Et alors, d'après vous, la gratuité des secours en montagne en France : Vrais bonne idée ou "pousse au crime"??
Bonjour,
On ne va peut-être pas repartir sur des discussions qui ont déjà eu lieu (et c'est un peu hors-sujet par rapport au départ de ce fil de discussion).
Mais je donne quand même mon avis ; je suis absolument POUR la "gratuité " (c'est-à-dire la prise en charge par la collectivité des frais de recherche et de secours).
C'est aussi l'avis des différentes fédérations de sports de nature (FFCAM, FFME, etc.).
Quelle serait l'alternative : "responsabiliser" les pratiquants en leur faisant supporter ces coûts ?
Pour cela il faudrait qu'ils prennent une assurance privée, qui ne pourrait être que très chère puisque les coûts sont élevés (l'heure d'hélico coûte très cher).
Et ainsi l'accès aux sports de nature serait tout à fait discriminatoire en fonction des ressources financières des individus !
Et je ne crois absolument pas que les alpinistes (par exemple) prennent davantage de risques parce qu'ils savent qu'ils n'auront pas à payer d'éventuels secours...
La problématique est exactement la même à chaque fois que la société a choisi de mutualiser entre tous certains coûts : SAMU, pompiers, éducation nationale, frais de santé...
C'est le principe même de la Sécurité Sociale : chacun paye en fonction de ses moyens (qu'il soit malade ou non) et chacun reçoit en fonction de ses besoins (qu'ils soit riche ou pauvre).
C'est un système de solidarité nationale dont nous pouvons être fiers et que beaucoup de pays nous envient.
L'alternative en matière de santé est le "système américain" : chacun peut accéder aux soins de qualité en fonction de ses moyens financiers et des millions d'américains n'ayant pas de couverture sociale diffèrent ou renoncent aux soins dont ils ont besoin, faute de disposer des moyens financiers nécessaires...
La santé à plusieurs vitesses, bof...
Alors je suis absolument POUR la gratuité des frais de recherche et de secours que ce soit en montagne, en mer, sur les routes (SAMU ou pompiers) ou ailleurs.
Marc Lassalle