Le crédit social une théorie ?
Nos sénateurs s'y intéressent aussi:
https://www.senat.fr/basile/visio.do?id=c/compte-rendu-commissions/20210208/pro_2021_02_11.html&idtable=c/compte-rendu-commissions/20210208/pro_2021_02_11.html#toc2<<
Cette audition a lieu dans le cadre du rapport de trois de nos collègues sur le
rôle des outils numériques dans la prévention et la gestion des pandémies, pour approfondir un sujet qui a suscité, ces derniers mois, beaucoup de fantasmes parfois d'incompréhensions, à savoir
le système de crédit social chinois. Ce vaste programme vise à attribuer une note à chaque citoyen et à chaque entreprise, une sorte de respectabilité ou de crédibilité fondée sur de multiples critères, dont les conséquences peuvent parfois aller loin. On parle notamment de fortes amendes mais aussi de l'interdiction de voyager ou de passer des concours.
Je dis « fantasmes » car il est facile de crier immédiatement à la dictature numérique et au « Big Brother » d'Orwell sans autre forme de procès. La réalité est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, qu'il s'agisse des origines de ce système, de ses modalités précises ou de son efficacité.
La crise sanitaire nous présente une réalité pour le moins inconfortable :
les pays qui ont le mieux réussi à contenir l'épidémie sont souvent ceux qui ont eu recours aux outils de contrôle social les plus intrusifs, notamment grâce aux technologies numériques. La Chine, à l'évidence, fait partie de ces pays et le système de crédit social a joué un rôle important dans la gestion de l'épidémie, même si on l'assimile souvent, à tort, à d'autres technologies numériques comme le QR Code en santé ou la reconnaissance faciale.
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je vous laisse lire les conclusions d'un autre très intéressant rapport
https://www.uscc.gov/sites/default/files/2020-12/Chinas_Corporate_Social_Credit_System.pdf du "U.S.-China Economic AND Security Review Commission" où l'on peut lire que les auteurs du rapport s'alarment du fait que le Système de Crédit Social Chinois va donner un avantage économique à la chine et que en conséquence, les USA (et les nations occidentales) devraient faire de même.
Un extrait des recommandations soumises au congrès:
<< Build and pass a federal-level legal framework for data privacy that enables the productive sharing of data in the context of democratic values.
If Beijing’s model of government data aggregation does indeed prove to boost China’s predictive capacity and bureaucratic efficiency, the temptation to follow in Beijing’s footsteps may be too strong for governments of developing nations to ignore. International adoption of Chinese-led government data collection models cannot be challenged without a stronger, more innovative, and at least comparably efficient model for supporting algorithmic regulation. The U.S. has an opportunity to set the global example for leveraging the power of administrative records and other regulatory data within the context of a data privacy regime based on democratic values, and the protection of personal privacy and national security. The U.S. cannot accomplish this without first establishing an overarching mandate governing what public and private sector organizations can and cannot do with U.S. citizen data — one that includes a
framework under which personally identifying information in administrative and government records can remain confidential while enabling key data to be extracted to support algorithmic decision-making. At present, federal U.S. data protection regulations have only been rolled out in piecemeal fashion covering select sectors, with key data protection issues left up to the states. A strong federal data protection regime will serve as a basis to establish public confidence in government data security, and as a foundation upon which the U.S. can harness the power of its big data resources.