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Forum de parapente

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Auteur Fil de discussion: Vitesse du vent minimum/maximum pour soaring sur dune de plage ?  (Lu 33635 fois)
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stepson
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« Répondre #25 le: 08 Octobre 2014 - 16:46:24 »

Stepson : le 30 km/h j'imagine que c'est la mesure du vent au venturi du décollage ...

Oui !

Mon seuil ensuite en l'air pour reposer c'est quand je commence à ne plus avancer voire reculer sans accélérateur.
Avec ma voile face vent c'est 36km/h.
J'utilise alors la ressource de l'accéléro pour aller poser.
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brandi
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« Répondre #26 le: 08 Octobre 2014 - 17:48:57 »

comment qualifierais tu ta marge ?
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« Répondre #27 le: 08 Octobre 2014 - 20:02:56 »


Marge plus que confortable. Ma voile vole à 37 bras haut, 47 accélérée....
10km/h de marge c'est large.
Ca rentre pas brutalement d'un coup non plus donc tu as le temps de décider d'aller poser si tu sens que ca forçit.
En bord de mer c'est du vrai laminaire (pas comme à aguergour  Mr. Green ).

En soaring en plaine où il y a mix d'aérologie (dynamique pas forcément laminaire + thermique) il est évident que c'est par contre totalement différent. Je prends plus de marge mais jusqu'à 25/30 ca le fait encore s'il n'y a pas de venturi piégeux sur la crête utilisée (j'ai testé une sortie limite limite et je me suis fait reculer derrière la crête. posé bras haut, accéléré, derrière la crête, en évitant les effets des rouleaux). Je connais bien maintenant les limites de ma voile Clin d'oeil
Donc j'aimerai bien une voile qui vole un peu plus vite, mais je me retiens.... pour ma sécurité.... avec une voile plus rapide je volerai dans du plus fort au risque de me mettre en danger, donc pour le moment j'aime bien ma voile lente qui m'autolimite.
Quand elle avance plus, j'ai encore de la marge avec l'accéléro pour aller poser ou me sortir de la zone ou je recule et aller dare dare dans un coin plus accueillant.

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wowo
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« Répondre #28 le: 08 Octobre 2014 - 23:30:49 »


Marge plus que confortable. Ma voile vole à 37 bras haut, 47 accélérée....
10km/h de marge c'est large.
Ca rentre pas brutalement d'un coup non plus donc tu as le temps de décider d'aller poser si tu sens que ca forçit.
En bord de mer c'est du vrai laminaire (pas comme à aguergour  Mr. Green ).

En soaring en plaine où il y a mix d'aérologie (dynamique pas forcément laminaire + thermique) il est évident que c'est par contre totalement différent. Je prends plus de marge mais jusqu'à 25/30 ca le fait encore s'il n'y a pas de venturi piégeux sur la crête utilisée (j'ai testé une sortie limite limite et je me suis fait reculer derrière la crête. posé bras haut, accéléré, derrière la crête, en évitant les effets des rouleaux). Je connais bien maintenant les limites de ma voile Clin d'oeil
Donc j'aimerai bien une voile qui vole un peu plus vite, mais je me retiens.... pour ma sécurité.... avec une voile plus rapide je volerai dans du plus fort au risque de me mettre en danger, donc pour le moment j'aime bien ma voile lente qui m'autolimite.
Quand elle avance plus, j'ai encore de la marge avec l'accéléro pour aller poser ou me sortir de la zone ou je recule et aller dare dare dans un coin plus accueillant.



 Shocked
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Le plus beau vol ? Sûr, celui à venir !
FlyingBen
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« Répondre #29 le: 09 Octobre 2014 - 09:58:00 »

Ouais, ouais ouais, je voudrais bien "une fois" le voir poser à l'accélérateur, quand même. Comment le dire sans froisser ? Je crois qu'il y a une marge entre le ressenti et la réalité.
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C'est pas la peine de forcer quand on peut utiliser un plus gros marteau et les deux mains !
n0n0sse
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« Répondre #30 le: 09 Octobre 2014 - 10:04:43 »

M@ttieu sort de ce corps !!! effray

 très heureux
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La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit.
brandi
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« Répondre #31 le: 09 Octobre 2014 - 13:29:01 »

Mon seuil ensuite en l'air pour reposer c'est quand je commence à ne plus avancer voire reculer sans accélérateur.

Marge plus que confortable. Ma voile vole à 37 bras haut, 47 accélérée....
10km/h de marge c'est large.

 effray

il faudra que tu prenne un gps et tu essaye d'atteindre 47km/h par vent nul,
et flyben à raison poser à 30km/h on prend déjà pas mal de risque à 47 seul les bons et les chanceux s'en sortent.
 
un pilote conscient qu'il vole à des marges limites ne me gêne pas, chacun fait ce qu'il veut.
un parapentiste qui se trompe sur le risque qu'il prend n'est pas encore un pilote.

Si mon expérience peut te servir à quantifier tes marges: je vol souvent en bord de mer et je me pose bien avant de ne plus avancer, cela ne m'a pas empêché de me faire reculer dans les rouleaux à plusieurs reprises malgré l'accélérateur.

Oui le vent peut augmenter de 10km soudainement, voir plus et dans ce cas la mer n'est pas forcement un indicateur fiable car elle met un certain temps avant de moutonner.


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M@tthieu
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So beautiful ! ;)


« Répondre #32 le: 09 Octobre 2014 - 20:01:27 »

M@ttieu sort de ce corps !!! effray

 très heureux

 mort de rire  mort de rire

Bah vous savez dans combien de vent je me suis retrouvé le 1er janvier  hein ? avec la Mojo 4. Reculé, accélérateur à fond, posé en arrière sous le vent des arbres en bas de la butte (Saint Martin), bonjour les rouleaux...

Sinon cet été à Targasonne, c'était avec la Hook 3 et à 39 quand je n'avançais plus mains hautes, scotché en l'air, mais pas reculé, mais du avancer vers l'avant pour sortir de la zone de compression et Organya, après la lessive dans la zone de cisaillement, ai du poser à l'accélérateur et oreilles (petites) tellement je me faisais reculer à moins de 20m de l'atterro.

Tout ça non pas pour jouer le tartarin (je sens poindre les claviers prêts à déclencher les remarques donc je devance... Tire la langue ou pour montrer je ne sais quoi de pilotage (ou pas), mais ça se fait. Bon je le ferais pas tous les jours et le mieux est de ne pas se trouver dans ces configurations mais bon quad on y est, faut bien en sortir du mieux possible.
Don pour répondre à Brandi, bah oui on peut rogner sur les marges.. Avec la Hook, j'étais souvent limite (même en surveillant la vitesse GPS) et avec la Sigma 9, ce sera bien plus confortable pour accélérer et rentrer au bercail. Après pour la mer en France, je n'en sais rien. Au Maroc, on m'a dit que quand ça commençait à moutonner fallait pas prendre l'air ou se poser assez vite. L'avantage du Maroc c'est qu'on peut poser très loin dans les dunes  pouce

Ah qu'est-ce qu'un bon pilote ? un vieux pilote, un pilote qui sait quand voler sans se mettre en danger... Après la notion de danger peut varier d'un individu à l'autre...
« Dernière édition: 09 Octobre 2014 - 20:15:11 par M@tthieu » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée

"Il y a une limite à toute chose, et il faut toujours la dépasser"
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine... Elle est mortelle"
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« Répondre #33 le: 09 Octobre 2014 - 20:31:46 »


Ah qu'est-ce qu'un bon pilote ? un vieux pilote, un pilote qui sait quand voler sans se mettre en danger... Après la notion de danger peut varier d'un individu à l'autre...

Un bon pilote c'est un parapentiste qui a conscience des marges qu'il prend, après le risque qu'il décide de prendre c'est son choix, tant qu'il ne met pas en danger les autres.

Je suis persuadé que la majeur partie des accidentés sont des pilotes qui ont mal évalué les risques et non pas ceux qui titillent la ligne rouge régulièrement en connaissance de cause.
 
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« Répondre #34 le: 09 Octobre 2014 - 20:33:54 »

et comme dit le dicton, mieux vaut regretté d’être au sol que regretté d’être en l air ...
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piment
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« Répondre #35 le: 09 Octobre 2014 - 20:41:56 »

Samedi dernier à Hautacam, nettoyage du déco et on vole après, pas mal de monde donc. Des conditions fumantes, 2700 de plaf ce qui est exceptionnel pour le site. Mais assez fort devant le déco. Résultat pas tant de monde que ça en l'air, une dizaine de pilotes. Ceux qui encaissent la turbul du thermique sortent et vont se promener, au pic pour Pierre et retour, au Caba pour d'autres dont moi. Au moment de faire l'approche en vallée c'est franchement fort, ceux du Caba posent rive gauche, pas à l'atterro officiel, ceux qui ne sont pas sortis se font piéger dans la vague descendante et posent bon gré mal gré rive droite. Résultat des courses pour la rive gauche c'était fort, je pose vertical premier barreau, mais pas trop turbulent, tout va bien pour tout le monde. Côté rive droite par contre des vracs en approche et 2 gars à l'hosto sur les 5 ou 6 qui ont posé...
Conclusion 40 ou 45 pas turbulent ça se gère, 40 ou 45 turbulent fais ta prière et compte sur ton airbag...
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« Répondre #36 le: 09 Octobre 2014 - 21:05:59 »

Ouais, ouais ouais, je voudrais bien "une fois" le voir poser à l'accélérateur, quand même. Comment le dire sans froisser ? Je crois qu'il y a une marge entre le ressenti et la réalité.
Déjà fait pour de vrai le posé accéléré (entre 1er et 2ième barreau, pas tout à fait au 2ième car j'avais mal aux jambes, la descente ayant aussi été longue) reculé .... Embarassé
   
Du coup je plussoie 18 fois piment quand il dit "Conclusion 40 ou 45 pas turbulent ça se gère, 40 ou 45 turbulent fais ta prière et compte sur ton airbag..."

Si j'avais eu plus de temps libre oui j'aurai été un M@tthieu en puissance Clin d'oeil  Je m'autolimite en ne changeant pas de voile même si j'en ai eu envie à plusieurs reprise. La vitesse "basse" de ma voile école est mon meilleur avertisseur de sécurité car c'est vrai j'aime voler dans du "fort" pas turbulent. Et quand on est dans du fort pas turbulent, le passage à fort turbulent peut être critique comme en témoigne piment et son groupe de vieux pilotes partis à l'hosto...

Je pense après 7 ans de lecture du le chant du vario et de maturation lente et toujours sous voile école être à peu prêt conscient des aérologies dans lesquelles je vais me mettre et j'ai flirté plusieurs fois consciemment avec la ligne rouge en ayant la chance du débutant que ca se soit toujours bien passé.
Par contre je n'utilise absolument plus le vol comme "thérapie" pour oublier les tracas éventuels du quotidien. Dans ce cas là même si les conditions sont parfois bonnes, je ne vole pas si je n'ai pas ma capacité de concentration pour voler et gérer tout le vol.

 trinquer
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paul
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« Répondre #37 le: 09 Octobre 2014 - 21:51:23 »

Samedi dernier à Hautacam, nettoyage du déco et on vole après, pas mal de monde donc. Des conditions fumantes, 2700 de plaf ce qui est exceptionnel pour le site. Mais assez fort devant le déco. Résultat pas tant de monde que ça en l'air, une dizaine de pilotes. Ceux qui encaissent la turbul du thermique sortent et vont se promener, au pic pour Pierre et retour, au Caba pour d'autres dont moi. Au moment de faire l'approche en vallée c'est franchement fort, ceux du Caba posent rive gauche, pas à l'atterro officiel, ceux qui ne sont pas sortis se font piéger dans la vague descendante et posent bon gré mal gré rive droite. Résultat des courses pour la rive gauche c'était fort, je pose vertical premier barreau, mais pas trop turbulent, tout va bien pour tout le monde. Côté rive droite par contre des vracs en approche et 2 gars à l'hosto sur les 5 ou 6 qui ont posé...
Conclusion 40 ou 45 pas turbulent ça se gère, 40 ou 45 turbulent fais ta prière et compte sur ton airbag...

M'enfin...oui... merde... Les copains, comment faut-il vous l'expliquer ?

Alors que nombre d'entres nous sont des princes des émagrammes et des alertes performance, comment se peut-il que notre microcosme soit aussi psychorigide sur certains points (oui, j'ai des exemples sur d'autres...) ?

/!\ ON NE VOLE PAS DEVANT UN FRONT FROID, MÊME ATTÉNUÉ /!\ vrac

Cela a cassé et tué, en vol sur site, en cross et en compétition dans les Pyrénées

Combien de temps cela va-t-il prendre pour que nous ayons tous l'intelligence de nous imposer une règle aussi simple de bon sens pétrie dans des expériences oh combien douloureuses (les Ailes du Mourtis en savent malheureusement quelque chose...) ?

Voici ce que tous les inscrits à la liste de diffusion des Ailes du Mourtis on reçu samedi matin 4 octobre

Il n'y avait aucune ambiguïté (la carte suivante montrait que ce front aurait traversé tout le sud ouest dans l'après-midi)



Est-il nécessaire que nous souffrions tous dans nos chairs pour mener une réflexion de fond sur nos connaissances et nos aptitudes réelles à juger des risques que nous prenons en nous mettant en l'air ?

J'en viens à le croire

J'aimerais que nous nous impliquions un peu plus dans le partage des connaissances qui sont essentielles à notre pratique

Une ébauche de ce qu'il faudrait trouver pour chaque secteur ressemblerait à ça :

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431346#msg431346

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.25.html#lastPost

Pas de certitudes mais des observations aérologiques motivant des analyses, des réflexions, des questions, des tentatives d'interprétation, des contradictions, de meilleures explications, des illustrations, etc.

Au boulot les cadors !

« Dernière édition: 09 Octobre 2014 - 22:12:15 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
piment
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« Répondre #38 le: 09 Octobre 2014 - 22:28:13 »

Si en plus faut regarder la météo...
L'arrivée d'un front froid c'est aussi la promesse d'une belle instabilité et ce jour là en l'air c'était tout à fait gérable... et de très beaux plafs. Juste j'ai commencé à me douter d'un truc chelou en constatant que:
1- c'était cul au déco dès que le soleil se cachait
2- ça montait plein pot devant quasi vertical, en conditions "classiques" ça dérive vers la crête,
tout ça suggérait que la vallée de Gazost prend le dessus sur celle d'Argelès, la brise de Gazost déborde la crête et ruisselle sur les pentes du Hautacam en prenant toute la turbul possible, arrivée en bas le mélange avec la brise de vallée est pas piquée des vers. La soluce dans ce genre de conditions c'est de monter coute que coute et traverser la vallée pour échapper au phénomène. Si tu n'arrives pas à sortir tu es piégé, dans le flux descendant y a 9 chances sur 10 que tu n'arrives pas à traverser le gave pour aller poser dans un coin moins pourri...
Je ne pense pas que l'arrivée du front soit responsable de la situation, les fois où j'avais déjà vu ça c'était soit par flux de NE (logique) soit par flux de NNO (un peu plus difficile à comprendre). Par ailleurs ce jour là ça volait très bien et tranquille à Barèges et y avait moyen de poser peinard au pied du Caba (à condition de pouvoir y arriver).
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paul
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« Répondre #39 le: 09 Octobre 2014 - 23:12:06 »

Si en plus faut regarder la météo...
L'arrivée d'un front froid c'est aussi la promesse d'une belle instabilité et ce jour là en l'air c'était tout à fait gérable... et de très beaux plafs. Juste j'ai commencé à me douter d'un truc chelou en constatant que:
1- c'était cul au déco dès que le soleil se cachait
2- ça montait plein pot devant quasi vertical, en conditions "classiques" ça dérive vers la crête,
tout ça suggérait que la vallée de Gazost prend le dessus sur celle d'Argelès, la brise de Gazost déborde la crête et ruisselle sur les pentes du Hautacam en prenant toute la turbul possible, arrivée en bas le mélange avec la brise de vallée est pas piquée des vers. La soluce dans ce genre de conditions c'est de monter coute que coute et traverser la vallée pour échapper au phénomène. Si tu n'arrives pas à sortir tu es piégé, dans le flux descendant y a 9 chances sur 10 que tu n'arrives pas à traverser le gave pour aller poser dans un coin moins pourri...
Je ne pense pas que l'arrivée du front soit responsable de la situation, les fois où j'avais déjà vu ça c'était soit par flux de NE (logique) soit par flux de NNO (un peu plus difficile à comprendre). Par ailleurs ce jour là ça volait très bien et tranquille à Barèges et y avait moyen de poser peinard au pied du Caba (à condition de pouvoir y arriver).

Bien...discutons :

Le front froid est une masse d'air froid en mouvement

Celle-ci se déplace en s'insinuant sous la masse d'air chaud quelle rencontre

Elle mettra du temps à franchir les ports et les cols quelle rencontrera en circulant d'ouest en est sur le versant nord des Pyrénées qui est caractérisé par nombre de vallées et de crêtes orientées nord-sud

Mais elle pénétrera rapidement dans les vallées où la circulation est amorcée par l'échange plaine montagne

Le piège est donc amorcé puisque en vol près des crêtes le parapentiste s'éclate toujours dans un système thermodynamique local en apparence tout ce qu'il y a de normal alors que plus bas l'air froid qui prend l' "aspi" de la brise de vallée va foutre la merde (renforcement de la brise, rafales causées par cet air froid qui arrive sur une sol chaud, etc.)
 
Et ce n'est que le début

Car dans l'heure qui suit, cette masse d'air aura saturé le fond de vallée voisin, au vent

Va alors s'établir une circulation transversale qui peut être accélérée entre la couche d'inversion et les crêtes les plus basses

S'en suit une condensation au vent qui peut aller jusqu'à la formation de nuages orographiques bas

L'air asséché qui s'écoule sur la crête et redescend dans la vallée a des caractéristiques physiques très différentes que l'air qu'il va coiffer => la ségrégation marqué des masses d'air qui se choquent va générer des cisaillements violents quelques centaines de mètres au dessus du fond de vallée (j'ai vu des voiles faire des abattées brutales de 90° en plein milieu de vallée à 700 m du sol)

Etc.

Barèges est bien évidemment abrité un temps de ces phénomènes par les plus hauts relief qui l'en sépare encore un temps

Mais cela peut ne pas durer si le météo qui pousse le front froid est suffisamment puissant pour bourrer l'air froid en fond de vallée jusqu'à lui faire sauter le pas

On a alors création d'un vent de port, le pendant en version nord de l'effet de foehn par vent de sud

Et cela peut taper grave en inversant brutalement les brises dans la vallée derrière

Etc.

Nous manquons vraiment de mémoire - ma manie depuis 28 ans de vol libre est de tout noter et d'enregistrer dans ma tête des schémas mentaux qui m'accompagnent sur tous les sites - J'ai trop peur de me faire surprendre car j'ai volé souvent seul en cross, sans autres compagnons que quelques oiseaux et papillons pour me "tuyauter" sur l'aérologie des vallons traversés

De mes observations, de ces schémas et des nombreux accidents que j'ai connus (il arrive que des toubibs me reconnaissent en neurochirurgie dans les CHU alors que je suis visiteur de mes copains cassés) est sortie la conviction que les fronts d'advection et les fronts froids génèrent des phénomènes violents qui ne peuvent être appréhendés de façon fiables

Parmi ceux-ci se trouvent les dusts et tous les cisaillements inexpliqués qui restent enfouis dans la mémoire des pilotes qui ont du vécu au rayon "rien compris-pas de bol-circulez il n'y a rien à voir"

Il faut abolir ce genre de raisonnement qui conduit à penser que cela passe toujours... en général... car ça va aussi surement casser un copain un jour ou l'autre !

La conscience statistique nous trompe : ce n'est pas parce que nous sommes nombreux à faire les mêmes conneries que cela peut être considéré comme une risque acceptable

Les phénomènes dont nous parlons sont dangereux car ils peuvent survenir là où l'on ne les attend pas

Alors, on en reste au "pas de bol pour celui qui est au mauvais moment au mauvais endroit..." ?

Non - Raisonner comme cela est inacceptable

C'est une tare de notre instinct grégaire que notre intelligence doit rejeter

Voler devant un front froid, cela me fait immanquablement penser à ce que faisaient avant guerre par émulation collective les tous jeunes pilotes de planeur des jeunesses hitlériennes pour battre des records pour leur führer

Nombre d'entre eux ont vu leur planeur exploser autour d'eux quand il n'ont pas perdu la vie en grimpant dans les cunimb

« Dernière édition: 09 Octobre 2014 - 23:28:30 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #40 le: 10 Octobre 2014 - 09:23:23 »

Alors, on en reste au "pas de bol pour celui qui est au mauvais moment au mauvais endroit..." ?

Non - Raisonner comme cela est inacceptable

C'est une tare de notre instinct grégaire que notre intelligence doit rejeter

 bravo  pas facile de l'intégrer !


PS : pour les stats, oui j'ai été blessé par le vent mais pas en parapente, en kite buggy, avec une aile de 2m2 et en faisant du "gonflage" dans du fort. ligament latéral de la cheville gauche arraché. donc j'ai conscience de la force du vent, dont j'ai déjà dépassé les limites une fois (par manque aussi de maîtrise dans ces conditions de mon aile de traction à l'époque). Ca a été le gros joker rouge (avec mon décollage sans cuissarde en parapente ensuite qui m'a fait comprendre le fameux "facteur humain").
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« Répondre #41 le: 10 Octobre 2014 - 09:47:39 »


Une ébauche de ce qu'il faudrait trouver pour chaque secteur ressemblerait à ça :

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431346#msg431346

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.25.html#lastPost

Pas de certitudes mais des observations aérologiques motivant des analyses, des réflexions, des questions, des tentatives d'interprétation, des contradictions, de meilleures explications, des illustrations, etc.


 +1 au karma  1  1

J'ai trouvé super tes schémas ! Mais en même temps que je lisais le fil j'ai découvert que tu voles en bionic2, du coup ça a fait baisser ma confiance dans ce que tu dis  mort de rire on peut pas faire confiance à un tel hurluberlu. Encore un peu et tu vas nous dire que tu as des potes cagistes  clown


En vrai j'ai appris ou remis dans leur juste contexte énormément de choses en lisant le fil que tu nous rappelle ici et grâce à tes illustrations !!


Chaque site FFVL devrait avoir une telle carte ou plusieurs en fonction du vent dominant car pour des sites qui volent par exemple de NO à NE, la carte NO diffère de la carte N et de la carte NE. Ca parait évident à dire mais quand on voit le plan de vol de certains pilotes débutants ou confirmés, on voit que la notion des tâches rouges n'est pas intégrée par beaucoup de pilotes qui vous disent à l'arrivée : "c'était malsain aujourd'hui je me suis fait brassé" pendant que toi tu poses en disant, "oui c'était tonique, il fallait être actif, mais je me suis fait plaisir sans avoir peur".... il y a en un qui a volé pendant 1h dans les tâches rouges et un qui a sauté de tâches vertes en tâches vertes en passant le strict minimum de temps dans les rouges.

A titre perso avec 7 ans de vols j'ai intégré que les tâches rouges existent mais je ne suis pas encore capable de dire tout seul où elles sont. Mais je sais qu'elles existent donc j'en parle avec les gens au déco pour bien appréhender un site puis j'adapte en fonction de ce que je trouve en l'air.

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« Répondre #42 le: 11 Octobre 2014 - 11:21:35 »

Citation de Paul  :
"Les phénomènes dont nous parlons sont dangereux car ils peuvent survenir là où l'on ne les attend pas. Alors, on en reste au "pas de bol pour celui qui est au mauvais moment au mauvais endroit..." ? Non - Raisonner comme cela est inacceptable"

Merci Paul pour toutes ces infos qui sont d'un grand intérêt collectif. J'avoue ne pas tout comprendre, même à grand renforts de schémas simplifiés. Mais c'est toujours le cas quand je me penche sur la météo/aéro dans tel ouvrage ou article.

Ceci dit, tu parles de phénomènes dangereux pouvant survenir là où on ne les attend pas. Soit tu te te contredis, soit tu souhaites nous faire comprendre que l'imaginaire collectif a une grande capacité à se faire piéger même avec quelques connaissances.

Personnellement je pense qu'on peut imaginer des phénomènes d'intensité exceptionnels et rares, à l'image de la vague scélérate (phénomène marin) qu'il n'est pas imbécile de transposer pour le monde de l'air. Je ne parle pas d'ovni, c'est pas pour se faire peur, c'est disons "à prendre en compte",  par exemple quand l'analyse la plus aboutie d'un sketch où une voile se fait détruire dans une mer limpide et douce échoue à toute tentative d'explication.

Pour le reste, tout devrait être connu et maîtrisé, en théorie. Le problème c'est que tu as passé 25 ans (?) à observer le site du Mourtis. On a un peu tous notre spot de prédilection (le plus proche et accessible en général). Moi c'est les Vosges du sud.

Première remarque, je ne suis pas aussi finaud que toi car il y a des vols où "ce qui se passe" dans l'atmosphère m'échappe de la manière la plus mystérieuse qui soit. Et c'est pas en interrogeant d'autres personnes ensuite que je suis en général plus avancé dans ce keskispace dans l'espace. Faudrait sans doute un peu plus de volonté de ma part. Je suis fainéant...enfin de mon point de vue disons qu'essayer de comprendre l'aérologie c'est comme vouloir appliquer un enduit sans connaître les dosages exacts du liant et la nature du support à enduire. Ça va tenir ou pas ? Sacré pari. D'ailleurs je pense vraiment que chaque vol est un pari que l'on fait sur la masse d'air que l'on va rencontrer.

Deuxième remarque, quand tu voles ailleurs en France ou à l'étranger, je ne doute pas que la somme de tes connaissances doit t'aider à mieux comprendre ce bordel organisé, cet état d'agitation et de mutation permanente. Mais de là à pouvoir lire tous les écoulements qui vont se produire sur les multiples faces que tu vas enjamber avec ta voile au milieu de ces vallées qui s'entrecroisent, et tiens rajoutons de la plaine et de la mer pas très loin de ce massif que tu vas explorer, je pense que la lecture fine que tu avais sur un endroit connu va se transformer en lecture plus grossière avec un big coef sur la marge d'erreurs.

Tout ça pour dire qu'il vaut mieux éviter d'être fainéant et que vouloir comprendre encore et toujours mieux c'est évidemment un facteur qui favorisera sa propre survie. Mais ça comporte cependant amha de telles limitations par le particularisme de chaque nouveau site que c'est limite vain. Disons qu'on ne pourra pas dire qu'on aura pas mis toutes les chances de son côté et que stimuler son intellect comme sa quéquette est toujours bon pour le corps et l'esprit.


Enfin, tu dis (et reredis et surlignes etc): "On ne vole pas devant un front froid, même atténué"
Là je me dis merde, j'ai jamais regardé si je volais devant un front froid. Sommes-nous si ignorants pour commettre de telles fautes ?
Du coup, ce front froid me foutrait presque les chocottes... Sérieusement, c'est vraiment le mal incarné ce truc ? C'est valable partout partout ou juste dans ton pays ? Les pros sont au courant ?
Bref, taquinerie à part, je me demande si tu exagérerais pas un poil. Les fenêtres de vol sont si rares alors si en plus y a des fronts "pas bons" qui donnent des frissons et provoquent des tumblings... Mais je ne demande qu'à comprendre.

A+
Dm
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paul
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« Répondre #43 le: 11 Octobre 2014 - 21:02:51 »

Enfin, tu dis (et reredis et surlignes etc): "On ne vole pas devant un front froid, même atténué"
Là je me dis merde, j'ai jamais regardé si je volais devant un front froid. Sommes-nous si ignorants pour commettre de telles fautes ?
Du coup, ce front froid me foutrait presque les chocottes... Sérieusement, c'est vraiment le mal incarné ce truc ? C'est valable partout partout ou juste dans ton pays ? Les pros sont au courant ?
Bref, taquinerie à part, je me demande si tu exagérerais pas un poil. Les fenêtres de vol sont si rares alors si en plus y a des fronts "pas bons" qui donnent des frissons et provoquent des tumblings... Mais je ne demande qu'à comprendre.
A+
Dm

Bonjour
Je crains effectivement que beaucoup de pratiquants sous-estiment les risques pris lorsqu'il se mettent en l'air devant l'approche d'un front froid

Personnellement, j'ai été victime il y a une quinzaine d'année d'un dust, similaire à celui que décrit notre camarade Marc Boyer dans le dernier No de Parapente Mag mais cette fois à l'atterro (imaginez que vous acheviez votre arrondi, les pieds effleurant le sol... et là... vous rentrez dans un dust qui vous propulse -voile arrêtée- sept à huit mètres plus haut en tournant => décrochage... abattée - boum...

Avec beaucoup  de chance ce jour là, je m'en suis sorti qu'avec un léger traumatisme crânien et seulement un bras cassé (je peux remercier le fait que je volais assis -et non en cocon- ce qui m'a permis d'absorber une partie de l'impact avec les jambes... mais tombant sur le coté, je n'ai pas pu m'empêcher de sortir une bras dans la roulade... par réflexe - crac!)

Analyse faite, un front était bien déjà là, tapis dans son invisibilité en basse couche : le temps qui était encore bien ensoleillé en milieu de journée, c'est rapidement dégradé

Et c'est bien là le problème : les méfaits de l'infiltration de l'air froid en basse couche ne sont toujours précédés par des indices faciles à interprétés (tels que des nuages orographiques apparaissant tout à coup dans un endroit inhabituel dans une belle journée

D'où l'intérêt de veiller sur les cartes météo

Pour ce qui est de ma conviction que le risque ne valait pas d'être pris, elle s'est forgé à l'aune de mes observations directes (le seul pilote qui a écouté mes explications un matin au déco à Super-Bagnères -s'étonnant de me voir ne pas sortir mon parapente du sac, puis est redescendu avec moi par le télécabine n'est pas près d'oublier les voiles secouées par les rafales de vent 1/2 h plus tard pu observer au dessus de l'atterro de Luchon... Il m'a seulement dit " Merci... j'ai maintenant compris la leçon ! "

J'ai vu un camarade faire secours dans des conditions similaires (secours que j'avais moi-même plié... 2ème motif de frayeur quand il l'a lancé)... car nul n'est prophète en son pays Clin d'oeil

Des exemples comme cela j'en ai connu des dizaines, heureusement beaucoup s'en sont tirés sans trop de mal car les parapentes "sages" pardonnent... en général

Sachez malheureusement qu'il y a eu aussi ces dernières années en plaine des cartons graves restés assez inexpliqués en ULM (décrochant soudainement en virage) et en ballon (rabattu au sol), d'autant que l'expérience des pilotes qui effectuaient des baptêmes dans de belles journées était reconnue

Quand j'ai pu avoir des cartes météo, j'ai trouvé parfois... Devinez ?

Alors, définitivement, OUI : le risque ne vaut pas d'être pris !!!

Inexpliqués
« Dernière édition: 11 Octobre 2014 - 21:22:56 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #44 le: 11 Octobre 2014 - 21:44:00 »

Un front froid j'en ai vu arriver un et un bien beau qui a fait de jolis dégâts versant français cet été. J'étais en l'air à Castejon en fin d'après midi et les conditions étaient un peu bizarres, ça montait un peu partout en vallée, un peu moisi mais pas tant que ça, c'est juste la présence de cisaillements inhabituels mais pas méchants pour autant qui m'ont incité à envoyer pour aller poser. Une fois plié le front d'orage est arrivé de derrière la sierra de Chia et question orage on a été servi. Il n'aurait surtout pas fallu être en l'air 1 h plus tard mais bon au moment où j'ai posé pas vraiment de problème.
A propos d'Hautacam samedi dernier je ne suis pas certain que l'approche du front soit directement responsable de la tounga en basse couche. Perso je l'analyse comme ça:
la vallée des gaves est très longue et dessert de nombreuses vallées secondaires, de plus au niveau de Lourdes elle est relativement étroite. Quand les hauts massifs sont bien instables ça crée un appel d'air (brise) puissant. Je me dis que l'entrée de vallée ne donne pas assez de débit pour approvisionner toutes les vallées affluentes. La vallée de Gazost est bien plus courte que celle d'Argelès, le haut de vallée est bien moins étendu, il se peut que la vallée d'Argelès pompe l'air de celle de Gazost ce qui provoque ce flux descendant les pentes d'Hautacam? flux d'est donc en contradiction apparente avec le flux météo de tendance ouest.
en tout cas c'est l'idée que je m'en fais...

Alors après tu vas me dire que la forte instabilité sur le relief est une conséquence de l'approche du front... pas faux mais j'ai déjà vu le même genre de situation sans front froid!
 très heureux
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« Répondre #45 le: 11 Octobre 2014 - 23:01:22 »

ce jour là je voulais venir à Tacam voler. J'ai attendu chez moi près de Pau car les prévis annonçaient un front et j'aime pas ça. Vers 14h environ on est passé de pétole à de grosses rafales ; c'est devenu très fort et instable sans pour autant voir le front nuageux en basse couche habituel en plaine qui déboule du Pays Basque et qui lui est arrivé bien plus tard dans l'après midi ; les émagrammes n'avaient absolument pas vu de tels plafs en montagne ; c'est bel et bien ce front puissant qui a tout instabilisé et vous a permis de faire ce "beau" vol, en tout cas ce beau plaf.

ensuite 100% d'accord avec Piment sur l'Est qui dégouline sur Hautacam ; là aussi c'est un grand classique lorsque les thermiques sont puissants en vallée des gave et dans la région, les brises deviennent fortes, mais surtout remplissent la vallée assez haut et elles tirent de l'air des vallées adjacentes ayant une brises plus faible car vallées plus petites ; et alors là leur flux d'air change alors d'écoulement pour ne plus simplement remonter la vallée dans laquelle il se trouve, mais pour alimenter la vallée principale. Ce phénomène est très fréquent au printemps sur Hautacam, et souvent je pense par erreur qu'on dit que la neige sur le versant accentue cela, mais je pense surtout qu'au printemps les thermiques sont très puissants, donc les brises aussi et donc le phénomène devient marqué.

Ce phénomène de "siphonnage" par les grosses vallées des vallées adjacentes mineures est très visible également en vallée d'Aspe, à Accous, avec la vallée de Lourdios qui se trouve aspirée par la vallée d'Aspe et qui provoque des fausses entrées d'ouest dès que la turbine de la vallée d'Aspe se met en route !
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paul
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« Répondre #46 le: 11 Octobre 2014 - 23:29:39 »

Nos discussions m'ont ramené avec plaisir à mon premier carnet de vol (qui n'est pas poussiéreux car je m'y réfère souvent pour affiner des observations récentes)

Je n'ai donc pas mis longtemps à trouver des exemples vécus  - j'avais pas encore bien intégré... à l'époque oisillon, cela m'a pris quelques centaines de vols encore pour devenir... moineau sage et me méfier des "grandes dents bleus en rang serré" (pas celles d’Éveline à la TV, celle de la carte météo)

= Pic du Gar le 20 mars 1989 =

Grand beau temps à 7h00 => Vol rando

10h00 Un bon casse croûte en T-shirt au soleil au sommet du Pic Saillant - quelques cumulus vers les hautes pyrénées (curieux)

10h20 je me prépare à décoller et étale ma North Sails Revolution - quelques sautes de vent

10h25 une bonne bouffe me bouscule et, après quelques hésitations, je mets en application une règle à laquelle je m'efforce de ne pas déroger depuis - tellement elle m'a été salutaire! : si je ne contrôle pas bien ma voile au sol, pas question de me mettre en l'air!

Je replis la voile dans mon sac de montagne, m'assois et observe

10h35 je mets le poncho pour m'abriter un peu du vent qui fraichit - quelques cumulus se forment au dessus de ma tête

11h45 le vent forcit et je commence à redescendre à pied

12h00 il tombe du grésil en abondance, rendant le chemin casse gueule

13h30 je rejoins la route et traverse Bezin-Garraux - il pleut des cordes et les arbres sont secoués par de fortes rafales de vent

J'ai décidément bien fait de ne pas me mettre en l'air!


= Castejon de Sost le 16 août 1991 =

Je décolle de Pedras (ancien déco) en milieu d'après-midi pour un joli vol thermique. Les ascendances sont couchées par les brises de pente mais je ne tarde pas à passer au dessus du Gallinero (Aaah la mania des 1ères Sigma...) - Là haut cela cisaille un peu de NE sur les crêtes qui mènent vers Cerler quand je suis intrigué par l'opacité de l'air dans la vallée

Je repose à Pedras dans une brise de pente qui s'est orienté SE et qui fraichit

En bas, c'est avis de tempête! : les ailes en approche sont balayées par des rafales de vent et posent à reculons face à l'est dans des déclenchements thermiques d'outre tombe


= Saint Béat le 21 juillet 1993 =

Après une heure de vol en thermique sympa, cela se durcit : des cisaillements secouent ma Nova Phantom, la brise de vallée forcit avec des moments de dévente dans lesquelles la voile chute sous le vent de thermiques de plus en plus hachés

Un nuage orographique coiffe maintenant les reliefs plus à l'est et se déverse sur Cierp

Je décide d'abréger le vol

En approche de mon atterro dans le secteur de Campas, je suis remonté à plusieurs reprises comme un bouchon par des déclenchements thermiques m'obligeant à enrouler pour m'éloigner du sol par sécurité avant de refaire mon approche

Cela se répète quatre ou cinq fois jusqu'à ce que je me décide à faire des wing sauvages aux grandes oreilles

Posé roulé boulé sans bobo... Content !

Obligé de m'abriter derrière un haut mur pour replier l'aile qui ondule sauvagement au sol dans les rafales

Le ciel s'est entièrement obscurci

Il ne va pas tarder à pleuvoir

Là, ça y est : j'ai compris = " frond froid toujours faire ça =>  papillons pas voler !"

Je commence à rédiger pour mes camarades de club un topo qui se retrouvera quelques années plus tard dans le magazine Vol Libre :

http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431347#msg431347

La notoriété mdr , les honneurs ... un coup à se retrouver réélu président de club ! - j'en prendrais au total pour 17 ans Clin d'oeil

« Dernière édition: 11 Octobre 2014 - 23:48:46 par paul » Signaler au modérateur   parapente Enregistrée
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« Répondre #47 le: 12 Octobre 2014 - 00:01:47 »

ce jour là je voulais venir à Tacam voler. J'ai attendu chez moi près de Pau car les prévis annonçaient un front et j'aime pas ça. Vers 14h environ on est passé de pétole à de grosses rafales ; c'est devenu très fort et instable sans pour autant voir le front nuageux en basse couche habituel en plaine qui déboule du Pays Basque et qui lui est arrivé bien plus tard dans l'après midi ; les émagrammes n'avaient absolument pas vu de tels plafs en montagne ; c'est bel et bien ce front puissant qui a tout instabilisé et vous a permis de faire ce "beau" vol, en tout cas ce beau plaf.

Les cartes météo générales du week-end des 4 et 5 octobre

http://www.meteo-paris.com/actualites/baisse-des-temperatures-au-passage-de-la-perturbation-05-octobre-2014.html

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« Répondre #48 le: 12 Octobre 2014 - 12:55:46 »

Une petite analyse complémentaire sur la rentrée d'ouest à Hautacam samedi 4 octobre: effectivement le front était prévu et visible avec quelques stratus sur les crêtes du pibeste, le renforcement de la brise par ce front c'est fait vers 15h mais bon nombres de pilotes étaient déjà en l'air jusque là tout était gérable, par contre pour l'avoir observé souvent une dégueulante venant de gazost vient perturber l'aérologie j'appel ça le bouchon de lourdes.Le vent d'ouest  n'arrive pas à rentrer en basse couche par l'étroitesse du goulet de lourdes et la barrière du pibeste par contre il s'engage plus facilement dans la vallée à coté, petite,basse et déborde sur la vallée d'argeles par le hautacam. ce phénomène parfois sympa (confluence brise et thermique du hautacam) devient vite dangereux quand le bouchon de lourdes lache car on a des rentrées de vents fortes et la combinaison des ces orientations rend la zone atomique  d'ou la nécessité de s'écarter et aller poser rive gauche voir au pied du caba soit à aucun.(j'ai donc proposé à bon nombre de pilotes déjà dans leur sellette de ne pas décoller et invité les autres en radio à aller poser à aucun)
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« Répondre #49 le: 12 Octobre 2014 - 13:45:51 »

Huuummm, ôtez-moi d'un doute. Il a bien été ouvert un fil spécifique sur les fronts froids, non ?

Donc, continuer à en causer sur un fil consacré au soaring pourrait passer légèrement pour du hors sujet, voire totalement du polluage en règle.

J'ai tort ?
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Gilles
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