Si tu lances le sujet, je vais préciser mon avis (qui rejoint celui de très nombreux citoyens).
Les défauts de cette multinationale tentaculaire qu'est Facebook sont bien connus :
- comme d'autres entreprises mondiales (les GAFAM en particulier), elle a son siège dans un paradis fiscal, ce qui lui permet de ne pas payer les impôts qu'elle doit dans les pays où elle exerce ses activités ; je n'appelle pas cela de l'optimisation fiscale, mais bel et bien de la fraude fiscale à grande échelle (même si elle est légale) ;
- elle s'est fait pirater des millions de comptes personnels contenant de multiples informations personnelles et privées ;
- elle est incapable d'assurer (vu le volume des publications) une réelle modération des contenus publiés ;
- du coup elle se retrouve avec de multiples comptes qui propagent des théories complotistes, des "fake news" ou des rumeurs infondées, des appels à la violence, au racisme, à la haine, voire au terrorisme ;
- elle est l'un des canaux par lesquels s'exerce du harcèlement en ligne qui conduit certains jeunes (des adolescentes en particulier) à de fortes dépressions, voire au suicide ;
- etc.
Je ne vois pas pourquoi une association, un club, une mairie ou une institution, quelle qu'elle soit, baserait de façon exclusive toute sa communication sur cet outil privé, sans aucune régulation, en imposant ainsi à ses membres (ou à ses citoyens) de créer un compte personnel Facebook.
L'eau, le gaz, l'électricité sont effectivement nécessaires pour vivre, mais ils ne propagent ni la haine, ni la violence que je sache.
Tu écris : "ce sont ceux qui s'en servent le moins qui polémiquent le plus."
Ceci semble évident :
- ceux qui l'utilisent sont satisfaits des services rendus et ne polémiquent donc pas ;
- ceux qui critiquent le fonctionnement de Facebook sont bien évidemment ceux qui montent au créneau pour dénoncer certains travers graves liés à cette multinationale et qui l'utilisent donc le moins.
Cela me semble tout à fait cohérent.
Qu'un club de vol libre gère une page Facebook ne me gêne pas, mais qu'il fasse reposer totalement sa communication sur cet outil me dérange effectivement.
Si la FFVL décidait de ne communiquer avec ses licenciés que par l'intermédiaire de Facebook, il est évident que je cesserais de prendre ma licence.
Mais on trouve l'ensemble des informations fédérales sur son site Internet dédié, ce qui me semble naturel et normal.
Il y a eu suffisamment d'articles et de dossiers publiés sur la nocivité de Facebook pour ne pas en rajouter ici.
J'ai exactement la même position vis-à-vis d'Amazon : il est hors de question que je m'adresse un jour à Amazon pour acheter quoi que ce soit.
A chacun ses convictions et ses cohérences personnelles !
Marc