Bon, on vient de recevoir l'officialisation de l'augmentation des cotisations. Je ais partie de la catégorie la moins touchée (en propostion): biplaceur associatif.
https://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/CD16JUIN18_Grille_tarifaire.pdfComme certains ont dit plus haut, ces questions d'assurance, pour importantes qu'elles soient, restent dans l'état actuel des choses anecdotiques. Elles représentent assez peu sur notre budget lié à la pratique (matos, déplacements, séjpours, stages...). Et pour les pros, ça reste très abordable comme assurance professionnelle (demandez à un plombier à combien lui revient son assurance professionnelle annuelle...).
Je profite de l'occasion pour donner mon point de vue. Dire qu'on doit réduire l'accidentologie, bien sûr, comment ne pas être d'accord avec ça? Après, l'objectif "0 accident en pratique encadrée" ressemble plus à un slogan qu'autre chose, même si dans l'idéal on voudrait bien.
Reste la question des moyens. On parle d'une révision de la charte. Fort bien, mais pour y mettre quoi? J'ai l'impression que la charte actuelle contient l'essentiel et que la respecter constitue déjà une bonne pratique.
Je pense que l'immense majorité des biplaceurs, qu'ils soient pro ou associatifs, sont conscients des risques potentiels et font les choses au ieux pour leur sécurité et celle de leur passager. Après, vient le problème de la perception du risque vs sa réalité. On est tous conscients, intellectuellement, des risques potentiels; pour autant, il peut y avoir un phénomène d'accoutumance, on vole petit à petit dans des conditions un peu plus fortes, ou moins "parfaites". Dans une certaine mesure cela peut être raisonnable si notre niveau de pratique, de compétence évolue en conséquence; mais cela peut aussi amener à mettre l'équipage en danger. Personne ne se dit "allez, on va se planter, ça va être rigolo", mais plutôt "ça va aller, je gère".
Par nature, les pros sont plus exposés à ce phénomène, parce qu'ils volent beaucoup plus en bi que l'associatif moyen et donc vont plus facilement s'"habituer" à des conditions fortes; et puis, parce qu'il y a un planning à tenir. En tant qu'associatif évoluant dans un cadre essentiellement familial/amical, j'emmène mes passagers quand c'est optimal; un pro vole quand c'est volable. Aucun jugement de valeur là-dedans, juste une réalité. Après, la démarche intellectruelle est de ne pas trop étendre le domaine du "volable". Difficile cependant de mettre des limites fixes, en terme de vitesse de vent par exemple; selon le site, le pilote, le passager, le matos, les conditions, la prise de décision ne sera pas liée à un seul facteur. Je pense qu'à un moment il faut faire confiance au commandant de bord pour prendre la décision au mieux de ses connaissances et de son expérience. Personnellement, la question que je me pose est simple et binaire: est-ce que j'emmènerais ma fille dans ces conditions? Si la réponse est non, je ne vois pas pourquoi j'emmènerais quelqu'un d'autre.