+ Le chant du vario +

Ce fil devrait être dans le fil des hommages, mais je ne le retrouve pas, j'ai du abuser ce soir de Moulin à Vent.
... Mais je trouve que cette femme, décédée aujourd'hui, médecin, première femme pilote d'hélico en France, et première femme à accéder au grade de général devait avoir un sacré mental, surtout à son époque.

extrait de sa thèse de médecine « pathologie du parachutisme », (qui lui permet d’associer ses deux passions, aviation et médecine)
Le parachutisme, dit-elle « est un sport qui fait appel aux ressources les plus profondes de l'être pour l'exécution d'un acte considéré comme antinaturel : le saut dans le vide. Parce qu'il développe des qualités de calme, de sang-froid, de maîtrise de soi ; qu'il fait appel à l'esprit de camaraderie et développe l'esprit d'équipe, car si le saut est un acte purement individuel, la préparation à ce saut est un acte collectif ; enfin, que chaque saut est pour le parachutiste une victoire remportée sur lui-même »

Je pense que cette réflexion peut aussi s'appliquer au parapente, pour lequel il suffit de remplacer saut par décollage...

cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9rie_Andr%C3%A9

Je lui souhaite de beaux vols là ou elle se trouve désormais

 :vol:

Quand je décolle, je n’ai aucune impression de victoire sur moi-même.
Quand je met le pied de la bicyclette au sol non plus. N’y en mettant de l’air dans un pneu de voiture.

Elle écrit en faisant des généralités je pense.

Elle parle de saut en parachute et toi de décollage en parapente.
J'ai longtemps ressenti une forme de trac avant de décoller et ça fait un moment que je ne le ressens plus sauf en cas de doute sur les conditions d'engagement de celui-ci.
C'est pas sûr que cette absence de trac soit une bonne chose. Les quelques fois où j'ai été sanctionné l'ont souvent été par excès de confiance ou de banalisation.
Le trac est une réaction normale et plutôt saine car il prépare une situation d'exception qui nécessite de la concentration et tout l'engagement qu'il faut pour sa bonne exécution. Il disparaît dès le décollage effectué.

C'est un peu le but.

J'y verrais que derrière chaque parapentiste qui décolle il y a des bénévoles qui entretiennent un site, qui s'occupent de son maintien, qu'il y a un réseau de balises entretenues par des clubs, qui sont relayées par des applis open source. Il y a aussi ses prédécesseurs qui font que notre matos est éprouvé et a muri après des années d'expériences et d'innovations. Il y a aussi parfois le moniteur/animateur de club/pilote local de confiance qui accompagne ce moment...

sans tout ça la pratique ne serait pas aussi repandue

Il faudrait que je recherche mais il y a eu une étude sortie sur cross-country magazine il y a 4 ou 5 ans sur le fait que tout pilote, quel qu soient son niveau ou les conditions voit son rythme cardiaque s'accélérer systématiquement dans les 10 min qui précèdent la phase de décollage.

Bonjour

j'ai aussi eu pendant très longtemps ce trac, comme beaucoup de monde je présume. Il est encore là parfois, mais c'est loin d'être systématique, et pas forcément lié avec l'engagement du déco ou du vol à venir.
En fait, je ne sais pas bien définir les causes qui font qu'il est présent ou non, et ça me turlupine, car j'ai bien essayé d'identifier le truc mais jusqu'ici sans succès.

Je rejoins Plum', ça n'est pas forcément un bon curseur que cette absence d'appréhension (raisonnable) car se retrouver dans les airs ne devrait jamais devenir une "banalité", sans doute que ça a à voir avec la surconfiance (et pourtant je suis très loin d'être serein en vol, la plupart du temps).

Quand je faisais de la chute libre ,j'avais aussi le palpitant qui avait tendance à accélérer avant de monter dans l'avion.
Même après des centaines de sauts.Ce n'était pas la peur du vide ,mais juste le soucis de bien faire ,de passer les
figures proprement pour les séances de voltiges.

Le stress positif est nécessaire pour réussir (performer sur) une action. Voir les travaux de Yerkes & Dodson et une vulgarisation ici : https://rocherbleu.com/parapente/stress-et-parapente/#comprendre (autopub again)

merci pour le partage Gilles  :pouce:

Bien content de voir que le sujet s’alimente un peu ! Bizarrement sur les derniers decos que j’ai pu faire et malgré du vent un peu soutenu je me sentais moins de trac, je crois que c’est le fait de faire quelques vols avec juste un string ( c’était nouveau pour moi)qui a participé à élever un peu ce stress ces derniers temps ( voler sans secours et airbag dans la tête c’est pas pareil même si l’air est calme…)

Ça s'appelle l'homéostasie du risque. Voir l'intervention de JM Galan ici :

https://www.youtube.com/watch?v=rYH-R3XPppE

:pouce: