21:41:32 » |
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Salut la volière,
De retour de Lézalp j’ai une histoire à raconter, car voilà : j’ai divorcé. Après une nième agression de la part de mon partenaire historique je suis parti, sans me retourner.
Je quitte donc cette école et boutique de parapente que je fréquente depuis 2009, au sein de laquelle j’ai fait mes premiers vols, la quasi-totalité de mes stages (Init, Perf 1 et 2, initiation cross, SIV et quelques journées de pilotage).
Parce que je ne tiens pas à déclarer la guerre, et que je sais raison garder, nous appellerons cette entreprise Lao, son patron Gamelle. Voilà qui évitera de référencer le conflit partout, mais qui permettra sans doute aux initié.e.s de se repérer.
C’est également là où j’ai acheté un premier pack complet -occasion fin de saison- (Alpha 5, Access airbag, parachute) en 2012, puis une Leaf neuve en 2018, un parachute Skysystem et une sellette Pixair –dépôt-vente- en 2020, à quoi on ajoute une radio et quelques fringues. J’ai par ailleurs fait vérifier mon secours chaque année par la boîte.
Bref, je suis un p… de bon client.
Gamelle est à mon sens un excellent moniteur, et ses tarifs me semblaient très honnêtes. J’ai composé, comme tant d’autres, avec son tempérament souvent exécrable. Je suis moi-même loin d’être parfait, puis le mec est un passionné, il a des choses à apprendre aux gens comme moi. Je précise qu’il est fin négociateur et que si ses tarifs étaient intéressants, il a toujours su faire du troc (navettes contre réducs par exemple). Moi ça m’allait, fair enough.
Une ou deux fois tout de même il s’est permis un ton que si on m’avait parlé comme ça dans un autre cadre ben… y aurait eu riposte. Ceci est une particularité, due au contexte de monopole de Lao dans son secteur géographique, doublé du biais concernant la relation sachant-bleubite dans les activités à risque. Je m’explique : quand la personne en face de toi peut t’expliquer comment ne pas te tuer en pratiquant ça lui donne du pouvoir sur toi. Bête comme chou, imparable. Je ne prends aucun risque à dire que nous n’avons pas le même seuil de tolérance à l’agressivité d’un.e mono s’il s’agit de parapente ou de curling.
Enfin le fair enough c’était avant, avant la grande arnaque.
Quand j’ai changé de sellette, j’ai laissé mon access, que je venais de faire réparer (changement de toutes les boucles, nouveau velcro, couture), en dépôt-vente, avec un espoir de vente à 150 euros, ce qui de mémoire faisait environ 120 pour moi, prix plancher à 100. Gamelle devait me prévenir une fois l’affaire conclue.
Sans nouvelles de lui, je reviens sur secteur la gueule enfarinée à l’été 2021, demandant s’il y a moyen de faire une journée avec l’école en échange de la sellette (que donc il avait en stock depuis un an), à quoi il me répond qu’elle a été vendue, 50 euros. Ah… mais ce n’est pas ce qui était convenu, et puis pourquoi ne m’a-t-on rien dit ?... Le ton monte, on en arrive au fait que vraiment parce que c’est moi il peut faire l’effort, mais ah non vraiment cette semaine c’est complet, yakapozédértt. En désaccord avec l’idée que c’est lui qui me ferait une fleur, je décide de lui accorder une dernière chance (ça je ne le lui dis pas) en proposant de transformer la somme en avoir de 50 euros. Je passe mes vacances sans aller lui serrer la pince, non mais.
À ce stade de l’histoire, il vous faut savoir un truc : figurez-vous que pour la première fois, j’ai été déçu de mon matériel : je lutte pour m’installer en sellette (la pixair donc), et puis je la trouve trop amortie. Il se trouve que je vole peu (moins de 10 heures par an), majoritairement en marche et vol, seul. J’ai parlé du problème autour de moi, si possible à des pros, j’ai revu ma gestuelle, rien n’y a fait. Je me suis dit et si j’en changeais ?
V’là t’y pas que j’rappelle Gamelle en ce printemps, histoire d’en essayer une déjà vue sur portique ; il l’a bien en stock, youpi. J’y vais, je le sens pas, je la prends pas ; ce serait stupide de changer pour changer. Au moment de partir je regarde les fringues et parle d’utiliser mon avoir quand Gamelle me dit qu’il pensait que c’était réglé cette histoire, puis que cet avoir ne pouvait pas être valable des années. Je lui rappelle qu’il ne m’a pas prévenu de la vente de la sellette, que j’ai tenté de voler avec eux lors de mon dernier passage, que je vis loin (en Picardie, pour info)… et là, pétage de plombs : « Tu commences à me saouler, tu cherches toujours à gratter, t’es jamais content ! Je te fais des bons prix ! », pas grandement surpris m’enfin pas mal déçu j’essaye un « Oui tu fais des bons prix, on a bien négocié. Mais ma sellette c’était un dép… », il me coupe, ose la ritournelle du pauvre petit commerçant, qu’on assassine : « Tu me saoules, moi il faut bien que je gagne ma vie ! ». Ahurissant.
J’ai dit au revoir, je suis parti.
Tout cela peut sembler bien anecdotique. N’empêche que ça nous concerne tou.te.s, nous les parapentistes, des oiseaux du dimanche aux as des as, les pros en tête. Je développe : c’est trop facile de se réfugier derrière la coolitude du milieu, où l’on est à tu et à toi, où l’on s’arrange de beaucoup de choses au nom de la liberté (euh, l’état des camionnettes ?...), moi je veux bien, je ne cherche aucunement la révolution, seulement je me permets cet avertissement : ne scions pas le balai sur lequel on vole !
Ce que Gamelle a fait l’air de rien, cela s’appelle une escroquerie. Eh oui. Si j’avais été moins riche de cette coolitude qui nous anime j’aurais tout tracé par écrit ; j’aurais eu des arguments pour porter plainte. Le pire c’est que Gamelle ne se rend probablement pas compte de ce qu’il fait, il s’est juste convaincu avoir rééquilibré la balance en gardant l’argent de mon bien pour lui. Je sais pas à quoi il tourne mais il n’a pas besoin d’aile pour planer !
Voilà. Si ceci est un coup de gueule tout personnel, ma mésaventure parle du milieu dans son ensemble : veut-on vraiment l’administrer à grand renfort de protocoles, veut-on le déshumaniser ? Pitié non ! Et si plutôt on pouvait se faire confiance ?...
Enfin je vous ai conté l’histoire, à vous de me dire quoi comme on dit chez nous.
Merci pour votre attention et bons vols !
Flap flap
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