Titre: CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: paul le 13 Février 2014 - 23:28:20 Le surf a sa culture - Le parapente en a-t-il une ?
Ou bien, à la manière d'un écobuage anarchique, se satisfait-il du recueil de quelques nouvelles pousses vertes à chaque saison pour apaiser son estomac, sans mémoire de celles qui sont parties en fumées ? Celui qui a écrit l'édito reproduit ci-dessous (paru dans Vol Libre en 2004) était à l'époque très amer, aigris de n'avoir pas su trouvé le moyen d'éviter que des copains ne se blessent ou ne se tuent par erreur de jugement -souvent- , par bravade -parfois- , mais surtout par ignorance : de connaissances connues par certains, oubliées par d'autres, de valeurs partagées par trop peu ou ignorées, par manque de conscience de leur importance pour d'autres, que ces derniers -famille, proches, amis, relations- dépendent ou non d'eux. PS : depuis, il a retrouvé sa vérité perso dans l'héritage des pyrénéistes et du vol bivouac qu'il décline gentiment en vol rando bien accompagné chaque fois que c'est possible, parce que ce qui n'est pas partagé n'a pas de valeur http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg432027#msg432027 Votre avis ? => DE QUELLE CULTURE VOUS SENTIRIEZ-VOUS LE PLUS PROCHE ? (http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/chaos_10.jpg) (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=363&u=17498326) (http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/chaos_11.jpg) (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=364&u=17498326) (http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/chaos_12.jpg) (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=365&u=17498326) (http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/chaos_13.jpg) (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=366&u=17498326) Titre: Re : Posté par: wowo le 14 Février 2014 - 00:25:53 Je te rejoint dans ton approche "philosophique" de notre activité/passion même si je ne suis pas certain d'avoir tout compris.
Blague à part, oui la sécurité dans notre sport passe nécessairement par le partage de nos connaissances et expériences. Que ce soit en formations formelles (école) ou informelles (sortie club par ex. mais aussi échanges au déco par ex.) Encore faut-il pour partager être au minimum deux à le vouloir... Pour ce qui est du vol-rando, c'est beau MAIS pas une pratique forcément plus sûre. Un membre d'un club ami a réussi à se blesser sérieusement dernièrement au déco d'un vol-rando pas spécialement difficile mais néanmoins trop pour lui ce jour là. On peut se sur-engagé dans n'importe quelle type de pratique. De même qu'on peut respecter sa vie en pratiquant toutes les discipline. C'est toujours nous, l'Humain, qui avons le choix. Fin de mon 1/4 d'hier philosophique. Bonne nuit, Envoyé de mon Galaxy Nexus en utilisant Tapatalk Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: pierrot capt le 14 Février 2014 - 08:46:44 .....pourquoi chercher une "culture".....?..... c'est souvent dans les cultures que je retrouvais les parapentistes (vols de plaine) perso quand une chose m'attire je l'essaye....si ça meva j'y vais et je passe par les écoles....comme pour le parachutisme , pilotage de planeurs et autres ....puis je me prend pas la tête avec la philosophie....bon c'est sur je ne suis pas un intelo.....Bons vols à toutes et tous . Pierrot capt . Ps : continu Paul , j'aime bien ce que tu imprimes........ :trinq:
Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Limonade67 le 14 Février 2014 - 08:50:08 J'ai coché culture de la consommation car en mondialisant ce sport, en concentrant horizontalement et verticalement, les fabricants sont devenus des industriels au même titre que Samsung, Audi ou Nestlé.
Leur communication (active ou passive) nous incite à acheter des produits dont on a pas forcement besoin, avec des technologies pas forcement matures ou éprouvées. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: piwaille le 14 Février 2014 - 09:17:14 :coucou: Paul
de quelle culture je me sent le plus proche ou de quelle culture je constate que le vol libre se rapproche ? #1# => favre sans conteste aucune #2# => le surf avec les espèces de salut avec 2 doigts, les lunettes de marque, le culte du tshirt de marque etc ... Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: tartifli le 14 Février 2014 - 09:19:12 Je me demande bien comment ici, avec le nombre de contributeurs, de posts, et de sujets, on peut se demander si une culture du parapente existe... Surtout de ta part, Paul, dont le fil sur les ailes anciennes soulève moults souvenirs!
Pour moi elle semble évidente, du moins pour celui qui s'intéresse un peu à la chose, ici, sur les décos, attéros, dans les clubs et écoles. Il n'en reste pas moins que l'on peut aussi prendre cette activité en électron libre et ne pas prendre part à cette culture, ce qui n'est ni original ni surprenant. Apres, la culture qui s'en rapproche le plus, je suis bien incapable de le dire. Dans beaucoup de points je trouve que la pratique s'apparente à celle du ski (version un peu engagé quand même), mais l'analogie est très partielle. Sur l'article affiché, c'est typiquement le genre d'article qui ne me sert à rien et qui me hérisse le poil. Je passe sur les clichés sociologiques anciens vs nouveaux, sur les ailes de plus en plus sécurisantes qui infantilisent et sur le verbiage incompréhensible (juste pour rire, lisez le paragraphe "conscience influente"), pour ne retenir que les pistes de réflexion sur la formation des pilotes. J'imagine bien que l'auteur a une expérience 1000 fois supérieure à la mienne, il aura donc la sagesse de pardonner mes propos. Et pour ajouter ma très modeste pierre à l'édifice, je ne sais pas comment est animée la qualité d'enseignement des écoles par la fédé, mais je pense qu'il peut aussi y avoir des progrès à faire dans l'accompagnement des enseignants. Je dis ça parce que je pense qu'il y a beaucoup de stages qui sont à peine plus qu'une mise en l'air des élèves, alors que pour beaucoup de pilotes, ce passage en école est le seul moment où ils pourraient prendre goût à la culture parapente... Bons vols à tous Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: sylk le 14 Février 2014 - 09:37:41 j'ai mis surf mais en vrai ce n'est pas pour la culture mais la philosophie arrivé sur la plage on passait toujours un peu de temps à observer la vague assis paisible, un moment imprégnation que je retrouve sur les décos où l'on observe les conditions du jours, les créneaux (vagues d'air), les oiseaux et autres pilotes .
coté sécu cela me rappel l'escalade où j’effectue une prégrimpe de l'assureur et de l'assuré le cross quand a lui me fait penser au voiliers mais en vrai je n'ai jamais naviguer l'accro c'est plus le coté skate avec des runs assez courts où on donne tout ce qu'on a voilà c'était ma petite contribution Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 14 Février 2014 - 10:07:30 ... comment ici, avec le nombre de contributeurs, de posts, et de sujets, on peut se demander si une culture du parapente existe... n'est ce pas à cause de la "qualité" même de ces posts ? et du manque criant de modérateurs/modération ? ... je ne sais pas comment est animée la qualité d'enseignement des écoles par la fédé, mais je pense qu'il peut aussi y avoir des progrès à faire dans l'accompagnement des enseignants. Je dis ça parce que je pense qu'il y a beaucoup de stages qui sont à peine plus qu'une mise en l'air des élèves, :+1:ca serait interessant de voir dans les archives comment est traité le sujet ... ? => DE QUELLE CULTURE VOUS SENTIRIEZ-VOUS LE PLUS PROCHE ? celle que je percois trop souvent : la culture de l'approximation oiseuse (avec des finesses à virgule, une accidentologie un peu opaque, ...) et de la consommation (avec la course au dernier modele qui brille forcement plus que le précédent) celle que je souhaiterais percevoir plus souvent : une culture proche de l'alpinisme ou de la voile, à base d'expérience partagée, d'efforts bien placés et d'humilité face aux éléments et au progrès technique (et aussi à la compétition, meme si cette partie m'interesse moins). et puisqu'on parle de "contributeurs" ici, je remercie M Lassalle pour la justesse de ses interventions, qui me semblent refleter cette "culture"; et L Van Hille aussi pour sa volonté de rester constructif et positif en toute circonstance :) Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: choucas le 14 Février 2014 - 10:50:58 Salut
Moi je trouve dommage que l'auteur n'ai pas pris un "prosac" avant d'écrire ou tout au moins de relire son Edito. Imaginez le gars qui veut faire du parapente, mais qui avant ça s'achète le journal. Vous croyez que ça lui donne envie ? vous trouvez que ça reflète la réalité ? Même en 2004. Un autre fil de discussion nous fait revivre l'histoire du matériel. Certes, des erreurs ont été faites (ex : les coques rigides), mais ce dont je suis certain, c'est que cet auteur n'a pas ou peu enseigné. J'ai commencé en 1993 et je suis bien content que les ailes écoles, sortie écoles, ... aient évoluer en sécurité. J'ai des cheveux blancs, mais ils datent de bien avant 2004. Avoir du matériel plus sûr et de plus en plus sûr n'est pas l'élément qui est à l'origine du manque de formation des pilotes et des enseignants. Le manque de formation, il est partout. Souvent il provient d'un truc qui s'appel "la flemme". Par ailleurs, je trouve (mais ça l'auteur ne pouvait pas le savoir en 2004) qu'aujourd'hui les pilotes se forment de mieux en mieux et de plus en plus loin...souvent grâce aux clubs. Voilà pour le côté matériel ! Je porterai aussi votre attention sur ce paragraphe : "L'émergence de tendances comme la voltige ou l'allègement à outrance sont d'autres expressions culturelles qui manquent encore de fondements technique et de maturité" (dernière page, colonne de droite). En 2004, L'Etna de Nervures (entre 3 et 4 kgs) avait 5 ans. Peut-on parler de manque de maturité ? Pour rester chez Nervures, les premiers protos de Swoop volent déjà (avec Val Montant, petit clin d’œil). Les sellettes jambes séparées (radical de sup'air) voient le jour... Nombre d'entre elles existent encore. 2004, c'est aussi le premier Redbull Vertigo si je ne me trompe pas ? Que dire aujourd'hui de ce que nous a apporté l'accro en termes de matériel et surtout de pilotage ? Prendre ces deux exemples (voltige et light) ça me fait un peu rire. La voltige est certainement une des activité qui a été le plus rapidement et le mieux organisé et cadré. Quand au light, il a donné à notre activité ce qu'elle attendait depuis ses débuts... Une valorisation sportive. C'est grâce au light qu'il existe des événements comme la X-Alps, puis plus accessible l'Air Tour, ... Si deux disciplines ont bien donné un sens à notre activité aux yeux du grand public, ce sont bien ces deux là Oui je trouve ce texte bien pessimiste. Même pour un texte de 2004. Allé j'en remets une petite couche sur l'enseignement. En 2004, le SIV existe et par conséquent les unités de compétences fédérales (pour les moniteurs), les stages cross aussi, ... L'enseignement et les enseignants sont justement en plein renouveau, en pleine évolution. Soit j'ai rien compris, soit il n'a rien observé. Mais l'un de nous s'est ou se trompe. Pour la culture, (revenons au sondage) je pense que le vol libre a sa propre culture. Voilà 40 ans que le vol libre existe. Comment résumer une culture si vaste (vol sur site, rando-vol, paralpinisme, cross, voltige, ... Sans oublier la diversité d'engins). C'est ça la culture du vol libre. La possibilité de pratiquer toutes ces disciplines avec aussi peu de contraintes. Alors je dis AUTRE. A+ L Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: La Brune le 14 Février 2014 - 11:38:38 On a notre culture, c'est clair!!!! Pour ceux qui en doutent, je leur recommande d'aller discuter avec les gens qui bordent nos décos et nous regardent avec des yeux ronds. Vous vous rendrez compte que pour vous faire comprendre, vous allez devoir faire un (parfois gros) effort pour ne pas employer nos expressions favorites et pour pouvoir être compris par des gens qui ne connaissent pas notre culture de parapenteux.
Nous sommes une petite communauté, unie par la même passion, ayant les mêmes références (lieux mythiques, phénomènes marquants, et au fond les mêmes trouilles aussi), une langue commune hermétique au profane, etc.... On partage une culture commune, quoi! Ce qui m'a fait bien prendre conscience de cette culture à part, c'est le jour où j'ai passé l'Intégrale du Kratair Club à ma famille. Là où je hurlais de rire, je les ais vus juste doucement sourire. Puis arrivé page 59, ma mère me dit: "Celle-là, elle est excellente!"..... Ben oui ,on n'a pas les mêmes références.... Une petite prise de conscience. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Gilles Silberzahn le 14 Février 2014 - 12:57:18 Je vote "autre".
Dans mes discussions avec des pratiquants d'autres disciplines, j'ai trouvé que j'avais : - la plus grande proximité "philosophique" avec les plongeurs sous-marins, - la plus grande proximité "technique" avec les voileux. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: paul le 14 Février 2014 - 14:02:00 Bonjour à tous
Merci d'abord de toutes ces contributions, à ce fil comme à celui des Reines déchues http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html Et pour ne pas laisser dire du mal d'autrui, je connais bien l'auteur... c'est moi ROTFL (ch'uis étonné que personne n'ai trouvé, vu mon passif :) ) Je ne suis heureusement plus d'accord avec tout ce que j'écrivais dans cet édito :boude: et je réclame le droit d'avoir pris une bonne "biture de pensées négatives", un weekend un peu sombre, ou j'avais du mal à positiver... :bang: Mais aussi content maintenant de voir que cela vous fournit une bonne motivation pour parler de ce que nous AIMONS dans le parapente! :mdr: PS : je n'utilise pas de Prozac - comme beaucoup d'entre nous -je crois- je prends mes chaussures et mets le cap vers la montagne jusqu'à ce qu'un peu de bleu resurgisse dans ma caboche... après, je fais un coup de VTT ou de bécane - Bien plus tard, je repars voler car d'expérience (on en a déjà parlé sur le fofo), la règle N°1 c'est : :prof: "Jamais de vol quand tu es dans les emmerdes!" Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Paragliding old bag le 14 Février 2014 - 14:06:02 Je suis venue au parapente par l'alpinisme et j'ai à la base une culture d'alpiniste.
Citadine au départ, parisienne sans l'avoir choisi, mon milieu c'est la Montagne et ma passion c'est la haute montagne. (Observez la majuscule, vous savez que je n'écris pas n'importe comment) J'ai aussi la culture du rugby (je jouais 3/4 aile), la culture de la moto (40ans de pratique dont 10 saisons de circuit et 6 comme commissaire de piste), la culture des Chasseurs Alpins (6ème BCA contingent 73/08) et la culture des rosiers mais là je m'égare un tout petit peu. Ma culture politique c'est l'anarchisme, tendance Hara-Kiri et humaniste à la manière de Brassens. (mes lecteurs le devinent à un style assez particulier). Ma culture philosophique va du stoïcisme grec d'Epicure au taoïsme chinois de Lao Tseu et Sun Tzu. C'est toujours aussi moderne. Ma culture informatique - vous l'auriez deviné - c'est Linux. Ma culture musicale va de JS Bach à Arnold Schönberg en passant par Liszt, et en intégrant le jazz et le rockabilly. (Pour moi, le rock cela doit me donner envie de danser, sinon ce n'est que du son) Pour la chanson, c'est Brassens, Brel, Ferré et Barbara. Ils étaient si immenses que TOUS les autres sont des Lilliputiens. Pour la peinture elle va de Caravage et Vermeer à Goya puis à Franz Marc, Dali et Magritte, le surréalisme et feu mon ami Pec, immense artiste méconnu pour lequel j'ai construit un site web (http://j.daumierpec.free.fr), promesse que je lui fis sur son lit de mort. (Une promesse faite à un ami mourant est encore plus sacrée que toute autre) On peut ajouter la culture des enseignants (la plupart étant hélas épouvantablement incultes) et depuis 2007 la culture du parapente. Chaque "culture" a son vocabulaire, ses petites spécificités et le permanent besoin de communiquer avec les "autres" pour sinon la leur communiquer du moins tenter de la leur faire appréhender. Qui dit "culture" dit communication. L'humour terrifiant de Baldur von Schirach, qui disait sortir son revolver en entendant ce mot, n'est pas dans ma culture. Je ne suis pas persuadée que le parapente ait une culture spécifique, tant ceux qui volent ont des pratiques différentes et viennent d'horizons différents. C'est une activité addictive, c'est certain, et elle engendre une grande convivialité, une sorte de fraternité comme celle qu'on trouvait jadis dans la moto et qu'on trouve toujours dans les Alpins, la Légion et le rugby. C'est un peu une confrérie de "guerriers" mais en aucun cas elle n'engendre de pratiques sectaires et nous nous tutoyons tous, cela me gêna au début et je m'y suis habituée. Du temps que j'étais prof (et cela dura 36 ans) je ne tutoyais pas mes collègues ni mes élèves. (Je n'ai tutoyé dans ma vie que 3 collègues de travail, celles avec qui j'ai couché, et ce fut seulement "après") :canape: :trinq: La bière a aussi sa culture... :sors: Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: stepson le 14 Février 2014 - 14:19:02 On a notre culture, c'est clair!!!! Pour ceux qui en doutent, je leur recommande d'aller discuter avec les gens qui bordent nos décos et nous regardent avec des yeux ronds. Vous vous rendrez compte que pour vous faire comprendre, vous allez devoir faire un (parfois gros) effort pour ne pas employer nos expressions favorites et pour pouvoir être compris par des gens qui ne connaissent pas notre culture de parapenteux. c'est marrant ce que tu dis car je suis souvent interpellé sur les décos par les gens autour.... c'est quasi systématique sur tous les décos où je suis passé et (même si j'ai pas volé beaucoup, j'ai par contre volé sur beaucoup de sites.... j'ai pris au contre pied l'adage de la formation qui dit qu'il faut être autonome sur site connu avant d'aller voler ailleurs. j'ai multiplié les sites et les conditions et le thermique avant de savoir descendre, mais je reste prudent car conscient des risques)... et sur les sites, je suis souvent interpellé, car je ne suis pas habillé comme un parapentiste, mais comme un randonneur lambda avec un pantalon de toile et un polaire basique. quand il fait froid je met ma sous combi de spéléo (un babygro de grand siglé PETZL !) et ca ne se voit, je reste normal dans ma tenue. j'ai pas de lunettes de soleil, mais mes lunettes de vue photosensible du coup mes yeux restent visible et ca facilite le contact et le dialogue. Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: choucas le 14 Février 2014 - 14:39:27 Et pour ne pas laisser dire du mal d'autrui, je connais bien l'auteur... c'est moi ROTFL (ch'uis étonné que personne n'ai trouvé, vu mon passif :) ) Ben je me doutait un peu sur le style. Mais alors sur le contenu, je suis bluffé. Tellement que du coup ça m'a paru impossible. J'ai alors cherché du côté de Noël B, le rédac chef, mais c'est pas son style. Par contre le contenu aurait pu... Genre gros coup de gueule comme il a parfois su bien le faire. Ben ça change rien à ce que j'ai écrit par rapport à ton texte de 2004... A+ L Titre: Re : Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: La Brune le 14 Février 2014 - 14:57:02 On a notre culture, c'est clair!!!! Pour ceux qui en doutent, je leur recommande d'aller discuter avec les gens qui bordent nos décos et nous regardent avec des yeux ronds. Vous vous rendrez compte que pour vous faire comprendre, vous allez devoir faire un (parfois gros) effort pour ne pas employer nos expressions favorites et pour pouvoir être compris par des gens qui ne connaissent pas notre culture de parapenteux. c'est marrant ce que tu dis car je suis souvent interpellé sur les décos par les gens autour.... c'est quasi systématique sur tous les décos où je suis passé et (même si j'ai pas volé beaucoup, j'ai par contre volé sur beaucoup de sites.... j'ai pris au contre pied l'adage de la formation qui dit qu'il faut être autonome sur site connu avant d'aller voler ailleurs. j'ai multiplié les sites et les conditions et le thermique avant de savoir descendre, mais je reste prudent car conscient des risques)... et sur les sites, je suis souvent interpellé, car je ne suis pas habillé comme un parapentiste, mais comme un randonneur lambda avec un pantalon de toile et un polaire basique. quand il fait froid je met ma sous combi de spéléo (un babygro de grand siglé PETZL !) et ca ne se voit, je reste normal dans ma tenue. j'ai pas de lunettes de soleil, mais mes lunettes de vue photosensible du coup mes yeux restent visible et ca facilite le contact et le dialogue. Oui, c'est clair: les gens n'osent pas trop venir nous voir quand on est harnachés. Par peur de troubler notre concentration au moment du "saut"? Du coup j'essaie d'aller les voir et de taper un peu la discut' avant de décoller. Ne pas être en tenus de parapentiste facilite parfois le contact. C'est rigolos de leur expliquer nos engins, et assez utile (tu n'arriveras à expliquer clairement quelque chose que si cette chose est déjà claire dans ta tête). Mais inutile d'employer nos termes techniques: ils n'y comprennent rien, ou alors de travers. Faut se rappeler que ce sont des gens qui n'ont aucune connaissance en méca vol, en météo et encore moins en aérologie. Du coup faut arriver à être clair tout en restant simple et basique. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Paragliding old bag le 14 Février 2014 - 15:57:44 C'est rigolo de leur expliquer nos engins, et assez utile (tu n'arriveras à expliquer clairement quelque chose que si cette chose est déjà claire dans ta tête). Mais inutile d'employer nos termes techniques : ils n'y comprennent rien, ou alors de travers. Faut se rappeler que ce sont des gens qui n'ont aucune connaissance en méca vol, en météo et encore moins en aérologie. Du coup faut arriver à être clair tout en restant simple et basique. Ouaip... c'est ce que fait toute la saison "la bonne fée de Planfait", alias Mme POB, avec les gens qui passent beaucoup de temps au déco à observer et admirer. Souvent, ils me demandent pourquoi personne ne décolle, je leur montre alors les biroutes et je leur explique pourquoi on ne peut pas décoller par vent arrière. Je ne dis pas "vent de cul". Souvent ils me disent "qu'ils auraient le vertige". Je leur explique alors ce qu'est le vertige et j'ajoute qu'on n'a jamais le vertige quand on est assis, juste une appréhension au début avant de décoller, qui laisse rapidement la place à un PIED gigantesque. Souvent ils me demandent si c'est dangereux. Je leur réponds alors que ce n'est dangereux que quand on fait n'importe quoi dans n'importe quelles conditions, comme sur la route, ou quand on commence à se sentir très fort sans avoir réellement acquis le bagage technique et la maturité nécessaires. Comme sur la route. ----- Presque toujours ils me demandent s'il est facile d'apprendre, et je leur dis OUI... du moins pour les gens qui ont une bonne maturité physique et une bonne coordination, sinon il y a les vols biplaces avec des professionnels, qui sont une bonne façon de découvrir le parapente en toute sécurité. Ils me demandent alors plein de renseignements, je les leur donne et je les dirige vers les Grands Espaces et les Passagers du Vent, nos deux écoles de Talloires. ----- Les enfants me demandent aussi très souvent s'ils pourraient voler eux aussi. "Oui, bien sûr, à partir de 5 ans en biplace et à partir de 14 ans pour apprendre à voler en solo". Ils me disent souvent qu'ils auraient peur, alors je leur réponds que c'est normal, qu'un jour ils auront envie et que cela se fera tout naturellement. ----- Aux personnes handicapées je dis qu'ils peuvent voler eux aussi, que les écoles d'en bas sont équipées de chariots spéciaux et que mon club - les Chamois Volants - organise chaque mois une journée de handi-bi, avec des pilotes biplaceurs qui ont reçu une formation spéciale et des bénévoles (dont je suis) pour aider au décollage et à l'atterrissage. Le plus souvent, ces personnes handicapées sont accompagnées de gens qui savent et qui les ont amenées là pour leur donner une idée du parapente. ----- Il y a souvent à l'atterro, attablés sous le noyer à côté de ma caravane, des gens qui observent le ballet des voiles et qui me disent avoir envie d'essayer. Je ne peux que leur donner des informations et les envoyer de l'autre côté de la route pour réserver un vol... qui se fait parfois tout de suite quand un moniteur est disponible. ----- Tout ça c'est de la communication ordinaire et naturelle entre gens sociables, et les "touristes" savent bien - s'ils ne le savaient pas ils sont vite convaincus - que nous sommes tous des passionnés, des vrais parce que nous informons sans faire de prosélytisme. Et le fait que je sois une personne "pas comme les autres", ils s'en foutent complètement. :trinq: Salut et fraternité* Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: stephb24 le 14 Février 2014 - 19:48:39 je suis persuadé que l'on a une culture, le simple fait de faire une certaine distance, pour passer pas mal de temps a attendre le bon créneau météo, pour parfois quelques minutes de vol, tout en étant capable d'avoir des étincelles dans le regard pour l'exprimer en est une preuve en soi.
comme exprimé plus haut le parapente a son langage, ses codes, ses travers aussi, qui peuvent être déroutant pour l'observateur, c'est aussi une famille, en général on est toujours bien accueilli :trinq: quand on va découvrir un site nouveau, et comme dans toute famille il y a des "querelles sur des points de détail" je pense qu'un des meilleurs endroits pour s’apercevoir du fait de la culture vol libre c'est la coupe icare avec la différence d'ambiance entre le plateau et lumbin. mais c'est aussi une culture ouverte dans le sens ou peu importe ton palmarès, ni même depuis quand tu vole, car un pilote est un pilote Titre: LA CULTURE DE LA VOLTIGE PARAPENTE (Magazine AERIAL - Automne 2000) Posté par: paul le 14 Février 2014 - 20:15:59 La voltige est certainement une des activité qui a été le plus rapidement et le mieux organisé et cadré. Allez Laurent, encore un petit verre de la cuvée 2000 - encore une piquette - :bu: avant de reprendre la discussion - Parce que -paradoxalement- je suis totalement fana de voltige ! Ce qui ne m'empêchait pas d'être critique... De l'acro au potentiel structure = Réflexion sur la situation de la voltige parapente en 2000 C’est un dimanche comme les autres à l’atterrissage d’un site fréquenté : quelques dizaines de pilotes, leur entourage et autant de curieux célèbrent une journée ensoleillée. Dans le ciel virevoltent les orbes élégantes d’une aile blanche. Elles font place peu à peu à un bolide tournoyant. Alternant renversements et virages engagés, le pilote d’un biplace chargé de sa passagère semble préparer un atterrissage en 360° au milieu des gens dispersés sur la prairie. Mais l’aile se redresse à moins d’une dizaine de mètres du sol, part en ressource pour finir par poser un peu durement son équipage à moins de vingt mètres de la foule…un ange passe. Les regards, brièvement attirés, se détournent et les conversations reprennent : scène ordinaire d’un après midi d’automne. Sur l’accident qui n’a pas eu lieu, il n’y aura pas de colonnes dans les pages régionales du lundi : pas de questions sur ses raisons, les conditions de vol ce dimanche sur ce site, le niveau de qualification du pilote, les règlements libéraux, l’information succincte, la législation mollement appliquée, le rôle de la police, « imaginez, ma brave dame, cela aurait pu être votre fille ! », etc. Chacun pourra conclure d’une réflexion sur la fatalité et s’interroger sur cette minorité d’individus qui passent leur temps libre à jouer avec leur peau. Mais de fatalité, il n’y a avait point. C’était simplement un acte dangereux. : il a mis en péril des individus sans qu’il y ait la possibilité de mettre en œuvre une quelconque mesure de sauvegarde en cas de problème. Ce peut être le mode de pratique d’un base-jumper expert qui saute en sachant qu’il n’a pas le temps de déployer sa réserve. Il s’en remet à sa concentration au pliage, lors de la préparation de son saut et à la stabilité de tous les paramètres qu’il a pu analyser. Il sait malgré tout qu’il peut impacter pour un détail, car cela est arrivé aux meilleurs, comme Patrick de Gayardon à Hawaii. C’est un choix délibéré, libre et respectable dans son engagement individuel. Mais quand cet acte hypothèque la santé d’une tierce personne, passager ou spectateur, la tolérance n’est plus de mise. Et pourtant, celui qui écrit ces lignes fait partie des mordus du dépassement des limites, de la sortie du domaine de vol, de la tête en bas et des pieds au ciel, de ces fractions de seconde d’apesanteur où la terre entière semble être le reflet de soi ! Alors, pourquoi ? Ce n’est pas en quelques mots que l’on peut aborder le problème posé par la prise délibérée d’un risque. Notre comportement y révèle des aspects de notre inconscient et de notre perception de nous-mêmes. Dans une société sécurisée à outrance, la définition même du risque est floue. Le risque individuel est occulté (tabac, alcool). Le risque collectif est dramatisé (problèmes de santé publique, cancer, sida, insécurité). Dans tous les cas, l’individu est déresponsabilisé. Sa sauvegarde est la mission de la société. Elle est perçue comme un dû. L’être social doit concentrer son énergie à plagier les modèles que la société lui propose comme symboles de réussite. Argent, pouvoir, esthétique renvoient à l’individu une image rassurante de lui-même au travers du regard envieux des autres. Mais ses propres limites restent floues. Il les identifie à la maladie, aux revers de fortune, aux revers affectifs, à la malchance, aux fléaux communs. Tout va très vite, dans les succès comme dans les échecs. Il vit à l’image des automobilistes fonçant dans le brouillard. Ils foncent parce qu’ils sont sur une autoroute, et que ceux qui les entourent foncent aussi. Ils foncent parce qu’ils paient pour avoir le droit de rouler plus vite, pour rejoindre plus rapidement leur lieu de travail ou leur famille. Ils foncent pour gagner du temps sur celui qu’ils ont perdu à adapter leur rythme de vie à celui que leur impose la société. Alors, dans sa bulle de confort sur roulettes, l’automobiliste a depuis longtemps perdu la conscience de ce qu’est la vitesse. Il a oublié la masse de ce qu’il commande, occulté l’énergie qui peut déchirer la matière qui l’entoure et broyer ses propres chairs. Mais dès que les feux de la voiture qui les précède s’estompent, la peur le gagne. Sans points de repère, il va naturellement se rapprocher des glissières, ces limites qu’on lui propose comme celles de sa sécurité, sans plus aucun souvenir de leurs justifications. Il va s’écraser aux pieds de celles-ci, témoignages rassurant de l’ordre établi, communiant d’une incompréhension totale avec ses semblables dans un enchevêtrement de tôles froissées. Quel contraste avec l’homme volant ! Baignant dans un bien être aussi esthétique que narcissique, émerveillé par sa vision du monde, il témoigne d’un plaisir intense à confronter ses aptitudes à un environnement complexe : le ciel. Il progresse dans la maîtrise de lui-même en exerçant sa vigilance au contact d’un risque identifié et borné. Mais si le risque est l’étalon, pour certains le danger est seul juge de leurs aptitudes. Cette motivation est peut être la plus fondamentale et la plus difficile à cerner et à gérer. Elle est présente en chacun de nous. Elle relève de l’attirance de l’homme pour l’inconnu, cet instinct qui en a fait un si redoutable parasite colonisateur pour notre planète. La prise de risque est l’expression de sa curiosité. Ce mode d’apprentissage est le contre poids efficace de l’instinct de survie. Ces deux aspects de la nature humaine constituent le moteur à deux temps du progrès : un temps qui avance, un temps qui pérennise les conditions d’un nouveau pas vers l’inconnu. Alors, quoi de plus naturel que de vouloir naviguer dans le ciel et d’explorer les limites mêmes de notre façon d’y voler ? La mise en situation de dépassement du domaine de vol est devenue, en un peu plus d’un demi-siècle, indissociable de l’enseignement aéronautique. L’acrobatie est devenue la voltige sous l’impulsion des militaires qui ont constaté, les braves gens, que l’espérance de vie d’un pilote formé à cette école était meilleure que celle d’un pilote sortant d’un enseignement banalisé. L’équation nombre de pilotes perdus rapporté au coût de la formation a vite fait pencher la balance du côté de la voltige, malgré l’hostilité démontrée de beaucoup de théoriciens de l’époque. Mais ce que l’enseignement de la voltige a mis le plus de temps à maîtriser a été le potentiel des structures des aéronefs. Faute de moyens de calcul adaptés et du manque de retour sur expérience, ce sont quatre générations de pilotes d’essai qui sont montés au front de l’exploration du domaine de vol de chaque appareil qui est sorti que quelque usine que ce soit pendant près d’un siècle. A l’issu de chaque guerre, des pilotes démobilisés les y ont rejoint. Ils ont gagné passionnément leur vie en accomplissant des prouesses aériennes avec les avions de réforme, payant un lourd tribu aux dieux du cirque : le salaire de leur marginalité revendiquée, orphelins de l’excitation de la guerre. Ces manifestations aériennes ont aussi fait émerger la notion de plancher de sécurité, en dessous duquel il y a danger de ne pas avoir le temps de s’extraire de l’avion devenu incontrôlable, par erreur de pilotage ou rupture structurale par phénomène de fatigue, pour ouvrir un parachute. Le vol libre en est encore là. Un peu partout dans le monde touché par ce sport, des besogneux ou des enthousiastes continuent à sortir les tripes de leurs engins, au risque de tomber du ciel, sous un parachute ou bien sous rien du tout, parce qu’ils ne voient pas plus belle façon de vivre que de vivre leur passion ! Aussi est-il temps de cesser la politique de l’autruche. Fédérations et constructeurs travaillent activement à faire avancer la connaissance des comportements structuraux. Ils doivent mieux communiquer sur leurs résultats. Il est temps que l’on parle d’enseignement de la voltige en définissant des niveaux et des objectifs aux pilotes qui sont désireux de progresser dans la connaissance de leur sport. Les motivations des pilotes qui participent à un stage de résolution d’incidents de vol en sont un parfait exemple. La probabilité de tels incidents n’est pas négligeable pour ceux qui participent à ces stages. Des situations dangereuses, préalablement identifiées, sont décrites, analysées et commentées. Pour représenter celles ci, il est proposé des situations provoquées qui simulent les causes réelles. Les stagiaires peuvent alors s’exercer à leur résolution dans un cadre sécurisé. L’apprentissage y est facilité par la sécurité, relative, recherchée dans le choix du site, qui favorise la décontraction de l’élève, et l’encadrement qui apporte une analyse externe, compétente et synthétique, de son comportement et de celui de son matériel. Aussi est il temps d’émettre un autre son de cloche face à la langue de bois des constructeurs qui revendiquent des résultats édifiants aux tests d’homologation tout en mettant en garde les utilisateurs contre toute velléité d’exploration du domaine de vol. Car il n’est plus temps de leur jeter la pierre : ils sont happés par le droit anglo-saxon et ses dérives juridiques (la responsabilité sans faute !). Leur seul recours, comme le nôtre, est d’affirmer haut et fort que nous acceptons en parfaite connaissance de cause de pratiquer un sport à risques. Nous l’aimons parce qu’il est comme tel et que cela correspond à un aspect de la vie que nous identifions à la liberté, comme l’expression même d’un comportement qui a fait progresser l’humanité ! Si nous continuons dans la voie du vol aseptisé, avec des voiles qui ne communiquent plus sur ce quelles font, nous allons former une génération de pilotes à l’école des préservatifs, élevés dans le dogme de la sécurité absolue, de l’aile standard et de la protection dorsale miracle, volant le nez sur leur console de jeux embarquée, avant de renoncer à voler tout court. Ces pilotes peuvent tuer le vol libre, dans l’esprit qu’encore suffisamment d’entre nous avons connu, prêts à auto mutiler leurs libertés par crainte de l’inconnu et de l’ingérence du politique. Enseignants et fédérations, attelez-vous à une tâche visionnaire : forgez les outils d’un enseignement de haut niveau et communiquez sur celui ci. La demande est forte. Elle peut générer un marché supérieur au cadre strict des stages de résolution d’incidents de vol, bien plus sain pour l’avenir que celui de la multiplication des ailes biplaces utilisées hors enseignement. Les constructeurs suivront et nous proposeront enfin des ailes adaptées à la voltige. Il nous faudra alors apprendre à les gérer comme de véritables aéronefs, avec des aptitudes, des niveaux de pratique et un potentiel structure…Et réinventer encore une fois l’aéronautique ! C’est un quitte ou double. Le vol libre explose sur un carcan normalisateur calqué sur le législateur ou il se ressource en jetant les fondements d’une culture aéronautique qui ne demande qu’à s’écrire ! La prise de risque est l’expression d’une liberté qui a la chance de pouvoir exister. Trop de gens meurent sans avoir vécu. Certains ignorent même que l’homme a des ailes. D’autres naissent condamnés à vivre enchaînés, attendant patiemment la fin d’une existence qui les fera renaître dans une vie meilleure, dans la croyance assénée et rabâchée que tel est l’ordre des choses. Alors, amis voltigeurs soyez prudents et conscients de votre chance, pour faire durer le plaisir de bien belles années de vol encore libre…pour quelques temps ! Titre: 2004 -> 2007 = PREMIERS PROJETS SCIENTIFIQUES SUR LA VOLTIGE PARAPENTE & DELTA Posté par: paul le 14 Février 2014 - 20:22:54 Mon agenda depuis 2004
Titre: Re : LA CULTURE DE LA VOLTIGE PARAPENTE (Magazine AERIAL - Automne 2000) Posté par: choucas le 14 Février 2014 - 20:58:02 La voltige est certainement une des activité qui a été le plus rapidement et le mieux organisé et cadré. Allez Laurent, encore un petit verre de la cuvée 2000 - encore une piquette - :bu: avant de reprendre la discussion - Parce que -paradoxalement- je suis totalement fana de voltige ! Ce qui ne m'empêchait pas d'être critique... De l'acro au potentiel structure = Réflexion sur la situation de la voltige parapente en 2000 C’est un dimanche comme les autres à l’atterrissage d’un site fréquenté : quelques dizaines de pilotes, leur entourage et autant de curieux célèbrent une journée ensoleillée. Dans le ciel virevoltent les orbes élégantes d’une aile blanche. Elles font place peu à peu à un bolide tournoyant. Alternant renversements et virages engagés, le pilote d’un biplace chargé de sa passagère semble préparer un atterrissage en 360° au milieu des gens dispersés sur la prairie. Mais l’aile se redresse à moins d’une dizaine de mètres du sol, part en ressource pour finir par poser un peu durement son équipage à moins de vingt mètres de la foule…un ange passe. Les regards, brièvement attirés, se détournent et les conversations reprennent : scène ordinaire d’un après midi d’automne. Sur l’accident qui n’a pas eu lieu, il n’y aura pas de colonnes dans les pages régionales du lundi : pas de questions sur ses raisons, les conditions de vol ce dimanche sur ce site, le niveau de qualification du pilote, les règlements libéraux, l’information succincte, la législation mollement appliquée, le rôle de la police, « imaginez, ma brave dame, cela aurait pu être votre fille ! », etc. Chacun pourra conclure d’une réflexion sur la fatalité et s’interroger sur cette minorité d’individus qui passent leur temps libre à jouer avec leur peau. Mais de fatalité, il n’y a avait point. C’était simplement un acte dangereux. : il a mis en péril des individus sans qu’il y ait la possibilité de mettre en œuvre une quelconque mesure de sauvegarde en cas de problème. Ce peut être le mode de pratique d’un base-jumper expert qui saute en sachant qu’il n’a pas le temps de déployer sa réserve. Il s’en remet à sa concentration au pliage, lors de la préparation de son saut et à la stabilité de tous les paramètres qu’il a pu analyser. Il sait malgré tout qu’il peut impacter pour un détail, car cela est arrivé aux meilleurs, comme Patrick de Gayardon à Hawaii. C’est un choix délibéré, libre et respectable dans son engagement individuel. Mais quand cet acte hypothèque la santé d’une tierce personne, passager ou spectateur, la tolérance n’est plus de mise. Et pourtant, celui qui écrit ces lignes fait partie des mordus du dépassement des limites, de la sortie du domaine de vol, de la tête en bas et des pieds au ciel, de ces fractions de seconde d’apesanteur où la terre entière semble être le reflet de soi ! Alors, pourquoi ? Ce n’est pas en quelques mots que l’on peut aborder le problème posé par la prise délibérée d’un risque. Notre comportement y révèle des aspects de notre inconscient et de notre perception de nous-mêmes. Dans une société sécurisée à outrance, la définition même du risque est floue. Le risque individuel est occulté (tabac, alcool). Le risque collectif est dramatisé (problèmes de santé publique, cancer, sida, insécurité). Dans tous les cas, l’individu est déresponsabilisé. Sa sauvegarde est la mission de la société. Elle est perçue comme un dû. L’être social doit concentrer son énergie à plagier les modèles que la société lui propose comme symboles de réussite. Argent, pouvoir, esthétique renvoient à l’individu une image rassurante de lui-même au travers du regard envieux des autres. Mais ses propres limites restent floues. Il les identifie à la maladie, aux revers de fortune, aux revers affectifs, à la malchance, aux fléaux communs. Tout va très vite, dans les succès comme dans les échecs. Il vit à l’image des automobilistes fonçant dans le brouillard. Ils foncent parce qu’ils sont sur une autoroute, et que ceux qui les entourent foncent aussi. Ils foncent parce qu’ils paient pour avoir le droit de rouler plus vite, pour rejoindre plus rapidement leur lieu de travail ou leur famille. Ils foncent pour gagner du temps sur celui qu’ils ont perdu à adapter leur rythme de vie à celui que leur impose la société. Alors, dans sa bulle de confort sur roulettes, l’automobiliste a depuis longtemps perdu la conscience de ce qu’est la vitesse. Il a oublié la masse de ce qu’il commande, occulté l’énergie qui peut déchirer la matière qui l’entoure et broyer ses propres chairs. Mais dès que les feux de la voiture qui les précède s’estompent, la peur le gagne. Sans points de repère, il va naturellement se rapprocher des glissières, ces limites qu’on lui propose comme celles de sa sécurité, sans plus aucun souvenir de leurs justifications. Il va s’écraser aux pieds de celles-ci, témoignages rassurant de l’ordre établi, communiant d’une incompréhension totale avec ses semblables dans un enchevêtrement de tôles froissées. Quel contraste avec l’homme volant ! Baignant dans un bien être aussi esthétique que narcissique, émerveillé par sa vision du monde, il témoigne d’un plaisir intense à confronter ses aptitudes à un environnement complexe : le ciel. Il progresse dans la maîtrise de lui-même en exerçant sa vigilance au contact d’un risque identifié et borné. Mais si le risque est l’étalon, pour certains le danger est seul juge de leurs aptitudes. Cette motivation est peut être la plus fondamentale et la plus difficile à cerner et à gérer. Elle est présente en chacun de nous. Elle relève de l’attirance de l’homme pour l’inconnu, cet instinct qui en a fait un si redoutable parasite colonisateur pour notre planète. La prise de risque est l’expression de sa curiosité. Ce mode d’apprentissage est le contre poids efficace de l’instinct de survie. Ces deux aspects de la nature humaine constituent le moteur à deux temps du progrès : un temps qui avance, un temps qui pérennise les conditions d’un nouveau pas vers l’inconnu. Alors, quoi de plus naturel que de vouloir naviguer dans le ciel et d’explorer les limites mêmes de notre façon d’y voler ? La mise en situation de dépassement du domaine de vol est devenue, en un peu plus d’un demi-siècle, indissociable de l’enseignement aéronautique. L’acrobatie est devenue la voltige sous l’impulsion des militaires qui ont constaté, les braves gens, que l’espérance de vie d’un pilote formé à cette école était meilleure que celle d’un pilote sortant d’un enseignement banalisé. L’équation nombre de pilotes perdus rapporté au coût de la formation a vite fait pencher la balance du côté de la voltige, malgré l’hostilité démontrée de beaucoup de théoriciens de l’époque. Mais ce que l’enseignement de la voltige a mis le plus de temps à maîtriser a été le potentiel des structures des aéronefs. Faute de moyens de calcul adaptés et du manque de retour sur expérience, ce sont quatre générations de pilotes d’essai qui sont montés au front de l’exploration du domaine de vol de chaque appareil qui est sorti que quelque usine que ce soit pendant près d’un siècle. A l’issu de chaque guerre, des pilotes démobilisés les y ont rejoint. Ils ont gagné passionnément leur vie en accomplissant des prouesses aériennes avec les avions de réforme, payant un lourd tribu aux dieux du cirque : le salaire de leur marginalité revendiquée, orphelins de l’excitation de la guerre. Ces manifestations aériennes ont aussi fait émerger la notion de plancher de sécurité, en dessous duquel il y a danger de ne pas avoir le temps de s’extraire de l’avion devenu incontrôlable, par erreur de pilotage ou rupture structurale par phénomène de fatigue, pour ouvrir un parachute. Le vol libre en est encore là. Un peu partout dans le monde touché par ce sport, des besogneux ou des enthousiastes continuent à sortir les tripes de leurs engins, au risque de tomber du ciel, sous un parachute ou bien sous rien du tout, parce qu’ils ne voient pas plus belle façon de vivre que de vivre leur passion ! Aussi est-il temps de cesser la politique de l’autruche. Fédérations et constructeurs travaillent activement à faire avancer la connaissance des comportements structuraux. Ils doivent mieux communiquer sur leurs résultats. Il est temps que l’on parle d’enseignement de la voltige en définissant des niveaux et des objectifs aux pilotes qui sont désireux de progresser dans la connaissance de leur sport. Les motivations des pilotes qui participent à un stage de résolution d’incidents de vol en sont un parfait exemple. La probabilité de tels incidents n’est pas négligeable pour ceux qui participent à ces stages. Des situations dangereuses, préalablement identifiées, sont décrites, analysées et commentées. Pour représenter celles ci, il est proposé des situations provoquées qui simulent les causes réelles. Les stagiaires peuvent alors s’exercer à leur résolution dans un cadre sécurisé. L’apprentissage y est facilité par la sécurité, relative, recherchée dans le choix du site, qui favorise la décontraction de l’élève, et l’encadrement qui apporte une analyse externe, compétente et synthétique, de son comportement et de celui de son matériel. Aussi est il temps d’émettre un autre son de cloche face à la langue de bois des constructeurs qui revendiquent des résultats édifiants aux tests d’homologation tout en mettant en garde les utilisateurs contre toute velléité d’exploration du domaine de vol. Car il n’est plus temps de leur jeter la pierre : ils sont happés par le droit anglo-saxon et ses dérives juridiques (la responsabilité sans faute !). Leur seul recours, comme le nôtre, est d’affirmer haut et fort que nous acceptons en parfaite connaissance de cause de pratiquer un sport à risques. Nous l’aimons parce qu’il est comme tel et que cela correspond à un aspect de la vie que nous identifions à la liberté, comme l’expression même d’un comportement qui a fait progresser l’humanité ! Si nous continuons dans la voie du vol aseptisé, avec des voiles qui ne communiquent plus sur ce quelles font, nous allons former une génération de pilotes à l’école des préservatifs, élevés dans le dogme de la sécurité absolue, de l’aile standard et de la protection dorsale miracle, volant le nez sur leur console de jeux embarquée, avant de renoncer à voler tout court. Ces pilotes peuvent tuer le vol libre, dans l’esprit qu’encore suffisamment d’entre nous avons connu, prêts à auto mutiler leurs libertés par crainte de l’inconnu et de l’ingérence du politique. Enseignants et fédérations, attelez-vous à une tâche visionnaire : forgez les outils d’un enseignement de haut niveau et communiquez sur celui ci. La demande est forte. Elle peut générer un marché supérieur au cadre strict des stages de résolution d’incidents de vol, bien plus sain pour l’avenir que celui de la multiplication des ailes biplaces utilisées hors enseignement. Les constructeurs suivront et nous proposeront enfin des ailes adaptées à la voltige. Il nous faudra alors apprendre à les gérer comme de véritables aéronefs, avec des aptitudes, des niveaux de pratique et un potentiel structure…Et réinventer encore une fois l’aéronautique ! C’est un quitte ou double. Le vol libre explose sur un carcan normalisateur calqué sur le législateur ou il se ressource en jetant les fondements d’une culture aéronautique qui ne demande qu’à s’écrire ! La prise de risque est l’expression d’une liberté qui a la chance de pouvoir exister. Trop de gens meurent sans avoir vécu. Certains ignorent même que l’homme a des ailes. D’autres naissent condamnés à vivre enchaînés, attendant patiemment la fin d’une existence qui les fera renaître dans une vie meilleure, dans la croyance assénée et rabâchée que tel est l’ordre des choses. Alors, amis voltigeurs soyez prudents et conscients de votre chance, pour faire durer le plaisir de bien belles années de vol encore libre…pour quelques temps ! Ils sont longs tes posts, je m'y perd. Parce que j'ai l'impression que tu dis ou penses plutôt, la même chose qu'en 2004. Je n'ai pas l'impression que tu te rendes compte de toute l'énergie que des bénévoles (au seins de clubs, de comités départementaux, de ligue, de la fédé, ...) donnent pour faire avancer les choses... Mais pas forcément dans la même direction. L'évolution des stages SIV a justement évolué jusqu'à la voltige. Certains prennent plus de risques que d'autres, mais qui s'en plaint ? Le matériel est plus sûr, mais de là à dire aseptisé, le mot est fort. Beaucoup d'EN C sont des voiles très agréables, sûres et qui parlent. Tu peux faire un résumer de ton post... Juste les idées ? A+ L Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = LA MODE DU LIGHT... Posté par: paul le 14 Février 2014 - 23:46:30 . Quand au light, il a donné à notre activité ce qu'elle attendait depuis ses débuts... Une valorisation sportive... Que dire de plus sur la mode du light (tissus, suspentes, joncs) qui a conduit à produire des centaines de voiles qui ne verront surement pas deux ou trois propriétaires avant une retraite méritée, comme celles de nos amis de Nervures ? Comment Xavier et son équipe sont-ils arrivés pendant toutes ces années à faire du light durable : par une parfaite connaissance des matériaux, des tests poussées mais aussi et surtout des choix conservatifs murement réfléchis d'un constructeur responsable Car tels ont été les profils et les calages qui faisaient que ces Nervures avaient leur meilleure finesse finesse avec un peu de frein, et non bras haut, donnant à ses produits une vitesse très sécurisante en aérologie forte (haute montagne) mais aussi une grande tolérance en incidence - Ce n'est pas un hasard si les Nervures n'ont ps connus les pb de parachutages qui ont frappé d'autres marques ! Il faut répéter qu'une homologation quel qu’elle soit n'est pas un gage de qualité : simplement le procès verbal du respect d'un certain nombre de paramètres considéré par la profession comme un niveau PLANCHER du point de vue de la sécurité en fonction de l'état de l'art à la rédaction des textes (une norme est une chose qui n'est pas pérenne : un produit innovant peut surgir et mettre immédiatement la norme "dans le vent" du point de vue commercial - Exemple avec les Saphir Must passant en "A" alors qu'elles étaient tout...sauf accessibles!) Cela s'est passé de la même façon quand il s'est agi de faire des parachutes légers Ceux qui ont cru que cela était facile ont bien fait rigoler un para du CEV qui m'a rapporté les divers profils d'éclatement des jolies coupoles... Dans le cas des voiles allégées à la va-vite, il est est de même : combien d'échanges à l'amiable de voiles dont les bords d'attaque sont crevés après quelques dizaines de vols, usés par le frottement des joncs :sos: Il n'y a qu'à relire ce que Alexandre PAUX, Nicolas BRENNEUR ou Erwan DIDRICHE ont très bien écrit sur le sujet un peu partout Rebelote sur les sellettes réversibles : air-bag perforés (nombreuses marques), toiles légères s'usant à vitesse grand-V jusqu'à l'effilochage ou la rupture (Gin), etc. Mais non, le milieu réclame encore du light... du performant façon XApls Marketing... Business... Vison à court terme... Piège à c... Il est édifiant de lire tous les propos critiques et dévalorisants écrits sur Trekking-Parapentes : les Senso "casseraient le marché de l'occasion", "ne se revendront pas grand chose", etc. Le fait technique : manque d'autonomie de jugement des auteurs de ces déclarations La cause : marketing, lobbying, influence... Dans les 25 ans passés, le parapente a été un produit couteux, renouvelé à fréquence rapide par ses possesseurs. SI certains ont peut être intérêt à cela ne change pas, la crise est là comme le droit consumériste et ils vont faire voler rapidement en éclats tous ces freins. Il est probable que le barycentre économie bouge fortement dans les années à venir, et avec lui des pans de la culture du parapente Titre: Re : LA CULTURE DE LA VOLTIGE PARAPENTE (Magazine AERIAL - Automne 2000) Posté par: paul le 15 Février 2014 - 00:01:42 Ils sont longs tes posts, je m'y perd. Parce que j'ai l'impression que tu dis ou penses plutôt, la même chose qu'en 2004. Je n'ai pas l'impression que tu te rendes compte de toute l'énergie que des bénévoles (au seins de clubs, de comités départementaux, de ligue, de la fédé, ...) donnent pour faire avancer les choses... Mais pas forcément dans la même direction. L'évolution des stages SIV a justement évolué jusqu'à la voltige. Certains prennent plus de risques que d'autres, mais qui s'en plaint ? Le matériel est plus sûr, mais de là à dire aseptisé, le mot est fort. Beaucoup d'EN C sont des voiles très agréables, sûres et qui parlent. Tu peux faire un résumer de ton post... Juste les idées ? A+ L Ce n'est pas un post Laurent : c'est une analyse que j'ai écrite en 2000 sur la voltige et la nécessité de donner rapidement un véritable cadre à celle-ci - Ce texte a été publiée par AERIAL à l'automne 2000 (comme écrit dans le titre ;) ) A chacun de juger si la situation décrite, les prédictions faites à l'époque et les propositions exprimées alors étaient pertinentes Pour ce que je pouvais en juger quatre années plus tard en 2004 (on suit toujours...) en écrivant "Culture et vol libre... analyse d'un chaos", c'est que les choses n'avaient pas beaucoup changé Et il est passé encore pas mal d'eau sous les ponts avant que David EYRAUD ne diffuse son traité de voltige en deux volumes http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/nouveaux-livres-sur-le-parapente-t17041.0.html ou que l'on commence à voir des choses bien illustrées sur ce sujet http://www.voler.info/media/satetinversion.pdf Pour être bien clair, observer une situation à un instant "T" n'a d’intérêt que si on peu en tirer des prospectives valables sur ce qui nous attend à l'instant "T+2, 3, 6 ou 10 ANS" C'est tout l'intérêt de la réflexion et de l'analyse des faits historiques : savoir d'où l'on vient pour comprendre où l'on va Et réagir à temps si ce futur que l'on nous vend ne nous convient pas ! PS : pour la petite histoire du parapente, c'est là : http://www.parapentiste.info/forum/competition/des-reines-dechues-des-balles-de-guerre-aujourdhui-enterrees-t33387.0.html;msg428052#msg428052 Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: aileF le 15 Février 2014 - 00:35:50 c'est pas un sondage.
c'est une tribune. Titre: Re : Posté par: tartifli le 15 Février 2014 - 08:49:16 C'est chiant
Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: choucas le 15 Février 2014 - 10:06:35 C'est surtout très pessimiste.
A te lire rien n'a évolué (puisque c'est de ça que tu parles) dans un sens positif... Des voiles aseptisées au lieu d'une formation. Des homologations qui ne servent à rien, du light qui (à part pour Nervures) ne dure pas, voir est dangereux, la voltige qui ne se structure pas assez vite et surtout... Pu...n un business anarchique qui efface l'histoire. Désolé, je résume volontairement de manière exagérée. Alors voici mon point de vue. Pour rassurer tous ceux qui régulièrement lisent le forum et ne pratique pas le parapente depuis plus de 20 ans... Le parapente c'était bien avant. Mais c'est aussi très bien aujourd'hui. Pour comparer à un domaine sportif plus vaste. Les skis droits c'était toute une époque, un style, ... Les paraboliques ont apporté la facilité. On pourrait leur reprocher de un accidentologie plus traumatisante, un afflu de monde sur les pistes, ... Mais on peut aussi dire que malgré quantité d'inventions inutiles et destinées à un pure commerce. Globalement le ski a évolué dans le sens du pratiquant. Toujours selon moi (j'ai commencé en 89 et enseigné dès 93, je suis pas aussi connaisseurs que certains, mais j'estime avoir connu une part de l'histoire du parapente), Les évolutions, qu'elles soient matérielles,pédagogiques, ... vont dans le sens des pratiquants. Car ce sont eux qui font vivre l'activité. Pas de vente de matériel, pas de constructeurs, pas d'enseignants, pas de fédé, pas de (autant) de sites. Si c'est une analyse Paul, je la trouve faussée par ... un manque de prosac ;-) A+ L Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = LA MODE DU LIGHT... Posté par: choucas le 15 Février 2014 - 10:27:09 . Quand au light, il a donné à notre activité ce qu'elle attendait depuis ses débuts... Une valorisation sportive... Que dire de plus sur la mode du light (tissus, suspentes, joncs) qui a conduit à produire des centaines de voiles qui ne verront surement pas deux ou trois propriétaires avant une retraite méritée, comme celles de nos amis de Nervures ? Comment Xavier et son équipe sont-ils arrivés pendant toutes ces années à faire du light durable : par une parfaite connaissance des matériaux, des tests poussées mais aussi et surtout des choix conservatifs murement réfléchis d'un constructeur responsable Car tels ont été les profils et les calages qui faisaient que ces Nervures avaient leur meilleure finesse finesse avec un peu de frein, et non bras haut, donnant à ses produits une vitesse très sécurisante en aérologie forte (haute montagne) mais aussi une grande tolérance en incidence - Ce n'est pas un hasard si les Nervures n'ont ps connus les pb de parachutages qui ont frappé d'autres marques ! Il faut répéter qu'une homologation quel qu’elle soit n'est pas un gage de qualité : simplement le procès verbal du respect d'un certain nombre de paramètres considéré par la profession comme un niveau PLANCHER du point de vue de la sécurité en fonction de l'état de l'art à la rédaction des textes (une norme est une chose qui n'est pas pérenne : un produit innovant peut surgir et mettre immédiatement la norme "dans le vent" du point de vue commercial - Exemple avec les Saphir Must passant en "A" alors qu'elles étaient tout...sauf accessibles!) Cela s'est passé de la même façon quand il s'est agi de faire des parachutes légers Ceux qui ont cru que cela était facile ont bien fait rigoler un para du CEV qui m'a rapporté les divers profils d'éclatement des jolies coupoles... Dans le cas des voiles allégées à la va-vite, il est est de même : combien d'échanges à l'amiable de voiles dont les bords d'attaque sont crevés après quelques dizaines de vols, usés par le frottement des joncs :sos: Il n'y a qu'à relire ce que Alexandre PAUX, Nicolas BRENNEUR ou Erwan DIDRICHE ont très bien écrit sur le sujet un peu partout Rebelote sur les sellettes réversibles : air-bag perforés (nombreuses marques), toiles légères s'usant à vitesse grand-V jusqu'à l'effilochage ou la rupture (Gin), etc. Mais non, le milieu réclame encore du light... du performant façon XApls Marketing... Business... Vison à court terme... Piège à c... Il est édifiant de lire tous les propos critiques et dévalorisants écrits sur Trekking-Parapentes : les Senso "casseraient le marché de l'occasion", "ne se revendront pas grand chose", etc. Le fait technique : manque d'autonomie de jugement des auteurs de ces déclarations La cause : marketing, lobbying, influence... Dans les 25 ans passés, le parapente a été un produit couteux, renouvelé à fréquence rapide par ses possesseurs. SI certains ont peut être intérêt à cela ne change pas, la crise est là comme le droit consumériste et ils vont faire voler rapidement en éclats tous ces freins. Il est probable que le barycentre économie bouge fortement dans les années à venir, et avec lui des pans de la culture du parapente Que dire de plus oui ? Qu'on a aussi écrit que plus c'est light plus c'est fragile. Que la X'Alps ça ne sert à rien, mais que ça fait rêver pas mal de monde. Que les parapentistes préfèrent un sac de 4 kgs qu'un sac de 6 à 8 kgs. Que... Pour ce qui est des joncs, de l'usure du matériel "courant", pas light, mais plus léger qu'avant. Il est vrai qu'il s'inscrit dans une tendance. Mais aller de l'avant a toujours été le jeu des constructeurs, sinon on voleraient encore tous en Asterion. Des erreurs ont été faites, il y en aura encore. Enfin pour les normes, il est clair qu'il y a un problème de lisibilité. Mais en fait il y en a toujours eu un. L'exemple de la saphir Must est bon. Que dire de la Carrera aujourd'hui ou de la Delta 2 ? Toutes deux mériteraient en un certain sens d'être classé une catégorie au dessus... Mais au rythme où elle peut, la FFVL communique sur cette problématique. Enfin j'imagine qu'on ne sera jamais d'accord sur l'image que nous avons du présent lorsque nous le comparons au passé. Je suis très content de l'avoir vécu. Mais je suis aussi très content de l'évolution de ces 20 dernières années. Et plutôt que de me retourner avec regret sur certains moments pénibles de ma vie, je préfère me redresser vers un avenir que j'espère toujours meilleur. A+ L Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: paul le 15 Février 2014 - 10:35:47 Manque de vols Laurent...Manque de vols... comme nous tous... ;)
Mais aussi la boule au ventre en pensant aux copains gravement blessés ou disparus :cry: Pour situer l'implication du bon soldat fédéral que je fus avant d'entrer dans la "contestation" : 17 ans président des Ailes du Mourtis, 4 ans au bureau de la LMPVL, 6 ans de travail dans l'ombre de la CTCS... Et je n'arrête pas de chercher et promouvoir des actions correctives, quitte à noircir le trait pour infléchir l'opinion du quorum - oui... j'assume ! - Car, comme en sport moto (mon autre passion), je supporte mal que l'on puisse affirmer que les vieux pilotes sont des... miraculés ! Je m'effraie d'avoir mes "marques" dans les services de neurochirurgie du CHU de Toulouse... Trop... beaucoup trop de visites à des potes - Sans parler de lieux de calme et de paix, souvent entourés de cyprès... Peut-être le hasard... peut-être pas... mais JE CONSTATE que la fréquence de mes visites a brutalement remonté ces trois dernières années et concernent des pilotes très expérimentés. Que ce passe-t-il ? OUI la formation a remarquablement évolué ces dix dernières années OUI entre autres grâce à la voltige qui a fait voler en éclats des poncifs usés mais aussi et surtout à l'implication de quelques personnes compétentes et dévoués à la cause du parapente (pas seulement des pilotes d'acro) Actuellement - et c'est là ou j'ai le plus évolué dans mes réflexions depuis 2004 - je pencherais pour incriminer en 1er lieu le matériel et ce que j'ai nommé des "comportements à tiroirs" et la perturbation du continuum des comportements aux bornes du domaine de vol <j'ai idée sur comment le démontrer - à suivre> Je cherche... je cherche... Nous devons TOUS chercher, sans trêve, ni excès de satisfaction face aux progrès accomplis De l'alpinisme, nous avons hérité la culture de la VIGILANCE & de la SOLIDARITÉ Il faut les promouvoir et les encourager sans cesse, et là nous nous rejoignons, n'est-ce pas ? Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: choucas le 15 Février 2014 - 10:56:31 Salut
Tu ne peux pas justifier tous tes écrits uniquement par une accidentologie (parfois tragique) autour de toi ?. Aller dans le sens de la sécurité par tous les moyens, tu as raison. 100 % raison. Je vois tes efforts. Mais c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire tout seul. Et personnellement je suivrais plus facilement quelqu'un qui positive sur l'avenir que quelqu'un qui critique le présent. C'est mon point de vue. A+ L Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: paul le 15 Février 2014 - 11:09:21 Mais c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire tout seul. Et personnellement je suivrais plus facilement quelqu'un qui positive sur l'avenir que quelqu'un qui critique le présent. Je ne suis heureusement pas seul et -contrairement à ce que tu sembles penser- j'ai promu le parapente sans cesse dans la vie publique pendant près de 20 ans, animant des projets importants, accueillant les élus locaux et régionaux, montant des manifestations publiques, animant expo, offices du tourisme, marchés en plein air, como de vacances, maisons de retraite, mettant en place des synergies avec le ski, le vol à voile, etc. Mais ça, c'est à l'extérieur Dans la communauté des pilotes, je me suis astreint à tenir un autre discours... histoire d'équilibrer la balance. Car des enthousiastes, on n'en manque heureusement pas dans le vol libre... même si le turn-over y est parfois rapide ! <Peut-être aussi parce que passé 50 ans il est plus facile de d'incarner un vieux c... grincheux : on n'est plus dans un rôle de composition ;) > Il faut des deux Laurent : un bon équilibre entre ces deux types de personnalité dans le parapente aide à faire avancer les choses dans la bonne direction Même si la barre grince parfois un peu... L'accidentologie ne justifie rien, surtout pas l'ignorance et bien sûr encore moins l'indifférence Elle motive l'action, comme l'adversité la réaction Titre: POINT d'ETAPE / SONDAGE "CULTURE ET PARAPENTE" Posté par: paul le 15 Février 2014 - 11:32:10 Si ce sondage peut sembler à certains partir en "cacahouète", je suis personnellement très content de nos discussions avec Laurent que je respecte - tout le monde l'aura compris - autant en tant que pilote passionné qu'en tant que professionnel impliqué, ouvert et compétent
Pas de hasard d'ailleurs si nous nous sommes tous deux pris d'affection pour un même oiseau bionique :bisous: ! Nous touchons bien du doigt le partage, le débat et la réflexion qui font la culture du parapente La pensée unique, c'est la négation de la culture Nous sommes donc bien dans le sujet et j'espère que ceux que cela intéresse prendrons le temps de lire pour construire et/ou conforter leurs propres convictions Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 24 Mars 2014 - 18:53:15 ... Un célèbre concepteur dont je partage l'avis sur ce point : " Avec n'importe quelle voile, à moins de 50 m du relief en aérologie thermique, tu es en danger de mort." de quand date cette citation ? -- je n'ose meme pas demander de qui elle est. j'imagine quand même que c'est 50m *vertical* du relief :init: est-ce que les 50m c'est pour l'ouverture du secours ? bref, ca me semble un peu extreme comme vision :coucou: Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Triple Seven France le 24 Mars 2014 - 19:12:50 Ça date de relativement peu d'années, de mémoire je dirais moins de 5 ans, mais le temps passe de plus en plus vite...
C'est pas un discours bien consensuel pour écrire sous de belles photos dans des magazines au papier glacé, mais ça sert à bien faire comprendre. Lorsque tu voles en aérologie thermique, tu peux être confronté à des phénomènes très localisés et intenses qui sont parfois si brutaux et soudains que tu n'as pas pu les anticiper et qui peuvent te provoquer une frontale massive... J'ajoute qu'il ne faut pas rêver, ce n'est pas le phénomène de fermeture à lui seul qui est en cause, c'est bien la violence de certains cisaillements, même sous un deltaplane tu peux partir en tumbling. Pour récupérer une frontale en air agité (ou une énorme asymétrique), tu es susceptible d'avoir besoin de ces 50 mètres de marge. Ou bien en effet tu sais immédiatement que tu ne vas pas être capable d'y arriver et tu jettes le secours qui est lui aussi susceptible d'avoir besoin de ces 50 mètres. Il est clair que ce qui font le choix de ne pas avoir ces marges se mettent en danger. Le contrepoint, une citation, toujours de mémoire, de John Pendry je crois, il y a 20 ans : " Lorsque je vole sous le vent, j'essaie de le faire à moins de 2 mètres du relief car on se fait moins mal si on tombe de deux mètres de haut que de cinquante !" Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: cyril anakis le 24 Mars 2014 - 22:18:56 Je pense que le parapente se forge ça petite culture tout doucement. j'ai donc mis "autre".
Preuve en est la littérature fourni de ce forum, les "petites phrases" qui nous restent dans un coin de la tete. karma+ Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 03 Avril 2014 - 13:11:16 ... l'a t-elle jamais été ... ?J'ai l'impression que les pilotes en viennent de plus en plus à zapper l'essentiel de l'apprentissage de base :savoir évoluer avec un max de sécurité sur sîte, et faire une fixation sur les compétences de pilotage à posséder pour gérer des situations "d'extrême urgence". Certains posts d'originaux kamikase volants sur le CDV nous indiquent bien cette dérive qui n'est pas le fait de "professionnels cupides" je tiens à le préciser mais d'une évolution qui m'échappe et dont la cause à peut être plus à voir avec la psychologie sociétale en général qu'avec le parapente en particulier. C'est dommage,j'aimerais tellement que notre activité reste une "bulle idéale magique" préservée de tous les maux de notre société. J'espère que le commentaire d'un vieil idéaliste volant ne vous paraîtra trop ringard .Tant pis si c'est le cas et tant mieux si je peux convaincre quelques pratiquants de modifier leur vision de la pratique de notre activité. ... mais sur le fond, évidemment, on aimerait que cet idéal ne se dissolve pas dans la bétise/ignorance de certains ... heureusement, on a, quand meme, aussi, des exemples très positifs, et pour tous les gouts ... pour ne reprendre que les derniers en date ... http://www.parapentiste.info/forum/videos/val-vous-emmene-t34051.0.html http://www.parapentiste.info/forum/videos/biplace-avec-ma-fille-t34281.0.html ... Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 30 Mai 2014 - 11:39:14 (...)
dans la grande majorité des cas, les enquêtes n’apportent pas d’enseignement nouveau car leurs conclusions peuvent simplement se résumer à recommander une fois de plus de suivre les prescriptions du mémento sécurité édité par la FFPLUM." Et le fait est qu'en parapente aussi les causes des accidents sont dans l'immense majorité des cas connues depuis longtemps et se répètent en boucle à l'infini. Tout comme les solutions pour les éviter consisteraient dans le respect des prescriptions FFVL, des enseignements dispensés par les écoles et le respect de la culture générale du vol libre. Un problème plus spécifique de notre milieu tient peut-être à un fort taux de renouvellement des pratiquants, qui entrent dans la discipline pour quelques années seulement sans avoir réellement le temps de s'en imprégner et qui redécouvrent donc en permanence le milieu aérien. Je ne veux pas dire que ce sont eux qui se tuent mais que c'est essentiellement eux qui perçoivent une certaine opacité sur les causes d'accident. Les autres savent bien de quoi il retourne et choisissent plus ou moins consciemment d'outrepasser ou pas. et en gros, pour qqun qui vient voler 2 ou 3 fois par an sur un site vaguement connu, c'est juste inatteignable. causes connues ne veut pas dire cacher la réalité. on parle toujours de l'inadéquation pilote/aile/conditions ... quelqu'un a-t-il vu un quelconque début de description de ca? le pifometre a ses limites. tu as tj des gars à qui il faut répéter de respecter les priorités, de pas poser sur le cul et de pas poser en 3-6, et qui te répondent "bah pourquoi ... ? " et causes connues ne veut pas dire ne ren faire pour y remédier. quand tu vois encore que meme des top guns ne s'attachent pas ... ! bah oui Chuck a filmé, à 7:20, pas de mal pour le pilote, sauf à l'ego... faudrait peut etre penser à rajouter des panneaux et sensibiliser (encore plus) les regulateurs au probleme, les fabriquants, ... les pratiquants, encore et encore ...http ://vimeo.com/96822573 http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/oubli-daccrochage-passager-trouver-lidee-du-siecle-t33502.0.html bref, faire circuler l'info ne peut être que positif pour l'activité. effectivement en souhaitant qu'il n y ait pas besoin de la gendarmerie ou du BEA, ni meme du daubé, pour ca. Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: MichelM le 30 Mai 2014 - 11:55:22 (...) dans la grande majorité des cas, les enquêtes n’apportent pas d’enseignement nouveau car leurs conclusions peuvent simplement se résumer à recommander une fois de plus de suivre les prescriptions du mémento sécurité édité par la FFPLUM." Rappel, c'est de la FFPLUM elle-même, c'est pas moi qui l'ai inventé. mais c'est quand meme un peu honteux qu'il faille des années pour s'imprégner de l'opacité ambiante :bang: C'est à dire ? (pas compris) Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Triple Seven France le 30 Mai 2014 - 12:41:53 et en gros, pour qqun qui vient voler 2 ou 3 fois par an sur un site vaguement connu, c'est juste inatteignable. Tout à fait exact. A mon sens, il y a inadéquation entre la réalité des pratiques d'une forte proportion des parapentiste et la communication qui leur est destinée. En gros, comme tu le dis aussi, il faudrait multiplier par un facteur important l'effort de communication. Il faudrait y consacrer des moyens sans commune mesure avec les moyens actuels. Et sans garantie de résultats car ça n'irait pas dans le sens de ce que souhaite l'opinion publique parapentiste. Il faut énormément d'énergie pour ramer à contre-courant. En ce qui concerne les problématiques diverses des personnes volant moins de 15 h par an (1/3 des parapentistes ?), les solutions existent. Ils gagneraient beaucoup à reconsidérer leur pratique et à ne voler qu'en école, encadrés, deux semaines par an et sans acheter leur propre matériel. Pourquoi vouloir à tout prix se déclarer autonome dans une activité extrêmement frustrante tant que l'on n'a pas atteint un niveau conséquent ? on parle toujours de l'inadéquation pilote/aile/conditions ... quelqu'un a-t-il vu un quelconque début de description de ca? J'en ai vu un excellent début il y a longtemps je ne sais plus où, par Nervures : l'aisance technique et psychologique pour un pilote à engager un virage franc et maîtrisé en secteur aérologique très turbulent est un bon indicateur de l'adéquation homme/machine/conditions.quand tu vois encore que meme des top guns ne s'attachent pas ... ! Je suis à peu près certain que dans leur cas l'information n'est pas en cause mais que c'est plutôt la problématique de surcharge cognitive et émotionnelle. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: stephb24 le 30 Mai 2014 - 13:05:13 En ce qui concerne les problématiques diverses des personnes volant moins de 15 h par an (1/3 des parapentistes ?), les solutions existent. Ils gagneraient beaucoup à reconsidérer leur pratique et à ne voler qu'en école, encadrés, deux semaines par an et sans acheter leur propre matériel. Pourquoi vouloir à tout prix se déclarer autonome dans une activité extrêmement frustrante tant que l'on n'a pas atteint un niveau conséquent ? j'ai un peu de mal a entendre mettre une limite "15h de vol par an" tu n'a rien a faire en autonome sous une aile, certes au pieds de la dent de crolles ou a samoens, si tu n'a pas tes 15 h de vol dans l'année c'est que tu est dilettante, mais il y a d'autres coins ou réussir a faire une heure de vol a chaque sortie est une gageure, et ces pilotes qui sortent des qu'ils le peuvent, qui font des bornes pour 20 mn 1/3 heure de vol en exploitant le moindre pet de mouche, entre le boulot la famille et la météo, qui sont content d'avoir leur 15-20h qui connaissent bien leur site leur matériel, et savent ne pas se mettre dans le rouge, leur annoncer comme ça qu'ils ne sont rien, voir tout juste bons a répéter les tours de manège téléguidés par un moniteur, a mon sens c'est soit du foutage de gueule, soit du mépris. Titre: Re : Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: marcus le 30 Mai 2014 - 13:46:02 on parle toujours de l'inadéquation pilote/aile/conditions ... quelqu'un a-t-il vu un quelconque début de description de ca? J'en ai vu un excellent début il y a longtemps je ne sais plus où, par Nervures : l'aisance technique et psychologique pour un pilote à engager un virage franc et maîtrisé en secteur aérologique très turbulent est un bon indicateur de l'adéquation homme/machine/conditions.Autres exemple en conditions a priori plus laminaires sur un site proche de chez moi (Pyla) - vus à plusieurs reprises : - reculade par peur d'utiliser l'accélérateur, alors que c'est un élément fondamental pour voler en soaring sur un site venté - refus de priorité car vole sous un gun en bas de fourchette et a la trouille de se prendre un sillage - départ en vrille consécutif à une exploitation malheureuse des basses vitesses sous une voile chatouilleuse Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Triple Seven France le 30 Mai 2014 - 14:11:01 En ce qui concerne les problématiques diverses des personnes volant moins de 15 h par an (1/3 des parapentistes ?), les solutions existent. Ils gagneraient beaucoup à reconsidérer leur pratique et à ne voler qu'en école, encadrés, deux semaines par an et sans acheter leur propre matériel. Pourquoi vouloir à tout prix se déclarer autonome dans une activité extrêmement frustrante tant que l'on n'a pas atteint un niveau conséquent ? j'ai un peu de mal a entendre mettre une limite "15h de vol par an" tu n'a rien a faire en autonome sous une aile, certes au pieds de la dent de crolles ou a samoens, si tu n'a pas tes 15 h de vol dans l'année c'est que tu est dilettante, mais il y a d'autres coins ou réussir a faire une heure de vol a chaque sortie est une gageure, ; et ces pilotes qui sortent des qu'ils le peuvent, qui font des bornes pour 20 mn 1/3 heure de vol en exploitant le moindre pet de mouche, entre le boulot la famille et la météo, qui sont content d'avoir leur 15-20h qui connaissent bien leur site leur matériel, et savent ne pas se mettre dans le rouge, leur annoncer comme ça qu'ils ne sont rien, voir tout juste bons a répéter les tours de manège téléguidés par un moniteur, a mon sens c'est soit du foutage de gueule, soit du mépris. Totale déformation de mes propos (en particulier avec les termes "ils ne sont rien", "mépris" et "foutage de gueule"). Mépris de ta part en ce qui concerne les prestations que sont capables de dispenser les moniteurs : "tours de manège téléguidés". Des moniteurs impliqués peuvent amener des élèves non-autonomes à réaliser de vraiment magnifiques vols en toute tranquillité d'esprit et en tout confort durant les stages. D'ailleurs, il y a quelques écoles qui ont la clientèle pour ça ; il y a quelques personnes qui volent uniquement encadré depuis des années et ceux-là n'ont que le plaisir, pas la frustration ni le stress. 15 h par an : 60 vols d'1/4 d'heure à l'année soit environ 30 journées de 2 vols. Si il y a des personnes pour qui la pratique du parapente se résume à ne voler que sur le site à côté de chez eux en conditions calmes, très bien, si c'est ça qu'ils aiment et veulent, ils peuvent avoir leur matériel et être autonomes chez eux dans les conditions qu'ils connaissent par cœur. Ce n'est pas ces personnes qui se mettent en danger, elles ont en général une parfaite perception de leur domaine de compétence. Bref, il y aurait tellement à dire et à développer sans s'amuser à faire monter la mayonnaise sur un terrain émotionnel qui me semble souligner combien le pratiquant est sourcilleux vis à vis de ses prérogatives... Titre: Re : Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Derob le 30 Mai 2014 - 17:24:29 [...] Des moniteurs impliqués peuvent amener des élèves non-autonomes à réaliser de vraiment magnifiques vols en toute tranquillité d'esprit et en tout confort durant les stages. D'ailleurs, il y a quelques écoles qui ont la clientèle pour ça ; il y a quelques personnes qui volent uniquement encadré depuis des années et ceux-là n'ont que le plaisir, pas la frustration ni le stress. 15 h par an : 60 vols d'1/4 d'heure à l'année soit environ 30 journées de 2 vols. Si il y a des personnes pour qui la pratique du parapente se résume à ne voler que sur le site à côté de chez eux en conditions calmes, très bien, si c'est ça qu'ils aiment et veulent, ils peuvent avoir leur matériel et être autonomes chez eux dans les conditions qu'ils connaissent par cœur. Ce n'est pas ces personnes qui se mettent en danger, elles ont en général une parfaite perception de leur domaine de compétence. Bref, il y aurait tellement à dire et à développer sans s'amuser à faire monter la mayonnaise sur un terrain émotionnel qui me semble souligner combien le pratiquant est sourcilleux vis à vis de ses prérogatives... Intéressant, d'autant plus dans ce fil intitulé "culture et vol libre". Effectivement, il est possible de voir l'activité comme ça. Ça ressemblerait un peu à faire une balade à cheval en échange d'un billet, en Camargue par exemple, avec des chevaux "tranquilles" qui font le trajet 1000 fois par saison. Je le dis sans mépris, ça peut être très agréable. Outre le fait que je ne connaisse pas d'école qui propose ce genre de prestation (et j'imagine son prix conséquent), je trouve que ça ne colle pas à une certaine culture du vol libre justement. De mon point de vue, un point important et intéressant de l'activité est intérieur : on est seul à faire l'analyse, même en en discutant avec d'autres, on est seul à décider de décoller, à partir à droite ou à gauche, en transition, etc.. On prend ses responsabilités et ce n'est pas une bonne idée de se mentir. Je trouverais dommage de passer à côté de cet aspect là du parapente. Ceci dit, un passage de temps en temps en école pour remettre les fondations d'aplomb ou pour passer un pallier, me semble une bonne idée. En tout cas, c'est ce que je fais (avec un œil sur le compte en banque). Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: stephb24 le 30 Mai 2014 - 19:39:26 En ce qui concerne les problématiques diverses des personnes volant moins de 15 h par an (1/3 des parapentistes ?), les solutions existent. Ils gagneraient beaucoup à reconsidérer leur pratique et à ne voler qu'en école, encadrés, deux semaines par an et sans acheter leur propre matériel. Pourquoi vouloir à tout prix se déclarer autonome dans une activité extrêmement frustrante tant que l'on n'a pas atteint un niveau conséquent ? j'ai un peu de mal a entendre mettre une limite "15h de vol par an" tu n'a rien a faire en autonome sous une aile, certes au pieds de la dent de crolles ou a samoens, si tu n'a pas tes 15 h de vol dans l'année c'est que tu est dilettante, mais il y a d'autres coins ou réussir a faire une heure de vol a chaque sortie est une gageure, ; et ces pilotes qui sortent des qu'ils le peuvent, qui font des bornes pour 20 mn 1/3 heure de vol en exploitant le moindre pet de mouche, entre le boulot la famille et la météo, qui sont content d'avoir leur 15-20h qui connaissent bien leur site leur matériel, et savent ne pas se mettre dans le rouge, leur annoncer comme ça qu'ils ne sont rien, voir tout juste bons a répéter les tours de manège téléguidés par un moniteur, a mon sens c'est soit du foutage de gueule, soit du mépris. Totale déformation de mes propos (en particulier avec les termes "ils ne sont rien", "mépris" et "foutage de gueule"). Mépris de ta part en ce qui concerne les prestations que sont capables de dispenser les moniteurs : "tours de manège téléguidés". Des moniteurs impliqués peuvent amener des élèves non-autonomes à réaliser de vraiment magnifiques vols en toute tranquillité d'esprit et en tout confort durant les stages. D'ailleurs, il y a quelques écoles qui ont la clientèle pour ça ; il y a quelques personnes qui volent uniquement encadré depuis des années et ceux-là n'ont que le plaisir, pas la frustration ni le stress. 15 h par an : 60 vols d'1/4 d'heure à l'année soit environ 30 journées de 2 vols. Si il y a des personnes pour qui la pratique du parapente se résume à ne voler que sur le site à côté de chez eux en conditions calmes, très bien, si c'est ça qu'ils aiment et veulent, ils peuvent avoir leur matériel et être autonomes chez eux dans les conditions qu'ils connaissent par cœur. Ce n'est pas ces personnes qui se mettent en danger, elles ont en général une parfaite perception de leur domaine de compétence. Bref, il y aurait tellement à dire et à développer sans s'amuser à faire monter la mayonnaise sur un terrain émotionnel qui me semble souligner combien le pratiquant est sourcilleux vis à vis de ses prérogatives... la preuve en est que tu est tellement conditionné par ton site type qui doit faire dans les 7 a 900 m de dénivelé "il faut bien ça pour un plouf même amélioré d'1/4 d'heure", et tu considère que tous les sites de vols sont sur ce gabarit. j'ai le regret de te dire que pré des 3/4 de la France se trouve a une altitude inférieure a 600 m et que des sites de plus de 400m de dénivelés font plus figue d'exception que de norme, et a 400 m de dénivelé on tombe déjà a moins de 5 mn pour les ploufs ce qui pour un pilote qui ne chercherais pas forcément a optimiser son vol passerais a 90 j de vol en suivant ton raisonnement, ce qui a tendance a limiter fortement le temps disponible. chez moi les sites ne dépassent pas 150 m de dénivelé, en gros un plouf fait 1 a 2 minutes voir moins d'une minute si tu a le malheur de partir dans la dégueulante, donc si on reste a ton calcul de 2 vol jours on en est sur une base de 450 a 900 jours de vol par an et la on frise le professionnalisme. ensuite le gars qui fait 15 minutes chez toi en conditions calmes n'apprend rien ou pas grand chose, mais chez moi celui qui fait 10 minutes c'est celui qui a su décoller au bon moment du cycle, qui a su l'exploiter, remonter au dessus de la crête avant la fin du cycle, qui a réussi a rester en l'air "souvent les pieds dans les branches" en attendant le cycle suivant, c'est celui qui s'est battu a gratter tout ce qu'il a pu, et qui souvent arrête de se battre juste le temps de sortir les jambes a atterrissage, et qui est content au sol d'avoir réussi a multiplier par 10 ou 15 la durée potentielle minimale que pouvait assurer le site. alors dit moi entre ces 2 pilotes, lequel est le plus autonome? certes tu pourrait arguer que des pilotes périgourdins on en a pas des masse en compète ni en cfd, mais dit toi bien qu'un des sites dont je parle a été mis en lumière au printemps, et des bornards tels que sylvain gattini, eddy dampierre, setphen guchki, et quelque autre sont venu y faire plus de 150 bornes, mais ils ont aussi fait des tas de moins de 5 minutes sur ce site et pourtant ce ne sont pas des manches sous des enclumes. quant a ta théorie qui veut qu'a moins de 15 h de vol annuel tu doive te contraindre au vol en école, premièrement, si tu est sur une région ou le dénivelé des sites, leurs éloignement, ton temps disponible, et les créneaux météo sont limitants, passer plus de temps en école, si tant est que tu puisse te le permettre financièrement on en temps, ne te permettra pas de passer plus de temps en l'air. deuxièmement, si tu va en école pour être intégré a un groupe en apprentissage, un groupe comme un troupeau cale normalement son allure sur le plus lent de groupe, donc malgré la meilleur volonté possible du moniteur un pilote un peu dégourdi va végéter. troisièmement, si tu rejoint un groupe pour un voyage de vol a l'étranger "orienté cross" déjà pas sur que tu soit accepté si tu n'a pas ton matériel, de plus si tu ne pratique pas par ailleurs faute de matériel, pour le coup c'est toi le plus lent du troupeau, et pour le coup tu a de forts risques de te mettre en danger. c'est pour toutes ces raisons qu'un jugement a l'emporte pièce venant d'un pilote qui a une montagne dans son jardin et stipulant qu'a moins de 15 h de vol annuel tu doit être encadré en école me fait bondir. si malgré tout tu veut me convaincre que même un manche peut faire 15 mn de vol sur mes sites périgourdins en conditions calmes sur un plouf, il n'y a pas de problèmes ps: quand je parle d'un pilote qui ne se met pas dans le rouge, je n'entend pas par la qu'il vole en conditions calmes, mais juste qu'il en garde sous le pied. pour info il m'est arriver de voler avec des rafales a 30-35 km/h en étant parfaitement serein sous mon aile, en la maitrisant et en sachant que j'en avais encore sous le pied, et pourtant il ne m'est pas toujours facile de passer les 20 heures de vols sur une année. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Triple Seven France le 30 Mai 2014 - 20:11:29 Je ne sais pas dans quoi tu es en train de partir en me prêtant des considérations qui ne sont pas les miennes...
Je ne vais pas chercher à répondre stérilement point par point. Je veux par contre dire que j'ai d'innombrables ploufs et heures de vol sur un site de 70 m de dénivelé. Avec en conditions nulles souvent 5 vols par jour. Autant d'heures et de ploufs sur un site de 120 m de dénivelé. En conditions nulles 3 vols par jour (la rotation est plus longue). Des centaines de ploufs sur une pente-école de 30 m de dénivelé au vent toujours de travers (c'est formateur). Ma distance la plus facilement réalisée, ça a été dans le Gers. Etc, etc. Ne m'attribue pas cette méconnaissance de l'activité. Pour peut-être apporter une autre perspective, dans la vie d'une école de parapente il arrive assez souvent (ou très souvent en fonction de son volume) d'avoir des clients fidèles qui reviennent année après année. Certains en effet ne volent qu'en école, un à deux stages par an ; ce n'est pas une vue de l'esprit, ça existe. Et certains atteignent rapidement un excellent niveau technique. Pour un client que tu connais bien en tant que moniteur, que tu as formé, avec qui le relationnel est agréable, il n'y a aucun problème pour lui faire faire des vols que les 2/3 des pilotes autonomes ne réalisent pas à cet endroit là le jour dit. Il y a plein de vallées qui se prêtent à faire du "grand tour", du "bocal élargi" de l'ordre de 30 km en triangle. Typiquement à Val Louron pour prendre un exemple que tu connais certainement, ce sont des clients que l'école prend sur des stages perfs ou thermique et pendant que les autres stagiaires font des "tours de manège" il y a toujours un moniteur pour garder le client en visuel (au besoin à la jumelle) et lui faire faire ses 3 h de tour de vallée. Ce sont des gens à qui il suffit de donner des consignes du genre "Là tu es bien placé, tu peux transiter direct sur les Myrtilles", ou "Les plafonds sont bien montés, tu peux te laisser reculer sur les reliefs" et "On va basculer de l'autre côté, il faut que tu grattes vraiment le maximum pour partir au plus haut"... Ils sont pris en charge, ils sont amenés sur le bon site au bon moment, ils sont libérés de toute logistique et ils tirent le meilleur parti de la météo de la semaine tout en payant le prix d'un stage perf ou thermique. Je trouve que le ratio plaisir/sérénité/efficacité vaut le coup et si on voulait bien laisser tomber la religion de l'autonomie (je ne le suis pas en toutes circonstances), c'est une forme de pratique qui devrait se développer fortement. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: stephb24 le 30 Mai 2014 - 21:16:10 tu a ton point de vue et j'ai le mien,
j'ai trop souvent entendu des remarques a l'emporte pièce de la part de pilotes pour qui tout est facile et surtout l’accès au sites, qui ne regardent pas plus loin que leur site et le sacro saint temps de vol, et parfois même sur le forum http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/quest-ce-quun-vol-t19596.0.html et ça me hérisse au plus haut point, non seulement du fait que cela puisse être écrit mais aussi que cela puisse être lu par tout le monde, et donc interprété par certains comme une valeur universelle. mais je répète ce que j'ai toujours dit oui il faut un niveau de pratique minimum mais non il ne faut pas mettre un curseur que ce soit en heure, en nombre de vol, en km ou en pet de chouette l'autonomie n'est pas un sésame, il n'y a pas de différence de valeur entre celle acquise en école et celle sur des sites sans accompagnement, il n'y a pas une mais plusieurs autonomies, entre autres celle de décision, celle de pilotage, celle de gestion, mais aussi celles liée a la capacité d'aller sur d'autres sites, a "affronter d'autres conditions météo, et surtout celle de renoncer. ce qui me gène c'est que des "pilotes" vont se dire j'ai mes 15 h de ploufs donc je suis bon et je peut aller partout et dans n'importe qu'elle conditions certes l'effet inverse est moins gênant, mais je ne suis pas sûr qu'il soit bon pour un pilote de dévaloriser son expérience. certes sur certains sujets je suis parfois épidermique et sur celui la surement un peu trop, mais on ne se refait pas Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: cyril anakis le 30 Mai 2014 - 21:23:47 :koi:
dans le parapente qu'ont soit en autonomie ou pas il y aura toujours 2 dangers : le pilote et le sol. et malheureusement le premiers oubli parfois le second, l'inverse jamais. Merci Darwin et bonne :trinq: à tous Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: choucas le 30 Mai 2014 - 21:28:41 :koi: dans le parapente qu'ont soit en autonomie ou pas il y aura toujours 2 dangers : le pilote et le sol. et malheureusement le premiers oubli parfois le second, l'inverse jamais. Merci Darwin et bonne :trinq: à tous karma+ Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: fabrice le 30 Mai 2014 - 22:24:19 Les seules choses qui comptent c'est de savoir si on est ou non dans sa zone de confort, cela concerne aussi les + expérimentés d'entre nous.
Si l'accident du débutant sera généralement liée à une grosse faute d'évaluation, le pilote expérimenté sera victime de son ego, de la routine donc d'un manque de vigilance, ou d'un désir d'aller +loin, + fort. Bien entendu, on pourrait réduire nos accidents avec un respect de toutes les consignes (attention certains peuvent être foireuses), mais nous devons déjà en respecter au travail, sur la route,... la vie deviendrait certainement bien moins agréable. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: thierry_c le 30 Mai 2014 - 23:54:14 pour le nombre de vol par an c'est quand meme plus compliqué !!!
il arrive que certain pilote ayant énormément de vol et très bon pilote , passe une année en volant peu pour plein de raison (changement de taf, arrivé de nouveau événement dans la famille, pas dispo les jour ou ça vol ...) ben ces pilotes même avec leur peu de vol peuvent être en total secu malgrés le faible nb d'heure dans l'année !!! bref pas facile a mettre des barrière sur le nb d'heure de vol !!! Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 01 Juin 2014 - 08:52:38 ... Tombé sur le dos, ... dans l'euphorie d'un beau vol. ... :grat: :affraid: :bang: :fume: y a plus qu'a savoir combien d'heures de vol, et si il a une "B perfo mais safe" ... bon rétablissement. ps. hélas, la saison bat son plein dans lezalpes : http://www.ledauphine.com/savoie/2014/06/01/un-parapentiste-se-blesse-gravement-au-thorax-et-au-dos Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Lassalle le 01 Juin 2014 - 14:37:57 Quelle série noire ces dernières semaines :affraid:
Espérons qu'il n'y aura pas de séquelles pour cette nouvelle victime d'accident... A+ Marc Lassalle Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 04 Juin 2014 - 21:45:32 le prout prout de "regarde un peu comment je sors bien dans l'axe" n'était pas de mise piloter propre est aussi une source de plaisir (en dehors des phases de survie)c'est vrai si on voit le pilotage comme un but et non comme un moyen! Mais pourquoi pas. dans toutes les manoeuvres d'approche (du sol ou d'autres volants) on est confronté aux changements de direction. savoir le faire précisément c'est un gage de sécurité, et accessoirement de respect de l'espace reservé à notre pratique. meme en prenant des marges de sage et vieux bon pilote, on est parfois confronté à des situations un peu plus tendues, où la précision n'est pas optionnelle. mais effectivement, on peut aussi voir les arbrissages et les hors-terrains comme des "moyens" ... ;) :sors: Titre: X'Alps, X'Pyr, Airtour... Où est l'héritage de Didier Fabre ? Posté par: paul le 23 Août 2014 - 14:40:14 Bonjour
Pour se recentrer sur le sondage, que Didier FABRE penserait aujourd'hui du développement des courses marche-et-vole ? + enthousiaste : les performances hallucinantes des ailes de parapente qui ont atteint ou dépassé celles que le DelKa visait avec des équipements incroyablement légers + la compétence des athlètes qui maîtrisent leur sujet en course autant que leur préparation les mois précédant celle-ci - les risques pris à parcourir la montagne en vol mais aussi à pied dans des conditions parfois aux limites (Cf. la dernière AirTour où le plaisir rime souvent avec souffrances et risques assumés) - les contacts humains réduits au routeur, à l'équipe d'assistance et à l'organisation (que sont les bergères devenues, les gardiens de refuge, etc.) Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: cyril anakis le 23 Août 2014 - 22:42:11 Pour avoir passé l’après midi sur un déco, je me suis rendu compte que oui. Le parapente a vraiment sa culture.
Un écosystème complet avec son lot de personnalité et je pense qu'on trouve des constantes quelques soit les régions. Les mêmes profils partout, du débutant appeuré au moniteur acrobate, du crossman à l'accompagnant d'un client, qui se demande toujours pourquoi ils sautent d'une montagne! Les pros du déco foireux, qui crossent et déclarent sous leurs delta2, les afficionados du gonflage qui n'aiment que le soaring, le sateur fou, l'autonome (...), le pro qui renvoit le énieme passager chez lui car c'est trop fort, son navetman heureux qui va pouvoir voler pour lui (mais non car il va faire nuit), le photographe (ya toujours un mec avec un gros appareil), les marmots qui gonflent un cerf volant et se voit déjà en train de taper des hélicos et surtout quelques OVNIs, qui malgré la tabasse te claqueront des vols à se demander comment ça se fait qu'il ne l'a pas encore pris dans la tronche... Bref du monde, des voiles , des bières: une culture ! Alors l'aspect sociologique de cette mini société c'est cool, bonne entente et coup de gueule, mais l'aspect sportif, dans tout ça? Ben oui ça reste un sport, un sport soit disant extreme, un sport mécanique, un sport d'agilité, un sport d'endurance, un sport d'équipe aussi. Le sport a t'il une culture? Alors Chaos ou pas? je ne crois pas. Je crois que la société de consommation rend les choses plus difficile. Mais la majorité des volants "partagent" une sensation que les autres ne connaissent pas. un peu comme aux alcolo anonymes, on partage une addiction commune. Un peu comme l'art moderne, faut etre initier à la chose pour s'approprier cette expression. Il faut des mentors et des profs, des camarades de jeu et des concurrents. Les sectes et les toxicos ont ils une culture? Chaos par le fait que cette société pousse aux risques pour éxister et à la norme pour se fondre dans le "moule"? Peut etre un peu. Alors comme les buveurs de coca, quand ils comprennent ce qu'il y a dedans : ils sont généralement sauvés . J'ai bon espoir. En plus les pros et les bénévoles veillent à ce que les recettes soient bien lu. Et comprises? Non ça c'est autre chose, et tout le monde n'est apparemment pas égal et certains refusent toujours de lire, alors comprendre...; mais généralement ils viennent rarement s'en plaindre, Darwin travaille dur. Pour moi, cette culture, elle se résume dans les petites phrases, comme celle ci, entendue au déco, après une repose délicate car ça c'est mis à "ronfler" (encore un terme très culturel) "-Ben, alors mon minet, on fais les oreilles pour rentrer plus vite :D -et oui mon chaton mais moi au moins ....je vole :P " Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: PoluXx le 23 Août 2014 - 23:18:55 héhé! Ta dernière remarque me fait penser à un tshirt que j'ai vu sur le dos d'un élève (je bossais en lycée) et qui m'a bien fait rire:
(http://auto.img.v4.skyrock.net/5968/84325968/pics/3101434939_1_3_oUPlZnc8.jpg) Pour répondre au sujet si je devais faire un parallèle entre la culture parapentesque et une autre ce serait celle de la navigation à voile que je pratique également, Breton oblige: une humilité, se confronter aux éléments en gardant toujours en tête que la nature aura le dernier mot, aimer la solitude de ces moments en sachant que si tu as un problème les autres viendront à ton secours sans discuter. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: cyril anakis le 23 Août 2014 - 23:49:41 héhé! Ta dernière remarque me fait penser à un tshirt que j'ai vu sur le dos d'un élève (je bossais en lycée) et qui m'a bien fait rire: :+1: (http://auto.img.v4.skyrock.net/5968/84325968/pics/3101434939_1_3_oUPlZnc8.jpg) Pour répondre au sujet si je devais faire un parallèle entre la culture parapentesque et une autre ce serait celle de la navigation à voile que je pratique également, Breton oblige: une humilité, se confronter aux éléments en gardant toujours en tête que la nature aura le dernier mot, aimer la solitude de ces moments en sachant que si tu as un problème les autres viendront à ton secours sans discuter. moi je connaissais "f*** the duck and try to fly " Si ça c'est pas une culture à part !! ROTFL Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: blabair le 24 Août 2014 - 10:22:32 "Etre bien, au bon endroit, et au bon moment" "Si ya pas les conditions, t'es marron"
MA pratique (et celle de certains de mes potes) se rapproche du surf de mer et la quette de la vague parfaite. Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: Man's le 24 Août 2014 - 22:00:45 Comme ça fait plusieurs fois que je vois son nom écorché :
Didier FAVRE Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: paul le 24 Août 2014 - 23:24:10 Comme ça fait plusieurs fois que je vois son nom écorché : BonsoirDidier FAVRE C'est noté - merci de la correction paul Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 28 Septembre 2014 - 19:30:15 ... Je digresse, mais la lecture de tout ça m'a amené des questions pour les juristes... Est-ce qu'on a le droit en France de jouer à la roulette Russe ? Si je détiens légalement une arme, est-ce que j'ai le droit de jouer à la roulette Russe tout seul tranquille dans mon coin ? Est-ce que j'ai le droit de le faire en public ? Est-ce que j'ai le droit d'en parler sur des forums ? ... http://www.liberation.fr/societe/2013/12/09/la-provocation-au-suicide-dans-le-code-penal_965326 Titre: Re : Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: plumocum le 29 Septembre 2014 - 09:21:36 ... Je digresse, mais la lecture de tout ça m'a amené des questions pour les juristes... Est-ce qu'on a le droit en France de jouer à la roulette Russe ? Si je détiens légalement une arme, est-ce que j'ai le droit de jouer à la roulette Russe tout seul tranquille dans mon coin ? Est-ce que j'ai le droit de le faire en public ? Est-ce que j'ai le droit d'en parler sur des forums ? ... http://www.liberation.fr/societe/2013/12/09/la-provocation-au-suicide-dans-le-code-penal_965326 :grat: ce post n'aurait il pas dû se trouver dans le fororeality à M@tthieu? Titre: Re : CULTURE ET VOL LIBRE = ANATOMIE D'UN CHAOS... Posté par: py le 09 Décembre 2014 - 13:11:58 Attention, digression ! Ce que je raconte, c'est que lorsque tu commences le parapente (même il y a 20 ans), tu vois ces parcours le long des faces Est du Vercors et de la Chartreuse comme un véritable miroir aux alouettes, qui te fascine. Et ça a toujours été "vendu" par certains, comme des kilomètres "faciles", comme l'endroit où il faut être (voir maintenant les problèmes de surpopulation qui ont amené à la fermeture de St Marcel). Tu te dis que le vol libre c'est là et nulle part ailleurs. Et finalement en vrai pour faire ces vols là... eh bien il faut habiter sur place ou bien avoir le plaisir paramétré au nombre de kilomètres. Et je me dis que si à une certaine époque on n'avait pas mis autant l'accent sur "les 100 km" et qu'on n'avait pas commencé à classifier la "valeur" des vols par la distance réalisée, le paysage mental et géographique du parapente serait aujourd'hui différent. tant qu'à digresser ... est ce que vraiment le "paysage mental et géographique du parapente" c'est d'aligner des bornes ? ;) un peu comme pour toute l'aviation où les records de temps/distances ne sont meme plus enregistrés, j'ai l'impression que ca va se calmer aussi pour le parapente. la mini voile, le vol rando, sont clairement une partie grandissante(?) du "paysage". |