Bonjour,
Depuis peu avec la Swift5, voilà mes humbles impressions.
Je l’avais déjà essayée l’année dernière en parallèle avec la Xi25 et la Mentor5 light S. Maintenant 14 heures sous la Sw5, avec un PTV de 93kg, une sellette assise, réversible, airbag, attaches relativement basses;
Poids en MS ~ de 3,7 kg sur balance de ménage. 750g plus légère que mon Epsilon8.
Le démêlage suspentes demande de l'attention, 1er vol d’essai avec une clé.
Les élévateurs ont tendance à vriller, surtout les C/freins. Le code couleur n’est pas très logique. Les suspentes A et C sont rouges. Les élévateurs A bleus/suspentes rouges, B gris/suspentes bleues, C gris/suspentes rouges. Les suspentes freins et de stabilo sont de couleurs approchantes en partie haute. Dans l’urgence en cas de spaghettis pas évident !
Gonflage en conditions faibles ; pour moi elle n’a pas de point dur, elle monte régulièrement mais elle est simplement lente dans l’élévation, limite ’’paresseuse’’. Elle met du temps à se remplir, les bouts d’aile n’ont pas de pression. Arrivée au zénith, elle n’a pas d’énergie et ne prend pas en charge tout de suite (les bouts d’aile n’ont toujours pas beaucoup pression). Pour quelqu’un comme moi, plus très leste et pas très à l’aise en gonflage, cette lenteur et le manque d’énergie, de prise en charge rapide, induit un manque de sensation/information. Mais la voile en elle-même n’a pas de problème, il faut simplement s’adapter. Après quelques séances de gonflage, finalement je me suis fait à ce ’’caractère’’. Elle est efficace aux corrections et replacements, mais toujours tranquillement.
Gonflage en condition forte donc face voile ; un vrai régal. Je pense que pour les même raisons que ci-dessus, la voile ne shoot et n’arrache pas. Tranquille dans l’élévation elle se gère facilement sans trop d’énergie quand cela ronfle, se corrige efficacement à la commande ou en replacement tranquillement, et là pour le coup, on passe pour un cador !
Toutes conditions je ne prends que les A principaux, pour éviter que les bouts d’aile gonflent en même temps que le centre et perturbent la montée.
C’est le gonflage qui m’a fait hésiter par rapport aux autres voiles, mais maintenant j’y trouve mon compte, surtout dans du fort en face voile. Il n’y a que sur déco très courts en conditions merdiques/changeantes ou cul que j’hésiterais. Pour un pilote affûté et dynamique cela ne posera certainement pas de problème.
Dans les airs, c’est…c’est… simplement merveilleux. Avec 1 tour de frein le virage est précis, régulier, intuitif suivant les conditions et très efficace.
Malgré peu d’effort et de pression (reposant pour les tendinites) la réactivité est immédiate avec des débattements courts, le ressenti est bon.
En conditions actives la voile gère les mouvements, la plupart du temps se replace d’elle-même. Elle est prévenante et communique très bien ce qui permet de n’agir, seulement lorsque nécessaire. Une bonne partie du vol se fait bras haut.
Ces caractéristiques font que le cheminement et la pénétration sont très efficaces.
L’accélérateur ; un peu raide pour moi, mais je pense que cela provient plus de ma sellette qui n’a qu’une poulie de renvoi et du fait des matériaux light (de la sellette) qui manquent de rigidité, quant-il faut se caler pour pousser le barreau.
1er barreau, 1ère fois que je ressens sous une aile le ’’raidissement’’ de la voile, vraiment la sensation de solidité, de mise en pression. Ça avance sans dégrader pour cette configuration, d’autant que la voile continue de gérer les mouvements.
2eme barreau, pas très envie de laisser la voile faire, mais impressionné sur la pénétration efficace pour revenir au vent, ou sur des cheminements habituelles.
Je pratique peu le pilotage par les élévateurs AR, donc l’absence de poignet sur les C me va bien.
Pas d’instabilité ou de roulis parasite pour moi, bien qu’ayant fais les premiers vols avec la ventrale relâchée et une sellette attaches basses. C’est marrant, car c’est ce que j’ai ressenti (légers roulis) lors des essais avec la Xi. Je pense que les voiles ne sont pas en cause, mais plus certainement un mixe entre la forme du jour, nos habitudes de vol, réglages, et les conditions aéro.
Dans les particularités, pour moi les oreilles. Je les prends très hautes aux suspentes avec accélérateur, la droite nickel, la gauche flappouille !? Tiré plusieurs fois, il me semble de façon symétrique et identique des 2 cotés, rien n’y fait.
Ne rouvrent pas complètement au relâché, demandent un/deux coups de frein amples et secs.
Pour l’attéro rien à dire, si ce n’est que là aussi, ’’l’auto-replacement’’ de la voile est agréable quand c’est chimique pour poser.
Finition ; Ozone pourrai faire un effort sur les élévateurs. Rigidité des sangles, code couleur plus logique et lisible, émerillons, aimants, certains sont très efficaces. Quand on voit l’œuvre d’art que sont les élévateurs de la Xi, pour le même poids !
Rien à dire sur la voilure,… ah si, pour le prix peut-être des joncs en nitinol.
Les softlink, on s’y fait.
Pliage ; joncs de bord d'attaque un peu longs sur l’extrados, attention au pliage. Pratique ; les sanglettes de bord d’attaque inter-cellules, que j’attache avec un velcro pour réunir les joncs.
Le compactage de la voile est bon.
Le sac ; que je n’utilise pas, puisque j’ai une réversible. Pas pesé, mais je me demande, s’il n’est pas plus lourd que la voile…
En résumé, bien, bien satisfait par la 1ère Ozone que j’achète.