fb, vu que tu aimes les copier/coller voilà de quoi nourrir ton appétit vorace.
Le texte que tu as relayé comporte selon moi suffisamment de biais pour lui faire perdre toute sa crédibilité. Mais je comprends sans problème que mon opinion t'insupporte.
La diffusion du variant Omicron et son haut niveau de circulation dans le monde font craindre
l’émergence d’autres variants ou de sous-variants en l’absence d’une immunité collective
suffisamment élevée. Génétiquement très différent des variants précédents, Omicron a modifié
cette vague pandémique de Covid-19 par deux caractéristiques essentielles : une
transmissibilité 3 fois supérieure à celle du variant Delta et une plus faible virulence. Un autre
fait marquant, observé depuis deux mois, est l’incidence élevée des contaminations chez les
enfants dans un contexte favorable à la transmission en milieu scolaire et familial. Comme aux
États-Unis, ce phénomène s’accompagne d’une augmentation significative des hospitalisations
quotidiennes en pédiatrie
page 4 de la synthèse SPF :
Entre S01-2021 et S01-2022, chez les moins de 18 ans, près de 2 433 sur 15 222 passages aux
urgences pour suspicion de COVID-19 ont été suivis d’une hospitalisation (16 %). Cette proportion
d’hospitalisation est plus élevée chez les moins de 1 an (27 % comparé à 15 % chez les 1 an, 13 %
chez les 2-4 ans, 10 % chez les 5-11 ans et 11 % chez les 12-17 ans). Elle varie très peu au cours des
différentes vagues épidémiques (Figure 4).
La plus grosse augmentation se trouve chez les nourissons de moins de 1 an donc non éligibles à la vaccination
: au cours de la deuxième semaine de 2022, 979 enfants âgés de 0 à 9
ans ont été hospitalisés (source GEODES), près de 80% d’entre eux ne présentant aucune
comorbidité [1], et 9 décès sont survenus depuis le 1er janvier (source GEODES).
page 8 de la synthèse SPF :
Les figures 7 à 9 représentent la distribution par classe d’âge de ces cas pédiatriques, dans leur totalité,
en service de soins critiques et en réanimation. L’augmentation du nombre des cas est surtout marquée
dans la tranche d’âge des moins d’un an. Toutefois l’identification de cas co-infectés VRS et SARS-
Cov-2 chez ces jeunes enfants peut rendre difficile l’imputabilité de la sévérité à l’un ou l’autre des virus,
ce d’autant plus que la bronchiolite du jeune nourrisson est source habituelle d’hospitalisation en soins
critiques (cf. Bulletin épidémiologique bronchiolite).
Depuis la semaine 41, la part des hospitalisations des moins d’un an passe à 56 % du total des cas
pédiatriques (1 536 / 2 740 cas) alors qu’elle était de 14 % sur une période immédiatement antérieure,
semaines 22 à 40 (168 / 1 233 cas). De même, sur les mêmes périodes, la part des hospitalisations en
soins critiques des moins de deux ans passe à 30 % du total des cas pédiatriques admis en soins
critiques (42 / 141 cas) alors qu’elle était de 5 % sur une période immédiatement antérieure,
semaines 22 à 40 (18 / 359 cas).
Que des cas non éligibles.
Et surtout une baisse de moitié du total des cas sur la dernière périodes
La proportion des hospitalisations des cas pédiatriques parmi l’ensemble des cas hospitalisés est
comprise entre 4 et 5 %, inchangée entre les 2 périodes (respectivement 1 919 / 49 543 et
1 233 / 34 177), y compris au cours des dernières semaines de décembre 2021 et premiers jours de
janvier. Par comparaison avec les cas symptomatiques en population générale, sur les mêmes
périodes, la proportion de cas hospitalisés en pédiatrie est de 0,28 % (1 233 / 434 424 cas) lors de la
première période contre 0,15 % (2 740 / 1 839 192 cas) lors de la période la plus récente. Et si l'on
prend comme référence les seuls cas pédiatriques symptomatiques, ces proportions passent
respectivement à 1,4 % et 0,7 % pour la période la plus récente (1 233 / 88 909 cas et 2 740 /
417 347 cas)
Il est bien sûr nécessaire de distinguer les enfants hospitalisés "pour Covid" et les enfants
hospitalisés "avec Covid" mais pour une autre cause. La part des premiers reste cependant
majoritaire et comporte une proportion importante de syndromes inflammatoires multi-
systémiques pédiatriques (PIMS) de survenue retardée par rapport à l’infection (3 à 12 semaines
après) et généralement imputables au variant Delta
Tu m'étonnes : tableau page 6 de la synthèse SPF : en moyenne 30% des cas.
Je reviens la dessus
: au cours de la deuxième semaine de 2022, 979 enfants âgés de 0 à 9
ans ont été hospitalisés (source GEODES), près de 80% d’entre eux ne présentant aucune
comorbidité [1], et 9 décès sont survenus depuis le 1er janvier (source GEODES).
page 14 de la synthèse SPF :
Six enfants
sont décédés dont 4 présentant des comorbidités et pour cinq d’entre eux, l’imputabilité au SARS-Cov-
2 était possible (inclus dans les données de mortalité SI-VIC ci-après).
La cause Covid n'est même pas certifiée
La diffusion du variant Omicron et son haut niveau de circulation dans le monde font craindre
en intro :
Les données ne sont pas en faveur d’une gravité accrue de la COVID-19 actuellement chez les enfants. Il est toutefois trop tôt pour caractériser avec précision les cas pédiatriques hospitalisés et dus au variant Omicron, auquel semble pouvoir être attribuée une moindre sévérité.
page 15 de la synthèse SPF :
Les PIMS, également en augmentation avec un décalage de 4 semaines par rapport aux cas de COVID-
19 aigus, touchent surtout les enfants âgés de 3 à 11 ans, avec 71 % des cas de PIMS hospitalisés en
réanimation ou en unité de soins continus. Les cas de PIMS observés actuellement sont essentiellement
secondaires à des infections avec le variant Delta. Il est actuellement encore trop tôt pour anticiper quel
sera l’impact du variant Omicron sur l’incidence des PIMS.
Mais encore
Afin de prévenir les risques individuels et collectifs liées à l’imprévisible évolution de la
pandémie, les Académies recommandent de hâter la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans contre la Covid-19 pour atteindre le plus rapidement possible une bonne couverture
vaccinale :
- en augmentant l’offre de vaccination, c’est-à-dire le nombre de centres proposant la
vaccination pour les enfants (actuellement 300 contre 1500 pour les adultes) ;
- en diversifiant les personnes autorisées à vacciner les enfants ;
- en allégeant les obstacles administratifs qui limitent l’accès des enfants à la vaccination ;
- en favorisant les prises de rendez-vous de vaccination pour les enfants scolarisés ;
- en organisant des séances de vaccination à l’école, par des équipes mobiles, en
concertation avec la médecine scolaire ;
- en « allant vers » les enfants porteurs de comorbidités et non vaccinés pour convaincre
les parents de la nécessité de les vacciner face au risque de formes graves ;
- en utilisant tous les moyens d’information et de communication dévolus à l’éducation
pour la santé afin de convaincre et rassurer les parents hésitants
En totale contradiction avec l'avis de l'HAS
La HAS préconise que la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans puisse se faire dans le cadre d’une décision médicale partagée, sans la rendre exigible ni obligatoire, après avoir apporté, aux familles ainsi qu’aux enfants, une information claire et adaptée à leur âge, sur la connaissance des bénéfices et des risques liés à l’administration de ce vaccin.
La vaccination des enfants doit être précédée par la réalisation d’un TROD sérologique (en l’absence d’antécédent connu et documenté de Covid-19) afin de limiter l’administration du vaccin à une seule dose en cas de test positif.
(...)
La HAS préconise que la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans puisse se faire dans le cadre d’une décision médicale partagée, sans la rendre exigible ni obligatoire, après avoir apporté, aux familles ainsi qu’aux enfants, une information claire et adaptée à leur âge, sur la connaissance des bénéfices et des risques liés à l’administration de ce vaccin.
La vaccination des enfants doit être précédée par la réalisation d’un TROD sérologique (en l’absence d’antécédent connu et documenté de Covid-19) afin de limiter l’administration du vaccin à une seule dose en cas de test positif.
Attention, je n'ai rien contre ceux qui décident de vacciner leurs enfants, ni les autres non plus mais j'estime que ces décisions peuvent être lourdes à assumer et que ce genre d'échange participe du consentement 'éclairé'.