airsinge
malpolis
compétiteur(trice) de haut vol
Hors ligne
Aile: Lotus T2 do SOL de Jaragua do Sul
pratique principale: apprends à voler
vols: depuis longtemps des vols
Messages: 431
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« Répondre #76 le: 28 Février 2023 - 21:27:59 » |
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Bon, comme ça ne revolera pas pour moi avant samedi - dimanche, voici quand-même déjà ce qui ressort de mes quelques heures de gonflage et soaring dans le petit vent d'hiver de samedi, avec un poil d'instabilité sous couverture nuageuse avec cette Lotus LT2 de SOL (do Brasil) :
Très belle qualité de fabrication ! D'étroits renforts de tissu partout où il peuvent être utiles, particulièrement sur les ouvertures de bord d'attaque où les autres n'en mettent plus depuis longtemps.
C'est marrant de sentir pour la première fois sous les doigts un tissu ni Skytex ni Dominico. Et ça aide à comprendre la réputation de durabilité un peu à part de ce WTX : on aurait presque envie de le frotter un peu sur du caillou ou de l'épineux pour vérifier la sensation de résistance supplémentaire qu'il donne (mais pas de cailloux ni d'épineux sous la main sur notre décollage qualité golf, quelle déveine !).
Les coutures des suspentes sont carrément doublées avec une petite finition "ligaturée" d'une teinte secondaire, ce qui change aussi de ce qu'on voit désormais chez les marques "européennes".
Toutes les suspentes sont en Cousin Testec non gainé mais orange, qu'on voit bien sur le sol. Démêlage immédiat, jamais besoin d'allez passer les mains dans les clefs.
Bon, la surprise moins enthousiasmante c'est l'épaisseur, la rigidité et l'abondance des joncs nylon. D'ailleurs l'aile m'est arrivée dans son concertina plié seulement en deux, avec un coussin cylindre dans la pliure. Et d'ailleurs le sac de portage a tout à fait la forme très haute et pas très large qui te dit "tu vas pouvoir continuer à plier ton aile en deux puisque t'as pas eu droit au Nitinol".
Au gonflage et à l'affalement le tissu ne fait pas exactement le même son que les tissus européens, un poil plus bruyant j'ai trouvé (mais c'est la première fois que j'ai une aile parfaitement neuve entre les mains, encore qu'un papier signé d'un certain Bruno me disait en portugais qu'il l'avait testée en l'air avant de l'exporter. J'ignore s'il a fait un triangle FAI avec mais en tous cas il ne l'a pas mise aux arbres ni sur un brasero, c'est gentil).
Avant l'arrivée du vent et de la brise, le début de gonflage m'a demandé un peu de conviction. Peut-être comme avec les Rook 3 et Queen 3 de 777 par exemple, car les entrées de cellules sont du même style, très fines et pincées.
Dès que le bord d'attaque est monté à 30° on retrouve une aile facile à gonfler, à affaler partiellement, à regonfler, à tenir au-dessus de la tête tout en bricolant sur le cockpit, à manier latéralement (même pour le très mauvais kiteur que je suis). Ça plus la confiance qu'inspire le tissu, les coutures et les renforts sur les points sensibles, je sens que je vais enfin découvrir les joies et enseignements du gonflage et devenir un vrai parapentiste !
Les avants m'ont parus très reculés du bord d'attaque par rapport à mes repères habituels (BGD Lynx 3 lignes, mais aussi par rapport à la Zeno et à l'Enzo 3 qui se trouvaient là à faire les mêmes tours de manèges de soaring, et du gonflage en parallèle, en croisé, en contact... mais jamais tout à fait en emmêlé).
Conséquence (mais il parait que c'est le cas avec toutes les 2-lignes) : en l'affalant aux arrières comme un bourrin, "pour voir", le bord d'attaque sur presque toute l'envergure s'est retourné, extrados contre extrados, et les A centraux ne me permettaient plus de la regonfler, les entrées de cellules étant complètement cachées du vent. Il n'y a qu'en engageant un gonflage de plume en bord de fenêtre avec un A latéral qu'il restait un moyen de re-déplier progressivement le bord d'attaque entier dans le vent. "Cobra" impératif dans cette config de couillon donc si on ne veut pas aller déplier le bord d'attaque à la main.
En l'air j'ai trouvé sa communication encore plus claire, simple et facilitante que celle de la Lynx (qui n'est pourtant pas franchement traitresse) ! L'envie de tourner au bon moment du bon côté avec le bon rayon m'a semblée encore mieux suggérée par l'aile. La sellette Bogdan, sans ABS et avec la bride pectoral ouverte, m'a donné moins de petits coups secs de roulis qu'avec la Lynx. Meilleure adéquation peut-être, mais de toutes façons les conditions ne donnaient pas tellement de déclenchements thermiques inattendus, même si un peu d'instabilité permettait d'enrouler de la bullette dérivante occasionnellement.
Bon, pour des retours sur du vrai vol thermique de printemps on verra plus tard. Et puis je vais aussi l'essayer avec une autre sellette pour vérifier ou non une petite sensation qu'elle tirait un poil à gauche bras haut (ce qui disparait avec de l'accélérateur, ou du frein évidement). Peut-être un ajustement de calage à modifier quelque-part, si le fabricant me dit quoi essayer à distance. Le pilotage aux arrières m'a l'air très souple et sensible, très agréble et efficace en tous cas (c'est un peu le prétexte en or pour se payer une première 2-lignes aussi), mais je n'ai pas eu beaucoup le temps d'y jouer sur cette première session.
À une prochaine pour du plus consistant j'espère.
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