Photo prise près du site du Grogon à Namur, capitale wallonne, là ou la Sambre se jette dans la Meuse. C'est une statue d'Olivier Strebelle qui symbolise une légende franco-belge dont les traces les plus anciennes remontent au 12e siècle : le cheval s'apelle Bayard et les 4 gusses ed'ssus : Renaut (eheheheh, on reste dans le sujet), Guichard, Aalard et Richard, mieux connus comme les 4 fils Aymon.
Bayard, fils d'un dragon et d'une serpente est libéré d'une ile volcanique par l'enchanteur Maugis qui en fait don à son cousin, Renaut de Montauban (selon une autre version, c'est Charlemagne qui en fait don à Aymon, le père de Renaud). Un jour que Renaut joue aux échecs avec Bertolai (neveu de Charlemagne), une dispute éclatte et Renaut tue Bertolai. puis prend la fuite avec Bayard emportant en croupe ses 3 frères. Tout 4 se réfugient dans les forêts ardennaises, vivant de rapine, échappant plusieurs fois de justesse aux armées de l'empereur en bondissant d'un coté de la Meuse à l'autre sur le dos de leur destrier Bayard.
Un peu partout dans le massif ou nous (pilotes ardennais, belges et français) volons, il y a des réferences au cheval Bayard, un rocher par ici, un arbre par là, parfois un simple caillou peut être la trace d'un de ses pas.
La légende fera s'affronter d'un coté Charlemagne, son armée et ses fameux neveux (tel Roland) et de l'autre les 4 fils Aymon chevauchant Bayard à travers l'empire, du Rhin à la Garonne, tant et si bien que finalement Charlemagne gardera une plus grande animosité envers le cheval qu'envers les 4 fils Aymon (tout cela en grande partie du à l'influence de Ganelon, le traitre de la chanson de Roland). Finalement (pour résumer un peu l'affaire) Charlemagne accepte de pardoner Renaut si celui-ci lui livre Bayard. On prévoit alors de noyer Bayard dans le Rhin, mais ce dernier résiste et fini par s'enfuir, il est repris par Maugis, qui le redonne à Renaut, son maître, ce dernier le livre une deuxième fois à Charlemagne, qui pretend l'avoir tué, mais sans que personne ne puisse en attester.
Il se dit depuis dans les Ardennes que Bayard, Cheval féée immortel, est toujours vivant et qu'on entend, encore de nos jours, son hennissement par monts et par Vaux.
Voilà c'était la petite histoire du vendredi de Tonton Ben. Je vous ai fait la version simplifiée parce qu'avec l'originale on peut facilement tenir jusqu'à la belle saison, le fameux réveillon de la Saint Sépulcre voir même son lendemain de la veille.