L'histoire que nos ailes pour pilotes lambda seraient plus efficaces en vol accéléré relève beaucoup du marketing. Sinon les constructeurs les caleraient tout de suite à la bonne incidence sans que l'on ai pour cela à appuyer sur le barreau.
Bonne soirée,
Ton apport est super intéressant et j'approuve beaucoup de choses que tu évoques.
Cependant, pour ce que tu écris ci-dessus, j'ai envie de réagir.
Voiles plus efficaces en vol accéléré : il y a bien eu une époque où la finesse était annoncée meilleure avec un peu d'accélérateur.
Mais si c'était faux et que, comme tu dis, il suffirait de caler les voiles autrement, donc pour qu'elles volent plus vite, il ne faut pas oublier que nos voiles doivent rester maniables, notemment pour enrouler les thermiques.
Et si elles volaient avec quelques km/h de plus, ce serait beaucoup moins facile.
Ainsi la vitesse bras haut représente un compromis.
Et le barreau sert à adapter la vitesse suivant le besoin.
Relève du marketing : le marketing a pour vocation de faire vendre.
Je ne vois pas en quoi cette situation faisait vendre une voile plus qu'une autre car d'une part beaucoup de constructeurs communiquaient de la même manière sur le sujet, puis d'autre part, pour certains pilotes, toucher au barreau représente un frein psychologique, donc plutôt un handicap qu'un atout...
(@) Tsitsi, ci-après mon échange avec Laurent sur le même propos et derrière en copié-collé mon propos moins édulcoré par le jeux de la citation. Histoire de remettre tout dans le contexte et le rendre plus compréhensible.
L'histoire que nos ailes pour pilotes lambda seraient plus efficaces en vol accéléré relève beaucoup du marketing. Sinon les constructeurs les caleraient tout de suite à la bonne incidence sans que l'on ai pour cela à appuyer sur le barreau.
Pourtant ça se vérifie dès les EN-B actuelles. Je fais pas mal de mesures. C'est très prise de tête. J'ai un Leonardo Pro avec sonde déportée pour les mesures. Et sur la Leaf, la Iota, la Sigma 9, l'Ikuma, la Senso, ... C'est clairement au premier barreau que se trouve la finesse max.
Les constructeurs ne peuvent pas caler les ailes à leur meilleure finesse bras hauts. Elles ne passeraient pas les tests. Et une aile qui volerait à 42 ou 43 km/h bras hauts serait ingérable en thermique.
Enfin c'est mon expérience. Libre à chacun de croire ce qu'il veut.
A+
L
((@)) Laurent, on dit (presque) la même chose. Plus avant j'ai écrit à propos de la Sigma 9 ;
Sigma 9 ; juste à la garde avalée (sans pression) jusqu'à tout dé-freinée voire 20 % d'accélérateur, dégradation assez légère ensuite jusqu'à 40 % puis progressivement de plus en plus jusqu'à 75 % au-delà idem que pour les autres, peu d'intérêt si on réfléchit en termes d'optimisation et non sauvetage.Mais au départ ici, la discussion porté sur une Mescal 4.
C'est vrai que je n'avais pas réfléchi en termes de contraintes d'homologation pour l'histoire du calage. Du coup cela ma conforte dans mon idée de l'hypocrisie de l'homologation (ok, c'est hors-sujet ici)
Faut que j'aille promener le chien.
Ce qui me semble à retenir est que la meilleure finesse est atteinte pour ;
Alpha 4 ; légèrement freiné au-delà du point de contact, ~5 cm, finesse qui se dégrade légèrement dès les 1ers centimètres d'accélérateur en air immobile, conséquemment dès 30 % et tellement après 50 % que la limite en vent de face et/ou descendance est très vite atteinte.
Artik 2 ; juste au contact à mains haute = idem (autant être "juste" au contact), dégradation légère certes mais réelle tout de même dès que l'on commence à appuyer, encore exploitable jusqu'à 50 %, au-delà plus une possibilité pour sortir d'une impasse que d'optimiser.
Sigma 9 ; juste à la garde avalée (sans pression) jusqu'à tout dé-freinée voire 20 % d'accélérateur, dégradation assez légère ensuite jusqu'à 40 % puis progressivement de plus en plus jusqu'à 75 % au-delà idem que pour les autres, peu d'intérêt si on réfléchit en termes d'optimisation et non sauvetage.
Donc oui, plus les ailes sont globalement prévues pour être plus performantes, plus la polaire s'applatie et plus il est possible/probable que la meilleure finesse se trouve au-delà du régime de vol "bras hauts" (tenir quand même compte à ce propos de la remarque de Laurent sur les impératifs dictés par l'homologation)
Mes "conclusions" dans ce fil ne peuvent que valoir ce qu'elles valent pour les ailes que j'ai "testees" avec mes compétences et capacités de pilote mais ausdi de métrologue. A noter ; toutes mes réserves quant à la "fiabilité" de mes mesures (ce qui me laissent forcément douter des mesures de perf parapente dd façon générale)
Comme dit, je ne cherche pas à persuader mais plutôt à comprendre l'approche du sujet des performances en parapente par la grande majorité des pilotes (ceux que je designe par "lambda" et dont je fais parti) Forcément qu'un pilote qui maîtrise "vraiment" une voile très performante (non, je ne clarifierai pas ce qu'est une voile très performante) aura possiblement une sensibilité suffisante pour ressentir les pouets de différences en termes de performances qui peuvent exister entre des voiles de mêmes niveaux.
La performance réelle d'une voile, réalisée par exemple dans le cadre compet, est quand même toujours encore très déterminé par le pilote aux commandes.
Pour preuve, en cherchant un peu dans les resultats en sport, on trouvera toujours des voiles moins perf sur le papier et même en brut - réel devants des voiles plus perf sur le papier et même en brut - réel.
Bonne nuits