Même si notre activité se plait nome de manière générique du « vol libre », et au risque de heurter les convictions de certains passionnés, en réalité il n’en est rien du tout. Il ne s'agit nullement de vol sans aucune contrainte comme certains se plaisent à le croire.
D’un part parce que nous ne volons pas, nous nous contentons de planer du mieux que possible au milieu d’une masse d’air que nous espérons ascendante, juste ce qu’il faut, pour retarder tant que faire ce peut le moment ou nous serons contraints de regagner le sol en bon état.
Et d’autre part, surtout parce que tout cela est régit par des lois incontournables auxquelles nous ne pouvons nous soustraire sans risques.
Il y a certes
les lois de la république plus moins bien écrites par des gens qui ne nous semblent pas toujours êtres les plus compétents, tout a moins vu de notre petit bout de la lorgnette. Petit bout depuis lequel nous faisons le plus souvent joyeusement abstraction de tout ce qui ne nous intéresse guère ou n’est pas dans le champ de vision de notre lorgnette : Les autres utilisateurs du ciel ou des espaces que nous survolons par exemples. Et qu’on le veuille ou non, cette législation qui nous contraint et nous fait souvent pester, nous protège aussi dans bien des cas des abus, volontaires ou non, des autres, et souvent même de nous même.
Par exemple, elles régissent tout à la fois la séparation des espaces de vol entre certaines espèces d'emplumés protégés qui ne se gênent pas, eux , pour sortir de leur espace réservé et venir empiété sur le notre, mais aussi avec les jumbo-jet et les amateurs de ball-trap.
Grâce aux règles de priorité entre parapente par exemple on prévient bon nombre d’accidents en vol, mais aussi de règlements de comptes et d'invectives au sol... Comme quoi, hein ?!....
N’en déplaise aux intégristes de la liberté de vol et rebels de tous poils., même en s’affranchissant de ces lois en partant voler seul et loin de tout espace aérien national ou international - et là ça commence à faire vraiment loin, même en partant de très bonne heure le matin
- ils devront toujours se conformer à d’autres lois non moins incontournables :
Les lois de la physique, de la gravité, de l’aérologie, de la mécanique des fluides, de la résistance des matériaux, des portances, etc… Enfin toutes sortes de lois qui nous permettent de tenir et nous déplacer en l’air sans l’aide d’une motorisation…
Parce que c'est uniquement ça la vraie définition du vol libre : l'absence de motorisation.
Ce sont ces mêmes lois physiques qui font aussi que dans certaines conditions, cela ne peut pas fonctionner.
Ou encore que compte tenu d’autres lois, celles des probabilités, on cu
mule un certain pourcentage de chances que cela ne se passe pas bien. Et dans ce domaine, aussi faible soit le pourcentage de risque… toutes les statistiques sont formelles, potentiellement l’incident finira toujours par se produire à un moment ou un autre.
Là encore c’est une loi incontournable, et quiconque tente de s’y soustraire d’une quelconque manière, ou de s’en extraire en s’estimant au dessus de la grappe et de celle-ci , finit toujours sur plancher des vaches à discuter avec les vers de terre, si ce n'est à la page des faits divers.
Il y a aussi
les lois du bon sens et du sens commun. Celles qui devraient permettre à chacun de ne pas aller trop loin, dans son propre intérêt et celui de la communauté.
Alors certes, la règlementation de notre activité peut nous sembler contraignante, elle l'est, mais elle l'est pourtant sensiblement moins pour notre activité que pour la quasi-totalité des autres activités aériennes. Notamment en France. Alors si nous ne voulons pas que ces contraintes se renforcent, commençons par ne pas transgresser les lois actuelles, celles de la république et de la physique, mais aussi celles du bon sens et du sens commun.
... Juste histoire d'avoir la liberté de voler encore longtemps.
Enfin, ce n'est que mon modeste avis. Et le votre ? ...