Oups, le lien trop compliqué ne marche pas.
Bon je prends la liberté de recopier le récit de Pierrot, j'espère qu'il ne m'en tiendra pas trop rigueur.
Voilà, je suis à Chamonix depuis Vendredi 30/09, la météo est excellente mais mes compagnons de cordées n’arrivent que Mardi 04/10 en fin d’aprem. Je bouffe mes crampons, mon piolet et mes freins et je vole en attendant dans le fond de la vallée.
D’après la météo annoncée, Mercredi 05/10 serait le dernier créneaux pour faire le Mont Blanc avant les vents (très) fort en altitude.
Je préviens mes compagnons que dés leur arrivée on montera le lendemain matin.
Le Mercredi 05/10, on monte via la première benne (en fait la deuxième – première est pleine) à l’Aiguille du Midi. On est 4, dont Jean-Louis, Marc, et moi ayant de l’expérience sur ce genre de course. Régis est novice en haute montagne.
Marc annonce d’entrée de jeu que vu sa forme physique il serait content avec un Tacul.
On quitte L’aiguille du midi à 9h15, 11h40 au Mont Blanc du Tacul (on y laisse Marc et Régis qui y décolleront), 13h45 au Mont Maudit, 16h30 au sommet du Mont Blanc (çàd 7h15 de ‘balade’).
Mais au sommet, le vent est travers (que 90°. C’est OuestOusetOuest) et fort en plus. Quelques gars décollent en mini-voiles. Nous on renonce et on descend de l’autre coté vers le Gouter pour voir si ça décolle plus bas.
Sachant très bien que si çà décolle pas, il sera trop tard pour descendre à pied. Il reste pour la nuit le refuge Bivouac Vallot ou le refuge du Gouter (qui est fermé à cette période).
Dans la descente on essaye de décoller au bout de l’arrête sommitale vers 4700 m face à l’ouest mais ça craint et on y renonce après 1h00.
18h30 on arrive au refuge bivouac Vallot, il nous reste plus beaucoup de temps. On y envisage encore un déco pour poser dans le pénombre en bas mais on doit renoncer. On décide d’en rester là pour le journée.
Et on rentre dans le Refuge Bivouac Vallot = 4365 m d’altitude, pas de table, pas de chaise, pas de lit, pas de matelas, pas de filles, pas de bouffes, pas d’eau, pas de lumière … mais il y a quand même le sol pour ‘dormir’. Il nous reste chacun 1/2 sandwich, 50 cc d’eau, 2 barres de céréales et 4 dextro pour le soir, la nuit et les 7h00 de descente à pied du lendemain.
On prévient Marc et Régis qui sont dans la vallée et ils nous disent qu’un autre parapentiste est bloqué en haut et ils nous demandent d’aller voir dehors si on le voit puisque les secours sont lancés.
On le voit prêt des petits rocher rouge vers 4500 m (entre le Maudit et le Mont Blanc) mais il ne se déplace plus (mais n’a pas l’air d’avoir eu un accident) et je leur confirme la position.
On rentre dans le refuge et lorsque le soleil est déjà bien couché on entend l’hélico se poser ‘prêt’ de nous, on sort et on le voit redécoller du dôme de gouter pour aller chercher dans la zone entre le Maudit et le Mont Blanc mais il fait nuit et il ne trouve rien. Je prend mon portable, j’appelle le 112, je leur dit «je suis au Vallot, l’hélico du PGHM cherche un gars et je sais où il est, Mettez moi en liaison avec le PGHM de Chamonix», 15 sec après j’ai le PGHM de Chamonix et je lui dit «je suis à Vallot, ton hélico vient de se poser à côter de nous, … [PGHM : Oui, il a déposé 1 des 2 secouristes pour être plus léger] …je sais où est le gars que vous chercher, appeler votre hélico que je le téléguide». Le gars du PGHM appelle son hélico et lui transmet mes instructions via la radio. Après 3à4 minutes, j’entend via le téléphone la radio de l’hélico annoncer «c’est bon, on l’a trouvé» et on voit l’hélico descendre au bon endroit.
On rentre au refuge, on mets tous nos habits, on sort les couvertures de survie et on se prépare à une ‘bonne’ nuit. Brrrrr fait froid, il y a pas de chauffage non plus.
La nuit le vent météo se lève comme annoncé (65 km/h).
Le lendemain matin on a toujours froid et on décide d’attendre le lever du soleil avant de se mettre en route.
Arrivé au Refuge du Gouter, il y a une 20taine d’ouvriers travaillant sur le nouveaux refuge et leurs cuistot pris de pitié nous donne un petit déjeuner. Mmm c’est bon le café Benco.
On atteind la civilisation vers 14h15.
La balade de 7 heures s’est transformée en expédition de 29 heures.
Conclusions :
- On a fait une traversée du Mont Blanc. (J’avais déjà fait le Mont Blanc par le Gouter il y a 25 ans).
- La première Benne du matin ne donne pas beaucoup de marge pour cette course en haute montagne.
- On a bien réagit. On ne s’est pas mis en danger.
Peut mieux faire :
- On aurait du opter pour le refuge d’jiver du Gouter ald du Bivouac Vallot.
- Prendre des mini voiles ald de Parapente.
Album complet :
https://picasaweb.google.com/103691741978005629235/MontBlanc?authuser=0&feat=directlink#PiAIRo.