Ne changez surtout pas cher amis Français. Je vous aimes tel quel.
Bien avant de rejoindre le Chant du Vario, j’avais commencé à travailler comme machiniste dans une multinationale.
Mon embauche était pour remplacer un vieux machiniste Français en pré-retraite qui partait dans 2 ans.
Je l’aimais bien lui. Aucun autre machiniste de l’atelier l’aimait mais moi oui.
J’étais bien le seul qui arrivait à le trouver drôle et à bien m’entendre avec lui.
Il était le bon Français comme je me le représente. Il puait et mâchait sa langue comme une gomme pendant qu’il travaillait. Son accent arrachait l’oreille.
Les bons concepts d’usinage n’étaient pas négociable avec lui. Quand les grands patrons avaient implanté une nouvelle grosse fraiseuse sur le plancher mais ne l’avait pas ancrée au sol, ils l’ont entendu chialler comme un chien enragé pendant 6 mois et est monté jusque dans les grands bureaux de la multinationale (+80 divisions) pour gagner son poing. Ça lui avait valu une lettre dans son dossier disciplinaire mais pas grave. Seul, il s’était tenu droit et ce qui devait être fait correctement à fini par être fait correctement. J’admire ces comportements.
Il était aussi le plus compétent des machinistes de la boîte. Les gros projets d’usinage lui était systématiquement confié.
Être un bon machiniste n’est pas que savoir tourner des manivelles en étant précis. Il faut avoir « l’attitude » du machiniste. Après 12 ans d’ancienneté, je n’ai toujours pas retrouvé l’attitude de ce vieux Français dans mes autres collègues machiniste Québécois à part moi.
Quand il avait commencé à faire de l’usinage en France, il avait connu l’époque où il n’y avait qu’un seul moteur diesel à l’extérieur du bâtiment qui faisait tourner un arbre qui traversait toute l’usine et il fallait faire des changements de courroie en marche pour faire changer la vitesse de la machine.
J’ai une bonne estime de vous grâce aux 2 années que j’ai passé en binôme avec lui.
J’étais bien le seul au travail qui arrivait à faire des blagues avec lui.
La plus part des travailleurs Québécois s’arrêtait au fait qu’il puais. Il répondait que c’était son eaux qui était mauvaise.
Moi qui est quelqu’un d’ouvert, je comprenais bien qu’il s’agissait de ses coutumes venues de son ancienne vie en France.
En effet pour un Québécois, se laver à tous les jours mêmes en remplissant sa baignoire de 70 gallons à chaque fois sans le moindre remords est quelque chose de naturel.
L’eau douce est la plus grande ressource naturelle du Québec alors les Québécois sentent bon.
Si je creuse avec ma pelle mécanique un trou grand comme une piscine et que je prends plus de 2 heures pour l’enterrer, j’ai une piscine après 2 heures !
Pour lui, depuis son enfance, se laver au 3 jours et sentir le fromage était simplement une coutume qu’il n’a pas su se départir. Je sais bien que pour vous, l’eau potable est un sujet plus difficile.
Grâce à mon ouverture, je ne m’accrochais pas au détails si important pour les autres comme le fait que vous puez, dépensait la moitié de ses payes annuelle dans le gambling des machines à sou et était très chialleux.
Un chien jappe, une vache meugle et lui il était Français !
Au contraire de mes collègues superficiels, je l’ai apprécié en profondeur et il faisait honneur au Français au travers de son travail de qualité.
Quand les machinistes au travail ont besoin d’un outil manquant exemple pour tenir un couteau type fraise-scie, mes collègues sont tous pareil à se faire des outils fait en vitesse sans précision, sans qualité, fait pour servir que cette fois-ci sans jamais de vision à long terme.
Ce vieux Français désagréable était bien le seul en qui j’arrivais à me reconnaître dans la vraie attitude du machiniste.
Quand il devait prendre le temps de se faire un outil pour un travail, il était bien le seul avec moi à faire des outils dignes du monde de l’usinage qui vont ensuite être fiables pour servir à plein d’autres machinistes compétents pendant les 15 prochaines années.
Quand je fouille dans des tiroirs d’outils fait par des machinistes quelqu’onque et qu’au travers il y a de ses outils à lui, la différence de qualité est facilement visible.
C’est à moi qu’il a décidé de léguer ses outils de coupe personnelle de son coffre quand il a pris sa retraite il y a 10 ans.
J’étais bien le seul qui aurait souhaité travailler encore quelques années avec lui. Malheureusement, l’arthrite dans ses doigts rendait ses fin de journée trop difficile.
C’est peut-être par l’impression que m’a laissé ce bon vieux Français pure laine que je suis visiblement le seul Québécois présent sur ce forum. Vous avez un quelque chose de drôle qui me plait.
Bien sûr quelqu’un comme Marc Lassalle dira que mon échantillon de sondage n’est pas représentatif des Français.
C’est parfait. Il a le droit et vous avez également le droit de le penser.
J’aime penser en regardant mes souvenirs que vos formations sont plus sérieuses et vous rendent plus compétents et que cette qualité surpasse vos perversions où travers mais si vous n’acceptez pas ce verdict, c’est correct.
Donc Marc Lassalle, pour toi je ne suis pas gentil en faisant un
à Hub alors que pour moi, je lui ai plutôt montré un signe de respect.
Tu est libre de ta compréhension et elle fait partie du folklore que j’aime bien sur ce forum.
Bien sûr, j’aimerais bien que ça se concentre plus sur des trucs de parapente et je l’avais déjà signalé il y a 2 1/2 ans dans le sondage « haut-le-cœur ». Pourtant les sujets sans rapport au parapente ont la cote et les discussions parapentes sont de moins en moins là.
Peut-être qu’il y a un sentiment généralisé que tout ce qui pouvait être traité sur le vol libre a déjà été traité sur ce forum et qu’il ne reste plus grand chose à dire alors ça devient une sorte de Facebook au jour le jour.
Il y a même 3 personnes sur le sondage qui croit que c’est un forum de pandémie ici…
Si je vais voler en France un jour, j’espère bien en rencontrer 2-3 d’ici.