+ Le chant du vario +

Progresser en parapente => Techniques de base du pilotage => Discussion démarrée par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 18:12:41



Titre: Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 18:12:41
Salut les parapotes,

Je me présente, je suis un piou-piou francilien (et oui encore un boulet de parigot  :sors: ) qui a fait son premier vol l’été dernier et qui a investi dans sa voile à l’automne. Je cumule à aujourd'hui 120  vols répartis sur une vingtaine de jours de stage dans les Alpes et autant de journées sans encadrement en montagne sur site, le reste de mes vols s’étant effectués au treuil  (40) ou sur des sites pas trop loin de Paris (Bourgogne, Champagne, Normandie). Bilan : a peu près autonome au déco et à l’attérro, d’immenses lacunes en analyse, une trentaine de vols en thermique  et quelques soarings avec des marges de sécurité que j’espère ultra-conséquentes, quelques micro-cross (25 km). Je me perçois pour l’instant plus comme un conducteur de parapente pas trop adroit que comme un pilote. Bref, un oisillon (velu) tombé du nid.

Je vous lis depuis plus d’un an sur de nombreux fils et j’avoue être agréablement surpris par la qualité des contributions. Cependant un point me turlupine, auquel je n’ai pas su encore trouver de réponse à travers vos échanges.
 :forum:

J’ouvre donc ce fil pour essayer de comprendre comment vous avez géré votre progression (vous savez, tout ce qui se passe après le premier stage perf où vous avez consolidé votre déco et votre prise de terrain jusqu’au jour où vous êtes devenus  F. Ragolski ou C. Maurer).

Comme le sujet est vaste, je vais essayer le borner à ma petite problématique actuelle : Quand et comment réaliser quelque chose que vous n’avez encore jamais fait ?  du premier plouf en solo au misty mactwist infinity tumblé lol …

Le consensus qui ressort souvent des réponses du forum (j’exagère une tout petit peu) : laisse béton, avec ton peu de vols tu n’as pas l’expérience… Pourtant nous avons TOUS transgressé la règle et effectué un vol où nous n’avions pas vécu (= nous n’avions pas l’expérience) de ce que nous allions rencontré… Le premier thermique par exemple avec l’aile qui bouge bizarrement que nous avons adoré ou détesté.

En clair, ce qui m’intéresse, c‘est de savoir comment vous avez décidé que vous aviez la maturité parapentesque (qualité d’analyse, bagage théorique, niveau technique de pilotage, mental, anticipation des risques nouveaux…) pour vous lancer dans cette nouvelle « première fois ».

Jusqu’à présent, j’ai choisi de déléguer la responsabilité des étapes de ma progression à des professionnels (4 semaines de stage en 1 an et je suis encore inscrit à un SIV à la fin du mois!). J’en profite pour tirer un grand coup de chapeau tous les moniteurs que j’ai croisés (et aussi aux autres !) qui m’ont tous inoculé, dans le professionnalisme et la bonne humeur le virus du parapente. 

Aujourd’hui, je souhaiterais être aussi acteur dans ma progression et ma question peut se reformuler ainsi : « Que dois prioritairement intégrer  aujourd’hui à ma pratique pour progresser sans que cela représente un risque non maitrisable à mon niveau? » (sur tous les plans bien sûr, technique de pilotage, engagement mental et physique, finesse de l’analyse, GO/ NO GO, options de navigation, gestions des marges, etc…).

Première difficulté, comment se définir un parcours de progression cohérent avec les objectifs que l’on se fixe ? Mon rêve, c‘est de décoller de Samoëns (@Patrick  :trinq: ) pour atterrir à Doussard en survolant les Aravis enneigés. Que dois-je savoir, comprendre et maitriser par rapport à niveau actuel pour y parvenir en sécurité ?
Pour l’instant mes seules références sont les items des couleurs de niveau du passeport FFVL.  J’ai cherché sur le web des descriptions des progressions pédagogiques FFVL ou ENSA mais j’ai fait chou blanc.
Avez-vous eu ce type de raisonnement ? Comment avez-vous construit votre logique de progression ? Vous y êtes vous pris autrement ?

Une fois que vous avez priorisé les compétences que vous souhaitiez maitriser, comment avez-vous décidé que vous aviez la maturité pour rajouter telle nouveauté à votre pratique ? Surtout comment avez-vous évalué que ce step de progression constituait un risque « raisonnable et maîtrisable » pour vous ? Comment avez-vous décidé de considérer ce point comme intégré pour poursuivre vers une nouvelle étape? (Par exemple, ce n’est pas parce que j’ai ovalisé 3 thermiques à +7 que je ne ferai pas la connerie de sortir trop large dans la dégueulante sous le vent ! Aïe, aïe, aïe, l’effet bagnard dans mon premier mini-cross et la vache sur la ligne HT  :affraid:  ).

Pensez-vous vous être parfois trompé en sous-estimant l’écart entre votre objectif sur un vol et votre niveau de maîtrise ? Avez-vous réussi à analyser l’origine de cette erreur d’appréciation? :grat:

Plus compliqué, avez-vous réussi à diagnostiquer et corriger par vous-même de mauvaises pratiques, de mauvais réflexes (marges insuffisantes par exemple) avant de vous faire peur sur un incident ? Comment vous en êtes–vous rendu compte? Je vous pose la question parce qu’à partir du moment où on progresse tout seul, il doit être facile de prendre de mauvaises habitudes « Parce jusque là, en faisant comme ça, ça passait… » (genre voile trop ou pas assez tenue/pilotée dans la turbulence et la loi de Murphy qui fait que le décro ou la fermeture n’arriveront pas au meilleur moment).

Ma présentation de l’apprentissage est bien sûr beaucoup trop schématique et linéaire puisque nous consolidons (j’espère) toutes nos compétences à chaque vol.

Je sais, ça fait beaucoup de questions, mais chacun réfléchissant généralement beaucoup à sa pratique, les contributions illustrées d’exemples devraient tous nous enrichir. 

Merci d’avoir lu jusque là et surtout pour vos retours !

Bons vols à tous et sans doute à bientôt sur un déco ou autour d'une bière :trinq: ,

 :vol: Flying Koala :vol:


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: dgtall le 17 Septembre 2016 - 19:04:52
Citation
a peu près autonome au déco et à l’attérro
Citation
120  vols
Citation
micro-cross (25 km)

What ??


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: julienF le 17 Septembre 2016 - 19:42:32
Citation
Bilan : a peu près autonome au déco et à l’attérro, d’immenses lacunes en analyse, une trentaine de vols en thermique  et quelques soarings avec des marges de sécurité que j’espère ultra-conséquentes, quelques micro-cross (25 km). Je me perçois pour l’instant plus comme un conducteur de parapente pas trop adroit que comme un pilote. Bref, un oisillon (velu) tombé du nid.

Je pense que ta progression, pour le moment uniquement en école, ne t'as pas permis de voir où tu en est clairement dans l'activité.

Quand je lis que tu es inscris à un SIV, et que tu es "à peu près autonome", je me dis qu'il y a vraiment un soucis quelque part. Si on veut que le SIV apporte a minima quelque chose, je pense que le prérequis c'est déjà d'être parfaitement à l'aise avec les phases de vols "normales". Tu vas sortir du domaine de vol et ta concentration devra se porter au maximum sur ces phases là. Le reste devra être quasi de l'automatisme. Comment être à 100% dans des phases de vols très techniques qu'on apprend en SIV, si déjà il faut penser à comment construire son approche, gérer son cap...

La première chose que tu dois faire, c'est t'inscrire dans un club et de voler tout seul. Ce sera alors plus du téléguidage en école, mais bien toi qui prendra toute les décisions. A savoir d'abord de faire un choix de site en fonction des bases (vent météo et orientation du site), de l'heure (aérologie thermique ou air calme), choix de ton décollage, gestion de ton plan de vol, de ton approche...

Je pense malheureusement que tu aurais du quitter avant les stages en école pour pouvoir apprendre à gérer seul tout l'environnement.

++


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 19:44:05
Bonjour Dgtall,

Qu'est ce que tu n'as compris dans ma petite présentation?

En fait, elle n'a pas beaucoup d'intérêt pour ma question, je ne souhaite pas des conseils pour mon (faible) niveau actuel mais plus comprendre comment gérer ma progression à toutes ses étapes en m'inspirant du retour d'expérience du forum...

Je trouvais juste que c'était plus sympa de me présenter alors que je vous sollicitais.

Je serai ravi de te lire ou de répondre à ta question quand tu m'auras expliqué ce qui t'interpelle.

FK


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: dgtall le 17 Septembre 2016 - 20:12:35
Juste je trouve ça étonnant d'avoir fait 120 vols, des cross de 25km ET ne pas être autonome au décollage et à l’atterrissage.

Il se passe quoi quand tu atterris au bout de tes 25kms de cross, tu as quelqu'un en radio qui t'indique comment faire ton approche et ta perte d'altitude ?


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 20:25:21
Bonjour JulienF,

Je me permets juste de préciser 2/3 trucs :
20 jours d'école dont l'init, ça fait environ 40 vols, soit 80 en dehors...
Je suis également inscrit dans un club car il est rare de faire du treuil tout seul :lol: et je vole sur site soit avec des potes de clubs soit seul
A peu près autonome, ça veut dire qu'il m'arrive encore de m'y reprendre au déco qd c'est alimenté ou de ne pas être satisfait de ma précision à l'atterro, je vous l'avais bien dis je ne suis pas très doué  :banane: .

Cependant au total en un an et quelque, je dois cumuler en 60 et 65 jours (totalité des vacances et bcp bcp de week-ends) où j'ai volé, discuté, échangé parapente avec plein de gens différents ce qui je l'espère me permettra de comprendre les remarques et les avis du forum.

Cela dit, le diagnostic sur mon niveau actuel n'a que peu de sens sur mes quelques lignes de présentation. C'était juste pour vous donner une petite idée de ce que j'avais pu entr'apercevoir du parapente. Je pense par contre avoir une vision assez précise de mes lacunes plutôt confirmées par la vision de mes potes de club qui ont eux pas mal de bouteille.

Concernant le SIV, je ressens aujourd'hui, le besoin de connaitre des amplitudes et des situations de vol que je n'ai jamais expérimentées. Ce n'est peut-être pas la meilleure approche, on peut tout à fait en discuter. C'est justement tout l'objet de ce fil de savoir comment toi tu as gérer ta progression et éventuellement de m'en inspirer si ton approche me parait plus séduisante que la mienne à l'heure actuelle.

Je retiens de ta première intervention que tu estimes que 4 stages, c'est trop et que j'aurais du sans doute plus "infuser" tout seul. Quel aurait été le bon rythme selon toi? As-tu volé seul après tes 5 jours d'init? Qu'est-ce que ça t'as apporté à ton avis?

FK


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Christian-Luc le 17 Septembre 2016 - 20:52:38
Comment j'ai progressé moi:

- beaucoup de gonflages au sol
- trouvé à côté de chez moi un couple de pilotes très expérimentés et sûrs qui m'apprennent toujours beaucoup (certains progressent en s'inscrivant dans un club, Si le club compte des pilotes sûrs, c'est à mon avis une bonne approche)
- me suis pas mal interrogé après m'être écrasé une fois comme une bouse et fait bien mal
- en prenant conscience des risques
- en suivant la météo
- en regardant l'évolution des conditions lors de mes randos-vols
- en lisant quelques bouquins associés à notre activité
- en suivant ce forum via les interventions de certains pilotes que j'ai identifié (pour moi) dignes de confiance (notamment les pros Patrick Samoens, 777, mais aussi notre père lamorale wowo) A noter que c'est en suivant un conseil de 777 sur je ne sais plus quel fil que je me suis senti plus à l'aise pour trouver les thermiques et y rester: au lieu de s'obstiner à renifler le relief, il faut bien souvent s'avancer, et le thermique sympa tu trouveras ..

A noter que je pense actuellement encore progresser (i.e. meilleure exploitation des thermiques, vols prolongés, atterros plus précis) alors qu'il me semble aussi prendre plus de marges que je ne prenais avant. Pour moi la progression n'est ainsi pas forcément voler dans des conditions de plus en plus dures, ni forcément tenter l'acro.

Bons Vols !


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Archaleon le 17 Septembre 2016 - 20:57:40
Uhm, a 120 vols normalement tu n'es plus un oisillon !

Mais oui en effet tu as encore pleins de choses à apprendre... (comme nous tous)

Après je sais pas, j'ai envie de dire que la progression se fait sur le tas : tu voles, tu peaufines, tu analyses après coup, tu discutes, tu débriefes de la journée...
Par défaut quand t'as un doute sur les conditions, évite d'y aller. Vaut mieux rater un vol que perdre une vertèbre !

Si tu te sens des lacunes (tes approches ?) et ben peut etre force toi à bien les faire, etc etc...

bons vols :)


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 21:11:19
Dernière précision sur l'atterro pour en finir avec ce sujet qui ne doit pas polluer ce post...

Autour de l'ile de France, nous volons souvent en dynamique sur des petits sites de 30 à 100 m de dénivelé... Non non les montagnards, ce n'est pas une blague  :grat:

Certains sont relativement techniques et nécessite une repose au déco, souvent étroits, avec des rouleaux parfois très proches, gaffi à ne pas trop reculer... Je ne vole pas encore sur ces sites là parce que j'estime que ma technique et ma précision sur ces constructions d'approche assez particulières ne sont pas suffisantes...

J'ai déjà fait quelques reposes au déco sur des sites plus accessibles comme Octeville par exemple.

Et oui, je me suis vaché plusieurs fois tout seul comme un grand dans des champs sans personne dans l'oreillette Dgtall... J'étais même vert car l'objectif étant de rallier l'atterro, c'est moi qui ai payé la tournée  ROTFL

FK



Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: wowo le 17 Septembre 2016 - 21:32:24
120 vols pour une 1ère année de pratique... personne ne pourra t'accuser de manquer de persévérance et motivation. 40 en ecoles pour 80 entre copains voire seul me semble aussi un très bon ratio. Enfin des cross de 25 km dans ce même laps de temps ne me ferai pas rajouter le prefixe "mini" mais plutôt "déjà" surtout pour un Francilien qui n'a pas son jardin au pied de son site préféré. Bref, j'aurai tendance à dire  :bravo: bravo.

Tout au plus, tu aurais pu preciser ton âge car il joue un rôle, au moins pour la plupart d'entre nous, dans notre progression et note que je parle de progression et non de rapidité dans la progression.

Qu'il te reste quelques progrès à faire aux décos ou au attéros c'est dans le domaine du normal. Pour les décos, vole un peu moins souvent histoire de frequenter un peu plus la pente-école par différents régimes de vent/brise et la fluidité souhaité viendra. Pour les attéros, ne cherche pas à faire durer chaque vol jusqu'à la dernière seconde, viens un peu plus tôt en zone de perte d'altitude histoire de vraiment construire et non pas improviser ton attéro et la précision aussi s'installera (privilégie la PTU, c'est bien plus académique, elle maîtrisée PTS & PT8 seront des formalités à acquérir/améliorer, l'inverse est bien moins vrai)

Mefie toi de toi-même, je m'explique ; À te lire, ta progression parait pratiquement exemplaire et pourtant tu sembles ne pas t'en satisfaire. Tenter de te (et à nous) dissimuler tes réelles ambitions sous une fausse modestie ne te mettra pas à l'abri de la dure réalité que représente le sol dans notre pratique.

Il y a au moins un fil de discussion de 90 pages sur le fofo qui te renseignera sur tous ce qu'il faut eviter dans ta progression. Ce qui est presque mieux que de tenter de savoir d'autrui comment tu devrais faire car on est tous différent dans notre façon et capacités d'apprendre/progresser. Par contre on est tous egaux (ou presque) dans notre façon et capacités à souffrir.

Bonne continuation,

P.S. : le treuil permet par excellence d'enchaîner les décos pour mieux travailler la précision et propreté à l'attérro, profite en.

Edit : Je n'ai pas oublié de te parler de "ma" progession, mais elle n'a pas beaucoup d'intérêt rapport à la tienne tellement elle fût lente ramené à la tienne. Il lui reste le mérite de m'avoir permit beaucoup de vols et même d'heures de vols (et plus important encore que les chiffres, il me faudrait pouvoir quantifier le plaisir indicible et toujours renouvelé) en maintenant 17 annees de pratique sans jamais avoir manqué un vol du fait de m'être fait mal au précédent. Le plus beau vol pour moi reste toujours celui à venir.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: paul le 17 Septembre 2016 - 22:13:28
Qu'est-ce que progresser d'abord ?

Franchir des étapes ?

Personnellement, cela passe par une meilleure compréhension de ce que je recherche quand je pars voler

De ce qui est bien pour moi et de ce que je ne veux pas

Cela peut passer par renoncer à un décollage, remettre mon sac sur le dos et marcher deux heures de plus pour faire le tour complet d'un petit massif, m'arréter et poser à nouveau le sac pour regarder des vautours enrouler

Repartir, franchir une crête, observer la respiration de la brise, etc.

A ce stade, j'ai déjà réussi mon vol ou mon non-vol

Car je commence à imaginer la masse d'air qui m'entoure et l'image que je projette sur le paysage m'environnant commence à prendre une forme crédible

Ai-je ma place ou non dans celui-ci?

Ça dépend

Mais rien ni personne ne m'influence plus, ni dans ma décision de sortir mon aile du sac

Ou bien de continuer ma randonnée pédestre

C'est pour moi le premier indicateur de construction d'un pilote

Le second étant le doute, l'absence de certitude qui est un gage de maintien de la vigilence

Le troisième est la curiosité, une curiosité insatiable, d'autant plus quand on est un citadin et que l'on n'a pas la chance de vivre à proximité d'un site

Je n'ai pas encore parlé de technique ? Ni d'aptitudes ?

C'est parce que celles-ci ne sont pas acquises à vie !

Ni d'une année sur l'autre

Parce que le parapente est une activité saisonnière,  et que notre état de forme et de santé fluctue, il faut réapprendre à chaque reprise à porter un regard lucide sur soi et ses objectifs du jour

Quels que soient les stages SIV et les qualifications validées la saison précédente

C'est ce profil temporel que devrait prendre en compte un professionnel pour préconiser une aile

Un aile de progression se choisit pour ces journées là

Pour ces jours "sans" qu'il serait dommage de rater, non en termes de performances mais plutôt en termes de sérénité et d'harmonie entre soi et ce que l'on vit en volant

Pas pour la journée que l'on rêve d'affronter


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: wowo le 17 Septembre 2016 - 22:23:45
Ah si, encore un "conseil" ; n'hésite pas à retourner encore en école (ou club-école, il y en a en IdF) mais non pas pour enchaîner un max de vols encadres. Non, l'intérêt est de trouver l'école qui saura t'aider au travers d'exercices précis à pallier à tes insuffisances techniques (celles que tu te connais déjà) mais qui plus encore t'aidera à te découvrir celles, les insuffisances, dont tu ne te doute peut-être pas même encore. Ainsi tu, ou plutôt vous (l'école et toi) définir les pistes de travail qui te permettront de progresser de la manière la plus pertinente/efficace tout en te garantissant un cadre d'évolution (dans et en dehors de l'école) le plus sécurisé possible.

Edit : forcément je ne peux que rejoindre Paul dans son approche, le parapente ce nest pas que "voler" mais bien plus "apprecier". Bref, il faut le temps au temps.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 17 Septembre 2016 - 23:46:19
Merci à tous pour ces commentaires.

(@) Christian-Luc :
- Ton approche empirique ressemble à la mienne (puiser l'information auprès des expérimentés, écouter et intégrer les remarques...)
- Côté différences, je note la priorité que tu as donné au gonflage alors que moi j'ai trop peu d'heures de ce côté là et je pense en effet que c'est une lacune dans le ressenti et le maniement de ma voile tant au sol qu'en l'air... Je compte m'y atteler sérieusement cet hiver quitte à repasser pour un ovni au bois de Boulogne  :mdr:
- Ton approche très autonome de l'analyse météo pendant les phases d'ascension de tes vols rando et la comparaison avec les évolutions effectivement constatées me parait des plus intéressantes aussi... Je pense que par paresse intellectuelle, je fais trop confiance au recoupement des informations météo des différents sites sans les confronter plus souvent à mes analyses personnelles... Mais là où je pêche le plus à mon sens, c'est dans l'interprétation des effets de la météo sur l'aérologie locale... J'en suis souvent réduit à interroger les pilotes locaux sur les conséquences de l'orientation du jour sur l'aérologie du site puis observer les ailes (s'il y en a) avant de me mettre en l'air... Je crains vraiment que l'acquisition de cette compétence ne soit vraiment très longue pour moi... Peut-être avez-vous des conseils ou des petits exercices à faire avant chaque vols qui vous ont permis de renforcer plus vite votre acuité d'analyse?
- Concernant le thermique, j'avoue que mes zones de prospection reflète plus mon aversion à la proximité du relief que de l'analyse raisonnée du sol... Une fois identifié, je trouve que j'ai aujourd'hui une trop grande dépendance au vario pour le centrer... Pour mieux les gérer et ressentir, vous êtes vous astreint pendant une longue période à voler sans nos béquilles bipantes et agaçantes, mais qui peuvent être si utiles? Quitte à risquer de réduire de façon significative la durée de vols?

(@) Archaleon :

- Je suis d'accord avec toi, à chaque vol on part avec un programme, l'idée de réussir tel gain, telle petite transition ou telle manoeuvre et il nous arrive une foultitude de choses non prévues qui nous donnent plein d'autres pistes d'amélioration.
- La raison de ce fil c'est de comprendre comment vous avez organisé ces axes d'amélioration (et si vous l'avez fait), s'il y a des erreurs dans l'ordonnancement à éviter... Bien sûr, tout ne sera pas transposable puisque chacun a ses propres paliers d'apprentissage et ce qui sera  naturel pour certains demandera bcp de travail pour d'autres et inversement.
- L'idée que j'ai aujourd'hui, c'est d'essayer d'organiser un tout petit ma progression en profitant de vos retours tout en gardant l'immense plaisir que j'ai à voler sans jamais me faire peur (ce n'est pas encore arrivé en 120 vols et j'ai l'espoir que ça dure très longtemps ainsi!)

@wowo :

- J'ai 47 ans mais je crains d'être toujours un adolescent attardé  :mdr:
- Cette année, je ne suis retourné que 3 demie-journées en pente école et je ne pense pas voir atteint les 15h00 de gonflage... Le face-voile que je tenais rapidement à maitriser pour une question de contrôle visuel de mon profil n'a pas été une formalité pour moi... Comme je le disais plus haut, c'est clairement pour moi un sujet de travail pour les longs mois hiver... Si il y a bien une insuffisance dans la construction de mes débuts, c'est bien celle-là à mon sens!
- Me méfier de moi-même, c'est la vraie raison de ce fil! J'ai beaucoup lu le forum cette année et y ai trouvé plein d'infos intéressantes y compris par les intervenants les plus controversés comme M@tthieu qui suscite des débats enrichissants. Mon expérience de mon mode d'apprentissage est que je ne cumule de l'expérience qu'en me confrontant à des "choses" nouvelles. Je me dis donc :
1 - Comment peux-tu t'assurer que tu as les pré-requis pour les gérer (expériences des anciens, des moniteurs, des potes de clubs, du forum, littérature, compréhension théorique...)
2- Comment peux t'assurer que ce bagage (pratique, technique, mental, théorique) est suffisamment intégré pour surmonter les éventuelles difficultés que tu t'attends à trouver
3 - Comment t'assurer que tes erreurs d'appréciation (mauvaise analyse, sur-estimation de tes capacités, sous-estimation des difficultés anticipées) ne les rendront pas insurmontables
Il n'y a pas de une réponse unique à ces questions, je vous demande simplement comment vous vous y avez répondu  :roll:

PS 1 : Une des raisons du SIV c'est ça, mettre en évidence mes défauts dans des manoeuvres un peu amplifiées (par exemple je suis sûr de ne pas piloter assez à la sellette) et collecter les exercices pour les corriger. Dans mon club, j'ai la chance d'avoir plusieurs MF et BE qui ne me donnent pas de cours mais qui ne sont pas avares en conseil  :jump:

PS : Le treuil pour les plainards, c'est génial!!! Ca permet de cumuler des petits ploufs très formateurs dans l'acquisition des automatismes, d'avoir un peu de gaz pour faire quelques exercices en l'air et de ne pas interrompre l'habitude de voler entre 2 séjours en montagne. J'ai même des potes qui progressent de folie en accro grâce à leurs runs au treuil et qui déchirent ensuite à Organya... De vrais exemples d'ailleurs les acrobates dans leur discipline et leur perfectionnisme... Et je ne parle pas de leur humilité alors qu'ils réalisent des trucs de oufs, c'est un bonheur d'apprendre d'eux  :bravo:   :bisous:   :bravo:

FK


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 18 Septembre 2016 - 01:02:51
(@) Paul,

Quitte à te surprendre, je crois que je souscris à presque tout ce tout ce que tu as écrit...

C'est vrai que la formulation très scolaire de mon questionnement peut faire soupçonner un accro de la performance qui ne mesure son plaisir qu'en m de gain et de km parcourus.

Si la magie du vol au seul son du vent bouleverse l'enfant qui est encore en moi, la quête très personnelle du connais-toi toi-même inhérente à l'activité est sans doute l'un des ressorts les plus puissants de mon addiction...

Tu noteras que je n'ai pas qualifié ce que j'entendais par progression autrement que des termes génériques "choses", "expériences" nouvelles et je me ravis de la diversité des approches et des réponses... Ma question porte sur le comment et non le quoi qui est l'affaire des motivations intimes de chacun.

Ton approche introspective et parfois presque mystique te font considérer le renoncement, le doute et la curiosité comme les valeurs cardinales qui construisent le pilote... C'est somme toute assez vrai dans tous les sports (pratiques?) à engagement où le pratiquant met en jeu son intégrité physique et parfois même sa vie pour assouvir sa passion... J'y ajouterais souvent humilité, honnêteté envers soi-même et détermination... Toujours est-il qu'en interrogeant les fondements de ta motivation tu réponds remarquablement à la façon dont tu as construit ce que j'appellerais ta logique de progression qui maximise ta satisfaction...

Quant à la variabilité de nos compétences et de nos "acquis" dans le temps, tu prêches un convaincu...

FK



Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: ptioiseau le 18 Septembre 2016 - 04:37:28
Bonjour à toi!

Je me pose un peu les mêmes questions quand à la suite de ma progression qui est moins rapide que la tienne (à peu près 150 vols en 4ans!) Pas par manque de motivation mais par manque de temps ...
Je découvre le plus possible de nouveaux sites afin d'avoir de l'expérience et je vole avec des "vieux pilotes" qui me conseil et avec lesquels je fait des débriefings suite à mes vols.
J'ai encore peur du nuage et de l'altitude malgré être montée à 3200m ,et pourtant j'ai envie de quitter le bocal mais avec l'appréhension de ne pas être assez bonne et me retrouver dans des situations complexes.
Je me suis abonnée au manuel de David Eyraud qui est super bien fait pour affiner et comprendre le pilotage et avec lequel j’apprends pleins de choses , je fais des exercices en vol (sans gros engagement) et je fait du gonflage +++  :ppte:
Les vols en école c'est sympa mais n'ont pas évité 2 amies à moi d'arrêter la discipline suite à des incidents de vol en stage! Pour moi, la condition physique et mentale joue énormément et je ne part pas voler si les deux ne sont pas réuni.
En ce qui concerne l'analyse des conditions au cours de la journée et l'approche d'un grand cross reste encore difficile pour moi et je suis preneuse de conseils sur le sujet quand j'aurai vaincu mes peurs   :grrr2:
Bonne progression et bons vols
PO 
   


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: tanga le 18 Septembre 2016 - 09:12:49
Je pense le secret de la progression c'est d'accumuler les heures de vol/ Gonflage, dans des conditions varié sites varié, type de vols varié...
Certains pilotes du forum sont près ou au delà des 300h par/an.
De mon coté quand je faisais plus de 100h par ans voir 150  tu progresse vite, et par la suite j'ai eu 3 année ou mon emploi du temps a changé et mon temps de vol c'est divisé par 3, et mon niveau aussi, ça revient vite  :mrgreen: Du redescendre en gamme, ça n’enlève rien au plaisir  :ppte:


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: chatmalo le 18 Septembre 2016 - 09:51:00
Pour moi les clés de la progression c'est accepter la part très importante de la maturation et toujours garder le plaisir du vol... Mes objectifs ont toujours été "définis" en ce sens.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: choucas le 18 Septembre 2016 - 10:12:25
Bonjour

Je suis surpris de ne pas voir en gros THEORIE !
 - Aérologie
 - météorologie

Pour maîtriser le cross ça paraît un incontournable.
En plus ça coûte 0 € avec internet. Ou un peu plus si on prend des cours

A+
L


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: wowo le 18 Septembre 2016 - 10:22:36
Je ne cites pas, en y faisant le ménage, ton long post car sur mon smartphone c'est fastidieux. Comme tu avais numéroté les passages qui m'intéresse, je vais m'en servir comme index pour mes réponses à tes question.

1) Pour valider ou invalider nos pré-requis rien ne remplace le regard critique exterieur, la liste que tu cites est pertinente et peut même être élargie à des personnes de moindre "experience". Pour moi par exemple, ce fût, non c'est ma femme. Elle ne vole pas elle même si ce n'est en biplace avec moi mais elle est pour ainsi dire toujours avec, aux décos d'où elle voit aussi mes débuts de vols, puis aux attéros ou elle me voit revenir et poser et sinon, c'est elle qui vient me récupérer à la vache. Elle me connaît parfaitement et elle me suit dans toutes mes activités, du coup elle possède une vraie expertise. Le fait que ma progression fût lente cela lui a permit aussi d'acquérir une bonne expérience théorique du parapente (elle pourrait donner des leçons à plus d'un pilote qui pense savoir voler) Bref, j'ai de la chance, une chance qui n'est assurément pas le fait de tout le monde mais je pense que chacun peut avoir dans son entourage, une ou plusieurs personnes apte(nt) à jouer ce rôle. Il faut avant tout que son sens critique ne soit pas pollué par des considération comme te flatter, par exemple. L'idéal étant bien sur un pilote d'expérience "raisonable" ou mieux un accompagnateur, animateur ou moniteur. Tu peux en trouver dans certains club, pourquoi pas club-école tel celui des Potes-en-ciel (je cite de mémoire pour la région parisienne)

2) En passant les différents brevets FFVL par exemple ou à minima en te référant avec honnêteté aux differents niveaux du passeport de vol-libre FFVL, en y répondant aux différents item éventuellement avec le regard critique exterieur décrit au $1 ci dessus.

3) Là, il n'y a que garder suffisamment de marge qui peut t'éviter de risquer de payer au prix fort tes erreurs d'appréciations de tes compétences et capacités de pilote. Garder de la marge ne signifie pas ne jamais aller plus loin dans ses expériences. Non, garder de la marge signifie d'aller progressivement en avant, de façon à percevoir quand on la grignote et de savoir marquer un temps de pause quand elle devient trop fine. Temps de pause qui n'est évidemment pas un temps d'arrêt de vol mais bien une pause dans l'expérimentation de sa progression pour consacrer à nouveau le temps disponible à notre passion pour développer plus nos connaissances/compétences/capacités par un travail qui pourra être d'autant plus efficace si les pistes de travail auront été clairement definies.
Ce qui t'aidera aussi ici, autant pour gérer ta "marge" que pour definir tes pistes de travail/progression, c'est ton "Expérience". Mais là, à mon avis (tout perso) il faut laisser du temps au temps (je me répète, je sais, mais c'est un point crucial pour moi) même un nombre impressionnant de vols réalisé en peu de temps ne te donnera pas l'expérience du même nombre de vols réalisé sur un temps bien plus long. En tant qu'Etres humains nous avons besoin d'un minimum de temps pour intégrer nos expériences pour en faire "notre" Expérience (la plupart d'entre nous en tous cas) Ne pas l'admettre/l'accepter peut nous bloquer dans notre progression voire nous mettre en danger

Bonne continuation,

Edit : Évidemment comme le precis Choucas, il faut que toute progession technique ne soit que la partie pratique de la progession théorique. Voler en parapente est bien plus que juste savoir tirer sur 2 ficelles.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: brandi le 18 Septembre 2016 - 10:40:24
je vais te répondre à l'envers, quel est le parcours de ceux qui ont stagné, régressé, abandonné ? :mrgreen:

- Progresser trop vite, manger les marges et finir par se faire peur.
- Sur-confiance -> accident -> pression des proches pour stopper l'activité.
- Progresser trop lentement et découragement
- Assister à l'accident grave d'un proche et prise de conscience des risques de l'activité.
- Subir son stress et ne pas prendre de plaisir.
- Faire de la route pour rien.
- Ne pas se former en théorie.
- Changer trop vite de voile
- Rester toujours sur les mêmes sites.
- Ne pas faire de gonflage





Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: thierry_c le 18 Septembre 2016 - 11:10:19
je dirais:
-gonflage, gonflage et encore gonflage !
-bouffer de la theori comme dit coucas !
-et chose que j'entend rarement faire du biplace !

je prend souvent des piopiou dégrossi en bi, et je trouve ça très intéressant pour eux, ça leur permet de voir comment on gere nos trajctoire et surtout on peut discuté des prise de décision, c'est très formateur !

le parapente est le rare sport aérien ou on apprend a voler en solo !


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: tanga le 18 Septembre 2016 - 11:20:29
Bonjour

Je suis surpris de ne pas voir en gros THEORIE !
 - Aérologie
 - météorologie

Pour maîtriser le cross ça paraît un incontournable.
En plus ça coûte 0 € avec internet. Ou un peu plus si on prend des cours

A+
L

pas faux ( j'ai compris hein :mrgreen: )

de plus il y a de bon livres pas trop cher, Sauf les visiteurs du ciel.
Meteo plein ciel, Cumulus mode d'emploi, vol en thermique...
Apprendre a observer le ciel, au sol en vol, au travail...


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Derob le 18 Septembre 2016 - 11:29:05
je vais te répondre à l'envers, quel est le parcours de ceux qui ont stagné, régressé, abandonné ? :mrgreen:

- Progresser trop vite, manger les marges et finir par se faire peur.
- Sur-confiance -> accident -> pression des proches pour stopper l'activité.
- Progresser trop lentement et découragement
- Assister à l'accident grave d'un proche et prise de conscience des risques de l'activité.
- Subir son stress et ne pas prendre de plaisir.
- Faire de la route pour rien.
- Ne pas se former en théorie.
- Changer trop vite de voile
- Rester toujours sur les mêmes sites.
- Ne pas faire de gonflage

Super, Brandi, bien vu !
Ça mérite un fil dédié à mon avis, si tu as envie d'en ouvrir un nouveau. Ça appelle pleins de discussions.
Et à mon avis, Flying Koala n'en est pas là du tout.

Derob


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: lereseaudepp le 18 Septembre 2016 - 12:12:26
je vais te répondre à l'envers, quel est le parcours de ceux qui ont stagné, régressé, abandonné ? :mrgreen:

- Faire de la route pour rien



Accepter ee faire de la route pour rien a fait partie de ma progression !
Par exemple savoir renoncer à sortir la voile alors que l'on a fat des kms est important.
Cela m'a forcé aussi à affiner mes analyses météo (avant et sur place).


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 20 Septembre 2016 - 21:50:35

Je me pose un peu les mêmes questions quand à la suite de ma progression qui est moins rapide que la tienne (à peu près 150 vols en 4ans!) Pas par manque de motivation mais par manque de temps ...
   

Bonjour Ptioiseau,

Ravi de ne pas être le seul à me poser des questions métaphysiques  ;). Et ravi d'avoir le retour d'une pilote, car j'ai trouvé dans tous mes stages que vous aviez généralement un pilotage plus "sensitif" que la plupart des pilotes-hommes, au moins dans cette phase de début de progression où je me situe. J'y ai aussi croisé des hommes qui avaient une finesse de pilotage hallucinante avec très peu de vols, ne criez pas!  :mrgreen:

Ne confonds pas volume de vols et progression, je pense que tu es beaucoup plus avancée que moi! Il me faut beaucoup beaucoup de répétitions pour générer des réflexes de pilotage basiques (genre tangage tempo, sorties axées de virage dynamique ou de 3.6) et mes ploufs au treuil ne m'apportent pas la diversité des expériences que tu dois avoir... Ils restent néanmoins très bénéfiques pour mes automatismes (quand on n'est pas doué, faut se résigner à bosser plus les autres  :shock: ).

De manière plus générale, nous cédons tous trop souvent à la facilité d'établir une corrélation directe entre nombre de vols et niveau en parapente.

Je vous proposerais volontiers de scinder l'évaluation du parapentiste sur au moins 2 compétences :
1 - Technique de pilotage : maitrise de l'engin (et de la méca vol!!), précision dans la gestuelle et le timing, ressenti de sa voile, gestion des incidents de vol, etc...
2 - Maturité aérienne : pertinence de l'analyse, anticipation des risques du milieu, évaluation des marges, optimisation de la navigation etc...

La première se développe grâce un parcours d'acquisition d'automatismes qui peut être infini suivant le niveau de perfection que l'on souhaite atteindre (voltige). C'est en gros le plateau du permis moto.
La seconde repose sur une compréhension fine d'un milieu invisible, contre-intuitif pour la plupart d'entre nous, reposant sur des bases théoriques complexes indispensables pour pouvoir capitaliser ses expériences. C'est la circulation du motard en milieu ouvert qui réclame de maitriser le code de la route (théorie & réglementation) et l'anticipation du comportement des autres usagers (météo, aérologie, autres aéronefs...)

C'est pourquoi il me parait très difficile grâce au seul indicateur du nombre de vols d'anticiper le niveau d'un pilote sur ces deux axes, l'un reposant sur la répétition d'exercices l'autre, au contraire, sur la grande variété des vols et des expériences, le tout associé à un bagage théorique assimilé.


J'ai encore peur du nuage et de l'altitude malgré être montée à 3200m ,et pourtant j'ai envie de quitter le bocal mais avec l'appréhension de ne pas être assez bonne et me retrouver dans des situations complexes.
   

Comme quoi, nous avons tous des appréhensions différentes, car moi c'est plutôt la proximité relief (sol), aucune idée de mes réactions en cas d'incident même bénin... L'idée de ce fil reste de nous aider à objectiver les risques et se faire une idée de ce qui peut nous être accessible et souhaitable comme future étape de progression.


Je me suis abonnée au manuel de David Eyraud qui est super bien fait pour affiner et comprendre le pilotage et avec lequel j’apprends pleins de choses , je fais des exercices en vol (sans gros engagement) et je fait du gonflage +++ 


J'ai lu toute la partie gratuite et je pense que je vais même craquer dès ce soir  ;)


Les vols en école c'est sympa mais n'ont pas évité 2 amies à moi d'arrêter la discipline suite à des incidents de vol en stage! Pour moi, la condition physique et mentale joue énormément et je ne part pas voler si les deux ne sont pas réuni.
   

C'est vrai que voler avec l'assistance de pros n'annule pas tous les risques, mais c'est le moyen le plus rassurant que j'ai trouvé pour sortir de ma zone de confort sans trop stresser... Quant à nos conditions physique et mentale, c'est sans doute la principale cause de variation de nos compétences d'un jour sur l'autre dont parlait Paul.

Bons vols à toi et plein de jolis cross à venir.


@Paul,

J'ai lu avec beaucoup d'attention toutes tes interventions sur le fil "Comment crosser en équipe avec des ailes très différentes".

Ca donne vraiment envie de voler dans les Pyrénées et de fréquenter tes sites des Ailes du Mourtis... Au delà de la richesse qu'ils recèlent pour un jeune pilote, merci pour ces posts vibrants d'humanité. J'espère avoir un jour la chance de te croiser sur un déco et/ou autour d'un verre.  :trinq:

Bons vols à toi!


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 20 Septembre 2016 - 22:50:31

Je suis surpris de ne pas voir en gros THEORIE !
 - Aérologie
 - météorologie


C'est en effet un oubli grossier de ma part! Avant même mon premier vol, je crois que j'avais fini ma première lecture "Parapente, s'initier et progresser". Pas en raison d'une appétence particulière pour la théorie, mais parce que, pour un trouillard comme moi, c'était la seule façon d'appréhender un peu par avance ce qui m'attendait.

C'est encore en lisant que j'essaie de me construire les étapes de ma progression.

Là encore, je ne suis pas très doué car j'ai pas mal de pertes en ligne entre lire, comprendre/mémoriser et intégrer.
Lecture = information et prise de conscience
Compréhension/mémorisation = capacité à reproduire les raisonnements dans des situations réelles (analyse au déco par exemple)
Intégration = associer ce savoir théorique avec son ressenti sous son aile et réaliser les actions de pilotage qui en découlent

C'est le dernier point qui me pose le plus de difficultés.
Soit parce que je n'ai pas encore le vécu nécéssaire pour associer l'analyse à mon ressenti sous la voile (la grande question : est-ce que c'est trop fort pour moi?).
Soit parce que les mauvaises habitudes peuvent prendre le pas sur le lent raisonnement théorique dans une situation faussement banale ou au contraire de stress ou d'urgence (compétence théorique pas assez utilisée/intégrée qui n'est pas encore devenue un arc réflexe).

Et encore, je ne vous parle pas du défaut de compréhension ou du mauvais raisonnement sur des sujets aussi complexes que la méca vol, l'aérologie ou la météo qui guettent beaucoup d'entre nous, moi le premier. Si le raisonnement est faux, la décision qui en découle n'est bonne que par hasard...

J'en profite pour te remercier Laurent pour tes interventions sur le forum et tes videos pédagogiques. Au plaisir de te croiser dans le berceau du parapente.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Flying Koala le 21 Septembre 2016 - 00:09:48
Allez dernier post, et promis je la ferme parce que je dois saouler toute le monde. :sors:


-et chose que j'entend rarement faire du biplace !

je prend souvent des piopiou dégrossi en bi, et je trouve ça très intéressant pour eux, ça leur permet de voir comment on gere nos trajctoire et surtout on peut discuté des prise de décision, c'est très formateur !

Super idée! J'achète  :bravo:   :+1:   :bravo:

Maintenant, c'est mes potes de club biplaceurs qui t'en voudront d'avoir eu à embarquer une pipelette sur leur sellette passager  :bang:

le parapente est le rare sport aérien ou on apprend a voler en solo !

Remarque pleine de bon sens!  :pouce:

Ca stimule l'autonomie mais ça bride violemment l'apprentissage par l'erreur qui est potentiellement catastrophique...
Reste que les bons (=vieux?) pilotes n'ont commis que des erreurs vénielles qui ont enrichi leur expérience sans franchir la ligne rouge. L'objet de ce fil est de savoir comment vous vous y êtes pris pour rester dans cette marge d'erreur acceptable...


je vais te répondre à l'envers, quel est le parcours de ceux qui ont stagné, régressé, abandonné ? :mrgreen:


J'adore ta façon de penser, Brandi!  :+1:
Liste ultra-intéressante qui donne à réfléchir!


- Progresser trop vite, manger les marges et finir par se faire peur.
...
- Progresser trop lentement et découragement


Un conseil pour que chacun de nous trouve cette voie médiane que j'imagine très personnelle?
Entre l'attitude ultra conservative mais sécuritaire de la stagnation et l'audace déraisonnable de la progression forcenée?

Voilà, je la boucle... Merci pour vos posts et remarques passés et j'espère vos réactions futures.


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Triple Seven France le 21 Septembre 2016 - 10:51:22

Ca donne vraiment envie ... de fréquenter tes sites des Ailes du Mourtis...

Oui ben attends d'avoir des (très) grosses compétences.
Je vais faire plus simple que Paul : la zone de vol du Mourtis, c'est un four sous le vent. Faut y être né pour y voler toute l'année, et encore il y a des indigènes qui y ont eu des soucis...
Le parapentiste loisir moyen ne devrait fréquenter le lieu que du 15 Octobre au 15 Février. Ou alors le reste du temps uniquement pour un vol tranquille du début de matinée.

Et sinon, je serais vraiment intéressé par te voir faire un bilan dans 5 ans sur là où tu en es dans l'activité. Je voudrais savoir si on arrive vraiment à progresser en parapente en étant autant intellectuel.
Bon parcours à toi !


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: wowo le 21 Septembre 2016 - 11:05:21
Sous une autre forme c'est ce que je tentais d'exprimer dans mon 1er post sur ce fil ;
Citation

Mefie toi de toi-même, je m'explique ; À te lire, ta progression parait pratiquement exemplaire et pourtant tu sembles ne pas t'en satisfaire. Tenter de te (et à nous) dissimuler tes réelles ambitions sous une fausse modestie ne te mettra pas à l'abri de la dure réalité que représente le sol dans notre pratique.

Réfléchir c'est bien et même imperatif, trop réfléchir par contre...


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: py le 21 Septembre 2016 - 13:48:37
Concernant le SIV, je ressens aujourd'hui, le besoin de connaitre des amplitudes et des situations de vol que je n'ai jamais expérimentées.
:+1:
ca aide à situer ses marges. et accessoirement à les comparer aux autres stagiaires.
ca permet ensuite de trier dans les discours plus ou moins compréhensibles qui te disent "c'est trop fort", "c'est technique", "c'est sain", "c'est fumant", "c est pas grave", "on sait bien que ..." ;)


Apprendre a observer le ciel, au sol en vol, au travail...
:+1:
et donc habiter pas loin des sites de vols ca facilite grandement les choses. apres 2 ou 3 saisons tu commences à percevoir un peu les constantes et les variations.  ca permet ensuite de trier dans les discours plus ou moins ... etc etc ...

si tu veux garder une approche analytique, le probléme n'est pas tant de "réfléchir trop", mais d'arriver à formaliser tous les paramètres. bulletins meteo, traces, carnet de vols, ...   quasi-impossible :)
à la longue ca se dilue(ra) en intuition  biroute  (et en une certaine paresse à expliquer aux nouveaux venus ce qu'est le parapente  :ange:  )

... Accepter *e faire de la route pour rien a fait partie de ma progression !
:+1:
et en corollaire : limiter la route à faire !
j'en étais rapidement arrivé à la conclusion que l'IDF était un facteur troptrès limitant de ma progressionpratique ;)


bonne continuation,


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: ptioiseau le 22 Septembre 2016 - 02:40:58
Bonjour

Je suis surpris de ne pas voir en gros THEORIE !
 - Aérologie
 - météorologie

Pour maîtriser le cross ça paraît un incontournable.
En plus ça coûte 0 € avec internet. Ou un peu plus si on prend des cours

A+
L

Pour te répondre OUI bien sûr je lis des livres de théorie mais cela reste parfois abstrait et je sais que je dois maitriser le sujet pour pouvoir aborder le cross.  Du coup, je multiplie les expériences en diversifiant les sites de vols et les conditions et j’essaie de comprendre ce qui se passe en l'air et quand je ne comprend pas je me dirige vers l'atterro et je pose la question à d'autres pilotes.  :grat:
Pour le moment, j'arrive à identifier les conditions qui sont les miennes et celles qui ne le sont pas, je fait des vols ou je me fais plaisir et si je n'ai pas le niveau pour le cross je n'en ferai pas.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: BigWipeout le 22 Septembre 2016 - 19:19:29
Bonjour,
tout d'abord les precautions d'usage, je ne suis pas un pro, ou meme un top pilote, je suis encore en phase de progression, donc mon intervention aura la valeur qu'elle aura sans prétentions.

Parcours personnel :
- Stage init en Octobre/Novembre et premier grand vol en Mars. He oui, mon moniteur est comme ca, tu as les vols que tu mérites (vraiment), pas des vols que tu as "achetés". Ca implique que j'ai fait de la pente école et du gonflage quasi tout les WE de Novembre a Mars.
- Toujours de la pente école, et en Juillet en déplacement avec mon école au Poupet, j'y fait mon 4eme et 5eme vols. Vous l'aurez compris, chez nous on n'est pas des acharnés du vol a tout prix, surtout au début. De toutes façons c'est presque tout le temps trop fort.
- A partir de la, je continue a aller voler (environ 1 WE par mois) mais je m'inscrit aussi a des stages progression, ou je constate par ailleurs, en comparaison avec mes camarades, que toutes ces heures de pente école n'ont pas été vaines.
- A environ 50/60 vols, (en 2 ans je pense), je commence a voler sur site connu en conditions "calmes a semi-calmes" en autonome (mais pas tout seul, avec des gens du club). A partir de la j’enchaîne autant de vols que possible, et d'autres stages (2 par an mini je dirais).
- Je bouffe tout ce qui attrait a la théorie. Je passe d'ailleurs tranquillement mon théorique du brevet de pilote, quasi un an avant d'avoir la pratique validée. C'est comme ca, moi je ne peux pas aller faire de la pratique si j'ai pas un énorme baggage théorique initial. Pour moi la pratique ne s'envisage que comme étant une mise en pratique des connaissances théorique. Ne vous emballez pas, tout le monde n'est pas pareil. Un ami (au plus haut niveau) nous a un jour parlé de différents "types" de pilotes, analytique ou sensitif, en nous disant que de toutes façons a terme de la progression il faudra bien être un peu des deux pour être complet, mais que pour débuter et progresser c'est bien de savoir dans quel camp on se trouve. Moi vous l'aurez compris je suis pur analytique (et pas que dans le parapente). Il nous disait aussi qu'on considérait (a tort) que seul les pilotes intuitifs purs avaient du potentiel, citant un pilote français du plus haut niveau (ex champion du monde) qui s'est vu dire, en pole espoir ou selection, que "tu vois ce gars la il sera jamais champion du monde, il a pas le feeling". Il a choppé le titre 5 ans plus tard. Ca n'est pas grave d’être un pilote analytique, il faut juste le savoir et le prendre en compte. Ca donne 2 pistes de progression. La premiere, bien consolider et developer sa force, donc en analytique, bouffer de la théorie, bien confronter ses analyses (au debut un peu loufoques) aux autres pilotes du club, plus expérimentés, et, quand c'est dans les marges acceptables, aller la confronter aux conditions réelles. La deuxième, il faut attaquer un développement dans ses faiblesses, donc pour moi le sensitif. Sur les conseils avisés, de pilotes, de moniteurs, ca a voulu dire repousser vraiment longtemps l'achat du fameux vario pour continuer a enrouler "au feeling", faire vraiment un effort pour faire des debriefs avec les autres pilotes sur les conditions de la journée, pour confronter mon ressenti, etc. Mais j'avoue, mis a part avec de la pente école a outrance, le feeling n'a vraiment commencé a arriver que l’année ou, la situation aidant, j'ai atteint 100 heures de vol.
- Apres être bien autonome sur site connu, quasi toutes conditions sauf si c'est vraiment la guerre, différentes saisons aussi, c'est la ou je commence a aller explorer d'autres sites de vols, des conditions plus fortes, moins fortes, des décos plus petits, plus grands, etc etc .....
- Au fur et a mesure, des petits cross, des plus grands cross, le BPC (ou j'ai encore eu le théorique très longtemps avant que la pratique ne suive), competition, etc.

Pour moi donc, un des aspects importants a été de comprendre *mon* fonctionnement, ma manière d'apprendre optimale, et d'en tenir compte pour la stratégie.

Un des points que tu as soulevé aussi, c'est "comment decider du bon moment ou repousser un peu les limites". On dit souvent "lent et progressif" mais on peut developer un peu plus. Pour moi, je me suis tenu a un des conseils de mes moniteurs, qui est, tu ne changes qu'une seule chose a la fois. Donc si tu veux changer de sellette, très bien, mais c'est la seule chose qui change. Le site reste ton site ultra archi connu. Les conditions, la saison, doivent être habituelles. La meme voile. le meme slip, bref, tu vois ce que je veux dire.
J'ai trouve que ca s'appliquait aussi pas mal aux conditions. Le jour ou je veux aller un peu plus en thermique, ben, je le fait sur site mega connu, une seule chose change, c'est qu'il y aura des thermique *un peu* plus forts. Le *un peu* est très important. Par exemple si d'habitude je volais plutôt sur la fin de matinee, genre 11h, 11h30, mais que j'allais vite poser, la je vais essayer de trainer un peu la pate pour me retrouver discrètement a 12h encore en l'air, et aller poser. Doucement, pas "tout a coup je décolle a 15h en pleine tarbulle". Idem, tu ne changes qu'une seule chose, ca veut dire que le jour ou non seulement il y a du thermique, mais en plus le vent n'est pas comme d'habitude (ou tu n'as jamais volé en cette saison, ou ta voile est différente etc) ben la tu te mets en danger car tu changes trop de choses a la fois.

Il y a aussi l'aspect "Contextuel" qui je trouve est important. Beaucoup de gens ont parlé du fait que oui, il faut bien sur X heures de vols avant d'aller faire la manœuvre Y, mais je trouve que la réalité est plus complexe. Je te cite un exemple, L'autre jour on est au déco, 20 km/h, pas pire, mais je decide de ne pas décoller. Mes potes me regardent un peu bizarrement (j'aime bien les conditions un peu fortes), me disent "attends, il y a 2 mois, tu décollais tranquillement dans du 30 kmh vachement turbulent, et la tu fait la lopette ?". Ben oui, mais il y a 2 mois le contexte était très different. Il y a 2 mois, je venais d’enchaîner une bonne 20aine d'heures de vols en 2 semaine, j’étais affûté, j’étais aussi monté progressivement sur les conditions, d'abord décoller a 20, puis 22, puis 24, etc. Bref, j’étais en pleine forme, je sentais mon aile au bout des doigts, limite je commençais a m'ennuyer quoi. Alors que la, le jour ou je decide de ne pas décoller, j'ai pas sorti mon aile depuis 3 semaines, et encore, c’était pour des petits vols de rien du tout en conditions pets de mouches. Le contexte est pas du tout le meme. A un moment tu peux te permettre de pousser un peu les limites (de 1% hein, pas de 30%), et a un moment donné, tu fait plutôt augmenter les marges.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: stepson le 22 Septembre 2016 - 23:47:48
[Suite]
1 - Comment peux-tu t'assurer que tu as les pré-requis pour les gérer (expériences des anciens, des moniteurs, des potes de clubs, du forum, littérature, compréhension théorique...)
2- Comment peux t'assurer que ce bagage (pratique, technique, mental, théorique) est suffisamment intégré pour surmonter les éventuelles difficultés que tu t'attends à trouver
3 - Comment t'assurer que tes erreurs d'appréciation (mauvaise analyse, sur-estimation de tes capacités, sous-estimation des difficultés anticipées) ne les rendront pas insurmontables
Il n'y a pas de une réponse unique à ces questions, je vous demande simplement comment vous vous y avez répondu
[/suite]
1) Quand on demande quels sont ces pré-requis les réponses ne sont pas tranchées et les avis des pros divergent parfois meme
2) Tu ne le peux pas
3) Tu ne le peux pas

Tu es également dans la phase critique de la progression qui passe par la case excès de confiance et le profil type du futur pilote accidenté ! (Cf stats de la FFVL sur l'accidentologie).

Foi de pilote accidenté qui a à peu de choses prêt une progression du type de la tienne.

Tu es dans la phase critique de ta progression et il reste dans ce sport une part d'aléa plus importante qu'on ne le dit !



Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: deltaman le 06 Octobre 2016 - 14:08:40
Bjr, je suis surpris par l'intelligence de ce forum. Y a vraiment de bonnes synthèses à ramasser.

Je commence par le petit post qui me fait réagir, le doute émis sur une approche intellectuelle de l'activité. Mon pauvre frère avait essuyé la même remarque désobligeante en école il y a longtemps. Je me reconnais aussi dans ce profil et je veux te rassurer, c'est une bonne voie, bien bien plus longue au démarrage car méfiante, mais plus payante sur le long terme, car les fondations sont très solides ensuite. Des déclics vont se faire, des connexions entre les témoignages, tes lectures et ton vécu en l'air. Ça demande du temps, beaucoup de temps. Et celui qui n'en a pas, est cuit pour cette activité chronophage. Soyons honnête.

Un gars pertinent t'a fait remarquer la possibilité d'une fausse humilité, j'ai trouvé ça malin. On est nombreux à se raconter soi même de façon trop flatteuse, trop héroïque comparée à la réalité, et cette attitude psychologique est fondamentale à démasquer pour se protéger de ton pire ennemi; toi même.

Quant à l'existence d'une progression 100% sécure, Je n'y crois pas. En l'air tu seras parfois violé, sans l'avoir toujours cherché, et tout ce qui ne te blessera pas te fera progresser. J'ai trouvé l'école (delta) assez sclérosante pour ma part. Il faut comprendre que la tentation légitime d'un instructeur est de te garder dans une zone de confort maximale. Ce ne sont pas toujours des pilotes extraordinaires et j'ai trouvé que bcp ne portaient pas mon rêve de voler et parcourir de la distance.

La progression par le déni du danger ne peut fonctionner que pour un tout petit nombre de chanceux. Laisse tomber.

L'expertise des vrais bons pilotes est à chercher systématiquement, avant, pendant et après chacun de tes vols. Le plus dur est de les identifier, car bcp de pilotes de club sont très généreux en conseils, mais hélas très mauvais parfois aussi. Quand tu as tout à apprendre, forcément cette situation te rend vulnérable aux bavards. La lecture est une bonne béquille. Ensuite, la compétition (sans ambition) est une bonne école, et une concentration de savoirs éprouvés.

Notre sport est dangereux, pas seulement "à risque" comme il est répété pour se rassurer. J'ai longtemps été dans le déni, mais après avoir perdu trop de très bons pilotes amis, c'est aujourd'hui évident pour moi (inutile d'engager la polémique). Je n'ai pas renoncé, mais je renforce chaque fois mon expertise des dangers, ce que tu fais par ta démarche.

J'ai un parcours atypique, je viens du delta (expérience qualitative/quantitative+++), j'ai seulement 35 vols en PP en 1 saison, et je tourne de beaux circuits déjà avec l'aile qu'il me fallait pour démarrer. Mon entourage est inquiet de ma progression, pourtant je bétonne mes engagements, et je modère ma prise de risque en accord avec mon caractère, j'ai bétonné la théorie du pp, la gestion des incidents par la lecture, le visionnage, et la répétition mentale que je recommande à tous ceux qui en sont capables, je travaille systématiquement la finesse du pilotage en l'air. Mais tout ça n'est pas venu tout seul, une envie de rationaliser, de ne pas se blesser et le fruit d'une longue expérience maintenant.. Le temps est une frustration, mais ne jamais te fâcher avec ce sentiment te rendra service.

Un ex parisien qui faisait bcp de km pour pouvoir voler.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: La Brune le 06 Octobre 2016 - 16:50:37
Pour ce qui est de ma progression: stage init' puis perf1 dans la foulée, puis vols en club, encadrés par des anciens bien présents et de bon conseil. Enfin, vols..... beaucoup de gonflage, et longtemps avant d'aller me frotter les plumes aux thermiques. En revanche toujours sur les sites et ENORMEMENT de gonflage, avec quelques bi emmené par les biplaceurs du club (une très bonne façon de découvrir un nouveau site ou de se frotter au thermiques). Et par la suite en l'air à chaque fois que c'était possible en jouant beaucoup avec la pente en soaring, repose au déco, touch and go et autres jeux à mi-chemin entre le vol et le gonflage.

Ce qui m'a fait passer les étapes? Le fait d'avoir des bases sûres pour passer à la suite. Des bases que JE sentais sûres, et que des pilotes de confiance me confirmaient être sûres.

Je me suis bien fait secouer 2 fois (heureusement sans bobos mais ça tient du coup de bol) à cause de phases de surconfiance. J'avais bien vu que c'était franchement costaud, mais je me sentais plus fort que je ne l'étais. Si j'ai fait une erreur d'analyse des conditions ces 2 jours-là, c'était dans l'analyse des conditions du pilote.... pas de l'aérologie.

Plus une ou deux petites aventures qui me font maintenant dire que quand JE sent que les conditions puent ou que ça risque de dégénérer, c'est que ça pue. Quoique que puisse m'en dire untel ou untel. Je préfère me faire charrier façon "p'tit kiki" en remballant que de me retrouver en l'air et dans la merde comme certains pilotes que j'ai pu voir pour cause d'égo mal placé.

J'ai lu sur le fil une petite réflexion super intéressante sur les petites mauvaises habitudes qui peuvent s'installer au fil du temps sans que l'on s'en rendre compte: c'est, je pense, un des gros dangers pour les pilotes "d'expérience". J'ai essayé de faire un stage tout les 2 ans environ (peu importe le type de stage) pour avoir un regard extérieur sur ma pratique, et ça fait du bien. C'est fou comme les mauvais gestes peuvent s'installer vite. Et je n'hésite pas à demander à un moniteur (l'année dernière en bi avec ma femme à Chamonix) de jeter un coup d'oeil sur mon déco et de me dire ce qu'il/elle en pense une fois en bas. Peu m'importe les réflexions et les commentaires ironiques que j'ai pu entendre ce jour-là. Je vole pour moi et pas pour eux.

Je ne reviendrais pas sur la théorie: si tu es passionné, ça ne devrait pas être trop dur de se dévorer quelques bouquins sur le parapente. Y compris sur la météo, la méca vol, etc. Même si c'est moins passionnant que des récits de vols de ouf. Ce sera bien plus utile au quotidien de savoir comment et pourquoi ta voile vole, comment et pourquoi les conditions peuvent évoluer, que de savoir qu'il y a une zone humide où ça porte moins à 200 bornes de ton déco.




Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: M@tthieu le 06 Octobre 2016 - 21:57:14
Première difficulté, comment se définir un parcours de progression cohérent avec les objectifs que l’on se fixe ? Mon rêve, c‘est de décoller de Samoëns (@Patrick  :trinq: ) pour atterrir à Doussard en survolant les Aravis enneigés. Que dois-je savoir, comprendre et maitriser par rapport à niveau actuel pour y parvenir en sécurité ?

Je ne sais pas si on peut se donner une méthode de progression type pour faire ce parcours dont tu rêves. Une fois que tu l'auras fait, tu te diras, ah bon, ce n'était que ça ?  :mrgreen:
Pour décoller de Samoëns et aller sur les Aravis (enneigées ou pas), il faut regarder la météo pour qu'elle soit favorable (voir très favorable), y croire, s'y reprendre à plusieurs fois, ne pas se décourager, reconnaître les endroits clés par photos (merci internet), demander aux pilotes qui l'ont déjà fait (avec les conditions météo), payer des canons à Laurent (Choucas) et à Patrick (Samoëns) pour leur soutirer des infos, avoir un téléphone chargé, un GPS, des vêtements chauds, une boussole, un peu de chance (pour que les plafonds soient assez hauts pour crosser sans trop gratter), avoir des sous pour la récup (ou un bon pote), avoir envie de tout défoncer s'il le faut (mental à 100%), être prêt à passer du temps si tout ne se passe pas comme prévu (surtout au départ de Samoëns  :mrgreen: bonjour la couche d'inversion), croire en soi, en sa voile, en un brin de chance, avoir un objectif scindé en plusieurs parties (décoller, faire le premier plaf, regarder l'altitude au plaf réel (pas le plaf des sites météo) et décider de partir ou pas, à quelle heure tu pars, jusqu'à quelle heure les faces est seront encore ensoleillées, avoir une idée précise des transitions à faire selon les plafs, selon le mental du moment, voir ce que les autres voiles (s'il y en a) font, prendre la bonne décision, avoir des plans B et C, ne pas s'entêter si ça ne marche pas, profiter de la journée quel que soit le résultat et le plan de marche, ne passe faire trop d'illusions mais toujours y croire, avoir des vaches possibles, ne pas poser dans la brise de Sallanches  :P ou savoir que ce sera à reculons, savoir quel parcours (il y a des options différentes une fois sur les Aravis et s'en tenir au plan A ou B, être patient si on a vaché avant Doussard, prévoir l'évolution de la météo, surveiller les humeurs du vent, ne pas s'affoler, penser "étape par étape", faire des laisses de chien aux endroits nécessaires, prendre du gaz dès que possible, ne pas courtcircuiter et garder des marges par rapport au relief, être patient, revenir en arrière si ça va coincer, là où il y avait le bon thermique qu'on avait pu laisser par excès de précipitation, profiter de la beauté de la région, surveiller les nuages  :eclaircie: , préférer le soleil à l'ombre, les zones au vent plutôt que sous le vent, imaginer ce que fait l'air, ressentir sa voile, être concentré, ne pas céder à l'euphorie, manger et boire pendant les transitions et puis poster sur le forum ses aventures ;)
Je ne sais pas combien de temps cela prend tout ça, quelle progression il faut. je suis parti sur les Aravis seul dans ma deuxième année de vols, avec ma bonne volonté, des rêves plein la tête, seul. J'ai fait 65 kms la première fois et ai du mettre plus de 3h pour rentrer en stop, et fait un bel aller-retour sur les Aravis  de 94 kms le lendemain. Des plafs immenses, un rêve. Cette année rien de tout ça. Alors je ne pense pas qu'il y ait une solution unique, un e progression type, un modèle. Savoir décoller, savoir vacher, savoir anticiper, se connaître, étudier la CFD et le parcours, et s'adapter constamment. Mais tout cela c'est l'expérience qui te le donne, pas les conseils, pas les forums, pas les bouquins qui te donneront des pistes à essayer, à tester et à conserver dans un coin de ta tête. Tu auras beau avoir plein de connaissances, sans expérience tu n'es rien et tu as beau avoir une volonté de fer sans un minimum de connaissances, ça ne marchera pas. Je marche par l'expérience (et parfois par l'échec). Tu sais comment tu marches, quelles sont tes forces et faiblesses. A toit de savoir comment faire fructifier ce potentiel qui est en toi, à rassembler ce dont tu as besoin et ne pas se focaliser sur tel parcours. Il se fera quand il se fera.
Bons rêves et bons vols.  :ppte:


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Dominique B le 07 Octobre 2016 - 10:37:38
Citations Deltaman
"On est nombreux à se raconter soi même de façon trop flatteuse, trop héroïque comparée à la réalité, et cette attitude psychologique est fondamentale à démasquer pour se protéger de son pire ennemi; nous même" :bravo: 

"En l'air tu seras parfois violé, sans l'avoir toujours cherché" :bravo:  :bravo:   

" Il faut comprendre que la tentation légitime d'un instructeur est de te garder dans une zone de confort maximale." :bravo:  :bravo:  :bravo:

" Quand tu as tout à apprendre, forcément cette situation te rend vulnérable aux bavards. La lecture est une bonne béquille." :bravo:  :bravo:  :bravo:  :bravo:  :  Cet "aphorisme" se vérifie dans plein d'autres domaines !!!


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: eric_m le 07 Octobre 2016 - 21:55:31
J’ai longtemps peu progressé. Puis je me suis fait mal et j’ai arrêté.

10 ans plus tard, un petit stage bien ciblé offert par ma femme m’a remis dans le bain. Merci à elle, et à Gaby Thillard. La progression, ce sont d’abord de bons formateurs, ils ne sont pas si nombreux. 
Un bon formateur, c’est quelqu’un qui te pousse à formuler un objectif, qui te regarde faire avec concentration, réfléchit à comment te faire intégrer une technique clé, à ta portée, et ne te lâche pas tant que ce n’est pas rentré. De ce point de vue, Delphine Pille et Jérôme Canaud ont été pour moi les ressources les plus précieuses, avec aussi Marc Boyer en SIV.

On progresse parce qu’on a envie, qu’on a la rage même parfois de dépasser quelque chose qui coince. Une entorse sévère au déco m’a beaucoup stimulé par la suite. Plus question ensuite de décoller à l’aveugle ! Depuis, gonflage, tous les jours si ça peut, c’est délassant, inspirant, tonifiant. Et quel confort de démarrer un vol avec de plus en plus de sérénité.

Je suis un grand lecteur et il y a plein d’excellents bouquins, en français et aussi en anglais. Celui que Kelly Farina a sorti en juillet est de loin celui qui m’a le plus inspiré. Mais ce que tu gardes, c’est évidemment ce que tu peux ancrer en pratique. Pour cela, rien ne vaut les séquences où l’on peut voler à temps plein plusieurs jours d’affilée, et donc dans le même mouvement tâtonner, tenter, valider ou écarter. J’ai progressé ainsi à chaque fois lors de mes séjours en Andalousie avec l’excellent Romain Brémont, et aussi à Ténérife ou à la Réunion.

Aussi, savoir écouter, observer les autres, mais aussi prendre ses décisions seul, celle d’attendre, ou au contraire de décoller quand tout le monde attend de voir si ça va sortir, celle de transiter, de quitter un jour le bocal, de partir sans savoir si on pourra revenir. La première Fontanette (clin d’œil aux Ariégeois), ou la première transition vers St-Lary au départ de Val Louron, même si ça n’a pas marché du 1er coup, ont été des moments clés dans ma progression. Je m’étais d’abord renseigné sur quoi faire si ça ne passait pas, c’est l’apport de l’expérience des autres, mais il faut bien se lancer à un moment, et prendre confiance en ses choix.

Enfin, la Qbi, parce qu’on y travaille ce qu’on ne pense plus à travailler, des décos dos voile et face voile mieux décomposés, des approches bien mieux construites. Avec un passager dans les pattes, on repart quelques années en arrière, on revit les sensations de ses stages init, c’est saisissant de constater ainsi ses lacunes. Et extrêmement utile pour la progression solo. Et le plaisir de voler en toute circonstance volable, même pour un plouf.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Mme POB le 06 Novembre 2016 - 17:45:56
(...)
J'ai 47 ans mais je crains d'être toujours un adolescent attardé.

Rassure-toi, petit, j'ai plus de 20ans de plus que toi et j'ai débuté à 59ans.
Les ados attardés ne manquent pas. Il suffit de demander à une femme un peu dégourdie (il y en a  :mrgreen: ) si elle a connu beaucoup d'hommes adultes. La réponse varie entre "très peu" et "très rarement", avec un rictus carnassier  :mrgreen:  comme ça.
Et réciproquement.
Rassure-toi, petit, les ados attardées sont innombrables aussi dans la gent féminine.
Bref, pour contredire Brel, "il faut bien du talent pour être adulte".
-----
Ce qui m'interpelle ce sont les 40 vols en école. Cela me semble beaucoup.
-----
J'en ai fait 10 en stage init en 07, puis encore 10 en perf en 08, 15 autres lors de mes stages SIV en 10-12 et à peu près autant dans des stages cross de 10 à 16 (là ce n'est plus vraiment en école).
Ma progression était fulgurante à mes débuts, elle reçut un coup d'arrêt violent sous forme d'une fracture du genou sur la Tournette (d'où les stages perf en 08 pour réapprendre et me remettre le moral d'équerre).

J'ai fait à partir de 08 énormément de vols-rando dans les Aravis, en posant quasiment toujours aux vaches. Des vols comme ça sont excellents pour apprendre à évaluer les conditions au déco... et à gérer des atterros non reconnus à l'avance et dépourvus de biroutes.
Cela ouvre les vols en haute montagne quand on est déjà un peu alpiniste.

Je me rappelle le vol depuis le Crêt des Mouches (extrémité sud de la Tournette). Au Fontany, terminus de la route, aucun terrain n'était propice pour atterrir. Conséquence : "nous en repérerons bien un en vol".
J'en avais repéré un en vol, un peu au-dessous du Fontany, à l'évidence clôturé de barbelés donc probablement pâturé => bouses récentes ?.. Approche au ras des arbres et posé peinard, pas de bouses. Corinne est capable de se poser sur le toit d'une voiture, elle fut très contente de "mon" terrain.

Cette expérience de poser à peu près n'importe où est très importante quand les conditions deviennent hostiles et qu'on ne rentrera pas à l'atterro, et bien entendu en cross (idem en compète).
Cela a l'air idiot mais lors du challenge féminin, en août dernier, une concurrente se posa en altitude et dut faire du charme au berger pour qu'il la redescende au village en 4 x 4... où elle fut récupérée par l'assistance. C'est idiot parce qu'elle aurait dû aller se poser près d'une route ! C'est ce que nous faisons tous en cross quand il est évident qu'on va devoir poser.

Un autre facteur de progression réside dans la capacité à s'enrichir de ses erreurs et de l'expérience des autres.
 :trinq: Râââhhh ! Vivement le printemps.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: M@tthieu le 06 Novembre 2016 - 18:08:47

Un autre facteur de progression réside dans la capacité à s'enrichir de ses erreurs et de l'expérience des autres.
 :trinq: Râââhhh ! Vivement le printemps.
Ah enfin quelqu'un qui me comprend ;)


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: blabair le 06 Novembre 2016 - 18:18:00
Pour décoller de Samoëns et aller sur les Aravis (enneigées ou pas)...
matthieu, tu as envie de le refaire? tu pense etre capable de le refaire?
deux lignes de reponse par question STP! :coucou:


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: M@tthieu le 06 Novembre 2016 - 18:21:05
Pour décoller de Samoëns et aller sur les Aravis (enneigées ou pas)...
matthieu, tu as envie de le refaire? tu pense etre capable de le refaire?
deux lignes de reponse par question STP! :coucou:
Je n'ai jamais volé dans les Alpes du nord avec la neige, ça doit être magnifique... :pouce:
Pourquoi pas ? ça ne peut pas être pire que cet été ayant du poser 4 fois au Carrefour de Sallanches dans la brise de l'après-midi (plus le nuage et direction... les urgences de Salalanches (super accueil d'ailleurs).


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: sheebe le 06 Novembre 2016 - 20:04:35
(plus le nuage et direction... les urgences de Salalanches (super accueil d'ailleurs).


 :lol:  :lol:  j'adore
Ah quand un guide topo site mais version hôpital ?? ^^


Titre: S FIER ON]
Posté par: M@tthieu le 06 Novembre 2016 - 20:27:47
(plus le nuage et direction... les urgences de Salalanches (super accueil d'ailleurs).


 :lol:  :lol:  j'adore
Ah quand un guide topo site mais version hôpital ?? ^^
[MODE  PAS FIER ON]
Choisir un joli nuage, circuler dessous, se faire happer, arrivé en haut, jeter nonchalamment son secours, viser une vire, appeler le 112, arrivée dans une belle salle avec de jolies infirmières et un médecin qui fut jadis parapentiste et qui "a fait le tour du problème" et a arrêté l'activité, rester quelques heures pour des observations, passer au paiement et se retrouver à l'air libre, le gros nuage étant en train de déverser toutes ses eaux
[MODE PAS FIER OFF]

(https://scontent.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/14992060_10211094298211766_5506819568877788684_n.jpg?oh=b240e75f8f7e90ad7cbd6d44b9e51779&oe=58877BB3)


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: YenYen le 07 Novembre 2016 - 08:47:22
Pour décoller de Samoëns et aller sur les Aravis (enneigées ou pas)...
matthieu, tu as envie de le refaire? tu pense etre capable de le refaire?
deux lignes de reponse par question STP! :coucou:
Pour Samoëns-Aravis, c'est beaucoup plus facile de partir face Est le matin avant que la brise se lève!   ;)


Titre: Re : S FIER ON]
Posté par: BenHoit le 07 Novembre 2016 - 09:26:31
(https://scontent.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/14992060_10211094298211766_5506819568877788684_n.jpg?oh=b240e75f8f7e90ad7cbd6d44b9e51779&oe=58877BB3)

"épaté" de voir que certains ont encore le réflexe de faire des photos aux urgences ...  :roll:


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Mme POB le 07 Novembre 2016 - 12:30:10
Avant, on trimballait un appareil photo, il fallait déjà l'avoir avec soi, puis le sortir etc... maintenant presque tous ont en poche un machinphone qui peut aussi servir à téléphoner et qui prend des photos (je résiste, le mien ne me sert qu'à téléphoner - quand il y a du réseau - en n'ayant pas besoin de chercher une cabine) et passent leurs temps morts à jouer avec, même quand ils sont bien fracassés.
O tempora o mores.
On n'arrête pas le progrès.

La gestion des nuages est un de mes points faibles. Quand un gros nuage tire et que je le sens suspect, je prends la fuite... les bons qui vont se caler dessous me font bien sentir que je suis une brèle, mais j'ai plusieurs copains qui sont montés à des altitudes pas possibles dans des nuages qui tiraient et qui se sont fait de monstres frayeurs.

C'est aussi pour ça que je ne suis pas montée au Mont Blanc par le Maudit ces dernières années : des séracs menaçant de dégringoler sont aussi dissuasifs pour l'alpiniste expérimentée que les gros noirs qui tirent pour la parapentiste encore plus prudente que tout à l'heure.
Je sais bien que je suis souvent trop prudente mais j'ai vu la Mort d'assez près pour goûter d'être encore en vie, ceux qui ont le moral lammerien (https://www.google.fr/search?q=eugen+guido+lammer&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-b&gfe_rd=cr&ei=KmUgWOW5DcbS8AesnKqYCw) font rarement de vieux os.
La Culture, c'est aussi l'expérience des autres.
Et réciproquement.
 :trinq:  Râââhhh ! Vivement le printemps.


Titre: Re : Re : S FIER ON]
Posté par: François38 le 07 Novembre 2016 - 13:02:36
"épaté" de voir que certains ont encore le réflexe de faire des photos aux urgences ...  :roll:

Tellement floues qu'il vaudrait mieux s'abstenir  :mrgreen:


Titre: Re : Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: piwaille le 07 Novembre 2016 - 14:24:55
 :coucou:
je réagis un peu tard à ce fil
Et sinon, je serais vraiment intéressé par te voir faire un bilan dans 5 ans sur là où tu en es dans l'activité. Je voudrais savoir si on arrive vraiment à progresser en parapente en étant autant intellectuel.
Bon parcours à toi !
j'ai hésité à répondre à
Je suis surpris de ne pas voir en gros THEORIE ! [...]
et ma réponse (en plus ce que je pense vraiment) c'est

* comme le koala volant, j'ai débuté à Paris ...
* j'ai rapidement déménagé sur Lyon où j'étais le roi de la théorie (je me souviens avoir expliqué à un mono pourquoi et comment ovaliser dans un thermique couché par le vent lors d'un stage perf avorté faute météo et donc très "tableau blanc") mais je ne savais pas enrouler un thermique.
* puis j'ai fait mes armes avec les copains, en prenant la voiture 50 week-ends par ans x 2 jours par week-end
dés fois nous faisions le tour des massifs sans trouver de coin volable ... mais ça apprenait aussi la météo
souvent nous étions seuls sur des sites improbables à devoir faire notre propre analyse aérologique ... et hormis quelques cross négatifs sur base de trigonométrie bien maîtrisée (et blagues dans le genre), la sélection naturelle a été gentille avec nous (j'ai quand même vu des copains, très bons pilotes "tomber" ... mais j'ai réussi à passer à coté)

puis longtemps après, j'ai appris qu'il existait une vie à coté du parapente qui me permet de ne plus voler que lorsque les conditions sont bonnes (et que j'ai envie, mais ça fait parti des "conditions") et non plus sous l'influence d'un (gros) manque.


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Lassalle le 07 Novembre 2016 - 14:49:31

C'est aussi pour ça que je ne suis pas montée au Mont Blanc par le Maudit ces dernières années : des séracs menaçant de dégringoler sont aussi dissuasifs pour l'alpiniste expérimentée que les gros noirs qui tirent pour la parapentiste encore plus prudente que tout à l'heure.


Salut,

J'ai participé à la semaine du light à St Gervais (très sympa !) et les organisateurs nous ont bien précisé qu'il n'y avait aucune trace sur la voie normale du Mont Blanc du Tacul (aucun guide ne passait par là) car la pente et/ou les séracs menaçaient de s'écrouler à tout moment.
Et on était début octobre et non pas au printemps !
Ils redoutaient le décrochage d'une immense plaque à vent.
Quant aux séracs, ils sont devenus très menaçants et potentiellement dangereux toute l'année  :affraid:
Il y a eu régulièrement des morts sur l'itinéraire ces dernières années.
Et dire que l'on montait avant (il n'y a pas si longtemps) sur une véritable autoroute (grand chemin large piétiné par des centaines d'alpinistes) en montant là-haut. :grat:

Je crois aussi que je ne remonterai jamais plus par là.

 :sors:

Marc


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: maricola le 07 Novembre 2016 - 19:38:14
Petit Flood.
(@) Sagarmatha
Citation
trinquer  Râââhhh ! Vivement le printemps.
Tu l'as peut-être déjà dit, mais pourquoi tu attends le printemps?  :grat:   Y'a plein d'endroits (même dans notre beau pays) où on fait des supers vols très intéressants en toutes saisons. Et je parle pas de ploufs à skis en station (vols thermiques, cross...). T'aimes pas le froid?
Si j'étais retraité et addict comme tu l'es... (je ne suis qu'un des 2 pour le moment!).
 :trinq:  aussi!


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: M@tthieu le 07 Novembre 2016 - 22:53:57

"épaté" de voir que certains ont encore le réflexe de faire des photos aux urgences ...  :roll:
En fait je m'ennuyais et j'allais mieux donc sorti le téléphone... mais j'aurais du faire la MAP sur le fond plutôt que sur la couverture devant moi :lol: désolé !


Titre: Re : Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: JustinBieber le 22 Janvier 2017 - 20:59:27
Première difficulté, comment se définir un parcours de progression cohérent avec les objectifs que l’on se fixe ? Mon rêve, c‘est de décoller de Samoëns (@Patrick  :trinq: ) pour atterrir à Doussard en survolant les Aravis enneigés. Que dois-je savoir, comprendre et maitriser par rapport à niveau actuel pour y parvenir en sécurité ?

Je ne sais pas si on peut se donner une méthode de progression type pour faire ce parcours dont tu rêves. Une fois que tu l'auras fait, tu te diras, ah bon, ce n'était que ça ?  :mrgreen:
Pour décoller de Samoëns et aller sur les Aravis (enneigées ou pas), il faut regarder la météo pour qu'elle soit favorable (voir très favorable), y croire, s'y reprendre à plusieurs fois, ne pas se décourager, reconnaître les endroits clés par photos (merci internet), demander aux pilotes qui l'ont déjà fait (avec les conditions météo), payer des canons à Laurent (Choucas) et à Patrick (Samoëns) pour leur soutirer des infos, avoir un téléphone chargé, un GPS, des vêtements chauds, une boussole, un peu de chance (pour que les plafonds soient assez hauts pour crosser sans trop gratter), avoir des sous pour la récup (ou un bon pote), avoir envie de tout défoncer s'il le faut (mental à 100%), être prêt à passer du temps si tout ne se passe pas comme prévu (surtout au départ de Samoëns  :mrgreen: bonjour la couche d'inversion), croire en soi, en sa voile, en un brin de chance, avoir un objectif scindé en plusieurs parties (décoller, faire le premier plaf, regarder l'altitude au plaf réel (pas le plaf des sites météo) et décider de partir ou pas, à quelle heure tu pars, jusqu'à quelle heure les faces est seront encore ensoleillées, avoir une idée précise des transitions à faire selon les plafs, selon le mental du moment, voir ce que les autres voiles (s'il y en a) font, prendre la bonne décision, avoir des plans B et C, ne pas s'entêter si ça ne marche pas, profiter de la journée quel que soit le résultat et le plan de marche, ne passe faire trop d'illusions mais toujours y croire, avoir des vaches possibles, ne pas poser dans la brise de Sallanches  :P ou savoir que ce sera à reculons, savoir quel parcours (il y a des options différentes une fois sur les Aravis et s'en tenir au plan A ou B, être patient si on a vaché avant Doussard, prévoir l'évolution de la météo, surveiller les humeurs du vent, ne pas s'affoler, penser "étape par étape", faire des laisses de chien aux endroits nécessaires, prendre du gaz dès que possible, ne pas courtcircuiter et garder des marges par rapport au relief, être patient, revenir en arrière si ça va coincer, là où il y avait le bon thermique qu'on avait pu laisser par excès de précipitation, profiter de la beauté de la région, surveiller les nuages  :eclaircie: , préférer le soleil à l'ombre, les zones au vent plutôt que sous le vent, imaginer ce que fait l'air, ressentir sa voile, être concentré, ne pas céder à l'euphorie, manger et boire pendant les transitions et puis poster sur le forum ses aventures ;)
Je ne sais pas combien de temps cela prend tout ça, quelle progression il faut. je suis parti sur les Aravis seul dans ma deuxième année de vols, avec ma bonne volonté, des rêves plein la tête, seul. J'ai fait 65 kms la première fois et ai du mettre plus de 3h pour rentrer en stop, et fait un bel aller-retour sur les Aravis  de 94 kms le lendemain. Des plafs immenses, un rêve. Cette année rien de tout ça. Alors je ne pense pas qu'il y ait une solution unique, un e progression type, un modèle. Savoir décoller, savoir vacher, savoir anticiper, se connaître, étudier la CFD et le parcours, et s'adapter constamment. Mais tout cela c'est l'expérience qui te le donne, pas les conseils, pas les forums, pas les bouquins qui te donneront des pistes à essayer, à tester et à conserver dans un coin de ta tête. Tu auras beau avoir plein de connaissances, sans expérience tu n'es rien et tu as beau avoir une volonté de fer sans un minimum de connaissances, ça ne marchera pas. Je marche par l'expérience (et parfois par l'échec). Tu sais comment tu marches, quelles sont tes forces et faiblesses. A toit de savoir comment faire fructifier ce potentiel qui est en toi, à rassembler ce dont tu as besoin et ne pas se focaliser sur tel parcours. Il se fera quand il se fera.
Bons rêves et bons vols.  :ppte:

très beau post!

on peut résumer le questionnement initial de Flying Koala assez simplement: s'investir dans l'activité

@Flying Koala, à te lire, tu sembles bien entouré. trop? peut-être que pour te lancer complètement, il faudrait un jour décider d'aller voler dans une région dont les conditions semblent grossièrement bonnes, faire une analyse fine, choisir un déco en fonction, y monter à pied (pour n'être influencé par personne sur place), bien-sûr c'est plus facile en montagne.
Une fois en l'air, fie toi à tes analyses, tes observations. trouve un thermique, redescends recommence. cherche plus loin, plus efficace. Observe encore.

voler est une décision que l'on prend, c'est clair du décollage à l'atterrissage, et en vol on est encore tout seul, c'est pour ça que c'est je pense primordial de ne pas trop voler en groupe. c'est nécessaire pour des vols performants, mais il faut absolument voler seul.

Les erreurs ça arrive, il faut s'en souvenir. Ma plus grosse à ce jour, avoir un jour un rendez-vous en vallée bien ventilée, en fin de journée de vol. Je décolle pour rejoindre la vallée et je prends une ligne directe, qui passait sous le vent d'une crête. C'était ventilé, je le savais, je sais lire les balises, et j'y suis allé quand même. Posé à reculons sous le vent à mi parcours au milieu d'un village, en pilotant avec la ferme intention de ne pas me prendre l'aile sur la tronche. ça à marché, aucun dégat, aucune blessure, mais ça sert de leçon ce genre de gag. Rester optimiste aussi c'est important, tu fais une connerie mais il faut rire et garder le contrôle, sinon dans mon cas c'était le carton...

bien-sûr, aller chercher l'erreur pour comprendre n'est pas nécessaire. des conditions atroces, quand on est dedans on comprend assez vite que c'est de la merde et il faut en sortir au plus vite ou minimiser la casse.

Un truc qui m'a personnellement beaucoup aidé à progresser c'est vraiment de voler seul. L'école dans laquelle je me formais est une grosse structure ce qui implique que dès que les conditions sont douteuses dans la région d'origine, la journée est annulée. à partir de 30 vols (mais aussi énormément de travail au sol) j'ai commencé à marcher/voler avec l'aide de Earth, mapcoordinates.net pour les altitudes et pouvoir calculer un peu la finesse, windyty, meteo-parapente, soaringmeteo (GFS), un peu xcontest mais pas au début. Tu te définis un déco venté dans le bon sens et exposé au soleil, tu y montes, en haut tu observes (large, regarde la tronche des nuages) et tu décides d'y aller.
Pour ce qui est de la traversée des aravis, je pense qu'il faut d'abord te familiariser avec les systèmes de vent de vallée et y aller molo en montagne. vacher sous le vent sur des cailloux ça fait moins rêver que dans un champ de mais même si ça peut faire mal aussi.
Je voulais pas écrire un pavé au début, promis  :affraid:

Bons vols




Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: Mme POB le 12 Février 2017 - 23:07:05
Je déterre ce fil à l'aube encore obscure d'une saison que nous espérons tous lumineuse.
(Ah quel style !..  :mrgreen:  )

En 2017, il y aura en août la "balise" des 2000 vols et des 10ans de parapente. Sans mes accidents, il ne fait aucun doute que ma progression aurait été bien plus rapide et nettement meilleure... ouaip, mais aurais-je eu autant l'occasion de méditer sur tout ça et d'acquérir autant de sérénité, moi qui n'avais jamais été "raisonnable" ? On peut en douter.
La Montagne et le parapente n'ont pas voulu de ma peau et se sont limitées à me donner des conseils, mes souffrances et mes galères (7 interventions chirurgicales et des séquelles assez lourdes) m'ont donné le temps dilaté de l'hôpital et de la convalescence pour réfléchir.

J'espère encore progresser en 2017, malgré l'âge qui vient, avec un objectif de 150h de vol et de 100 vols d'une heure ou plus. Cela m'imposera de me botter davantage le cul pour crosser, domaine où je suis toujours une brèle. Cela va donc passer par quelques stages, comme chaque année.
Ce qui me fera le plus chagrin au moment de passer l'arme à gauche, ce sera de ne plus pouvoir apprendre...
 :trinq: ... et de ne plus pouvoir boire avec les copains.
C'était ma minute de philosophie.


Titre: Re : Comment avez-vous géré votre progression?
Posté par: edae le 12 Février 2017 - 23:16:38
7 interventions chirurgicales, ouha ! Moi qui trouve qu'une grosse entorse de la cheville c'est déjà une blessure que j'aurais pu/du éviter