La science nous fait encore croire en la possibilité d'une énergie "renouvelable" (sous-entendu à l'infini) grâce au photovoltaïque, à l'éolien et autres promesses.
Je n'y crois pas.
Ce qui me plait dans le schéma c'est que faire deviner un juste milieu entre la décroissance et la croissance infinie.
Encore très récemment je n'y croyais pas non plus. Et les critiques de JM Jancovici contre l'éolien et le photovoltaïque étaient une raison majeure pour mon scepticisme. A vue de nez c'était absurde de penser qu'on pouvait arriver à une production significative avec de l'éolien, et même si on produisait 100% des kWh ça ne marcherait quand même pas parce que ce n'est pas une production pilotable.
Maintenant il y a plusieurs choses qui me font pencher du côté techno-optimiste :
- le solaire a eu une croissance exponentielle que je croyais impossible, et les technos de batteries continuent à faire des bonds, donc je suis obligé d'admettre que mes critiques passées étaient fausses
- si ça se trouve ce sera quelque chose de complètement inattendu qui nous fera la croissance de demain. Nous pensons toujours à mode de consommation constant, à croissance des technos actuelles linéaire. L'histoire montre qu'aucune rupture technologique n'a été anticipée, généralement on se rend compte que ça vient de changer la donne dix ou 20 ans après les faits. Par exemple il y a deux ans je pensais encore que toute progression dans la techno spatiale ne pouvait se faire que dans le cadre d'une agence étatique, et je ne voyais pas nos états se redresser de si tôt (donc j'anticipais un déclin continu), mais les progrès récents de SpaceX commencent à me donner une fine lueur d'espoir
Evidemment je ne crois pas vraiment que la croissance infinie soit vraiement possible. Je suis juste convaincu que nous n'avons aucun moyen de percevoir le plateau, le maximum. Tous les techno-pessimistes du passé étaient persuadé que la fin allait arriver pendant leur propre génération ou celle de leurs enfants.
Et à part la quantité de CO2 dans l'atmosphère, pour les autres aspects de la pollution (particule nocive dans l'air, produits chimiques dans l'eau, sols dégradés...) la croissance semble plutôt réduire la pollution par unité d'énergie consommée et par unité de valeur produite. Donc si on arrive à s'accomoder des inconvénients du réchauffement jusqu'à ce qu'on passe au tout nucléaire et tout solaire/éolien, l'avenir pourrait bien être plutôt rose.