In memoriam Graeme Allwright.
C'est encore un bout de ma jeunesse qui a foutu le camp, à 93ans quand même mais je suis quand même bien triste, au même titre que quand nous quittèrent Brassens, Brel, Ferré et Barbara.
Graeme Allwright avait beauxoup travaillé pour apprendre le français par passion pour le théâtre, la chanson vint plus tard et il adapta Leonard Cohen, Top Paxton, Pete Seeger, et j'ai beaucoup chanté ses chansons en grattant ma guitare "comme on secoue une grille de prison", pour reprendre l'expression de Fallet présentant dans le Canard un nouveau talent qui enchantait les habitués de chez Patachou, un certain Brassens...
Il chanta d'ailleurs Brassens, c'était comme lui un humaniste, un citoyen du monde et un chanteur très engagé à gauche.
En mai-68, nous chantions son "jour de clarté", il était de la génération de nos parents mais il était des nôtres.
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J'ai évidemment tous ses vinyles.
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Ce soir, je me sens orpheline avec une immense tristesse.
On va le mettre à son tour dans une "petite boîte, très étroite".
Adieu mec, tu nous manques déjà.