Titre: Dérive sécuritaire Posté par: piwaille le 05 Janvier 2017 - 09:34:08 http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211654360430-et-si-en-2017-letat-arretait-de-nous-emm-2054179.php
Je n'aime pas le titre qui limiterait le symptôme au gouvernement actuel et à 2016 ... alors que le phénomène me semble "éternel" J'aime bien les sources du "papier", notamment Tocqueville : Citation Tocqueville voyait émerger avec frayeur au-dessus des citoyens ce « pouvoir immense et tutélaire » qui « travaille volontiers a leur bonheur ; mais il veut en etre l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit a leur securite, prevoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, (...) que ne peut-il leur oter entierement le trouble de penser et la peine de vivre ? » Nous abandonnons année après année des libertés trop fatigantes, en nous rapprochant toujours davantage de ce « despotisme démocratique » redouté par le lumineux philosophe il y a près de deux siècles. Il me semble qu'en parapente, nous sommes encore un peu épargné (le pilote doit agir en commandant de bord...) même si le mouvement se sent aussi (je rappelle toujours l'obligation d'emport du secours en bi voté par la fédé alors que nous le faisions [presque] tous par simple bon sens, en moto c'est exactement la même chose avec les gants). Comment faire pour ramener du bon sens et de la responsabilisation ? Titre: Re : Dérive sécuritaire Posté par: Hub le 05 Janvier 2017 - 09:45:57 Le vice primordial dans tout ce processus, c'est ce que j'appelle "l'effet cliquet".
Il est naturel et aisé pour les responsables, en réponse à une émotion particulière du public, de prendre une mesure de protection en égratignant un peu une liberté. <clic!> Il y a fort peu à gagner et le risque de perdre baucoup, pour les même responsables à revenir en arrière pour redonner de la liberté. L'attention du public s'est tournée vers une autre crise momentanée, et si par malheur il se produisait quelque chose après qu'on ait abaissé les protections obligatoires, le "responsable" serait tout désigné. Voyez les niveaux d'alerte Vigipirate, l'empilement de normes de construction, de réglementations sur la sécurité des activités, de lois, etc... Titre: Re : Dérive sécuritaire Posté par: piment le 05 Janvier 2017 - 10:18:20 ben ouais ils ne peuvent pas s'empêcher de faire chier le monde avec en général l'argument que c'est pour notre bien... le pire c'est que certains doivent sincèrement le penser, c'est les pires!
Dernier truc en date les vitres teintées, les flics ont des spectrophotomètres adaptés à la situation pour mesurer l'absorbance des vitres en fonction de la longueur d'onde j'imagine ou alors c'est à la gueule du pigeon? Titre: Re : Re : Dérive sécuritaire Posté par: py le 05 Janvier 2017 - 10:46:57 modération d'une réponse absolument inutile ...
Titre: Re : Dérive sécuritaire Posté par: wowo le 05 Janvier 2017 - 14:20:36 Sur le fond je vous rejoints. Nostalgique que je suis du temps ou, par exemple, la moto verte était encore un symbole de liberté et d'amour de la nature ou encore ou l'on pouvait se tirer une bourre en 125 non-bridées dès 16 ans, etc. Et je vais éviter d'évoquer mes regrets d'avoir manqué à quelques mois près les gros-cubes dès 16 ans...
Sur la forme j'émets quelques doute à la réalité d'une responsabilité ou plutôt d'un sens de la responsabilité de nature à assurer la sécurité de l'individu et de la collectivité, suffisamment présent librement et volontairement chez chacun pour ne pas nécessiter Loi et règlements. Bien sur que les dérives existent et sont, mon sentiment perso pas forcément vérifié dans les faits, en augmentation. Mais la question me semble alors surtout quel serait le juste positionnement du curseur ? Ou fixer la limite alcoolémie dans la circulation routière ? Ou fixer la limite vitesse sur les routes ouvertes ? Ou fixer la limite de l'assombrissement (?) des vitres avant de nos voitures (sans doute visière casques moto dans un futur +/- On peut trouver que nos libertés sont par trop et surtout inutilement limité si on aime boire trois bières plutôt que juste deux le soir après le boulot avant de rentrer, si on pense qu'à 150 km/h sur autoroute au guidon de sa Hayabusa on est totalement maître de la situation ou enfin, si on trouve que notre confort visiuel est bien meilleur avec des vitres auto très teintées. Et de l'autre côté, pour les victimes ou proches des victimes d'accidents ou la cause est avérée dans l'un des éléments pré-cités (alcool, vitesse, visibilité) on aura l'impression que leur liberté de vivre en sécurité est insuffisamment garantie. Tout est question de sensibilité, sur quoi se baser pour définir quelle sensibilité est plus pertinente, plus respectable ? J'en ai aucune idée. Je ne peux que me fier à ma propre sensibilité pour définir ou pour moi devrait être fixer les curseurs "libertés" et " sécurité" et aussi dans quels domaines. Force m'est de reconnaître que ma sensibilité à évolué et pas qu'un peu depuis mon adolescence à Si on pense maintenant en tant qu'homme politique législateur, il est est un fait qu'ils sont plus souvent d'âge "mûr" que juste sorti de l'adolescence et qu'aussi, leurs électeurs (du moins ceux qui vont encore voter) sont plus souvent dans leurs tranches d'âge que dans celles des deux voire trois générations postérieures. Du coup, je ne vois pas comment les choses pourraient s'améliorer (car je suis bien d'accord que l'on vit dans un système bien trop aseptisé et du coup, triste) J'essaie de préserver mon univers de liberté, cela n'est déjà pas simple, cela n'est pas toujours suffisant pour éviter toute frustration, mais pour autant ; je suis convaincu que ma vie est très enviable pour une (très) grande partie de l'humanité et qu'il serait, probablement, indécent de me plaindre d'un manque de libertés. Bonne journée, P.S. : Je suis presque déçu de ne pas avoir eu la liberté de lire le post de speudo avant qu'il ne soit :sors: |