Concernant l"évolution de la technique, les voiles de maintenant ont beaucoup moins de tares que celles d'avant. Il suffit de ressortir un vieux chiffon lors d'une fête anniversaire pour le sentir. Oui, à chaque palier techno, il y a une phase de mise au point et d'apprentissage nécessaire pour la maîtriser, mais c'est le cas dans tous les milieux.
Considérons alors que j'ai été heureux dans mes choix car je n'ai eu l'impression de voler pendant une dizaine d'années que sous des voiles compé assez abouties, sures et très prévisibles... après avoir échappé à la Saphir Must (réceptionnée en tant que standard!)
- Sigma
- Nova Phantom (une beauté!)
http://vimeo.com/67464421- Nova Sphinx
- Omega 3
- Apco Xtra
Avec ces ailes, il était tout à fait possible d'être dans les dix en Championnat de France et dans les trente en Coupe du Monde
Bien sûr, les protos étaient devant telle l'Omega de Bollinger et son pilote qui enrhumait en temps tout le monde
Ensuite, j'ai connu quelques protos nettement plus chauds dont trois Apco Zen sous lesquelles je volais jusqu'à la fin des années 2000. Mais ce qui m'a définitivement convaincu de lever le pied pour cause bébé, ce fut une trois ligne à 3.7 d'allongement : la Tigra 2000 - une "bombe" et aussi un grand "froid'' dans le dos pour ceux qui l'on connue) : faut plus déconner quand on est chargé de famille !
Remarque intéressante: aucune de mes dernières voiles n'était conforme à l'homologation !
En effet, au risque de paraître présomptueux, ces prototypes n'étaient pas aboutis tant du point de vue conception que de leur comportement en vol
Exemples :
- élévateurs équipés de poulies Riley à chapes plastique insuffisamment rigides et surtout montée hors cotes dont les chapes s'ouvraient sous l'effort avec pour conséquence un accélérateur bloqué à fond ou sautant en dissymétrie - bonjour la chaleur!)
- commande d'abaissement du stabilo Apco dont l'anneau de renvoi m'a un jour causé une clé (la commande est restée bloquée en position basse en thermique en sortie du décollage - invisible à la prévol - séquence frisson - avis aux adeptes du système en paramoteur!)
- bridages et aménagements divers manifestement destinés à obtenir une pseudo homologation en test en vol mais amenant des comportements bizarroïdes en virage (et incitant les pilotes à remettre tout cela en ordre pour avoir une aile qui marche "bien" comme cela est trop souvent fait en moto depuis la loi des 100CV)
-etc.
Je conteste le fait qu'une voile de compétition ait été plus difficile à développer que les voiles grand public à cette période là; au contraire : on s'adaptait et on attendait la suivante qui résolvait une partie de problèmes rencontrés
Je ne parlerai pas des ailes de compétition apparues depuis car je me suis interdit de les essayer car il est facile de comprendre que le compétiteur moyen des années 90 n'a rien à faire dessous en voyant des compétiteurs parmi les meilleurs au monde se mettre dans le rouge dessous... quand ce ne fut pas pire
Alors, nous allons finalement conclure que nous avons connu une époque bénie pour la compétition parapente... et que c'était vachement mieux avant...
Un vieux con