Il existe une notion qu'il est impératif de bien appréhender avant d'aborder l'aérologie qui baigne les bassins hydrologiques complexes que l'on trouvent en zone de montagne, et tout particulièrement en conditions stables, là où les parapentistes ont le plus de mal à rester sur les hauts reliefs et/ou sont le plus exposés aux fortes brises de vallée qui se développent à partir de la mi-journée.
Elle découle de la pluralité des influences locales et climatiques qui les baignent, avec plus ou moins de violence et des propriétés des fluides.
DEUX MASSES D'AIR DE CARACTÉRISTIQUES DIFFÉRENTES NE SE MÉLANGENT PAS SANS HEURTS !
Si cela est généralement bien connu quand il s'agit d'écoulements froids d'origine catabatique.
S'ils peuvent être tempétueux en Himalaya ou dans les régions polaires, ils sont généralement bien anticipés et gérables en zones tempérés, comme les horaires des marées en bord de mer.
Il n'en est pas de même des phénomènes non réguliers, correspondants à des aléas climatiques dont les signes précurseurs sont peu ou pas veillés.
Tels sont les phénomènes dénommés :
- VENTS DE PORT (au sens de col),
- FRONTS D'ADVECTION.
Ils sont essentiels à la compréhension de l'aérologie des croisements de vallées et autres zones de cuvettes dominées par des crêtes périphériques, des cols et autres défilés forgés par l'érosion glaciaires ou fluviale.
Les phénomènes aérologiques que peuvent engendrer ces passes sont à l'aune des phénomènes naturels colossaux qui les ont formées, tout particulièrement lorsqu'elles sont situées au voisinage de l'inversion.
Ce sont des VANNES de déferlement, des SOUPAPES fusibles pour des masses d'air qui se heurtent à des barrières naturelles, en particulier lorsque ce sont des stigmates de fronts polaires.
Le danger représenté par un front froid a été plusieurs fois rapporté.
Il est particulièrement piégeux lorsque qu'une masse d'air froide progresse en plaine sous l'inversion et aborde de biais de telles barrières naturelles.
Un cas d'école est représenté par l'alignement nord-sud, en arêtes de poisson, des crêtes descendant en versant nord des plus hauts sommets pyrénéens
Lorsque survient un front froid progressant insidieusement en plaine poussé par un vent faible, il est masqué par l'opacité de l'inversion et n'apparait parfois même pas sur les cartes météo.
En rencontrant le relief, le flux s'infléchit et accélère, comme expliqué ici :
http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/compression-et-venturis-au-vent-du-relief-influence-de-linversion-advection-t49138.0.html;msg616255#msg616255C'est à ce moment là qu'il rencontre ces crêtes basses qui le bloquent, provoquant la condensation au vent du relief et la redescente de langues brumeuses par les ports (cols à palombes... quand il y en avaient encore des dizaines de milliers en migration) qui est le seul signe précurseur du "tsunami" froid qui va bientôt surgir en fond de la vallée, avec les mêmes effets qu'un vent catabatique que l'on aurait soudain libéré...
La suite, c'est là :
http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431347#msg431347