oarystis
Rampant
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Aile: Epsilon 6-23
pratique principale: vol / site
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« Répondre #79 le: 23 Juin 2009 - 18:50:13 » |
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La Volupté de l’epsilon 6-23 L'une des infortunes des pilotes serait qu'ils viennent à survoler la «Blanche» où gravite l'étrange « tête noire », fille aux attributs angéliques, douée d'une puissance de fascination hallucinogène et diabolique. Cette créature ne se contente pas seulement d'attirer les pilotes par ses célestes charmes mais entretient une sorte d'adoration, surveillée qu'elle était par les « Trois Evèchés ». Elle avait l'obsession de la transparence. Simultanément pour ces paranos de l'air amoureux des femmes et des oiseaux, elle charriait les troubles les plus exotiques... Valeureux guerriers sur leurs voiliers des airs, aspirés par une pulsion de rêve. Là ; la féerie commence, le rideau se lève. A la place des gorges qui s'ouvrent et qui débordent de chaque coté, cet Amant pilote dans son délire mystique y voit la métamorphose céleste d'une orchidée sauvage dévoilée de ses sous- vêtement intimes. Mais la beauté ne se laisse telle pas effleurer à travers le voile de maya ? Des failles qui se pavoisent de leurs franges sourcilières et de leurs oriflammes. Ici une « Clue-bouche » avec ses lèvres sensuelles et ses dents étincelantes. Là un «Dôme-menton» arrondi comme une arabesque. Cet amant pilote rivé sur ses commandes poursuit ainsi par la voie royale la déréliction de la cuisse libertine ; étreignant le paysage de ses émotions ; ordonnant une abondante chevelure, luxure et qui plus est que la brise enveloppe délicatement. La danse de Shiva... De là, après tant d'efforts, le pilote monte au dessus de la turbulence dédaléenne, arpente le creux d'un mollet, glisse sur un monticule et aperçoit les troublantes aspérités du jardin des délices qui s'étale à l'horizon dans leurs draperies des grands jours où l'azur déploie ses petits doigts roses. La pente s'offre à lui délicieuse et sismique en quittant la gorge nue. Là , à l'entrebâillement des cuisses qu'il espère hospitalières , il chevauche à toute allure, badin dans le rouge, le sillon central pour venir se raccrocher tant bien que mal aux touffes clairsemées et ruisselantes de « Lure ». Alors sur l'onde majestueuse. L'extase s'installe dans l'absolu de la petite mort. « Désarmé par les strates, il se prend à admirer la délicieuse turgescence du proscenium » L'entrée d'une voie apparemment invisible mène tout droit aux effluves parfumées. Mais la pliure se fait plus rebelle encore. Cirque mystérieux que le pilote appelle abysse. Il n'en doute pas une seconde et doit s'orienter, le compas à la main brandissant sa brûlante torche, lançant sa voile, premier découvreur de la caverne. Oh ! Zarathoustra, l'ivresse, la grande ivresse... Il s'engouffre avec prudence et scrupule, en ressort pulpeux, trempé dans les ondes volcaniques. La vallée bouge et tressaille. Va t-elle s'ébranler à la manière du « Vésuve ». Mais la voile comme assoiffée, poussée par une puissance décuplée, redouble déjà sa glisse majestueuse. Les derniers lambeaux hyménaux s'épuisent à résister un moment où le congestus s'enfle et s'étale en altitude. Il faut faire vite avant que n'explose par petites gouttes de rosée le musc laiteux et béni. Cime astrale, montagne de lumière sont secoués par l'orage. Alors se produit le dépôt de la substance blanche où suintent les laves séminales de l'étreinte libératrice et humide. Le rêve continu, royal qu'il était, désormais immense et divin. Mais ce n'était qu'un rêve; déjà au crépuscule, le pilote ayant assouvit ses fantasmes adultérins constate que la liberté s'est envolée. Alors le calvaire durera jusqu'à l'aurore… D. B
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