Salut et fraternité,
Les "amis" de Facebook s'entendent au sens anglo-saxon, rien à voir avec l'amitié telle qu'on l'entend chez nous.
Les "amis" politiques c'est encore pire, il n'y a que des alliances temporaires entre gens ayant des intérêts communs.
Je suis peut-être une vieille peau (qui a prétendu ça, que je lui colle une tarte ?) mais il me semble tout à fait normal de descendre sous un déco et de crapahuter dans la végétation pour récupérer la voile d'un pilote qui a merdé (quand elle est accessible), idem en haute montagne de descendre dans une crevasse pour aller chercher un skieur ou un alpiniste qui s'est mis dedans.
Il me semble tout aussi naturel d'étaler les voiles des pilotes sur un déco, de remonter celles de ceux qui ont eu un souci ou une fermeture, d'aider les pilotes de delta à monter leur fourbi, de plier les voiles à deux quand il y a du vent, de prendre les auto-stoppeurs, de faire des navettes quand je ne vole pas et des rotations pour les biplaceurs quand l'école a besoin de quelqu'un.
Cet été, j'ai prêté mon Ultralite à un gars que je connais pour qu'il puisse aller faire le lendemain un vol montagne avec ses copains. Il a volé une journée avec ma voile pour l'apprendre, et quand je l'ai vu 200m sous moi se battre comme un diable sous les Dents de Lanfon, sans réussir à monter (19m² c'est petit), je suis descendue pour qu'il puisse me voir (facile, ma voile est marquée) et pour lui montrer le chemin. Quel pied quand il a survolé les Dents ! J'étais heureuse pour lui.
Tout ça n'est pas une question d'amitié mais de convivialité, de civilité, de sens social.
Un vol magique depuis la Tournette. 11 juillet 2010.
Je pense qu'il faut être très fort pour pouvoir voler en groupe de copains sans se disperser au gré des dégueulants et des bulles thermiques. Je ne vole pas trop mal mais je ne suis pas au niveau pour partir faire un vol de distance avec des copains.
Je n'ai donc pas répondu au questionnaire parce qu'il ne me concerne pas vraiment, toute pédante, cuistre et bretelleuse que je sois (pour certains). A part Corinne, que je connaissais avant de voler et qui m'a transmis le virus, je ne sais pas si j'ai des amis dans le milieu du parapente, mais je sais que je n'ai pas d'ennemis... vivants (*).
Ugh !
(*) Note : les cinéphiles amateurs de westerns auront reconnu une réplique de Lee (Robert Vaughn) dans "Les 7 Mercenaires" de John Sturges.