A mon tour de faire un retour sur ce bolide !
Voile reçue ce matin, direction St Hilaire pour 2h30 de vol un peu tonique (petit +4 en sortie de déco), avec un nord qui rentrait bien.
Je demande par avance à airsinge de bien vouloir pardonner ma compilation de superlatif
Taille S chargée à environ 80kg, sellette Impress 4.
Le décollage est probablement le plus simple de toutes les voiles que j'ai eu. Léger vent de face, la voile monte rapidement dans l'axe avec 3 pas en arrière, petite tempo et ça reste au-dessus de la tête. Plus facile qu'avec une Zeno qui a tendance à tomber d'un côté ou de l'autre si ça n'est pas bien alimenté. Elle monte encore mieux que mon Alpina 3.
Pour le reste, qui vient d'une Alpina n'est pas dépaysé : c'est aussi maniable, la course de frein reste assez longue, ça vis très bien le thermique. Comme c'est plus rapide, ça tourne sur un rayon un peu plus grand, mais on la place sans problème où on le souhaite.
La commande est aussi légère que l'Alpina, voire peut-être plus légère, c'est très agréable à piloter.
Ca monte vraiment fort, et tout le temps. Encore plus facile que l'Alpina pour sentir le thermique, la voile se dirige dedans naturellement.
Elle communique très bien, on sent tout par les commandes, et autant par les arrières.
C'est là la grosse révolution pour moi qui n'ai jamais volé en 2 lignes (sauf 1 vol en Zeno) : on contrôle parfaitement l'aile avec les arrières, aussi bien qu'avec les commandes. On peut donc sans retenu laisser les mains sur les B en restant accéléré, et c'est donc terriblement efficace en cheminement.
Ce genre de voile a la capacité de réduire les distances tellement tout devient plus facilement accessible. Il me tarde les grosses transitions.
Je pensais mettre 10 ou 20h pour appréhender la bête... j'ai été à l'aise très vite. C'est plus stable en tangage que l'Alpina, la voile est plus homogène, elle est bien en pression jusqu'aux plumes, ça ferme pas pour un oui ou pour un non, ça pénètre bien le thermique (mais ça peut cabrer fort quand même). Si bien que j'ai eu l'impression d'avoir besoin de faire moins de choses pour que ça vole droit.
La moindre inertie du poids plume doit aider c'est certain.
Je dirais qu'il n'y a pas grand chose à faire pour la piloter correctement, il faut la laisser voler, par contre quand il y a un truc à faire faut pas le rater
Quand l'air est bien moisi les bouts d'ailes ont tendance à légèrement osciller d'avant en arrière, sans jamais fermer. Un peu comme la Zeno. On est prévenu.
Evidemment, c'est face au vent que je l'attendais. On n'est pas déçu, et c'est sans doute la plus grosse différence avec l'Alpina : la vitesse ! L'accélérateur est démoniaque, avec une grosse réserve de vitesse. A 50% on entend siffler les suspentes, et l'aile donne l'impression d'être indestructible. On a envie de rester accéléré tout le temps tellement ce mode est confortable.
Je rencontre par hasard mon ami Thomas au St Eynard en XCRacer à 105kg, avec qui j'ai pu voler tout le reste du vol, ce qui était jusqu'alors impossible pour mon poids de crevette.
Le retour du St Eynard face au vent tous les 2 à 50% montre peu de différence à l'arrivée, c'est fantastique.
Le posé est une formalité étant donné la tolérance aux basses vitesses.
Je lui laisse encore quelques heures "d'auto-calage" (parait que c'est important avant d'envoyer) avant de tester les wing, les chandelles et les décros demi-aile... je ferai un retour là-dessus.
Bien-sûr, on ne connait vraiment une voile qu'une fois qu'on l'a prise sur la courge. Je ferai aussi un retour là-dessus
C'est une voile vraiment polyvalente, taillée pour le gros temps, et qui reste très ludique. Elle m'a donné le sourire tout le vol, c'est bon signe !