Moi j'ai toujours aimé les petits monos (rien à voir avec les moniteurs de petite taille), avec un leit motiv : les tasses, il n'y a que ça de vrai.
Du Souflex poussif au Solex de compète (hé oui, cela pousse velu un Solex bien gonflé), de la "meule du facteur" à un engin démoniaque qui faisait la barbe aux 125 à Carole, héhéhé... ce qui ne m'a jamais empêchée de rouler avec des 350 bicylindres, ma dernière achetée d'occasion en 1979 et qui roule toujours.
Bref les gromonos je ne connais pas, ma seule expérience fut un retour en stop d'Alex - où j'avais vaché en revenant du Parmelan - à ma base de Planfait.
Et puis les camions cela peut aussi pousser très fort, rappelons-nous le regretté Barry Sheene (un mec vraiment extra) qui, devant arrêter la moto, fit des courses de camions et poudra tous les copains.
Un camion bien mené, comme une mob bien pilotée, ce n'est pas forcément emmerdant.
Cela dit on qualifie souvent de "camions" des voiles lentes à réagir, très amorties avec un grand débattement aux commandes, le plus souvent en classe EN A. Moi je suis plus dure, j'appelle ça des tombereaux de betteraves ou des brouettes de charbon.
On est snob ou on ne l'est pas.
Août 2010, avec un bras dans le plâtre, sous la Boléro de mon pote "pas doué"
| Je n'ai jamais volé sous la Mescal mais j'ai fait du gonflage avec. Je l'ai trouvée tout à fait sympa mais évidemment lente et amortie, comme la Boléro et la Koyot avec lesquelles j'ai aussi gonflé. Par rapport à ma Joy, elles étaient bien chargées question tonnage. Tout ça est très relatif, la Joy était une brouette comparée à l'Awak. On se fait quand même plaisir au sol avec une voile facile, qui se met en vrac moins vite qu'une voile plus perf, du fait que sa lenteur permet au novice de réagir quand une voile perf serait déjà par terre. Cela permet de bien travailler et c'est ce qui est le plus important.
J'ai constaté ça au printemps à Doussard, un jour de vent assez fort. J'avais prêté mon Awak 18 à un moniteur que j'aime bien pour que ses stagiaires de petit format puissent quand même travailler, elles étaient à la rue avec des voiles S de 24m². Ce fut une idée fausse : l'Awak est certes plus facile à lever par vent fort, sans se faire arracher, mais elle est si vive qu'il faut dessous une personne bien entraînée à ce type de pilotage, qui demande d'anticiper.
Je l'ai aussi une fois prêtée à un gamin de 8 ans, pour lui c'était un vrai camion... mais il avait la banane, le môme, il n'en pouvait plus tant il se faisait plaisir. J'étais évidemment à côté de lui pour sauter sur ses bretelles au cas où il se serait fait arracher. Le bonheur d'un enfant, c'est merveilleux. |
J'ai un souvenir très fort d'un prototype "perso" de Paul Amiell, sans doute très bien pensé - Paul est une référence - en phase de mise au point. Une voile trop grande pour moi, avec un allongement pas possible, donc "un camion" au niveau du ressenti... ce qui reste très relatif.
Je terminerai ma péroraison en conseillant une fois encore aux débutants de travailler au sol sous le regard d'un pote expérimenté. Cela permet d'apprendre plus vite et bien mieux, en ne prenant pas de mauvaises habitudes dont il sera plus tard difficile de se défaire.
Salut et fraternité*