Quand Maurer est passé par Planfait, le 12 juillet, des copains sont allés marcher avec lui et ils ont souffert. D'autres sont montés avec lui et ils ont été sidérés : il ne suit pas les sentiers en lacets, il tire tout droit, dré dans le pentu.
J'étais au col des Frêtes à l'attendre et j'ai fait quelques photos :
Vincent explique à Maurer qu'à 11h la meilleure tactique est d'aller raccrocher en face les faces E au soleil du Roc des Boeufs, puis d'aller à la Dent d'Arclusaz et de là au Grand Arc pour passer sur la Maurienne. Son biplace est prêt et il décolle, Maurer voit parfaitement que raccrocher le Roc est une formalité, même avec un bi.
Il décolle, observé par Corinne.
Il est parti.
Il semble que les gars du Haut Valais soient aussi têtus que nos paysans normands. Maurer s'en foutait des indications d'un pilote local de haut niveau, il est parti sur le Lanfonnet en espérant sans doute faire la Tournette (?) mais cela ne fait pas à cette heure et il a dû se poser, puis remonter pour décoller plus haut et aller taper la Dent de Cons pour prendre les faces E puis S des Bauges. Le soir il était à Guillestre, sa tactique avait donc été bonne, du moins à partir du Grand Arc.
Ce qui m'a le plus étonnée chez ce gaillard, c'est qu'il ne transpire pas en crapahutant.
Le point de passage du déco de Planfait était une aberration dangereuse, Huber a failli s'en mettre une sévère. Peu de spécialistes locaux se risquent à s'y poser, inciter des pilotes d'ailleurs à tenter le coup leur a fait courir un risque idiot et inutile.
Bravo à Erik, notre Suédois local, qui fut magistral.