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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Accidents - les parapentistes sont des hypocrites  (Lu 44295 fois)
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laurentgedm
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« Répondre #75 le: 28 Février 2012 - 14:48:11 »

Ce qui me surprend c'est que personne n'ose avouer qu'il s'en ait pris plus que moi, non pas que je cherche à me déculpabiliser à me
[...]
Alors hypocrisie ou honte....je ne sais pas, je vous laisse choisir mais pourquoi ne trouvons nous pas leur post dans ce fil ?

[...]

En espérant ne pas avoir déclenché un tsunami....

Bah, il y a des trucs qu'on ne raconte pas parce qu'on ne les a pas encore digérés... ou bien qu'on raconte au bar (ou dans la navette) mais pas par écrit sur un forum public. Ca me paraît pas vraiment hypocrite.

C'est intéressant cette discussion!
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py
Invité
« Répondre #76 le: 28 Février 2012 - 14:52:19 »

Alors hypocrisie ou honte....je ne sais pas, je vous laisse choisir mais pourquoi ne trouvons nous pas leur post dans ce fil ?

apparemment t'as plus de billes en mp ... donc pose leur la question en mp !
perso je connais pas de récidiviste du vrac.
J'ai vu revenir 2 gars après accidents, l'un repassé par un stage init après 5 ans d'arret pour faire que qq vols tranquilles/an. L'autre moins grave (plus chanceux?) a repris progressivement après un SIV, cross et compet avec de son propre aveu des marges nettement supérieures.

Ceux qui sont pas revenus, c'est un peu normal qu'on en entende pas trop parler ...
faudrait regarder dans la section Ventes de matos Sourire
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dravier
Invité
« Répondre #77 le: 28 Février 2012 - 15:06:19 »


Bah, il y a des trucs qu'on ne raconte pas parce qu'on ne les a pas encore digérés... ou bien qu'on raconte au bar (ou dans la navette) mais pas par écrit sur un forum public. Ca me paraît pas vraiment hypocrite.


Oui cela je suis entièrement d'accord avec toi...le pote qui m'a expliqué un jour avoir fait 2 secours en 2 semaines vole depuis 15 ou 20 ans donc il a du digérer le truc.
Un autre exemple est un excellent pilote, l'un des meilleurs de France désormais qui m'a expliqué être allé 2 fois à l'hosto en 2 ans à ses débuts en me voyant reproduire les erreurs qu'ils avaient faite ya 20 ans.

=> autre fil que l'on pourrait lancer est : "est-il possible de se servir des erreurs des autres pour éviter de les reproduire où est-ce inéluctables et devons-nous apprendre de nos propres erreurs ?"

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FlyingBen
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« Répondre #78 le: 28 Février 2012 - 15:06:41 »

perso je connais pas de récidiviste du vrac.
J'ai vu revenir 2 gars après accidents, l'un repassé par un stage init après 5 ans d'arret pour faire que qq vols tranquilles/an. L'autre moins grave (plus chanceux?) a repris progressivement après un SIV, cross et compet avec de son propre aveu des marges nettement supérieures.

Mouais. C'est passé quelques fois pas loin. Y a même une fois ou j'me suis bien fait chopper. Mais bon si le gaz t'a bien marqué, tu reviens. Pour les marges, c'est toujours pareil, quand tu reviens ce sont plus des marges mais des gouffres, puis avec le temps les marges fondent. Rien de tel qu'une bonne frayeur pour leur redonner du volume.

De toutes façons, vous irez tous griller en enfer, mais pas tous en même temps ... enfin ... faut l'espérer quoi, sinon ça risque de devenir d'un de ces chiants par ici.
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C'est pas la peine de forcer quand on peut utiliser un plus gros marteau et les deux mains !
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WWW
« Répondre #79 le: 28 Février 2012 - 15:47:02 »

Je reste surpris sur ce forum par une certaine relativisation des vracs par certains d'entre vous.
Je ne porte ici pas de jugement, je constate seulement qu'on a pas tous la même perception du "risque" et des limites.
Je viens de lire le post de Man's relatant une fermeture (3/4) suivie d'un tour complet avec sa nouvelle voile qui arrive peu après un décro/arbrissage... Ben il m'en faut beaucoup moins que ça pour être refroidi, ce serait pour moi une grosse remise en question sur ma pratique (est ce ton cas ?).
Je ne connais ni Man’s ni Laurentgedm mais ils font partie des pilotes dont les récits me font « peur » (la liste n’est pas exhaustives, désolé les gars, ce n’est pas contre vous).
(...) Man’s envoie en cross mais a déjà grillé quelques cartouches… soyez prudents les gars (même si nous n’avons apparemment pas les mêmes limites,  je pense que vous l’êtes ; responsables : je n’en doute pas)

Salut tontonlulu, merci pour ton post. C'est intéressant de voir comment les autres nous perçoivent sans nous connaître (une variante de l'effet mirroir dont parle Dav ?).
Concernant les fermetures, sache que je ne ferme pas à tout va, ça m'arrive assez rarement, j'ai du en prendre une douzaine en pas loin de 1000 vols. Je n'en ai pas fait depuis celle dont tu parles, malgré 3 heures de vol dans des conditions bien printanières. Par contre, c'est vrai que j'en prends plus depuis que je vole sous des ailes plus allongées. C'est clair que le mieux, c'est de les éviter, mais sans chercher à relativiser, la fermeture fait aussi partie des évènements qui peuvent arriver et qu'on doit savoir gérer et assumer quand on vole sous un certain niveau d'aile. J'ai juste constaté factuellement que quand ça ferme sous une Pure, ça ferme plus fort qu'une M4, qui elle-même ferme plus fort qu'une Factor, etc. Bref, pour moi, c'est un incident de vol, donc qui tant qu'on le gère (marges, contre, etc) ne rentre pas dans les vracs.
Ensuite, concernant le vrac suite à mon décro foiré, je dirais tant mieux si tu as eu peur, et j'espère que mon récit à fait peur à beaucoup de monde, et que ceux qui l'ont lu ne seront pas tentés d'être aussi idiot que je l'ai été ! J'ai fait une grosse connerie dont je ne suis vraiment pas fier, j'ai eu un gros excès de confiance suite à une petite émulation entre potes, mais je n'ai tout simplement pas le même niveau qu'eux, et ça a failli me coûter cher pour le comprendre.
Ce qui me gêne le plus, c'est que j'ai eu là un joker énorme, alors que d'autres y sont restés pour bien moins que ça, donc évidemment que ça m'a travaillé, et pour l'instant, j'arrête les conneries s'il n'y a pas un lac et un bateau prêt à me secourir en dessous de moi, mais je reste moi aussi convaincu qu'un pilote un peu polyvalent sera mieux armé qu'un pilote ne faisant exclusivement que du cross.
Sinon, à part ce gros joker, tout comme Laurent, tu peux demander au gens qui me connaissent, je ne crois pas vraiment prendre beaucoup de risques en l'air, j'ai plutôt le problème inverse (que j'essayais de soigner, mais le remède a failli être pire que le mal...). Je me suis fait mal une fois dans une période où je ne volais pas beaucoup, je manquais un peu d'entraînement et encore comme Laurent, j'avais des soucis persos, et à part ça, j'ai eu deux décos qui auraient pu très mal finir, dont un en bi, qui m'a beaucoup marqué, et mon passif s'arrête là (c'est déjà pas mal, on est d'accord).
Ma conclusion de tout ça, c'est que personne n'est à l'abri de faire une connerie, mais que la plupart peuvent être évitées car c'est toujours une erreur humaine.
Je te souhaite de continuer à te faire plaisir en l'air sans te faire peur, ni mal ! trinquer
« Dernière édition: 28 Février 2012 - 15:56:51 par Man's » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée

Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler - F. Nietzsche
Bradepitre
Invité
« Répondre #80 le: 28 Février 2012 - 15:53:50 »

On apprend avec des ailes bien allongées et on survit avec des allongements plus faibles.  je sors
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dravier
Invité
« Répondre #81 le: 28 Février 2012 - 17:01:45 »

Est-ce qu'on peut changer le titre d'un post ?
Car en fait j'pense que ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est du déni le pb des parapentistes.

Le déni : le déni est une stratégie de défense qui mène à éviter, sinon à nier une réalité
On se défend (s'auto-protège) de ses erreurs et non pas de ses réussites et c'est donc après tout normal qu'on n'ait pas bcp de post sur les erreurs de chacun dans ce fil.....voilà comment j'explique l'affaire après réflexions !

Qu'est-ce qui me faire dire cela.....un pote est venu me voir là où j'ai fait ma MADS volontaire dans les arbres l'autre jour.
C'est tout à son honneur il venait voir si j'allais bien vu que je ne répondais pas à la radio (pas de radio ce jour là)

Je lui ai fait remarqué qu'il avait pris le même risque que moi sachant que je venais de m'en prendre une bonne à cet endroit.
Sa réaction : "rohhhh l'autre j'etais loin du fond de la combe moi" => normal effet miroir jamais agréable le déni est une réaction logique.
J'ai du lui montrer une petite photo pour qu'il comprenne que :
- là où il était il n'avait plus de marge non plus
- vu que je venais de m'en prendre une ce n'était sans doute pas super sein (d'ailleurs c'est jamais sein à cet endroit)
- s'il s'en était pris une aussi, alors même avec bcp plus de talent de pilotage que moi et bien c'était pas gagné de ne pas finir dans la forêt ou voir pire !
« Dernière édition: 28 Février 2012 - 17:09:24 par YodaV » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
dravier
Invité
« Répondre #82 le: 28 Février 2012 - 17:22:57 »

petit complément que je vous partage sur cette prise de recul.

Cela vient d'un cabinet spécialistes en ressources humaines qui effectue des entretiens à 360 degrés pour les managers.
Un entretien à 360 degrés est un outil de diagnostic qui permet à un manager d'avoir un feedback de ses collaborateurs, de ses collègues, de sa hiérarchie, de ses clients et de ses fournisseurs qui répondent de manière anonyme alors autant vous dire qu'ils se lâchent les collaborateurs....les autres aussi d'ailleurs !

Suite au feedback de cet entretien à 360 degrés, le comportement humain est très souvent le même :
- Surprise : "Oh non t'es sur je suis surpris que l'on pense cela de moi'
- Colère : "mais qu'il est con celui-là, pour qui il se prend pour me juger de la sorte....est-ce qu'il s'est vu lui !"
- Résistance : "de toute façon ce n'est pas vrai ce qu'il raconte" => c'est le déni !
- acceptation : "bon et si tout cela était vrai au final ?" "Comment puis-je utiliser tous ces feedback pour m'améliorer/progresser ?"

Voilà allez j'arrête de vous embêter car je fatigue certains même si tout cela me passionne  trinquer
« Dernière édition: 28 Février 2012 - 17:28:24 par YodaV » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
flaille
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WWW
« Répondre #83 le: 28 Février 2012 - 17:25:30 »

Hello, un bout de récit que je relis de temps en temps extrait du "vagabond des airs" de Didier Favre sur la délicatesse de la gestion du plaisir et des risques:
Quelques passages clés que je me permet de surligner
...
...

Pour éviter un atterrissage au fond du vallon, je me pose immédiatement, sous un col que je franchis à pied.
De l’autre côté, comme prévu, m'attend un vent de face, ce qui est heureux, et une imposante falaise, ce qui l'est moins. Les décollages par vent fort y sont dangereux. Le vent et les thermiques s'associent pour créer un effet de rotor au sommet, où, précisément, il s’agit de se présenter pour le départ. J'hésite. J'ai peu d'expérience d'une pareille situation, plus proche de celles qu'on trouve en bord de mer que dans les Alpes. Il y aurait bien, quelques centaines de mètres plus loin, un endroit propice au décollage, mais le rejoindre représente un grand détour et une grosse perte de temps,
alors que les conditions sont bonnes pour avaler des kilomètres.

J'approche du bord de la falaise avec difficulté. L'air frappe le rocher, s'échappe à la verticale et forme un rouleau autour de mon aile, la poussant par l'arrière. A grand peine, je la maintiens stabilisée, avançant cahin-caha vers le vide. La situation est telle que je ne peux me placer sur la cassure pour m’envoler en toute quiétude. Je suis contraint de m’élancer sur la zone plate afin de pénétrer, à pleine vitesse, dans ce jet d'air montant à la verticale.
Un court instant, je songe à renoncer mais je n'aime pas changer d'avis en cours d'opération. La décision est prise.
Une hésitation provoquerait l'accident. Je fonce.

Sans que je puisse contrôler la manœuvre, alors que mes pieds touchent encore le sol, ma plume droite est brusquement soulevée ; la gauche racle le sol. Dans
l'impossibilité de freiner mon élan, je n'ai d'autre choix que celui de sauter dans le vide en mettant tout le poids de mon corps du côté soulevé. L'aile pivote, s’arrête, hésite entre un retour catastrophique à la pente et une glissade salutaire en aval. Les deux mains sur le haut du trapèze droit, j'insiste de tout mon poids, attendant le verdict. Après quelques secondes d’hésitation, qui semblent une éternité, l'aile glisse sur la tranche, du bon côté, et se met à voler correctement.
Je m'en veux. II s'en est fallu de peu...
Les explications seront pour plus tard. J'ai fort à faire avec le mistral et les nuages. Le premier joue le père Fouettard. les seconds menacent de m'aspirer à grande vitesse.

Craignant ces étreintes fatales, aussi dangereuses qu’un décollage de falaise, j'évite les trop grands rapprochements et quitte les ascendances pour me tenir à distance raisonnable de la base des nuages. Ils deviennent de plus en plus nombreux, jouant les aspirateurs omnivores avant de me repousser à coups de trombes d'eau. Au loin, le ciel d'Allos a une couleur d'enterrement. Toutes les voies du nord sont bouchées.
La direction nord-ouest m’est interdite, elle aussi, car les reliefs sont trop élevés sous la base des nuages. Il ne reste qu'une alternative, descendre la vallée du Verdon pour contourner les hauts sommets, jusqu'à la première enfilade. La route du nord passe par le sud. Rien n’est simple !
A l'est de la montagne de Chamatte, je descends trop vite, sans moyen d'enrayer cette hémorragie d'altitude. In extremis, à Thorame-Basse, un monticule, que le vent frappe de face, me permet de me maintenir à une trentaine de mètres du sol. Je n'en mène pas large et vole, les pieds hors du harnais, prêt à me poser dans les champs. Déjà, je fais mon deuil de ce vol et me console d'un atterrissage imminent en pensant à la baignade que je vais m'offrir dans le petit lac voisin.
Le soleil en décide autrement, qui darde le versant de ses rayons perpendiculaires. Les bulles thermiques, pressées par le vent, fouettent les cimes des arbres et lèchent le relief. Je fais d'incessants va-et-vient, serrant les pins, pénétrant dans les ravins. Après trois quarts d'heure de lutte, la Chamarre n'est plus qu'un souvenir et je passe, sans difficulté, le col de Vachière. Une menace de pluie et d'orage met un terme à ce vol, sur le sommet du mont Sangraure, altitude 2500 mètres. Il est 15
heures, je suis exténué. Une marmotte, surprise et pétrifiée dans la trajectoire de mon atterrissage, ne parvient pas à me dérider. Je reviens de
loin, de trop loin!

C'est l'heure des explications, j'ai rendez-vous avec moimême. Ce vol, qui, en d'autres circonstances, aurait constitué un plaisir de chaque instant, portait un sceau d'amertume et de dépit. Les thermiques étaient contraintes ; les nuages, barrages ; les vents, ennemis. Je volais par obligation, sans flamme, le moral éteint.
L'erreur commise au départ n'est ni la première, ni la dernière. Je ne condamne pas la faute, mais l'esprit qui l'a fait commettre. Ce qui m'affecte le plus profondément, c'est d'avoir ruiné un travail de fond, trahi un état d'esprit. En une décision, le compétiteur a éjecté le vagabond, effacé la poésie, la tempérance, au profit du chronomètre et du risque.

Je voyage depuis vingt jours et pour gagner une heure, soixante petites minutes et quelques misérables kilomètres, j'ai failli me tuer. Quel con!
Ma bonne étoile était au rendez-vous mais je fulmine.
Le pilote de compétition est fier d'avoir prouvé son sangfroid et son habileté. Le vagabond, lui, est fâché ; mieux que tout autre, il connaît les limites qu'il n'a aucune raison de transgresser.
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Mathieu
Invité
« Répondre #84 le: 28 Février 2012 - 18:10:06 »

Je crois que la sécurité est devenue une vraie obsession dans le parapente. C'est pas forcément négatif, mais c'est là que pour le coup je vois une certaine hypocrisie.

Par exemple, ça me paraît assez judicieux de citer Didier Favre comme un exemple dans l'approche du vol, mais ça devient trompeur si on ne retient que ce côté là de lui. Comme il l'écrit lui-même, il se partage entre le compétiteur et le vagabond (pour schématiser), mais même s'il met en avant le côté poète et vagabond dans ses écrit, il ne nie pas pour autant son côté compétiteur et "risque-tout".

C'est un peu pareil quand j'entends certains pionniers ou vieux pilotes préconiser des pratiques dont ils étaient très éloignés à leur époque, comme les moniteurs qui ont tout appris sur le tas, voire grillé un paquet de cartouches, mais qui ne jurent que par les stages organisés, encadrés, rémunérés. Je dis pas qu'ils ont tort bien sûr, mais il faut pas oublier le besoin qu'ont certaines personnes de se faire leurs propres expériences (même si parfois ça pique!). Ce qui peut aussi se faire avec de bons conseils, du bon sens et une démarche progressive...



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flaille
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WWW
« Répondre #85 le: 28 Février 2012 - 18:27:03 »

Très vrai Mathieu. Comme tu le dis, il n'y a pas "une" manière de pratiquer, c'était surtout un élement de réponse parmi d'autres aux questions que peuvent se poser les gens avec l'arrivée du printemps.
La notion de plaisir est centrale comme le rappelle Tontonlulu, notre sport a ceci de magique qu'il permet d'être ressenti sous X formes de pratique différentes. trinquer
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Bradepitre
Invité
« Répondre #86 le: 28 Février 2012 - 20:17:47 »

Il y a effectivement X formes de pratique différentes, mais toutes n'embarquent pas les mêmes risques. Et même avec la plus sage, on peut se péter la gueule. Vive le printemps.  1
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tanga
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« Répondre #87 le: 28 Février 2012 - 23:03:55 »

j'pense qu'un bon pilote d'accro est bcp plus en sécurité sous son aile qu'un bon crosseur !


Je connais pas mal de pilotes volant sous des guns ( je parle de voile hein  Mr. Green ) sans passer par la case acro pour être des pilotes hors normes et heureusement.
l'acro est un complément de pilotage, mais pas un joker en cas de vracs prêt d'une falaise sous le vent par exemple.
Le mental, pilotage actif, la connaissance du site, relief, aérologie lui sera sûrement plus utile.
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WWW
« Répondre #88 le: 29 Février 2012 - 09:21:12 »


[/quote]
La connaissance du site, relief, aérologie lui sera sûrement plus utile.

[/quote]

 1
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Paragliding old bag
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« Répondre #89 le: 29 Février 2012 - 12:21:26 »

Ce n'est pas mon avis.
Je ne pense pas que la connaissance d'un site soit un facteur déterminant de sécurité. Il me semble davantage essentiel de comprendre l'aérologie, d'anticiper les événements, de piloter ACTIF.
Un pilote d'acro va si loin dans l'extrême que fatalement il finira par s'obtenir, alors qu'un pilote de cross anticipe sur l'aérologie et étudie toujours le parcours qu'il projette, en évitant au maximum de prendre des risques.
Quand on vole en rando / paralpinisme, on ne connaît pas souvent le site, où on vole en général pour la première fois, où les conditions sont de toute manière très variables. Ce sont la concentration, l'expérience et la maîtrise qui sont des facteurs de sécurité déterminants, en y ajoutant le sang-froid et souvent une petite dose d'adrénaline.

Cela dit, Mme POB ne vole pas mieux que quiconque et elle fait pas mal de vol rando. Complètement barjo l'ancienne ! (et ça ce n'est pas de l'hypocrisie).

Salut et fraternité*
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tontonlulu
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« Répondre #90 le: 29 Février 2012 - 15:17:48 »

Merci Man's pour tes explications, je cerne un peu mieux ta vision des choses, elle est cohérente et diffère finalement peu de l'image que j'avais de toi à travers tes posts, càd quelqu'un de sérieux et responsable et non pas un fou.
Une différence cependant reste certainement notre perception de l'échelle de risque :
Pour moi une fermeture 3/4 avec 1 tour complet, même moins que ça, une simple petite fermeture avec changement de cap à 90° serait une grosse frayeur même loin du relief.
Pourtant les SIV m'ont montré qu'une aile ne cherche qu'à voler et qu'il est extrêmement facile de garder un cap avec une demi aile fermée, s'en est même déconcertant. La gestion d'un incident pour éviter la cascade et le vrac ne m'effraie plus.
Par contre, je ne pourrais pas m'empêcher d'imaginer les conséquences si cela avait eu lieu plus près du relief ou du sol. Je ne me sentirais donc plus à l'abri d'une récidive transformant l'incident en vrac (d’ailleurs je ne me sens déjà pas à l’abri, mais là pire !).
J'intègre bien la nuance que tu apportes à ces deux termes mais la limite me semble tellement proche et incertaine que je n'imagine pas dédramatiser un jour l'incident.
Aussi je ne suis pas prêt d’assumer des fermetures plus régulières et plus sévères avec une aile plus perf. Pour moi le jeu n’en vaut pas la chandelle, mais je respecte d'autant que je ne connais pas.

Est-ce ma perception ou il y a deux clans de parapentistes : ceux qui n’ont jamais rien eut et ceux qui récidivent, à quoi cela est dû ?

Je ne sais pas trop finalement ce qui différencie nos approches, elles ne semblent pas si différentes, tes « prises de risques » ne me semblent pas excessives, peut-être qu’il y a une grosse part de poisse dans tout ça ?
C'est pourquoi malgré mes non incidents je ne me sens pas du tout à l’abri (Désolé Bruno62, c'est le côté obscur qui prend le dessus aujourd'hui).
« Dernière édition: 29 Février 2012 - 15:23:03 par tontonlulu » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #91 le: 29 Février 2012 - 17:11:38 »

En 4 ans de parapente, je n'ai pour l'instant pas eu de fermeture ayant entrainé une rotation (pourtant je tâte du cross, pas très gros mais du cross quand même, et il m'arrive d'être en l'air dans des aérologies viriles).
Certes, je ne vole pas avec des ailes de furieux, j'essaie de piloter actif et j'ai le réflexe d'envoyer la viande de l'autre côté quand je sens que ça flappe... mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que ça m'arrivera un jour ou l'autre.
Alors, d'un côté, c'est plutôt rassurant (le vrac n'arrive pas tous les lundis), d'un autre côté je me demande comment ça va se passer ce jour là.
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Bruno62
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« Répondre #92 le: 29 Février 2012 - 18:01:17 »

(Désolé Bruno62, c'est le côté obscur qui prend le dessus aujourd'hui).
Pleure
Vais aller faire du delta, je crois !!!
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Mathieu
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« Répondre #93 le: 29 Février 2012 - 18:47:38 »

Est-ce ma perception ou il y a deux clans de parapentistes : ceux qui n’ont jamais rien eut et ceux qui récidivent, à quoi cela est dû ?

Est-ce que ça veut dire qu'en cas de grosse fermeture, même loin du sol et parfaitement gérée, tu vas arrêter le parapente? Si c'est le cas, je suis surpris, mais si ça ne l'est pas, je ne comprends pas bien l'intérêt de la distinction que tu fais.

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« Répondre #94 le: 29 Février 2012 - 19:56:22 »

Pleure
Vais aller faire du delta, je crois !!!
t'inquiète si tu grille pas les étapes, conditions adapté, évité les effets de groupe, voile ou t'es a 100% dessous.
Plus facile a dire qu'a faire, je suis l'un des pire exemple du forum, j'achete des voiles sans les essayer, vol dans des conditions pas toujours saines...
je ne pense pas être hypocrite quand même, quand je fait une erreur de pilotage, il est primordial que je comprennes pourquoi je me suis pris la voile sur la gueule. je me fait une auto analyse  <---- pas de mauvaise espris Hein Mr. Green et demande a des temoin si y en a pour la compléter, et dans le doute je vol plus cool.
sinon un vracs digne de ce nom, ca m'est arrivé qu'une fois (une fois de trop) du a un excès de confiance,  200m pour récupérer la voile  effray enfin elle c'est récupéré toute seul qund j'ai rendu la main. 
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tontonlulu
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« Répondre #95 le: 29 Février 2012 - 20:45:25 »

Est-ce ma perception ou il y a deux clans de parapentistes : ceux qui n’ont jamais rien eut et ceux qui récidivent, à quoi cela est dû ?

Est-ce que ça veut dire qu'en cas de grosse fermeture, même loin du sol et parfaitement gérée, tu vas arrêter le parapente? Si c'est le cas, je suis surpris, mais si ça ne l'est pas, je ne comprends pas bien l'intérêt de la distinction que tu fais.
Aucune idée de la façon dont je réagirai, peut être pas un arrêt total, en tous cas il est sûr que j'abandonnerai les tentatives d'hélico et les conditions thermiques musclées... il ne me restera peut être plus que les vols du soir dans la restit les jours de grande forme...

Surtout cela remettrait sérieusement en question les marges que je me fixe pour l'instant et qui je l'espère sont la cause de mon passé sans incident ni accident.

Quant à la reflexion que tu cites si dessus, je me suis peut être mal exprimé, j'ai donc l'impression que les personnes qui cartonnent cumulent souvent les accidents et pas seulement en parapente, dans leurs autres pratiques sportives aussi (dans mon entourage en tous cas). J'ai aussi la sensation que cela provient souvent d'une mauvaise évaluation aptitude/engagement ainsi qu'une prise de conscience et remise en question superficielle. Je m'arrête là, c'est un sujet sans fin qui a déjà dû être traité de nombreuse fois ici et dont je ne détiens pas la vérité.
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akira
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« Répondre #96 le: 29 Février 2012 - 21:03:49 »


Ca me fait totalement halluciner que tu aies ce discours et que d'un autre cote tu joues avec les helicos ...
Mais bon ... chacun voit le risque differemment.
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flaille
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« Répondre #97 le: 29 Février 2012 - 21:12:44 »


Ca me fait totalement halluciner que tu aies ce discours et que d'un autre cote tu joues avec les helicos ...
Mais bon ... chacun voit le risque differemment.
ca ne m'étonne pas tant que ca en fait.
D'un côté le spectre d'une fermeture 3/4 d'aile à 10 mètres de la falaise et de l'autre, deux secours sous le cul, 700 mètres de gaz et un environnement "'sécurisé" en dessous.
Je crois que c'est Vincent (surfair) qui parlait de l'angoisse de certains acrobates à voler en thermique. C'est vrai qu'il peut y avoir ce sentiment de "quelque va faire mon aile dans 3 secondes", incertitude qui s'oppose à la brieveté d'un run d'hélico. Préparation mentale, approche, récitation de mouvements dans la tête, possibilité de décider ou non avant de commencer d'engager ou non telle ou telle figure, scènes déjà vécues auparavant en SIV...

En dehors des otions de "risques et dangers", ca peut se comprendre je trouve
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kaiser38
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« Répondre #98 le: 29 Février 2012 - 21:28:39 »

Citation
j'ai donc l'impression que les personnes qui cartonnent cumulent souvent les accidents et pas seulement en parapente, dans leurs autres pratiques sportives aussi (dans mon entourage en tous cas). J'ai aussi la sensation que cela provient souvent d'une mauvaise évaluation aptitude/engagement ainsi qu'une prise de conscience et remise en question superficielle. Je m'arrête là, c'est un sujet sans fin qui a déjà dû être traité de nombreuse fois ici et dont je ne détiens pas la vérité.

C'est aussi un peu ce que je pense. Celui qui n'engage pas la viande dans les "sports extrême" en général, engager surement pas plus la viande en parapente.
Et inversement, celui qui aime jouer avec le feu en ski, en bagnole, en moto... aura tendance à prendre certainement moins de marge, et à débrancher plus facilement le cerveau.

Parfois j'envie les gens capable de débrancher le cerveau, car ils ne se posent pas les questions que moi je me pose parfois à tort.
Parfois, je me dis au contraire que j'ai bien raison de pas chercher à en faire trop.

En fait, notre pratique sportive reflète notre personnalité. Celui qui est de nature fonceur, passionné à l'excès aura certainement plus une tendance aux conduites à risques.

Ca se détecte très jeune chez les gamins, en cours d'éducation physique, avec ceux qui sont très à l'aise en gymnastique, adroit avec un ballon, meneur d'équipe...

Je n'ai jamais été comme cela. En pratiquant le parapente de façons excessive, je me mentirais à moi-même et trahirai ma personnalité, qui est plutôt de nature posé, peu attiré par "l'aventure la vrai" et également assez "glandeur" dans l'âme (l'entrainement c'est pas mon truc)

C'est marrant car on peu presque comparer nos parcours dav. Tu as commencé pas très longtemps avant moi. J'ai attaqué mon init en automne 2009. Depuis, deux saisons complètes en autonomie (sauf une partie de l'année 2010 ou je suis encore allé en école).
En tout ce temps moins de 100 vols (entre 75 et 80 suivant ce que l'on compte) :
- aucun cross
- des vols significatifs jusqu'à 1h30 on dira dans un bocal étendu, mais dans une masse d'air établie et que j’appellerai saine.
- par contre, une grande variété de site (jamais volé plus de 5 ou 6 fois sur le même, hormis au belvédère, site où j'ai appris et où je dois avoir une petite quinzaine de vols).
- du vol rando, parfois thermique, car j'aime marcher.
- un seul vol en conditions réellement péteuses et foireuse, sur décision d'un mono qui a voulu nous faire voler, alors que perso je le sentais pas tant (je me suis reposé sur lui à tort)

en terme de pépin :

- Une assym sérieuse avec abattée lors de mes débuts en thermique au dessus de Courtet qui m'a fait comprendre que le parapente c'était pas de la rigolade.
- deux posé foireux à SMU qui m'ont fait prendre conscience que je devais travailler encore beaucoup mes approches terrains. Mais rien de grave, aucune blessures.
- deux posé vent de cul sans conséquence qui m'ont rappelé que je devais être un peu concentré en approche et que je devais regarder ma manche à air.
- Enfin, une belle entaille au genou sur un déco face voile non maîtrisé à la dent de crolles, qui m'ont montré également que le gonflage devait être un exercice que je devais pratiquer plus. (demande à champlo). Redescente à pied.

Sinon, je dirais que j'ai bien renoncé à une dizaine de vols parfois même en rando (deux fois à la dent notamment). Ou alors conditions thermiques et vent (la je renonce pour le moment)

J'espère durer dans la pratique avec cette approche. En VTT, plus de 15 ans de pratique, des parcours parfois engagés (on appele ca du T5 dans le jargon du vélo de montagne), que de la bobologie, jamais rien de grave, et je suis convaincu que c'est n'est pas fait du hasard.
En ski, 25 ans de pratique, jamais aucun bobo, sauf un bout de dent sur une chute (en montée en ski rando !!) ou j'ai pris le ski dans la gueule (merci les fix de rando bloquée). Une plaque à vent déclenchée, mais j'étais au dessus.

Je touche du bois, ma devise, ce serait "pratiquer tranquillement, pour pratiquer plus longtemps". Et j'espère bien skier, voler, rouler à ma retraite


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Benoit 2R
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bip bip biiip


« Répondre #99 le: 29 Février 2012 - 21:43:14 »

Je crois que c'est Vincent (surfair) qui parlait de l'angoisse de certains acrobates à voler en thermique.
Faut dire qu'une aile d'acro en thermique, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Ca tape et ça ferme.
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