Cette furie de variations spirituelles sur le thème du
m'a bien amusée mais la puriste et lectrice du Canard que je suis, très avertie dans l'art contrapétique, va une fois de plus jeter un pavé dans la mare :
Vous avez quasiment tous confondu contrepèterie et anagramme, ce qui n'a rien à voir.
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Le contrepet est un jeu de mots qui consiste à dé
caler les
sons, dans le genre :
- Mme la marquise est folle de la messe (on le trouve dans Rabelais)
- Macron a réussi à pied par la Chine ;
- Le tonnelier a mis la main entre les caisses pour boucher le trou du fût ;
- Les calotins, cela me turlupine (celle-là est de moi) ;
On pourrait en produire des milliers, le Canard a d'ailleurs publié je ne sais combien de tomes de l'album de la comtesse.
Au passage, le titre de la rubrique "sur l'album de la comtesse" est un quasi contrepet parce que le
u de album doit être prononcé
ou pour que ce soit parfait.
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L'anagramme (mot masculin comme télégramme) consiste à changer l'ordre des lettres, comme sur une rigole de scrabble. Cela peut avoir un effet réjouissant ou simplement banal.
Exemple connu : "le commandant Cousteau" donne "tout commença dans l'eau".
Voltaire était un anagramme : il s'appelait François Arouet, dit "le jeune", et AROUET L J (LJ pour le jeune) en remplaçant le J par un I et le U par un V comme en latin, produit naturellement VOLTAIRE.
On se rappelle aussi l'anagramme de Giuseppe Botazzi (alias Peppone) que Don Camillo identifie à partir du Spazzaguti qui ne lui semble pas très italien du fait qu'il manque un T.
Vous avez bien joué au jeu des anagrammes et j'ai bien ri, merci à tous avec un
à Man's.