Bonjour Vincent,
D’abord je ne vois pas ce que font ces messages et cette discussion sur ce fil consacré au patrimoine de la FFVL.
C’était aussi le cas pour les messages au-dessus concernant la FELA.
Je vais quand même répondre ici, mais on est clairement hors-sujet de ce fil…
Je rappelle quelques phrases de tes deux précédents messages :
Le seul truc qu'on peut reprocher à la FFVL, c'est de vouloir "casser la gueule" à toute entité qui voudrait lui faire de la concurrence (qu'elle soit porteuse de bonnes ou de mauvaises choses), et ce depuis très longtemps.
On n'arrivera pas à me convaincre que c'est forcément positif pour les volants. Pourquoi ce besoin de pisser partout en revendiquant "FFVL" comme des clebs sur un terrain vague, et contraindre les autres à obéir à ce carcan…
Vincent.
Alors voilà ce que je voulais dire, en résumé et très grossièrement : la FFVL ne veut pas partager avec d'autre fédés.
Je fais allusion au fait que certaines fédés acceptent d’être multi-sports et que, par exemple, dans ces fédés, pour tous les sports pratiqués il ne faudra pas de licence spécifique, sauf pour le parapente (du moins il y a quelques années, maintenant je ne sais pas).
Je fais allusion au fait que l'Etat a délégué la compétence à la FFVL sur l'évaluation des volants, mais la FFVL n'aura jamais la neutralité (toujours relative d’ailleurs) de l'Etat français ; l'objectivité sera-t-elle toujours bonne pour un volant faisant partie d'une autre fédé. Peut-être même qu'on va l'obliger à prendre sa licence à la FFVL, va savoir.
Alors je sais, les assurances, et le fait que la FFVL est de toute façon l'organisation qui tient le mieux la route et que les décisions de l'Etat et bien c'est le choix de l'Etat de vouloir déléguer et pas celui de la FFVL. Mais quand même, le résultat est là : seule la FFVL existe.
Voilà c'est le seul truc que je reproche, non on peut pas dire reprocher, disons qui me déplaît à la FFVL. Et encore une fois avec les écrits il ne reste que le négatif.
Et en conclusion je crois que les volants y gagneraient si quelque fédé ou entité autre que la FFVL existait sans être en guerre avec la FFVL, ne serait-ce que pour l'assurance. Seulement je crois que le désir de la FFVL de collaborer ou simplement de ne pas condamner est embryonnaire. Dis-moi sincèrement si je me trompe?
Vincent.
Certains mots sont très durs (« casser la gueule », « être en guerre ») et ne correspondent absolument pas à la réalité.
Je vais être un peu long, mais il me semble important de préciser un certain nombre de choses :
1/ En dehors de la FFVL je connais trois fédérations sportives qui prennent en compte le parapente : la FFCAM (ex. Club Alpin Français), la FFP (parachutisme) et la FELA.
Et la FFVL n’est en guerre avec aucune d’entre elles et n’a jamais eu l’intention de « casser la gueule » à quelque entité que ce soit !
1.1/ FFCAM
C’est une fédération multi-sports qui a d’excellentes relations avec la FFVL.
Il y a même une convention qui a été signée entre les deux fédérations.
Celle-ci permet en particulier aux grosses sections « parapente » de certains clubs alpins français locaux (Annecy par exemple) de se constituer en clubs agréés FFVL avec possibilité de délivrer des licences FFVL et de permettre ainsi à leurs membres de suivre par exemple les cursus de formation proposés par la FFVL.
Le président de la FFCAM vient parfois à l’AG annuelle de la FFVL et remercie la fédération pour le climat de coopération entre les deux fédérations et le président de la FFVL intervient aussi parfois à l’AG annuelle de la FFCAM.
Le pack licence + RC de la FFCAM est unique et couvre toutes les activités : alpinisme, escalade, randonnée à skis, en raquettes ou à pied, VTT, canyon, spéléologie, base jump, parapente, delta…
Il n’y a pas de licence particulière pour le parapente.
On estime à environ 6 000 le nombre de licenciés FFCAM qui pratiquent le vol libre, et une majorité d’entre eux sont à la fois licenciés à la FFCAM et à la FFVL (comme moi et plusieurs de mes amis).
1.2/ FFP
Ce sont des parachutistes qui ont été à l’origine du parapente en France (à Mieussy en 1979) et ils utilisaient leurs parachutes légèrement modifiés pour s’entraîner à la précision d’atterrissage sans avoir besoin d’un avion.
Lorsque l’activité a commencé à se développer, la FFP et la FFVL (qui gérait alors le delta) ont demandé à bénéficier de la délégation ministérielle.
Comme on s’est très vite rendu compte que le parapente était beaucoup plus proche du vol libre que de la chute libre, c’est la FFVL qui a obtenu la délégation et qui l’a toujours (pour ce qui concerne le parapente et le delta) depuis cette époque-là.
Il existe encore une activité parapente à la FFP (quelques clubs de parachutistes ont des licenciés qui pratiquent le parapente) et cela ne pose aucun problème à la FFVL qui n’a strictement aucun conflit avec cette fédération.
1.3/ FELA
On en a déjà beaucoup parlé sur ce forum (voir les fils de discussion au sujet de cette « fédération »).
Elle ne représente que quelques clubs en France et quelques centaines de licenciés (500 à 600 en tout je crois ?).
Elle n’a aucun activité concrète concernant le développement et la défense du vol libre en France.
Malgré les demandes exprimées sur ce forum, on ne sait toujours pas s’il existe en France des sites de vol gérés par des structures (clubs ou écoles) rattachées à la FELA.
La FFVL n’a jamais cherché à « casser la gueule » à la FELA, ni à entrer en guerre contre elle !
Le seul problème concernait le coût du pack licence+RC.
Comme cela a déjà été expliqué de façon détaillée :
- la FFVL a lancé un appel d’offres à courtiers à la fin de son contrat avec Air Courtage ;
- Vespieren, qui était le courtier de la FELA, s’est porté candidat et a été retenu car il présentait la meilleure offre ;
- il a été chargé d’organiser et de suivre l’appel d’offres à assureurs pour trouver les meilleures propositions pour les licenciés FFVL pour les différents couvertures nécessaires (RC, IA, rapatriement, biplace…) ;
- il proposait un contrat particulier à la FELA avec son propre assureur ;
- la FFVL lui a demandé d’aligner les conditions du contrat de son assureur sur celles du contrat FFVL, car il ne semblait bien sûr pas possible que le propre courtier de la fédération, chargé de défendre ses licenciés, lui fasse concurrence à l’extérieur de la fédération avec ses propres produits d’assurance (s’il n’avait pas été retenu comme nouveau courtier de la FFVL, il aurait bien sûr pu continuer à proposer les produits d’assurance qu’il voulait !) ; ceci n’est pas une déclaration de guerre, mais du simple bon sens et la FFVL n’a aucun grief envers la FELA !
2/ Réseau de formation
La FFVL, disposant de la délégation ministérielle et regroupant l’immense majorité des pratiquants, a mis en place tout un réseau de formation basé sur des écoles encadrées par des professionnels brevetés d’Etat et compétents et de clubs-écoles.
Elle a mis au point toute une série de qualifications associées : brevet initial, brevet de pilote, brevet de pilote confirmé, initiateur club, accompagnateur club, moniteur fédéral… à destination de ses licenciés.
Il n’a jamais été question en France d’imposer à qui que ce soit la possession d’un brevet pour pouvoir voler de façon autonome (même pas aux licenciés de la fédération !).
Il n’a bien sûr jamais été question d’imposer à tous les pilotes de prendre une licence à la FFVL pour pouvoir pratiquer le vol libre en France ; cela n’a jamais été envisagé, ni par la fédération, ni par le ministère des Sports (où as-tu été inventer cela ?).
3/ Biplace
Tu oublies de signaler que la seule façon d'obtenir l'assurance spéciale biplace (obligatoire) c'est de passer aussi par la case fédération qui à le deal avec l'assureur. obligé d'être à la fédé pour biplacer donc, et de payer une assurance hors de prix qui ne souffre d'aucune concurrence.
Pour exercer l’activité biplace la FFVL a mis en place une qualification fédérale interne (la Qbi ou « Qualification biplace »).
Celle-ci est obligatoire pour les licenciés FFVL (qu’ils soient associatifs ou professionnels) pour pouvoir être couverts par l’assurance RC biplace.
Mais contrairement à ce qu’écrit JustinBieber, elle n’est pas obligatoire pour voler légalement en biplace en France.
Si un pilote veut voler en biplace sans avoir la Qbi fédérale il faut qu’il trouve un assureur qui accepte de couvrir la RC biplace (celle-ci couvre aussi le passager), ce qui ne sera pas facile, mais ce n’est pas interdit !
Il y a chaque année des milliers et des milliers de vols biplace réalisés par des licenciés FFVL (professionnels ou associatifs) et il y a malheureusement un certain nombre d’accidents graves, voire très graves (passagers décédés ou handicapés à vie en particulier), qui peuvent entraîner des remboursements très importants en dommages et intérêts (plusieurs dizaines de milliers d’euros pour certains accidents et plus d’un million d’euros pour au moins un accident survenu ces dernières années).
On comprend que les assureurs soient réticents pour couvrir ce risque.
Dans le cadre de l’appel d’offres à assureurs, lancé par la FFVL, un certain nombre répondent en signalant qu’ils sont prêts à couvrir l’ensemble des risques, à l’exception de ceux liés à la pratique du biplace !
JustinBienebr parle d’une
assurance biplace hors de prix.
C’est du grand n’importe quoi !
La RC biplace fédérale coûte cette année :
- 134 € pour un pilote associatif ;
- 350 € pour un pilote professionnel.
Il faut regarder ces montants vis-à-vis des risques couverts et du budget annuel que représente l’activité pour un pilote (achat ou amortissement du matériel, frais de déplacement…).
Pour les licenciés des autres fédérations (en matière de couverture biplace) :
- la FFCAM demande au pilote de posséder la Qbi délivrée par la FFVL et au passager d’être lui-même licencié à la FFCAM ;
- la FELA demande aussi (je crois, mais il faudrait le confirmer ?) la Qbi FFVL pour couvrir les vols en biplace réalisés par ses licenciés ;
- pour la FFP les vols tandem en parachute sont, je crois(?), réalisés uniquement par les moniteurs professionnels (à vérifier ?), mais pour les vols biplace en parapente, je ne sais pas ?
4/ Sites de vol
Actuellement 871 sites officiels de vol libre en France sont gérés par des structures (clubs ou écoles) rattachées à la FFVL.
C’est donc bien elle qui assure la gestion de la quasi totalité des sites de vol en France et ces sites sont ouverts à tout pilote (français ou étranger) disposant d’une RC couvrant le risque aérien, qu’il soit licencié à la FFVL ou non.
Ceci est un simple fait et la fédération remplit ainsi ses missions de défense, de promotion et de développement du vol libre en France.
Comme c’est elle qui a la délégation ministérielle, c’est aussi elle (et elle seule) qui négocie avec les institutions officielles (DGAC, Parcs nationaux et régionaux…) et qui représente la France dans les institutions internationales, par exemple à la CIVL- Commission internationale du vol libre à la FAI (Fédération aéronautique internationale).
Tout ceci est bien connu et je confirme que la FFVL :
- ne cherche pas à récupérer à tout prix la totalité des pratiquants !
- ne cherche à casser la gueule à personne ;
- ne fait la guerre à aucune autre fédération ;
- et laisse la FFCAM, la FFP et la FELA vivre leur vie sans les agresser en quoi que ce soit.
Mon message est sans doute trop long, mais tes accusations sont graves, injurieuses et complètement infondées ; il me semblait donc important de rectifier tes propos en précisant qu’ils sont absolument faux et ne reflètent en aucun cas la réalité.Désolé d’avoir dû (une fois de plus) rappeler tout cela…
Marc