La "crise" italienne est en marche, c'est un retour aux valeurs de Mussolini.
La crise hongroise est en marche, c'est un retour aux valeurs de Horthy.
La crise polonaise est en marche, c'est un retour à Pilsudski.
Ma crise française est en marche, c'est un retour au pétainisme.
En marche, en marche... en marche arrière, évidemment. Le monde ne progresse jamais avec la droite, par essence au mieux conservatrice et immobiliste, au pire réactionnaire.
Edgar Faure avait émis ce magnifique aphorisme au sujet de Queuille : "l'immobilisme est en marche et rien ne pourra l'arrêter".
Les gens qui suivent les démagogues et votent à droite seront toujours cocus.
Ne vous y trompez pas et méditez l'évangile : "Laissez-les. Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Or, si un aveugle guide un aveugle, ils tomberont tous deux dans un fossé". (Matthieu 15,14)
Je conchie évidemment ces textes "saints" apocryphes et bidouillés au fil des siècles, je n'ai trouvé celui-là que dans l'exégèse du tableau de Brueghel intitulé "la parabole des aveugles".
Ouvrir les yeux sans voir plus loin que son nez ne permettra jamais de voir autre chose qu'un brouillard opaque et cela donnera raison à Ben Hur Marcel, et à Coluche en particulier.
On appelle "populisme", ou démagogie, les discours mensongers et véhéments qui trompent le peuple ignorant, ignare voire obtus, bref qui prennent les gens pour des cons (en n'ayant pas toujours tort) et leur font croire ceci ou cela, selon leurs intérêts à eux, c'est à dire selon les intérêts à court terme des ploutocrates qui les financent.
L'archétype du populiste fut Mussolini, mais dans le genre De Gaulle ne fut pas mal non plus, Chirac fut lui aussi un populiste mais sans arriver à la cheville des deux autres.
Avant eux, il y eut chez nous Danton, Napoléon III, Thiers et d'autres salopards de moindre envergure, des gens qui avaient tout compris des faiblesses du peuple et qui s'en servirent avec adresse pour arriver à leurs fins. Dans le cas de Danton, il y eut heureusement Robespierre pour le contrer mais d'autres réactionnaires, des criminels promis au "rasoir national", utilisèrent les mêmes méthodes que Danton pour manipuler les foules et abattre l'Incorruptible en l'assassinant, mettant un terme à la Révolution.
Il y a des populistes gentillets et bien-élevés comme Macron ; il y en a qui se foutent du monde mais qui sont très cons, comme la Marine, et qui n'arriveront jamais à rien ; il y en a aussi comme Thatcher qui sont si pervers et si tordus qu'ils peuvent produire des désastres quand ils arrivent à leurs fins ; Mussolini et De Gaulle étaient entre les deux, le Vieux avait cependant une qualité rare pour faire passer ses pilules : il savait mettre les rieurs avec lui, ce fut à ma connaissance le seul populiste ayant eu le sens de l'humour.
Dans son genre, Mitterrand fit aussi du populisme, avec une habileté diabolique : il fit croire au peuple de gauche qu'il était de gauche, il utilisa l'extrême droite pour racornir la droite, il fit passer le PCF à la trappe en lui donnant des responsabilités nationales, de la même manière que Mao manipula la jeunesse en lançant la Révolution Culturelle, et pour éliminer ses adversaires il leur en confia la direction. Il avait bien compris Sun Tzu.
Le populisme de Vichy, né d'un désastre, ne pouvait aboutir qu'à un autre désastre parce que le vieux débris facho qui avait "fait don de sa personne à la France" fut contraint à la servitude, marionnette manipulée par l'occupant.
La France est en guerre économique comme tous ses voisins, l'agresseur étant la finance internationale et les ripoux qui accaparent les richesses, ruinent les états et les peuples et détruisent la planète. Là est l'ennemi et tous ceux qui collaborent à cette destruction sont des ennemis, tous de droite évidemment. Les populistes ne sont là-dedans que des apothicaires chargés de faire avaler les pilules de la servitude et de la pauvreté, à force de baratin appelé démagogie.
Ils ont appris pas mal de choses de l'Histoire mais les foules décérébrées qui les suivent, comme les rats suivaient le joueur de flûte de Hameln, n'ont toujours rien appris.
Elle est belle la devise de la France, inscrite au fronton de nos mairies, elle aussi fait partie maintenant du discours populiste, parce que l'Egalité et la Fraternité ont complètement disparu.
Nos Anciens avaient l'espérance du désespoir, il ne nous reste que leurs tombes et le drapeau noir de Louise Michel pour porter le deuil de leurs illusions.
Merci de m'avoir lue.