https://tc.canada.ca/fr/aviation/publications/securite-aerienne-nouvelles/numero-2-2020/homeostasie-risque-reduction-risques-ne-reduit-pas-necessairement-accidentsSi chacun perçoit subjectivement le niveau de risque comme étant relativement faible, il pourrait modifier son comportement et augmenter son exposition au risque. Inversement, s’il perçoit un niveau de risque plus élevé, il pourrait faire davantage preuve de prudence.
La théorie de l’homéostasie du risque est contre-intuitive à l’approche traditionnelle en matière de santé et de sécurité selon laquelle lorsque les initiatives ne fonctionnent pas comme prévu, il faut simplement exercer plus de contrôles ou de meilleurs contrôles ou faire preuve d’une plus grande vigilance. L’homéostasie du risque explique pourquoi les personnes ne répondent pas toujours comme on s’y attendait aux initiatives de sécurité traditionnelles. Au lieu de cela, les personnes répondent à ces initiatives en fonction de leur propre niveau de risque cible.
Si la pertinence de la théorie de l'homéostasie du risque ne fait pas de doute pour ma part. Il me semble quand même aussi et c'est à intégrer dans nos réflexions qu'elle peut présenter une double (voire +) approche :
- on peut faire de son mieux pour améliorer ses compétences et conscient de celles-ci, les utiliser pour tenter des vols dans des conditions de plus en plus compliqué en parallèle de l'évolution vers le haut du niveau de compétences. Le risque étant alors de se retrouver à un moment donné dans une situation aérologiques très compliquée qui va tout de même dépasser notre niveau de compétences et nous conduire à l'accident.
Ou,
- on peut conscient de son niveau choisir de ne voler que dans des conditions totalement adaptées à notre niveau et du coup possiblement ne plus faire de son mieux pour l'améliorer ce niveau de compétences. Ce qui amène également comme dans l'approche précédente de se retrouver éventuellement dans une situation aérologiques compliqué (car l'aérologie n'est que rarement quelque chose de constant) et d'être dépassé par les évènements et d'aller à l'accident.
Alors, match nul ? Pas vraiment à mon avis si on intègre que dans la 1ère approche l'accident est susceptible de se produire sous un "gun" au millieu du Baltoro ou même seulement au-dessus du Mt-Blanc ou du Tizni-Test et que dans la seconde approche, ce sera plutôt sous une aile "conciliante" au dessus des chaumes des Vosges ou même contreforts alpins ou pyrénéens.
Dans un cas l'aile conciliante sortie de son domaine de vol en réaction à une turbulences isolée aura toute ses chances de se remettre à voler quand de l'autre côté le gun dans une masse d'air globalement perturbée sera beaucoup moins auto-demerdante.
Mais aussi dans un cas point d'helico, peut-être juste des bourricots, si on vous retrouve,alors que dans l'autre cas, des réseaux GSM et des secours bien rodés pour réussir des interventions rapides
Bref, on se met en situation de risques d'accident dans les deux cas mais le curseur n'est tout de même pas positionné pareil rapport aux risques à assumer in-fine.